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Pour moi aussi, ils renvoient à du réel (enfin non, plutôt à des choses matérielles perceptibles par les sens, car le réel est une idée). Mais pour toi le cheval désigne les chevaux, alors que pour moi le cheval désigne le symbole du cheval, un symbole concret que tu pourrais voir. Pour moi le sens est ce que l'homme fait de ces choses matérielles. Et c'est là où ce que tu dis ne colle pas. Soit le cheval (le mot) désigne des chevaux, et le sens est inconnu, car l'homme ne peut pas connaître la finalité des chevaux (sauf à demander à Dieu, mais jusqu'à présent il n'a pas répondu), soit le cheval désigne une représentation imaginaire (imaginée par l'homme) - par là-même le mot lui-même - et le sens est de définir le cheval (ce cheval disons idéalisé). Et là aussi, je diffère. Ce cheval, ces chevaux n'existent pas. Tu dis que l'existence se définit par la généralisation. Ce cheval n'a rien d'immuable, il n'est pas la même chose à deux instants différents... Et moi non plus, je vieillis. Alors que ce cheval idéalisé est immuable, tu pourras toujours le reproduire à l'infini. Et c'est pourquoi tu as un esprit (immuable) et que je n'en ai pas :-). Dommage (pour moi), j'aurais essayé.
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Je ne connais pas bien le sens de la table, mais vous connaissez le sens du téléphone, non ? Vous pouvez vérifier dans la réalité que cette chose est un téléphone, parce que cela correspond au sens du téléphone. La définition permet de reconnaître une représentation de l'être, comme ce téléphone ou cette table. Dans les dictionnaires, certaines définitions donnent le sens de certains mots, c'est le cas pour le téléphone. Le problème est que n'importe qui peut reconnaître une chose selon sa définition, alors que seul ceux qui connaissent le sens peuvent comprendre une définition qui donne le sens. Mais, par principe la définition (lorsqu'elle ne donne pas le sens) n'est pas suffisante, comme vous le dites. Et elle peut même déformer le sens, nous inciter à reconnaître un téléphone alors que ce n'est qu'un jouet. La définition de l'existence déforme le sens de l'existence, ce qui nous fait croire que nous existons, alors que ce sont les êtres qui existent. Je ne sais pas bien ce qu'est un concept. On ne pense pas le sens, et par là-même on ne pense pas l'être. On ne pense que des choses concrètes. On pense la représentation de l'être, disons dans la réalité. Je pense que "ceci est un téléphone," mais je ne pense pas le téléphone. J'ai peut être été ambigu, mais comme le sens ne se pense pas, je ne peux qu'essayer de le montrer. J'essaye de vous montrer que l'être est le mot écrit. Il ne sert à rien si nous ne savons pas ce que nous pouvons en faire. Nous pouvons le transmettre de génération en génération et en perdre le sens au fil du temps, alors que le sens ne peut pas changer (mais le mot peut être différent dans différentes langues, c'est peut-être pourquoi nous parlons de concept). Je n'ai jamais bien compris ce qu'était l'essence, je crois que c'est un non-sens, la recherche du sens dans le particulier, dans ce qui se voit, alors que le sens ne se voit pas. A partir de votre questionnement, je ne sais pas ce qui vous gêne dans ce que j'ai dit. Et du coup, je pense que ce que je viens de dire, ne doit pas aider. Peut être ma réponse à Blaquière (ci-avant) peut aider ?
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Non, l'être ne peut pas changer. Et encore une fois, il faut se souvenir que l'être ne peut pas se définir dans le sens d'Aristote (la définition permet seulement de le reconnaître). Nous ne pouvons en dire que des non-sens. C'est le sens qui est immuable, éternel. Et nous ne pouvons pas le voir. Le cercle est un être. Le sens est ce qui ne se voit pas, donc tu ne vois pas réellement l'être non plus. Ce que tu vois c'est le dessin d'un cercle. Tu dis que c'est un cercle, c'est en fait une représentation du cercle. Tu peux en donner le sens. Le sens est éternel (pour "l'être" humain). Il ne peut pas changer. Mais, tu peux lui donner la définition que tu veux (ce qui permet de le reconnaître) et en dire ce que tu veux. Tu peux ainsi déformer le sens. L'être est une cause invisible. Tu fais quelque chose pour en voir l'effet. Il faut faire quelque chose. Si tu n'en connais pas le sens, tu peux faire quelque chose qui n'a rien à voir avec le cercle, prier Dieu pour voir apparaître un cercle. Dans ce cas tu pourrais donner comme définition au cercle que c'est l’œuvre de Dieu. Cela ne change pas le sens du cercle, simplement tu l'as perdu, alors tu le cherches, tu interroges Dieu, les scientifiques, les philosophes... Or, le sens du cercle est invisible, non perceptible par les sens, parce que c'est l'homme qui l'a pensé (et le verbe penser est inadéquat). Nous le cherchons dans le particulier, alors que nous ne pouvons pas le trouver, nous n'en voyons que des effets qui sont des créations humaines (des représentations de l'être). Le problème (que je ne sais pas bien résoudre) c'est que des êtres peuvent être des non-sens, l'âme, l'esprit... Je ne sais pas si l'on peut dire qu'ils ont un sens. Tu prends le Dieu de l'antiquité Rê, il a un sens, c'est la cause du lever du Soleil. C'est un être. Tu détectes que c'est un non-sens, car tu n'as rien à faire pour que le Soleil se lève. Tu peux aussi le détecter parce ce n'est pas une vérité (il n'y a pas de vérité dans le particulier ; aussi nous ne pouvons pas connaître la cause du lever de Soleil). Aussi, tu peux faire ce que tu veux, le Soleil se lèvera quand même. Si tu prends quelque chose comme le cheval, c'est très ambigu. Le sens du cheval n'a jamais changé. Nous ne faisons que le définir et sa définition évolue au fil du temps. La cause du cheval est son existence (l'homme a créé un "être" cheval). Ce qu'il faut faire pour voir le cheval est le définir. Tu as alors l'impression que le sens change, mais seule sa définition change. Tu ne peux jamais "penser" l'être, car il est invisible, tu ne penses qu'une association de mots, ce cheval (que tu peux te représenter) est un cheval (un mot qui a une définition dans un dictionnaire qui définit une image idéalisée du cheval que tu peux te représenter). La définition ne sert qu'à te représenter ce que tu pourrais voir. Pour faire la distinction, par exemple entre ce cheval (un non-être car il n'a pas de sens) et le mot cheval (un être), le premier est une généralisation de ce que tu vois, des chevaux, alors que le second est un universel, tu dois faire quelque chose que n'importe qui peut faire pour voir le cheval (l'effet de l'être), pour vérifier le sens (que ce cheval est un cheval). La définition ayant évolué, tu peux le vérifier différemment au fil du temps, de la même façon que plus personne n'utilise de compas. La base du racisme est de faire comme s'il n'y avait rien à faire pour voir le cheval, que ce n'était pas l'homme qui définissait. Donc, l'être est immuable. Et je ne sais pas pourquoi Parménide en fait une sphère. Mais à l'époque, les philosophes pensaient que l'univers était une sphère, c'est pourquoi la Terre devait être au centre. Mais nous pouvons dire ce que nous voulons de l'être, puisque la seule chose que nous pouvons faire est d'en montrer une représentation imparfaite, ce qui laisse croire que l'être est parfait ? On pourrait dire