Le vent saumâtre bat aux stores comme un cabot vatique qui compte le dernier jour. Sur la grève finale la nuit vient voûter sur le village, Éclat avec une teinture épaisse pour couvrir le ciel, Une paupière se refermant sur un oeil, Mes mains se sentant attente, ouvrant comme pour recevoir quelque chose. Mon coeur passe vite sur la crête comme un taxi ivre. Tu as déjà une heure de retard sur ta promesse du matin. Je suis aussi silencieux que le poulet rôtissant dans le four, Tous confiés avec des cordes et bouché et bourré de farce lourde. Pour leur proximité dans mon imagination, Tes traits sont indiscernables de la façon dont ils s'intègrent dans les miens. Pour un moment noir je doute de votre retour, Mais le port vous appelle comme à tous les autres navires. Les murs sont minces, je vous entends balancer le loquet ; J'entends ton talon attraper la brique inégale ; J'entends vos pieds courtiser la plume de notre tapis de bienvenue. Tu es là, et le jour tombe de moi comme un fruit mûr.