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Francis-Charles

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Tout ce qui a été posté par Francis-Charles

  1. Je pense que l'esprit humain n'a de cesse de se poser des questions. Il est donc selon moi naturel de continuer à s'interroger sur notre origine ainsi que sur celle de l'univers, même si celle-ci reste une énigme très difficile ou même impossible à résoudre.
  2. Selon vous, le mystère de l'univers pourra-t-il jamais être résolu par un être humain ? ------ Citations d'Omar Khayyâm Ceux qui furent puits de science, profonds esprits sans pareils, Flambeaux de la connaissance et de leur temps la merveille, Ils ont erré comme nous égarés dans la nuit sombre ; Ils n’ont que tissé des contes, avant l’éternel sommeil. Mais encore... Si l’humeur de l’Univers nous est propice un instant, Quoique nous n’y croyions guère, tâchons d’en être contents ! Vivons entre gens d’esprit : la substance de nos corps N’est que brise, que vapeur, poussière, souffle inconstant ! Je partage assez bien ces citations...
  3. Le vide du Bouvier, une théorie de plus qui prouve que l'on ne sait rien de l'univers...
  4. " Ce partage du monde en ses composantes dynamiques et un fond qui « le cerne » est comme on vient de la voir la caractéristique géniale du paradigme newtonien. C’est elle qui a contribué au succès fulgurants des modèles scientifiques relativiste et quantique. Mais c’est paradoxalement ce qui rend ce paradigme inapplicable dans sa globalité. En effet, il ne peut pas exister de composante statique car tout dans l’univers change et il n’existe aucun extérieur, rien par rapport les mouvements du reste puissent être mesurer si l’univers est ce qui contient TOUT. Surmonter ce obstacle est ce que Lee Smolin appelle le défi cosmologique. " Lee Smolin
  5. Bon, continuons cette vision "universelle" des choses platonicienne... Et vos commentaires, comme toujours sont les bienvenus. Ces textes sont un peu ou même parfois très complexes, mais ils méritent malgré tout d'être lus. Platon était assurément un grand penseur, un grand philosophe, même si l'on ne partage pas tous ses points de vue. Sauver les phénomènes, ou se sauver ? 21 Dans le mythe du cosmos renversé, Platon discute le cas intéressant d’une « pathologie » de l’univers où le mouvement de ses processus physiques fondamentaux est brutalement inverse. Il faut souligner tout de suite que l’inversion des processus imaginée par Platon n’affecte sans doute pas la flèche du temps, qui peut continuer son cours normal (même si cela n’est pas évident). Au monde selon le cours normal des choses succède, suivant la loi invariable de l’écoulement du temps, un monde inversé. Platon se demande ce que serait une existence humaine dans un monde où les principes de cette existence seraient effectivement inversés, c’est-à-dire entièrement dominés par la genèse cosmologique. Comme ce sont les mêmes êtres qui vivent dans un monde et puis dans l’autre, rien ne leur paraît jamais « anormal », même si les deux mondes sont essentiellement différents l’un de l’autre en vertu des lois « naturelles » qui sont inversées. Considérons d’abord un univers guidé par ses propres lois, comme le mouvement parfaitement circulaire des astres. Dans ce cas, toutes les choses ne peuvent qu’imiter le comportement de tout l’univers. Aucun contrôle des choses par les consciences vivantes n’est nécessaire, donc aucune motivation pour une science de l’univers n’existe : les êtres du monde de cette époque non seulement n’ont pas de mémoire, mais en plus ils n’ont aucune raison de changer leur destinée et d’entreprendre quoi que ce soit, puisque tout leur est procuré sans effort. Cet univers correspond à un mode irreprésentable de conception et de génération (comme l’alimentation spontanée). Chaque être est pris dans un processus où il perd la nature qui était la sienne à l’époque normale. Autrement dit, chaque être perd son apparence, ou eidos, tout comme les animaux cessent de donner l’apparence qu’ils vieillissent. Le changement se produit aussi bien au niveau du corps que de l’âme : tout se passe comme si les hommes n’avaient pas d’âme, donc pas d’intelligence. Les Idées n’existent pas, ou perdent en tout cas de leur efficacité. Dans l’époque suivante, l’univers se dégrade et perd la perfection qu’il avait tant qu’il était conforme à ses propres lois : dès que la divinité qui le guidait le laisse aller, il se renverse, et se tient dans l’attente d’un nouveau renversement contraire qui va le ranimer. Ce monde « normal » évoque le monde de Newton où la quantité de mouvement diminue inexorablement, alors que le monde renversé se comporte exactement comme le prévoient les lois idéales de la nature. L’effet du renversement, avertit Platon, est de produire une disjonction entre le mouvement cosmique naturel des choses et la possibilité d’un sens ou d’une valeur pour les hommes. C’est précisément cette disjonction qui libère un espace pour l’autonomie humaine, en particulier l’exercice d’une science de l’univers. Toute science de ce genre est un rappel d’un monde où il n’y a pas de filiation, pas de descendance : tout s’y conserve ou s’y régénère spontanément. https://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/269
