Enidnama

Bonsoir Difficile d'arrêter d'y penser quand des événements te renvoient forcément à cette histoire. Je relativise, oui, bien sûr, et je ne m'empêche pas de vivre, loin de là. Je suis maintenant maman de 2 bambins et éperdument amoureuse de mon mari. Ce qui me fait mal au coeur ? C'est quand mon père me parle de ce type, sachant qu'il ne sait rien de tout cela... Je serre les dents et change vite de sujet quand cela arrive. Ma mère aussi qui, parfois, fait référence à lui. Plus récemment, un ami de longue date me demandait (ou se demandait surtout) les raisons de mes silences par périodes. J'ai fait allusion à cela. Ce ... quoi ? Cet incident ? Si peu ! Ce traumatisme. Subi le week end de mes 20 ans. Et où cet ami était tout sauf présent à cette période, et en qui je n avais jamais pu me confier. Et puis ensuite je n'ai plus jamais trouvé l occasion de lui en parler, et, à quoi bon ?? Alors cet ami vient de me balancer que le fait de ne pas m'être confiée à lui à l époque crée un fossé. Qu'il n'en revient pas. Il ne comprend pas que je n'ai sûrement pas envie de rentrer dans les détails. Que je l'ai fait sur ce post par le biais de Dolph et que je ne veux plus à nouveau rentrer dans les détails. Non, bien sûr, ça ne m'empêchera pas de vivre une belle vie. Mais que c'est compliqué de faire un trait complet. D'oublier cela. De passer outre. Quelle est la solution, finalement ? Supprimer ce post ?

Bonsoir le forum, bonsoir Dolph. 11 ans et quelques mois ont passé. La dernière fois je me disais guérie, j ai encore du chemin à parcourir. Pour autant, je le parcoure. Finalement ce n est pas ma soeur EB qui a lu ce topic. Mais la principale concernée. Parce que l an dernier, j organisais le baptême de mon fils, et ma soeur a du comprendre qu il se tramait quelque chose, pour que je n invite pas ce connard ni à mon mariage, ni à mon baptême. Elle m a demandé sur messenger si j avais quelque chose à lui dire. Alors j ai senti que c était le bon moment pour lui dire. Sauf que je ne trouvais pas mes mots, que je ne savais pas par où commencer. Alors, je lui ai donné le lien de ce topic et elle a tout lu. Elle a pleuré, et sans rentrer dans trop de détails, elle m a confirmé qu elle aussi, elle a subit. Et m a révélé le nom de la personne qui faisait dire à l enfoiré qu elle faisait des partouzes. Elle était dans le même état d esprit que moi, à savoir, ne rien pouvoir dire et seulement subir. Alors forcément, elle me comprend. Et je la comprends. A deux nous sommes désormais plus fortes. Nous sommes pour l instant d accord sur le fait que nous ne voulons pas briser davantage notre famille. Et donc, que nous ne voulons pour le moment rien faire. Mais elle m a dit que, lorsque je me sentirai prête, elle le sera également pour faire ce qu il faut. Il faudra juste attendre "le bon moment". Quel est-il ? Qui le sait ? Pas même nous. Des fois je me dis que ça sera à la mort de mon père. Car au final, c est lui que nous ne voulons pas détruire. Mais dans ces cas là, je souhaite que ce bon moment arrive le plus tard possible. Je repense à tout ça car elle a fêté son anniversaire fin octobre, et bien qu elle m ait rassuré sur le fait qu elle ne l ait pas invité, il était là il y a 10 ans, pour les 30 ans de son mari... Et donc beaucoup de souvenirs ont commencé à refaire surface quand j ai croisé des personnes que je n avais vu qu à l anniversaire précédent... Et depuis, des événements que je vis me rappellent ces scènes. Alors, ça ressasse, ça prend aux tripes. Voilà, fallait encore une fois que je le dise. Merci d avoir laissé ce topic ouvert... C est un peu mon journal, pour ce sujet..... Et petit détail, et pas des moindres. C est toujours la même chose qui me tracasse. La première partie. J ai beau avoir réussi à parler à 3 personnes oralement, j ai jamais donné aucun détail. En fait c est facile de dire "mon oncle a abusé de moi". Mais ce n est pas là le réel problème. Je me sens toujours coupable. Je m en veux toujours d avoir accepté de partir le voir, croire à ses conneries, et une fois sur place, ne jamais lui dire d aller se faire foutre, ne pas partir en courant (pour aller où, en fait ?...), ne pas dire non tout simplement. La seule grosse leçon que j ai appris, c est que depuis, je sais dire non. Je ne sais pas forcément ce que je veux dans ma vie, mais je sais exactement ce que je ne veux pas.

Bonjour, Je me crée finalement un compte, l'autre peut être supprimé (merci pour tes démarches, Dolph. Je peux t'envoyer un MP via l'ancien compte si tu le souhaites, sinon tu pourras vérifier via les adresses ip). Je reviens ici parce que j'en suis venue aujourd'hui à en parler une troisième fois oralement, à une collègue, copine, amie. Je me sens guérie, je n'y pense quasiment plus (je ne peux pas dire que je n'y pense plus, sinon j'aurais oublié ce sujet). Ma vie évolue, je deviendrai une maman d'ici peu. Mon enfant ne connaîtra jamais cette enflure, et je veillerai à ce qu'il ne devienne ni victime, ni coupable de tels actes. Je ferai mon maximum. Plus de 9 ans après cette histoire, j'ai envie de tirer le trait. Même si énormément de questions resteront en suspens. Merci à tous d'avoir pris le temps de me lire, de me répondre. Merci à Dolph d'avoir transmis mon message, dans une période où mon pseudo était trop connu à mon goût. Peut-être que je reviendrais sur le forum, (j'aurais encore changé de pseudo d'ici-là), sur d'autres rubriques, car je trouve les échanges essentiels et j'aime prêter mon oreille (ou mes yeux...) comme vous avez pu le faire ici. En attendant, bonne continuation !!