que l'on ne peut jamais l'atteindre. La chose en soi, je ne sais pas trop ce que c'est. Le problème (l'erreur de Wittgenstein et des philosophes) est le suivant. Le sens est invisible tu n'en vois que des représentations. Si tu crois que tu aurais pu l'apprendre toute seule, que personne ne te l'aurait montré (et tu n'en as pas le souvenir), tu vas chercher le sens dans ce que tu perçois par les sens. Et tu ne le trouveras jamais, tu ne peux jamais déduire la cause invisible à partir de ces effets. Après deux mille ans d'errance, tu en déduis que cela n'a pas de sens, tu ne pourras jamais savoir ce qu'est un cercle. Ils ont raison, cette représentation du cercle n'a pas de sens, nous ne saurons jamais pourquoi nous pouvons dessiner des cercles. Mais ils font comme si le cercle était une création divine, que ce n'était pas l'homme qui l'avait sortir du néant, mais Dieu (c'est ce que nous apprenons à l'école, nous avons juste remplacé Dieu par d'autres mots). Le sens n'est que dans les mots, dans la pensée humaine. Il est humain. Maintenant, tu poses un problème très embêtant. Je ne vais pas répondre maintenant, car je crains que cela ne remette en cause beaucoup de choses, juste donner quelques pistes. Je pourrais dire que nous vivons dans le néant et qu'il n'y a aucun lien entre le néant et nos pensées. Le monde n'existe que par la pensée, c'est un être. La réalité est un être. Elle fait partie de nos pensées. Ce qu'il faut faire pour voir la réalité, c'est vérifier le sens des êtres. Tu ne peux pas savoir ce que tu fais, ce que tu dis, ce que tu vois... Tu peux seulement savoir ce tu penses pouvoir faire, dire ou voir. Et il y a toujours un écart, sauf si tu arrives à être un être parfait. Ce sont les autres qui peuvent te le faire remarquer car la pensée est universelle. Le daltonisme est un être. Il est sorti du néant il y a un ou deux siècles. Avant cela, un daltonien voyait un cercle bleu et un non daltonien voyait un cercle bleu. Aucun des deux ne pouvaient savoir que l'autre ne voyait pas la même chose. --- AJOUT --- J'ajoute quelque chose, mais je n'ai pas la réponse. "L'être de toute chose est conféré par la pensée (ma, notre pensée) et seulement par elle : pas de pensée, pas d'être. Le problème que cela pose est que nous ne pensons que des mots. Il faut distinguer "voir un cheval", ce qui n'est que se représenter une généralisation, et "associer cette image d'un cheval (un être) au cheval que tu vois". Et ce n'est pas non plus penser, car ce ne sont pas des mots. Je vais dire que j'ai vu cette image du cheval, parce cette image du cheval est une généralisation, ce n'est pas un mot. Tu as la même confusion dans les tribus totémiques ou le totem du cheval est la même chose que le cheval. Penser c'est pouvoir dire que "ceci est un cheval". Ce n'est donc pas le cheval que l'on pense, c'est toujours l'association entre cette image d'un cheval et ce cheval, mais cette fois cette image est un mot. Nous pouvons distinguer le cheval du mot. Nous pouvons toujours les confondre, mais nous n'avons plus le problème qu'il y avait avec le totem (dans une tribu les gens distinguaient bien la différence, mais ne pouvaient pas le dire). Aussi, le problème est que l'être n'a pu apparaître qu'à partir du moment où c'était un mot, quelque chose qui pouvait être pensé. Mais, je n'en suis pas sûr. Cela ajouterait à l'ambiguïté des propos de Parmènide. Mais je rappelle encore une fois qu'il ne peut que nous montrer l'être, ce que nous devons faire pour en voir une représentation. Et pour cela, nous devons le penser, avec des mots.
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Il est autour de vous, dans votre environnement. Un être est représenté par un objet (matériel) créé par l'homme (avec ses mains) qui a un sens pour l'homme. La difficulté est qu'un être ne se pense pas (le sens ne se pense pas) et que c'est le sens qui est immuable, tout au moins pour l'homme (en tant qu'être). En pensant un être, nous ne faisons que l'associer à quelque chose que nous percevons par les sens qui n'a pas été créé par l'homme (un non-être) qui "hérite" de l'être (du sens). Nous confondons alors les deux, l'individu (un non-être) qui est roi avec le roi (l'être roi). Nous ne percevons pas le sens, seulement l'individu qui est roi et les comportements qui pourraient le démontrer. Nous pouvons penser que cet individu est roi, en l'associant à l'être roi, parce que nous connaissons le mot. Tant que les gens ne savaient pas écrire, le mot roi était la couronne du roi, car les gens ne pouvaient se représenter autrement l'association entre le roi et l'individu qui est roi. De nos jours, nous allons définir l'être roi dans un dictionnaire. L'être roi est la définition du mot roi qui définit comment nous pourrions nous représenter ce qu'est un roi. Lorsque nous pensons que cet individu est roi, nous lui associons ce que la définition permet de se représenter. La définition pourrait aussi en donner le sens, ce qui nous permettrait de savoir si ce roi est un roi, qu'il se comporte comme devrait le faire un roi. L'être (être) est la définition du mot être dans un dictionnaire qui n'en donne pas le sens. Le sens de l'être roi est ce qu'un roi doit faire pour être roi en cherchant à respecter le sens (ce qui suppose qu'il ait appris à être roi). De même, le sens de l'être est ce que nous devons faire pour percevoir un être en cherchant à respecter le sens. Cette maison est une maison. Le sens de l'être est ce que j'ai appris à faire pour associer par la pensée l'être maison (le mot qui définit la maison, ce que je peux me représenter) à cette chose (un non-être) qui est donc une maison. Je pourrais donc dire que l'être n'est que le mot, sa représentation matérielle. Ce que vous pouvez voir en connaissant l'être est son immuabilité, que le sens du mot ne change pas, alors que ce qui permet de le reconnaître change. Le roi peut être celui qui porte la couronne, qui a chapeau pointu... etc. Mais le sens ne change pas. C'est peut être plus simple à appréhender avec un téléphone. Le sens ne change pas, le téléphone permet de communiquer à distance, quel qu’en soit la forme, par là-même la façon dont nous pouvons le reconnaître. Lorsque nous connaissons le téléphone, que nous avons appris à l'utiliser, nous pouvons voir l'immuabilité du sens, cette chose permet de téléphoner, donc c'est un téléphone. La définition du téléphone dans le dictionnaire en donne le sens, alors que pour l'être, elle ne donne que des façons de le reconnaître. Aussi, nous avons appris l'être (en utilisant des choses qui "sont") mais nous n'en connaissons pas le sens. C'est pourquoi nous le cherchons et que nous pourrions confondre l'être avec autre chose, de la même façon que nous pourrions reconnaître un téléphone alors que ce n'est qu'un jouet qui ne permet pas de communiquer à distance. Est-ce plus clair ? J'ajoute deux choses qui peuvent expliquer pourquoi vous parlez de "vacuité". D'une part, nous ne voyons pas le sens, c'est en quelque sorte une illusion humaine, peut être pas pour le téléphone, mais pour le roi qui n'est roi que parce que nous le pensons. D'autre part, le sens est humain. Par là-même, nous ne pouvons pas trouver un sens au téléphone hors du sens humain. Nous ne pouvons pas savoir pourquoi nous devrions avoir des téléphones ou pourquoi l'homme peut téléphoner, c'est-à-dire l'utiliser.