  6. Sauver les phénomènes, ou se sauver ? 20 Aucun argument physique connu à ce jour ne permet d’exclure les modèles qui comportent des courbes de temps fermé, pourtant les cosmologistes décident de l’exclure comme par décret, et ils n’ont pour ce faire que des arguments a priori. Or, il est très intéressant de constater que ces arguments renvoient à une certaine conception de la « naturalité » de notre propre existence, étendue à l’existence de n’importe quel observateur. La censure des pathologies causales colmate les trous de causalité dans l’espace-temps et sauve in extremis ce que des auteurs comme Hawking et Ellis appellent candidement « la simple notion du libre arbitre ». Cette simple notion a pour fonction d’empêcher un observateur de se retrouver dans un face-à-face avec lui-même, qui serait potentiellement destructeur de son « moi ». Il s’agit donc de sauver une représentation de l’univers où l’écoulement du temps sans accroc du passé vers l’avenir possède un pouvoir explicatif vis-à-vis des structures de cet univers. Le principe de l’explication est la filiation, ou la descendance, telle qu’elle est illustrée dans la relation irréversible des parents aux enfants ; en l’absence de cette relation, plus rien n’aurait de sens dans l’univers. Mais une explication qui s’incline devant la puissance de la nature est-elle encore rationnelle au sens d’une connaissance rationnelle ? En ce point, seul le mythe semble habilité à replacer la pensée dans la provenance de toutes choses. https://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/269
  7. Si le mystère de l'univers n'est d'aucune nature à être élucidé, comment est-il normal et légitime de rester dans un questionnement à son propos ?
  8. Sauver les phénomènes, ou se sauver ? 19 Lorsque Minkowski, à la suite des découvertes d’Einstein sur la simultanéité relative, a imposé l’exigence de symétrie aux lois de la nature, il est parti des enseignements de l’intuition immédiate : personne, dit-il, n’a jamais observé un lieu en dehors d’un temps, ou un temps en dehors d’un lieu. La distinction ordinaire entre l’espace et le temps est une conséquence du fait que nous continuons à mesurer au moyen de barres rigides et d’horloges : primordialement elle est une question de « projection » à partir du monde quadri-dimensionnel, qui « en soi » n’est ni espace ni temps. Alors que les symétries décrites par la théorie de la relativité restreinte ne distinguent pas entre l’espace et le temps, c’est donc l’expérience sensible par le truchement des instruments de mesure qui réintroduit une séparation (ou une « projection ») de l’espace et du temps. Avec l’hypothèse d’un temps partout orthogonal à l’espace, la théorie cosmologique retrouve au niveau cosmique cette forme élémentaire de la sensibilité humaine, qui distingue un espace et un temps dans l’espace-temps. Pourquoi ces retrouvailles du cosmos avec notre expérience sensible ? Cette question renvoie au mystère de la provenance de l’expérience dans l’être. Comment ce qui « en soi » n’est ni espace ni temps advient-il comme espace et temps dans l’expérience ? https://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/269
  9. On peut cerner l'univers en partie par les observations scientifiques et ses manifestations, mais ce n'est bien sûr qu'une part infime de sa réalité globale, limitée au monde matériel, alors qu'on peut supposer qu'il existe de multiples couches vibratoires non physiques que la science classique ne peut atteindre. L'univers reste donc un mystère. On ne sait d'ailleurs même pas ce qui existait réellement avant le Big Bang. Il n'empêche que l'on peut reconnaître selon moi, comme je l'ai dit maintes fois, des formes spécifiques d'intelligence dans la nature reconnues par de nombreux savants qui ont consacré des années à l'étude de la nature dans leur spécialité.
  10. On peut envisager, aborder l'univers de différentes façons, mais cela ne change rien à ce qu'il est, et il pourrait très bien se passer de nous sans que cela n'altère sa nature. ----------- Une cosmologie purement mathématique ? 18 Que nous apprennent les solutions causalement anormales quant à la nature de l’espace-temps global de la relativité générale ? Ne sont-elles qu’un jeu de l’esprit ? Elles forcent justement à dévoiler la justification de ce qui est entendu comme « normal ». L’hyperbolicité globale résulte plus d’un impératif imposé du dehors sur les concepts relativistes que de ces concepts eux-mêmes. Cet impératif semble refléter si profondément le sens commun qu’il passe pour traduire la structure logique de la théorie. Les équations du champ gravitationnel de la relativité générale ont été conçues et construites pour préserver la condition de l’espace-temps localement minkowskien. C’est pourquoi la persistance de pathologies indésirables renvoie à la question de savoir quelle était la justification pour commencer avec un espace-temps minkowskien qui satisfasse effectivement la théorie causale du temps. https://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/269
  11. Point de vue personnel ou références scientifiques ?
  12. Avant que notre système solaire ne fut créé il y a environ 4,5 milliards d'années, l'univers sans nous et donc sans observateurs humains n'existait pas ?