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Je n'ai pas besoin de me demander d'où tu sors... Tu es la "pure" française, raciste, imbue de sa personne, et imprégnée de culture catholique, mais tu ne le sais pas, car tout cela est refoulé. Tu es donc allée à l'école, je pencherais plutôt pour une école privée, tu regardes régulièrement les infos à la télé ou dans des médias style "le monde," tu regardes des reportages sur Arte... Et jamais tu n'as lu un livre de biologie, de physique, d’anthropologie, de paléontologie, de neuroscience qui aurait pu remettre en question ce que tu as appris. Tu as pu lire des philosophes occidentaux, puisqu'ils sont tous issus de la chrétienté... Tu n'as rien compris, mais tu le supposes, car cela ne remet pas en cause ce que tu as entendu ailleurs. Ce que je cherche c'est comment des gens comme toi ont pu apparaître. Normalement, je ne le dis pas, c'est comme ça, je n'y peux rien. Je ne fais pas, comme toi, la chasse aux "hérétiques". Mais comme tu es quelqu'un de particulièrement fermée et désagréable, peu importe de le dire. Et cette réponse ne se trouve pas au présent, mais dans l'histoire. Il y a eu une bifurcation quelque part dans la pensée humaine qui a conduit à "ça", disons la complaisance dans l’ignorance. Aristote est un point clef. C'est le dernier philosophe athée. Et par ailleurs, je le cherche car ce sont les gens comme toi qui sont responsables sans le savoir des inquisitions, des guerres, des révoltes... bref de tous les massacres dans le monde.
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L'être est un. Le mot a un sens et un seul. Si tu l'utilises dans un autre sens, tu ne peux pas dire la vérité. Bien que dire la vérité ne sert à rien. Si je dis, "achète un téléphone cela te rendra heureuse", je n'ai pas dit la vérité. Le sens du téléphone n'est pas de rendre heureux. En lisant Aristote, je me suis rendu compte qu'il passait la moitié de son temps à définir les mots. La raison est qu'il n'y avait pas de dictionnaire. Je crois qu'il est important de comprendre ce qu'est un mot (je l'ai déjà expliqué...). Un mot est quelque chose qui se définit, ce n'est rien d'autre que cela. Le mot poule ne désigne pas les poules, mais une définition dans un dictionnaire qui permet de savoir ce qu'il faut faire (je ne sais pas, un prélèvement génétique) pour déterminer si ceci est une poule. Si elle a telles caractéristiques c'est une poule, sinon c'est autre chose. Le racisme provient de cette confusion. Ce n'est pas Dieu qui a créé les poules avec des caractéristiques que l'homme doit découvrir, c'est l'homme qui définit les caractéristiques de la poule parce qu'il a créé le mot. C'est l'homme qui dit ceci est un homme, ce n'est pas Dieu qui a permis aux hommes de distinguer les enfants de Dieu de ceux qui ne l’étaient pas (les hérétiques). Avant que les mots ne soient dans un dictionnaire et que les philosophes puissent chercher à les définir, il fallait bien qu'ils soient quelque part. Et ce n'était pas dans le langage parlé, car la poule est la généralisation des poules, ce n'est pas un mot qui permet de définir la poule. Le mot est une chose créée par l'homme, un universel (n'importe qui peut en faire la même chose, s'il en connaît le sens). La "déesse mère" est un mot, un totem est un mot, une représentation du cercle est un mot... Ce sont des connaissances, tu ne peux rien en faire si personne ne te le montre, mais n'importe qui peut en faire quelque chose. En grec, par hasard (?), ces mots "étaient" des êtres. Cette femme "était" la déesse mère, cet homme "était" Dionysos, celui-là "était" Zeus (le prêtre qui connaissait le sens de la guerre)... pas parce que les gens étaient crétins et croyaient n'importe quoi, mais parce qu'ils ne connaissaient pas le sens. Ils ne savaient pas plus s'ils faillaient faire cette guerre que nous. Nous ne savons pas plus si nous devons aller voter (puisque nous ne cherchons pas le sens de la démocratie), alors nous faisons pareil, nous demandons à des "prêtres" qui nous disent que oui, alors qu'ils connaissent encore moins le sens que les devins de cette époque. Cette déesse mère connaissait le sens de la fécondité (peut-être) et ce Dionysos connaissait celui du vin (comment le faire). Il n'y avait pas de hiérarchie, tu pouvais tout autant avoir cette déesse qui savait comment rejoindre les enfers (puisque les enfers sont un être, comme la déesse mère, le vin et la licorne). A partir du moment où l'écrit est apparu, sur des papyrus ("biblio" signifiait papyrus en grec ancien), il fallait bien définir les mots, en donnait le sens. Il semble donc que Protagoras avait bien compris qu'un mot n'a qu'un seul sens, mais au fil de la rhétorique, d'autres sens sont apparus (puisque "l'être" se créé par le discours). C'est ainsi qu'Aristote pouvait prétendre que Protagoras était un âne puisque les mots avaient plusieurs sens. Le sens s'était déjà perdu, en un peu plus d'un siècle, et Aristote ne pouvait pas le savoir. Et dans son conflit avec Platon, il n'a pas compris que ce qui importait n'était pas la définition (qui pouvait en déformer le sens), mais le sens du mot. Ainsi, l'homme est un "animal doué de raison" est bien une "idée primitive", ce n'est pas le sens de l'homme. L'homme n'est rien d'autre qu'un être que l'homme peut définir à sa guise. Une définition en vaut une autre, si nous n'en connaissons pas le sens. Aujourd'hui, nous pensons que les biologistes sont les mieux placés, mais encore faut-il qu'ils comprennent que c'est eux qui le définissent, qu'il ne s'agit pas de définir ce qu'un Dieu ou une évolution biologique aurait créé. Alors sur le monothéisme des philosophes grecs, tout au moins de Socrate et Platon, je suis partagé. Aristote de son côté était athée, dans le sens où les dieux ne le préoccupaient pas. Il n'en parle jamais. Normalement Dieu est apparu vers le IIIème siècle avant JC (où pour l'époque vers le IIIème siècle après la création de Rome). Dans les traductions où Platon parle de Dieu, je soupçonne qu'il parlait des dieux, pas de Dieu. A l'inverse d'Aristote, Platon parlait beaucoup des "mystères" ce qui était enseigné dans les cultes divers et variés (qui transmettaient donc la connaissance des mots). Il ne faut pas y chercher autre chose. A cette époque, qui pouvait savoir que les enfers étaient une licorne (ou le "bouc-cerf" d'Aristote) et que le vin ou la fécondité n'en étaient pas une ? L'imaginaire est un mot récent. Aristote se pose la question, était-il le premier ? Le bien et le mal n'existaient pas. Je soupçonne qu'ils sont apparus avec la religion (c'est encore un sens détourné, un nouvel être). Lorsque Aristote parle du bien, et je pense que pour Platon c'est la même chose, il s'agit du bien commun, celui de la cité (je l'ai déjà dit plus haut) et le bien commun est ce qui conduit au bien de tous (dans le sens ce qui fait du bien, pas dans le sens du bien et du mal). Évidemment, le bien commun n'est sans doute pas celui des esclaves. Comme aujourd'hui, les gens faisaient ce qu'on leur disait de faire : "tu ne sortiras point de chez toi après 21h." Ils ne faisaient que constater que cela ne servait à rien, que la peste sévissait toujours ou qu'ils avaient perdu cette guerre ou que le blé n'arrivait pas... Or, ceux qui disaient ce qu'il fallait faire, qui faisaient de la politique, étaient nécessairement les "hommes libres" "riches". Ils confondaient donc allégrement leurs intérêts personnels avec le bien commun. Peut-être, la seule différence avec aujourd'hui, c'est que les gens se "débarrassaient" alors de ceux qui l'avaient dit (puisqu'ils n'avaient pas dit la vérité). Aussi, sans le bien et le mal, les philosophes cherchaient la vérité, c'est-à-dire le sens dont parlait Protagoras et qui, déjà à l'époque d'Aristote s'était perdu. Il ne s'agissait donc pas de savoir si c'était bien ou mal, par là-même à prédire l'avenir, mais de savoir si le "téléphone servait ou pas à rendre heureux" (pour reprendre l'exemple précédent). Aristote a ainsi défini ce qu'était la vérité, mais il confondait déjà l'être (cet être) avec l'être (le mot). Il était trop tard. Aussi, il répondait à la perte de sens par la morale, plutôt que de chercher le sens de ce qui était devenu ainsi : la démocratie, l'esclavage, les riches, les pauvres, etc. Mais, ce n'était pas une morale du bien et du mal, mais du bien commun. Tout cela a beaucoup dégénéré, puisque nous pensons comme Aristote que Protagoras était un âne, que l'être n'est pas un, et en plus nous nous préoccupons du bien et du mal, et plus du tout du bien commun.
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Protagoras a raison. Il faudra que je m'y intéresse. Ce qui est plus embêtant c'est qu'un discours peut changer le sens d'un être. Je sais pas, "la démocratie est le pouvoir du peuple", ce qui change le sens de la démocratie. En disant cela, tu crées un être en lui donnant le même nom qu'un autre. C'est pourquoi Socrate cherchait la vérité. Un discours n'est jamais faux, mais ce n'est forcément la vérité.
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J'ai déjà répondu à ces questions plus haut. On ne cherche que ce qui est. L'être n'est pas insaisissable, c'est ce qui est éternel ou immuable si tu préfères. C'est simple de "saisir" ce qui est immuable. J'ai menti tout à l'heure, je sais voir ce qui est immuable, mais ce n'était pas ce dont tu parlais, toi, moi, les particules virtuelles... ce n'est pas ce qui est périssable. De nos jours, je pourrais penser que cela pourrait disparaître, mais peu importe, c'est ce qui nous permet de penser. Toujours est-il que tes pensées sont composés d'êtres immuables, il faut donc d'abord appréhender que ce ne sont pas les tiennes et les chercher ailleurs que dans tes propres pensées (j'utilise tu parce que le nous est ambigu, j'aurais pu dire je). En regardant à l'extérieur de toi, tu pourrais voir ce qui existe. C'est plus facile aujourd'hui qu'il y a deux mille ans où il était facile de croire qu'une pyramide était immuable. Celui qui cherche qui il est ne peut trouver que des êtres. Et c'est donc une illusion, ne serait-ce que parce qu'il est périssable. Le non-être est un concept intéressant, le problème est que c'est ce dont on ne peut pas parler. La réalité est un être. Le non-être est hors de la réalité. Le problème est alors que comme tu le dis, lorsqu'on enlève l'être reste le non-être. Mais, il y a un échappatoire. C'est de chercher l'écart entre l'être et le non-être. Tu parlais des particules virtuelles. Je citerais le quanta qui peut changer d'être, être un photon ou une particule, tu observes un écart entre l'être et le non-être. Tu ne peux même pas savoir comment on passe de l'un à l'autre, et le non-être n'est pas forcément "un", c'est à dire indépendant des autres êtres (c'est ce que dit Kant, non ? Je ne l'ai pas lu, je ne le comprends pas). D'un point de vue individuel, ce sera l'écart entre ce que tu dis et fais et ce que tu penses avoir dit et fait (et cela va bien au-delà de l'inconscient). Et tu pourras aussi appréhender que ce ne sont pas les pensées qui "commandent" le non-être... Tu ne peux que chercher à réduire l'écart pour devenir un "être" idéal... Maintenant, d'un point de vue collectif, c'est bien plus intéressant. C'est de chercher l'écart entre ce qu'aurait pu dire celui qui a créé un être qui hante tes pensées, qui est probablement mort depuis longtemps, et ce que tu as dit. Si tu le trouves, tu as trouvé le sens de cet être.
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Je ne suis pas pernicieux. Tu es intelligent et je ne le suis pas. Moi, je ne suis qu'un homme. Alors, la seule chose que je peux faire c'est de détecter les incohérences, les paradoxes, les tautologies... que tu dises des non-sens n'enlève rien à ton intelligence. Les seules choses qui peuvent exister par elle-même sont donc celles qui existent. Des êtres. Je ne sais pas ce qu'est une chose en soi. Je ne vois jamais de l'être, donc la deuxième réponse ne s'applique pas pour moi. Je ne fais que le penser. Et je ne sais pas penser le non-être. Mais si j'avais une intelligence, elle serait dans le non-être. Je ne peux pas le savoir. C'est toi qui ne connais pas le sens de l'existence. Ce qui existe n'est pas périssable. Ce que je vois est périssable, cela n'existe pas. J'ajoute que je ne suis pas ici pour faire un concours de quéquette... Au cas où.
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C'est parce que tu penses avoir une conscience qui t’habite. Cette femme n'est rien, c'est un non-être. Puis, nous lui associons un être, mais dire qu'elle est déesse mère est une illusion, c'est la magie des pensées. Elle reste un non-être. Si tu veux, le corps est le non-être et l'esprit est une illusion de la pensée qui te faire croire que tu sais ce qu'il fait. Imagines que tu n'as pas d'esprit imaginaire. Tu n'as aucune possibilité de savoir ce que tu fais, ce n'est que l'expérience. Tu pourrais te retrouver en Amérique par hasard, poussée par une famine, ce ne serait pas l’Amérique, mais disons un lieu de vie (un non-être). Pour découvrir l'Amérique, il faut d'une part connaître la géographie (qu'il y a des lieux différents sur la Terre qui portent des noms différents) et l'existence. Toute la connaissance dépend de l'existence (de l'être, ce qui existe). Un enfant qui apprend l'existence (l'être) peut demander (quelqu'un ici me l'a dit et cela m'a marqué, bien qu'elle ne savait pas qu'il s'agissait de l'existence) mais comment sait-on que nous pourrions trouver cette chose ? Comment sait-on que l'on pourrait trouver (découvrir) quelque chose ? On ne le sait pas, alors on cherche. Une connaissance n'est qu'une incitation à la vérifier, et l'existence est la connaissance qui nous incite à vérifier que nous pourrions découvrir ce que l'on peut penser, que l'on pourrait trouver des licornes. Tu cherches ce qui existe, tu as appris à le faire par expérience. Donc, nous ne sommes rien, seuls les dieux existent, bien que si cette déesse mère se prend réellement pour la figurine, c'est qu'elle a quelques problèmes psychologiques. Disons que nous vivons comme ce chat et ce chien. Tout ce que nous apprenons, c'est par l'expérience. Quelqu'un nous a "montré" l'existence et nous avons appris ainsi à découvrir ce qui pourrait exister. Nous pouvons le trouver ou pas. Des explorateurs ont trouvé l'Amérique, aucun n'a trouvé de licorne. Nous n'avons pas besoin de savoir que nous avons appris à le faire, et nous ne le savons pas, car nous l'avons appris par expérience. Nous en cherchons le sens pour savoir pourquoi nous le faisons, parce que le sens existe. Nous pouvons le trouver ou pas. Lorsque je dis qu'il n'y a aucune découverte expérimentale, c'est un non-sens. Je ne peux que montrer la connaissance et inciter à la voir. Ce que je veux montrer c'est qu'il n'y a pas de connaissance, par là-même de découverte de l'Amérique, sans pensée qui se réfère à des connaissances. Nous associons des mots qui nous incitent à faire quelque chose, comme de désigner une déesse mère qui représente cette figurine. Nous n'avons pas besoin de le savoir.