  13. Une cosmologie purement mathématique ? 17 Une fois de plus le bon sens commun réagit : sa stratégie consiste à redéfinir la connexion entre le temps et la causalité, de telle sorte que les seuls modèles d’espace-temps acceptables parmi les solutions possibles sont ceux qui satisfont la condition dite d’hyperbolicité globale. Celle-ci traduit la présence d’un temps cosmique dans les solutions cosmologiques des équations de la relativité générale. Dans un espace-temps muni d’hyperbolicité globale, tout le passé et tout le futur de l’univers sont en principe déterminables à partir de l’instant d’observation. Une autre manière de définir cette condition est de dire que les lignes d’univers de genre temps ne peuvent pas être admises si elles sont fermées – une sorte de rétroaction du futur sur le passé est prohibée ; les modèles qui comportent des courbes de temps fermées sont dits « pathologiques ». https://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/269 Les modèles qui comportent des courbes de temps fermées seraient d'ordre "pathologique" ?
  14. Dans ce cas, qu'existe-t-il réellement ? Les illusions humaines ?
  15. L'éternel par définition n'a pas de fin. Il est hors temps et n'a pas eu de commencement et n'aura pas de fin. Pour bien comprendre les fins de la banane, faut avoir une sacrée pêche !
  16. Les biologistes, en général, reconnaissent-ils des formes spécifiques d'intelligence dans les forces, les émanations, les éléments de la nature ? Cette formulation mériterait des exemples explicites.
  17. Idée fausse ou pas, l'Infini est tout aussi difficile à imaginer que le non-Infini où l'univers serait apparu à un certain moment à partir de rien. Toutes les considérations philosophiques ne sont pourtant pas fausses.
  18. C'est-à-dire ? Une fois pour toutes : l'infini est-il concevable, réel ou n'est-ce juste qu'une illusion de notre part (comme le dirait Jean-Louis Aubert) ? Qui va décider ?
  19. L'univers est-il chiffonné ? Non, mais les esprits humains en font ce qu'ils veulent et en déduisent des tas de théories plus ou mois correctes très souvent contradictoires ou même totalement absurdes.
  20. Les espace-temps topologiquement différents peuvent-ils avoir des conséquences identiques sur le plan de l’observation?
  21. Une cosmologie purement mathématique ? 16 Deux descriptions relativistes du monde peuvent avoir des conséquences observationnelles identiques, et pourtant elles peuvent différer dans la topologie qu’elles assignent à l’espace-temps global. On aura principalement deux types de différence : 1) ce que l’une des descriptions compte comme un seul événement, l’autre la compte comme une multiplicité d’événements ; 2) une description peut impliquer un certain nombre d’anomalies causales dont l’autre peut fort bien se passer. Toute une série d’alternatives sont possibles au niveau topologique, simplement dans le but de « sauver les phénomènes », de sorte que les espace-temps topologiquement différents auront des conséquences identiques sur le plan de l’observation. Géométriquement, il est possible de faire passer ces différences inaperçues en s’arrangeant de telle manière que, quand bien même un événement unique dans un espace-temps donné soit multiplié un nombre indéfini de fois dans un autre espace-temps, les propriétés locales du voisinage autour de l’événement dans ce dernier espace-temps seront préservées au voisinage de l’image de l’événement dans le premier. Mais cela ne marche que dans certaines limites, car il existe au moins un modèle (celui de Gödel) où les lignes de temps fermées résistent à ce bricolage. https://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/269
  22. Une cosmologie purement mathématique ? 15 Par elle-même la notion d’« histoire » pose déjà problème pour la représentation relativiste de l’univers. La théorie de la relativité restreinte est construite pour incarner une représentation causale du temps : ses notions de simultanéité absolue et d’antériorité / postériorité temporelle absolue cadrent exactement avec le réquisit de causalité, c’est-à-dire que pour que des événements soient reliés temporellement, il faut et il suffit qu’on puisse spécifier une relation causale entre eux (la transmission d’un signal lumineux). Mais la situation se complique singulièrement lorsqu’on passe du niveau métrique au niveau topologique. Par exemple, si l’espace-temps prend la forme cylindrique métriquement équivalente à l’espace-temps minkowskien plat, la succession de trois événements perd son sens intuitif : deux points A et C situés de part et d’autre d’un point B (dans le cône du passé et dans le cône du futur de B) peuvent être connectés par une courbe de genre temps (une courbe dite causale) sans passer par B. Or, il se fait qu’un tel monde, bien que choquant pour l’expérience commune de la causalité, est compatible avec certaines solutions globales de l’espace-temps en relativité générale. https://journals.openedition.org/etudesplatoniciennes/269
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