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Cela veut dire quoi par "lui-même" ? Et comment quelque chose peut-être "dans" l'existence ? Enfin, le non-être n'existe pas. Nous ne pouvons pas en parler.
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Demande a ton bien-aimé président. Ceux qui ne sont rien ne sont rien. Seuls les dieux existent. Et comme le disait Bakounine, et "si vraiment dieu existait, il faudrait s'en débarrasser".
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Normalement, il n'y a aucune découverte expérimentale. Toute découverte est une association de mots (une pensée). Mais... cela pose de nombreux soucis... D'une part, un mot n'est pas quelque chose d'abstrait, il se réfère toujours à quelque chose de perceptible par les sens. Aussi, quand tu associes deux mots, le cheval et la corne par exemple, tu te représentes ce que tu veux obtenir. Le seul principe qui en résulte c'est que tu ne peux pas inventer l'espace-temps, avant d'avoir inventé le temps et l'espace. Cela signifie que celui qui associe les mots sait ce qu'il veut obtenir. C'est le sens qui n'a rien de mystique. Il y a un deuxième problème. C'est que quand tu as inventé quelque chose, tu ne sais pas ce qu'il va advenir. Et comme ce n'est pas ce que l'homme pouvait faire naturellement, par des facultés innées, il peut y avoir des accidents. Par exemple, tu cherches des licornes et tu te retrouves dans un lieu inconnu où tu n'es plus adaptée à l'environnement (la nourriture n'est plus la même). Or, lorsque nous ne connaissons pas le sens, nous ne faisons que voir les accidents sans savoir d'où ils proviennent. Ce sont des idées. Là encore, nous pourrions en chercher le sens, mais en supposant comme Wittgenstein qu'il est mystique, nous ne le faisons pas. La réalité est une idée, la beauté est une idée, etc. Enfin, tu peux associer des idées sans nécessairement en connaître le sens. Tu as alors inventé quelque chose sans en connaître le sens. C'est le cas de la variolisation par exemple. Et c'est là où je n'arrive pas bien à comprendre comment nous passons de la variolisation (Pasteur) à la vaccination. Je ne suis pas sûr qu'il y ait un lien. Il doit y avoir beaucoup de cas, car c'est ainsi que nous améliorons les inventions, par exemple les poteries. Je n'ai jamais cherché pour le cercle ou la poterie. J'aime bien le cercle comme exemple, car nous en connaissons le sens. Le problème est qu'il n'y a jamais d'origine (nous en déformons le sens, l'origine ne concerne que les choses produites par l'homme, comme cette porterie en particulier). Le premier mot est probablement la "déesse mère" (enfin nous l'appelons ainsi de nos jours) apparue il y a 45 000 mille ans. Ce n'était pas un mot comme nous l''entendons aujourd'hui. Le mot mot n'existait pas. C'était un universel, mais le mot universel n'existait pas. C'était quelque chose qui avait un sens, mais nous ne le connaissons plus et ceux qui ont sculpté ces figurines n'avaient pas besoin de le connaître. C'était la seule chose qui existait à l'époque, mais le verbe exister n'existait pas. Est-ce plus simple de traduire la déesse mère que Parménide ? Et là, nous avons encore un cas où nous avons un lien avec l'expérience disons. Car ces gens n'avaient aucune connaissance autre que la déesse mère, mais cela ne les empêchaient pas de parler entre eux, tout au moins je le suppose. Ce dont ils parlaient étaient des généralisations qu'ils observaient dans l'environnement (comme nous d'ailleurs). Dès qu'ils avaient un mot, ils pouvaient l'associer à quelque chose qu'ils avaient observé pour en créer un autre. Par exemple, associer la poule (la généralisation des poules que tu peux représenter par une figurine) avec le temps (le passage des saisons), cela a un sens. Pourtant, la généralisation et le mot créé sont identifiés par le même son, la poule. Or, la généralisation n'a pas de sens. Il n'y a rien d'abstrait. Il faut chercher la chose matérielle qui nous permet de l'apprendre. Sauf que l'être est probablement une idée, une généralisation. La déesse mère aurait été le premier "être". Il était alors possible de confondre cette figurine (le premier être) avec la femme qui avait été désignée pour la représenter. Cette femme "était" la déesse mère. Il n'y a rien d’abstrait, sauf que tu peux confondre les deux. "La déesse mère est morte, vive la déesse mère !" Qui est l'être, cette femme ou la déesse mère ? Les deux mais avec un sens différent. Tant que cette femme n'avait pas été désignée comme étant la déesse mère, elle n'était rien (puisqu'il n'était pas possible d'être autre chose), c'était un non-être. Une fois désignée, elle était la déesse mère, les deux se confondent, mais l'être n'est que la déesse mère. Cette femme n'est déesse mère que dans la pensée humaine. Et tous ceux qui connaissent le mot peuvent le penser. Ils pensent la même chose. Le non-être est donc devenu un être parce qu'il en hérite de cette figurine que les hommes peuvent se représenter, en l'associant à cette femme.
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Aristote disait cela. Ainsi, lorsqu'il critiquait Platon, il exprimait bien la distinction entre le mot et l'être. Mais lorsqu'il critiquait Parménide, il disait que Parménide qui disait que l'être était "un" était un crétin (presque), puisque l'homme est à la fois un bipède et un animal, et dans cet exemple il confondait bien le mot (l'homme) et l'être (cet homme ou les hommes). Ce n'est pas une contradiction pour Aristote, mais il y a une confusion. Laquelle ? Il me semble que Aristote confondait l'être avec ce qui existe. Tu disais qu'en grec ancien être et exister était le même mot. J'ai une traduction d'Aristote où il parle d'exister, mais c'est la traduction. Cette réponse permettrait de mieux comprendre Aristote (et Parménide). Apparemment, le verbe "exister" date du XVème siècle... ce qui doit être concomitant à l'apparition des horloges sur les églises. Il faut que j'y réfléchisse. A part cela, je ne sais pas si tu as pu appréhender ce que je disais...
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Merci. En fait, je pense que nous faisons fausse route et Heidegger encore plus, mais c'est son boulot. Wittgenstein nous a donné la solution, mais personne n'a compris ce qu'il a dit. Nous ne pouvons dire que "non-sens", c'est-à-dire exprimer une connaissance que de façon ambigu qui mène à des paradoxes ou des incohérences. La question intéressante vis-à-vis de Parménide n'est pas de comprendre ce qu'il a dit, car ce sont des non-sens, comme tout ce que nous disons, mais de savoir s'il avait compris ce qu'il cherche à dire. Et j'ai des doutes... mais c'est possible. C'est ce que j'essayais d'expliquer à @Annalevine. Nous ne pouvons dire que des non-sens, des choses confuses, parce que la connaissance est issue de la pensée humaine, pas de toi ou moi, mais de la pensée des autres. Je n'ai pas pensé l'être par moi-même, j'ai appris à le penser, et je n'ai pas appris seulement à le dire. La question n'est pas de savoir ce qu'est l'être mais en quelque sorte comment j'ai appris à le penser. Et normalement, nous avons tous appris à le penser de la même façon, plus ou moins. Mais nous n'avons pas besoin de le savoir (pour vivre), aussi nous n'en avons pas le souvenir. C'est pourquoi je me réfère souvent à des exemples concrets (l'existence est quelque chose de concret, seulement nous n'avons pas le souvenir de l'objet qui nous a permis de l'apprendre), comme le téléphone ou le cercle. Le cercle ne se pense pas, mais il est issue de la pensée humaine. Ce n'est pas moi qui l'ai pensé, nos ancêtres l'ont fait pour moi, et nous ont transmis cette connaissance. Cela ne provient pas de l'observation, ce n'est pas quelqu'un qui a vu un cercle dans l'eau en temps de pluie et qui en a déduit que tous les points étaient à la même distance du centre. La seule chose que nous pouvons penser est un effet du cercle (un être), ce que nous pouvons voir, le résultat d'une action humaine, je prends un compas et je trace une figure géométrique que nous appelons cercle. Mais ce n'est pas le cercle, ce n'est qu'une reproduction approximative de ce qu'un homme a pensé (le cercle). Lorsqu'il l'a pensé, c'était pour que nous puissions en dessiner. En observant tous les cercles que des hommes ont dessiné dans la nature, nous ne pouvons pas en déduire que ce sont des cercles. Nous ne pouvons que les décrire et dire des non-sens. C'est ce que dit Wittgenstein. Mais ce dernier a fait une erreur de raisonnement. Il a supposé que nous ne pouvions pas en connaître le sens. Ce qui est un non-sens. Nous ne pouvons pas savoir pourquoi l'homme peut prendre un compas et dessiner des cercles, c'est peut-être ce que nous appelons l'essence. Cela ne sert à rien de le chercher et les philosophes ont arrêté depuis longtemps. Mais, nous pouvons retrouver comment nous faisons pour dessiner un cercle et cela nous donne le sens, pourquoi quelqu'un l'a pensé initialement: pour que tous les points soient à la même distance du centre. Nous ne pouvons pas trouver le sens en supposant que nous n'avons rien à faire, ce dont nous n'avons pas le souvenir et que nous ne trouverons pas en s'interrogeant soi-même. Penser que l'être ne serait pas issu de la pensée humaine, c'est-à-dire de quelqu'un qui l'aurait pensé pour faire quelque chose, c'est une pensée mystique. Et nous en arrivons à cela... les chats sont des êtres, alors que le chat est un mot. Ce ne sont pas les chats qui ont été pensés (et que nous pensons), mais le chat, le mot, qui a une définition dans un dictionnaire. Dire que ce chat est le chat, est une approximation, ce n'est que le reflet d'un chat (le mot) par la pensée humaine, ce que nous pensons être un chat. Et ce que nous ne pouvons pas penser, parce que nous ne le connaissons pas ou que nous ne pourrons jamais le connaître, c'est le non-être, car nous ne pouvons penser que par l'être, c'est-à-dire penser en supposant que ce chat soit indépendant de tout ce que nous percevons autour (ce qui est absurde, mais nous ne pouvons pas faire autrement). La prochaine étape est de le ramener à soi et là cela met beaucoup de choses apprises à l'école soi-disant laïque en question.
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L'infinitif ne devait pas exister. εἶναι = il est. Comme le "il" ne fait référence à rien de particulier et que le participe passé devait exister, l'infinitif est ce qui se rapproche le plus que ce que nous dirions en français. Pour moi, c'est de supposer que l'être ne serait pas pensé qui est de la mystique. Dire comme Aristote que, je ne sais pas, "le chat (l'espèce des chats) est"... c'est mystique. Dire "le chat est un félin", c'est mystique. Cela suppose que l'espèce des chats (le chat) n'est pas une catégorisation issue de la pensée humaine, que le mot (ce qui est pensé) est un être, alors que dire les chats sont des félins, n'est pas mystique. Cela n'a pas beaucoup d'importance dans le langage courant, mais si l'on veut définir l'être, cela devient très ambigu. Si je dis la beauté (un mot) est un être, cela signifie alors que cette chose belle a quelque chose qui la rend belle, que ce n'est pas moi qui dit qu'elle est belle, mais qui découvre la beauté cachée quelque part dans cette chose, alors même que personne ne la voit. Il me semble donc justement que Parmènide ne fait pas cette confusion. Mais, j'avoue que cela m'étonne qu'il ne la fasse pas.
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Je ne suis pas déçu. Je me demande pourquoi personne ne voit ce que je vois. Aucune connaissance ne se voit sans l'aide de personne. Il faut que quelque nous la montre. C'est la nature même de la connaissance. Parmènide ne parlait pas de l'étant, et je n'en parle pas non plus, car je ne sais pas ce que c'est et que cela ne m'intéresse pas de le savoir, car j'ai le préjugé que c'est un non-sens, comme l'âme ou l'esprit. Maintenant, si Parmènide a réellement écrit cela (je ne peux pas affirmer être capable de me resituer à son époque et je peux douter de la traduction), cela me semble limpide. Cette maison est grande ou disons X "être conjugué" Y. X est un être. C'est quelque chose que je perçois directement par mes sens, que je peux voir ou toucher. L'erreur d'Aristote, et c'est intéressant qu'un siècle après Parménide cette erreur apparaisse, c'est qu'il dise que X peut être un Y. "être" est un verbe qui décrit un "mouvement" entre X et Y. Mais restons en à l'idée de verbe d'état sinon je vais compliquer. Y est ce qui existe issu de la pensée humaine. C'est une chose que je perçois indirectement par mes sens. J'ai appris au préalable ce qui était "grand" et je fais référence à ce que j'ai perçu auparavant par mes sens, directement cette fois, comme étant grand (grand est peut être un mauvais exemple, mais peu importe). Le verbe "être" fait le lien entre l'être et une caractéristique (un mot). Il n'y a rien de mystérieux. Maintenant si je dis "cette maison est une maison". Le problème est alors que la seule chose que je connaisse de l'être, que ce soit une maison, est ce que je peux penser. Je dois au préalable avoir appris ce qu'était une maison. Je fais référence à ce que je connais. Parménide soulève ainsi un problème intéressant que cet enfant de cinq ans (je dirais plutôt 7 ou 8) pourrait appréhender. Comment je peux savoir qu'une chose (que j'ai apprise comme étant une maison) existe ? Ou alors, tu m'as montré l'image d'une maison, comment je peux savoir que je pourrais en voir une quelque part (la maison est encore un mauvais exemple) ? Dit autrement, X est ce que je vois, Y est ce que pense. Je ne peux pas penser autre chose, pas seulement parce que je ne connais pas tout, mais parce que je ne sais rien faire d'autre que de considérer des êtres (X) et de les associer à des mots (Y). D'où l'idée de non-être, ce que je ne peux pas penser. Et c'est pourquoi ci-avant je faisais référence à l'intrication quantique : je ne peux pas penser qu'une particule ne serait pas un être (quelque chose d'indépendant des autres particules). Lorsque vous dites que l'être se "donne" à votre pensée, ce n'est pas ce que dit Parmènide. C'est la maison (le Y) qui se donne à votre pensée, pas l'être (le X). Vous ne pouvez pas devinez que X est une maison avant d'avoir appris ce qu'était une maison. C'est une connaissance, il faut que quelqu'un vous l'ait montrée. Et c'est un peu plus compliqué que de vous montrer simplement une maison (il faut que quelqu'un vous ait montré un premier universel (un Y) qui n'était pas nécessairement une maison). C'est pourquoi l'étant ne m'intéresse pas, parce que la connaissance n'est pas innée, ce ne sont pas les dieux qui nous l'enseignent comme le suggérait Platon. Platon ne téléphonait pas et s'il avait vu un téléphone, il n'aurait pas pu deviner que cela permettait de téléphoner. L'être (ce téléphone) ne se serait pas "donné" à lui tant qu'il ne savait pas ce qu'était un téléphone. Par ailleurs, l'être n'est pas le reflet d'un être primitif (une idée). L'ambiguïté dans la formulation de Parménide est que l'être peut être le Y (être une maison) ou le X l'être (cette maison). Mais, nous pouvons confondre les deux si nous savons ce qu'est l'être. Donc où nous différons, c'est que pour moi il n'y a pas de "don". Cette maison est un être parce que je le pense et ma pensée est ce que j'ai appris à dire. Ce que je pense sans le dire est ce que je pourrais dire. Et je ne sais rien de ce que je ne peux pas penser (le non-être, ce que je ne sais pas caractériser par des mots). Comme je suppose que vous n'avez pas compris (ce n'est pas un jugement de valeur, personne ne comprend ce que je raconte), l'une des difficultés à appréhender concerne les choses qui n'ont pas été créées par l'homme, disons ce lézard qui part en courant lorsque j'approche. Et c'est tout l'intérêt de l'être et de cette discussion. Ce lézard ne peut être un être qu'à partir du moment où vous avez la connaissance du lézard (tout au moins tant que vous n'avez pas appris l'existence). C'est un non-être alors que vous le voyez (bien que... c'est plus ambigu que cela, car voir concerne les connaissances). Nous pouvons en parler (et même en rêver, en avoir le souvenir), mais pas le penser, l'associer à des mots. Lorsque nous pensons quelque chose, ce sont toujours des choses que nous ne percevons pas par les sens lorsque nous voyons ce qu'elles désignent, en l’occurrence les X (les êtres). Par exemple, nous pouvons penser que ce morceau de bois est un combustible, mais nous ne le percevons pas par les sens. Lorsque je pense le lézard, je ne pense pas à ce qui ressemble aux lézards (une généralité), mais à une chose à laquelle les lézards doivent ressembler (un universel). Cette chose qui ne ressemble à rien pourrait être un lézard parce qu'il aurait le même patrimoine génétique. Je peux le penser, je ne peux pas le voir. Aussi, peu importe l'ambiguïté du propos de Parménide. En confondant le général et l'universel, nous confondons le particulier (cette maison) et l'universel (le mot maison). Par là-même, mais c'est un peu compliqué à rendre synthétique, nous confondons la cause (l'universel : la maison) et l'effet que nous voyons dans le particulier (cette maison). Et le verbe être est ce que nous devons faire pour le voir, qui est de le penser. L'étant fait comme si vous pouviez savoir que cette chose (cet être) qui ne ressemble à rien est un lézard sans l'avoir appris, sans que quelqu'un ne vous l'ait montré. Il en va de même pour la maison. En fait pour compléter, le problème est qu'il n'y a rien à comprendre. Avoir compris, c'est avoir appris à faire, cela ne concerne pas la connaissance. J'ai appris à téléphoner, je comprends ce que téléphoner veut dire parce que je sais le faire. Alors que la connaissance se montre. Il n'y a pas de savoir faire. Il faut que quelqu'un nous incite à la voir. La connaissance est que le téléphone permet d'entendre une voix à distance. Nous ne pouvons pas le penser, c'est-à-dire penser le téléphone. Ce que nous montrons est l'effet du téléphone, lorsque je téléphone j'entends une voix à distance, et ce qu'il faut faire pour l'entendre (composer un numéro). Il est inutile de chercher à comprendre "le téléphone". De même, il est inutile de chercher à comprendre l'être, l'existence, etc. Nous ne pouvons qu'en montrer les effets (ce qui est peut être l'étant). Ce qui fait que nous cherchons à comprendre, c'est que nous ne savons pas ce que nous avons à faire pour le voir. C'est un peu comme si j'avais appris à entendre une voix au téléphone, mais que je n'avais jamais eu besoin de faire quelque chose pour cela (ce serait une puce greffée dans mon cerveau par exemple, je penserais à quelqu'un et je pourrais entendre sa voix). Je chercherais à comprendre quelque chose qui ne peut pas être compris parce que je n'en connaîtrais que l'effet, en ayant l'impression que je ne fais que le voir (en l’occurrence l'entendre). La seule chose que je pourrais appréhender est que quelque me montre ce que je dois faire pour entendre cette voix à distance (je dois le penser, ce qui correspond à composer un numéro). Je connaîtrais alors le sens du téléphone, mais je ne pourrais toujours pas penser le téléphone. Ce n'est qu'un mot. C'est pourquoi j'essaye de montrer ce que vous faites quand vous pensez que "ceci est une maison," pour vous montrer le sens de l'être. Il ne faut croire qu'il y ait autre chose à comprendre. Pourquoi l'homme peut entendre des voix à distance (via un téléphone) ou percevoir l'être (l'effet de l'être) par ses sens, ne fait pas partie de ce que nous pouvons penser, nous ne pourrons jamais le savoir.
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Un enfant de 5 ans comprend "cette maison est grande". Vous voulez dire qu'il y aurait un sens caché ? Ce ne serait pas plutôt les adultes qui, à force de croire aux licornes, se mélangent un peu les neurones ?
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Par comprendre leur mode de pensées, j'étais en train de donner un exemple. A l'époque d'Aristote, il n'y avait pas le bien et le mal (par là-même pas de conscience). Lorsque qu'Aristote parle du bien et du mal, ce n'est pas celui imposé par une morale religieuse ou laïque, du style tu ne "voleras point". Dans sa morale, il parle du bien commun qui serait le bien individuel de tous. C'est pourquoi ces philosophes cherchaient la vérité (de l'être, mais aussi de l'esclavage, du vol, que sais-je), alors que nous raisonnons en bien et mal, faisant comme si quelqu'un pouvait savoir ce que serait le bien de cet individu (de ne pas voler un pain alors qu'il meurt de faim par exemple). Le bien et le mal nient la vérité, faisant comme si elle était divine, scientifique, que sais-je... Aussi, sans connaître le bien et le mal, tu ne peux pas dire que l'esclavage est mal (une controverse vis-à-vis d'Aristote). Tu dois en chercher la vérité. Et si tu n'en connais pas la vérité, tu ne fais que croire l'avoir aboli, comme tu peux croire que tu existes si tu ne connais pas la vérité de l'existence. Aussi, je ne pense pas (du tout) que les deux se rejoignent. Parménide cherche la vérité de l'être. J'aurai tendance à dire qu'il dit que "l'être est ce qui se pense" (dire "penser quelque chose", c'est la même chose que dire "être quelque chose"), alors que Descartes dit que l'un dépend de l'autre, "je suis un être (une création divine), donc je pense". La pensée de Descartes ne fonctionne pas sans Dieu, aussi j'ai beaucoup de mal à l'appréhender. Parménide aurait pu douter qu'il était puisqu'il n'était que par ses pensées, pas Descartes. Aristote commence déjà à déformer les pensées de Parménide. J'aimerais bien comprendre pourquoi. Il n'y a qu'un siècle d'écart. De même Zénon que tous les scientifiques prennent pour un crétin, doutait de la continuité du mouvement qui n'a pourtant rien de continu en mécanique quantique. "Y quelque chose qui cloche là-dedans..." C'est peut être cela : Le réel n'existait pas à l'époque d'Aristote, la traduction doit être mauvaise. Je n'arrive pas à voir ce qui ne "colle" pas ici. Ah ! oui. L'animal et le bipède ne sont pas des êtres.
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Il faudrait que j'apprenne le grec ancien... mais en grec il n'y a pas d'infinitif. Il est donc certain que Parménide ait dit "il est" (possiblement être) et pas "je suis". Ce que je n'ai jamais compris chez ces auteurs c'est lorsqu'ils se demandent si telle chose est une ou multiple. J'arrive à entrer dans leur façon de penser, mais je dois louper pas mal de choses. Et je pense que la traduction me fait perdre beaucoup. Ce qu'il faut éviter c'est d'y voir ce que l'on aimerait y voir.
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Il n'avait pas oublié d'allumer la lanterne... Quelqu'un a pensé la lanterne et rien ne fut. Il fallait avant en fabriquer une et apprendre à l'utiliser. Quelqu'un l'a fait. Bien plus tard, la lumière était là et personne ne savait plus pourquoi. Quand ils se sont brûlés, ils ont cherché le crétin qui avait pensé la lanterne, ils l'ont interrogé... Et personne n'a jamais répondu. Il était mort depuis longtemps. Alors pensant qu'elle avait été déposée là par une chose divine, ils ont arrêté de chercher. Et c'est ainsi qu'ils ont cru qu'on pouvait faire ce qu'on voulait de la lanterne. Ils ont pris des lanternes pour des vessies... et alors tout le monde s'est brûlé (P. Dac) en disant que c'était la faute des autres (la justice). Ainsi, nous avons pris l'existence pour la vie... et depuis nous nous brûlons. La psychanalyse panse les plaies.
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L'être est la possibilité d'être quelque chose qui existe, pas la possibilité d'existence. Je suis un être. Je peux être cordonnier, cela ne me donne pas l'existence, car je n'existe qu'en tant que cordonnier, parce que je suis cordonnier. Cela signifie que je suis ce que d'autres peuvent être, ont pu être, ou pourrait être. L'être est issu de la pensée humaine, comme le métier de cordonnier. Cela ne colle pas une étiquette sur rien. Cela permet de dire que tu peux être cordonnier, que tu l'es ou que tu ne l'es pas... Le néant c'est quand personne ne pouvait être cordonnier, quelqu'un a fait émerger du néant l'existence du métier de cordonnier, et d'autres peuvent ainsi "être" cordonnier. C'est un avant où quelque chose n'existait pas. La confusion est de croire que c'est un avant où un être n'était pas cordonnier, faisant comme s'il aurait pu l'être sans que le métier n'existe, que quelqu'un aurait pu devenir cordonnier avant de savoir ce qu'était être cordonnier. Ce sont les croyances véhiculées par la bible dont s’abreuvent les philosophes: quelqu'un c'est dit, tiens il n'y a pas de chaussure, ce serait bien que je fabrique des chaussures, et ainsi la lumière (de la chaussure) fût. Cela revient à dire que celui qui a créé la première automobile l'aurait fait pour polluer les villes. Ce n'est pas qu'une image. Tout(es choses particulières avec laquelle nous pouvons interagir) est un être. Cet individu est un être, alors qu'il n'est rien avant d'être cordonnier (ou autre chose). Le problème que cela pose est qu'il n'est jamais un non-être (l'être est). Le non-être est ce qui est inaccessible à la pensée humaine. L'être est le plus petit élément que la pensée humaine puisse appréhender. Si l'on prend le problème de l'intrication quantique: deux particules qui agissent l'une envers l'autre de façon cordonnée, ce qui remet en cause la théorie de la relativité qui suppose que l'une aurait pu informer l'autre de ce qu'elle faisait à une vitesse supérieure à celle de la lumière. Nous ne pouvons pas imaginer que la particule soit autre chose qu'un être. Le faire reviendrait à dire que l'une n'est pas nécessairement indépendante de l'autre, comme tu pourrais penser que tu n'es pas indépendante du monde, car tu en est une partie, tu ne peux jamais t'en extraire pour l'observer en faisant comme si tu n'en faisais pas partie. Toujours est-il qu'il y a intrication parce qu'il y a un non-être inaccessible à la pensée humaine. Ces particules sont à la fois des êtres, des choses qui répondent à des propriétés connues, et des non-êtres, des choses inaccessibles à une pensée humaine qui suppose qu'une particule (un être) est une particule (une chose qui existe). Pour toi en particulier, cela signifie que tes interactions avec les autres concernent le non-être, pas l'être (ce que tu es). Tu ne peux pas savoir pourquoi tu as écrit cela, et je ne peux pas savoir pourquoi je t'ai répondu cela.
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C'est ce que j'ai dit plus haut. L'être est une chose particulière qui peut "hériter" de ce qui existe. Cet individu (une chose particulière) hérite d'être roi (une chose qui existe). Nous disons qu'il est roi. Dire que l'être est est donc une tautologie (je ne sais pas si c'est ce que voulait dire Parménide). Dire que cet individu qui est roi existe par le fait d'être roi est indémontrable, c'est un non-sens. Mais en plus c'est une incitation à penser que cet individu aurait une "âme" de roi et qu'il est éternel. Pour Parménide, mais nous avons peu d'écrit et je ne les ai pas lu, alors je ne sais pas, il faut aussi considérer que l'on hérite d'être particulier, ce qui pourrait s'exprimer par l'être est. Dit autrement, l'existence (ce qui existe) est ce qui se distingue du particulier. Je précise (parce qu'un linguiste me l'a fait remarquer) que le verbe être est présent dans peu de langue. Dans ces langues, je ne sais pas comment ils expriment l'être. Cela m'aurait intéressé de savoir comment on exprimait être en sumérien qui est une langue agglutinée (comme le Turc je crois), parce qu'il est alors difficile de distinguer l'être de l'avoir. Nous avons encore ce problème en français, nous disons j'ai tel âge, alors que nous pourrions dire comme en anglais je suis tel âge. Nous disons je suis riche, et j'ai de l'argent. L'avoir est par nature éphémère, c'est une chose périssable.
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Quel est la question ? L'être est un être. Je vous ai déjà donné la différence entre exister et être. Après je ne vous empêche pas de chercher ailleurs.