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rocoeur

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Tout ce qui a été posté par rocoeur

  1. Voir le rapport du Défenseur des Droits sur l'égal accès des enfants à la cantine de l'école primaire. http://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/upload/rapport_defenseur_des_droits_-_cantines_scolaires.pdf "La cantine est un service public facultatif soumis au principe de laïcité, mais qui fait régulièrement face à des revendications religieuses, (...). Cette question n’est pas apparue comme une question prioritaire à travers les témoignages reçus par le Défenseur des droits. La plupart de ces témoignages exprimaient un simple souhait de repas sans viande et, dans de rares cas, la mise en place de menus hallal. Certains revendiquaient par exemple un plat de substitution à la viande, ou, plus simplement, la possibilité d’avoir connaissance à l’avance du menu afin de prévoir les jours de présence de l’enfant. Dans les faits, la plupart des cantines scolaires proposent, de longue date, des plats de substitution à la viande de porc, tout en servant du poisson le vendredi, pratique qui n’a pas été remise en cause par le juge. Le juge n’a pas à ce jour sanctionné cette prise en compte de spécificités religieuses. En l’absence de tels aménagements, le juge des référés du Conseil d’Etat a quant à lui estimé que l’absence de repas de substitution ne méconnaissait pas la liberté religieuse (CE Ord., 25 octobre 2002 précitée). Ainsi, n’existe-t-il aucune obligation pour les communes de mettre en place des menus adaptés pour tenir compte de prescriptions ou d’interdits alimentaires religieux, le choix relevant de la compétence conseil municipal (TA Marseille, 1er octobre 1996, Z., n° 96-3523) en tant qu’il est un élément constitutif de l’organisation des services communaux." Ça c'est l'état du droit. Mais ça peut évoluer, voir la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, art. 2.2 et 3.3 http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/convention-internationale-relative-aux-droits-de-l-enfant-integral.pdf Mon avis est que la laïcité n'est pas une panacée et que, comme tout principe, il tolère des exceptions. On n'est plus dans un simple problème de démonstration de son appartenance religieuse par le voile, il s'agit aussi d'enfants. Il faut donc ici faire preuve d'ouverture d'esprit et considérer les droits de l'enfant comme un intérêt bien supérieur au reste. Êtres vulnérables par définition, ils n'ont pas à subir les intransigeances de leurs parents qui les obligent à suivre des préceptes religieux d'un autre âge, ni celles de laïques trop à cheval sur les principes. Dans ce cas là on se fout de la religion des parents; on donne simplement à ces gosses de quoi manger à partir du moment où, comme les autres, le cas échéant sur critères sociaux, ils ont accès au service de restauration. En fait je suis peut-être plus athée que laïc... C'est mon gros défaut.
  2. Les arguments deviennent pour le moins délirants... et pour cause. D'autant que je n'ai pas les diplômes pour soigner cette maladie... Bonne chance et longue vie aux laïques athées pour qui il existe encore des pays où la liberté n'est pas un vain mot pour pouvoir s'exprimer librement et afficher leur "non foi" sans être inquiétés. Fin de la discussion en ce qui me concerne.
  3. Ça me va également. Je rajouterais également que la religion n'a pas besoin de s'occuper du politique pour être religion. Quand les deux se mêlent, on perd toute mesure. C'est la porte ouverte aux guerres saintes et croisades de tout poil. La religion devrait rester dans la sphère du privé, de l'intime, pas du public. Je ne suis pas croyant mais j'imagine qu'un croyant a besoin de calme quand il prie, de s'extraire du monde et de son remue ménage. Sinon il n'y aurait pas de lieux de culte, d'églises, de temples et de mosquées... La politique ce sont des débats incessants, les vociférations des uns, les dénégations des autres, des promesses faites et non tenues, le jeu du pouvoir et des acteurs qui sont bien souvent tout sauf des saints...
  4. Pour moi, la religion fait partie de ces vaines tentatives pour rassurer devant la mort et bien d'autres choses en offrant une explication globale. Elle joue sur nos peurs mais dès qu'on se place sous son aile, on ouvre une boite de Pandore. Pour tout croyant, il existe une justice divine, différente de celle des hommes. C'est la porte ouverte à tous les excès. La nature humaine est bien fragile; elle qui bute sans cesse sur quantité de contradictions. Le libre arbitre fait aussi partie de ces contradictions. D'un côté, c'est la condition de la responsabilité. On ne peut totalement le renier sans prôner le chaos. De l'autre, chacun sait,- et d'ailleurs tous les historiens, les avocats, les analystes, se livrent à ce genre de petit jeu-, que les actes de chacun sont toujours en partie explicables par des causes extérieures. Je crois agir de par mon total libre arbitre, l'observateur extérieur va me prouver que j'agis en partie "sous influence"... à cause de ma naissance, de mon parcours personnel. Tout ça est très dérangeant car la notion même de libre arbitre s'en trouve remise en cause. On n'échappe pas à ce dilemme sauf à se forger une conscience forte qui impose parfois des choix difficiles qui nous font sortir du chemin qui avait été tracé pour nous. En cela, la religion, comme toute croyance est un frein au questionnement; elle ramène systématiquement aux mêmes stéréotypes, à une et une seule vision du monde. Les deux grands principes fondateurs des droits de l'homme sont la liberté et l'égalité, droits inaliénables et "sacrés". Toujours dans le préambule: ces droits sont déclarés et reconnus par l'Assemblée Nationale "sous les auspices de l'Etre suprême"... Il s'agit bien d'une tentative de remplacer une morale chrétienne par une morale républicaine. Mais il ne s'agit en aucun cas d'une religion. Son article 10 énonce: Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. Qu'y a -t-il d'inquiétant là dedans pour les religions si ce n'est qu'il leur est bien évidement toujours aussi difficile aux unes comme aux autres de partager le même espace. De ces prémices de la laïcité de l'Etat perçus hier comme un affront à la morale chrétienne à ce qui est interprété aujourd'hui comme un affront aux autres religions présentes en France... rien n'a changé et rien d'étonnant là dedans... Mais la France n'a pas gagné hier son indépendance et sa liberté face à la religion chrétienne pour aujourd'hui la brader face à d'autres. La laïcité est un garde fou. Le principe que toutes les religions devraient considérer comme une garantie qui autorise la pratique de leurs cultes plutôt qu'un adversaire à combattre. L'interdiction du port du voile dans certains lieux publics, comme les écoles,les administrations au même titre que les croix ou tout signe d'appartenance religieuse lorsqu'il est porté de manière ostentatoire, me semble normal dans la mesure où l'Etat est garant d'une forme de neutralité là où ses représentants et agents exercent. Dans la rue, et même si ce n'est pas une partie de l'argumentaire sur lequel s'appuie la Cour Européenne, le port du voile intégral me choque principalement dans la mesure où il propose une vision de la femme soumise et contraire au principe d'égalité. L'atteinte au "vivre ensemble" me semble être un argument bien spécieux. Ou interdisons tout ce qui constitue une barrière aux échanges dans la rue... Tiens. Commençons par les portables. D'ailleurs que penser de cette Cour Européenne qui d'un côté cautionne l'interdiction du voile intégral et de l'autre autorise, dans son arrêt du 18 mars 2011, la présence des crucifix dans les écoles publiques Italiennes... Un poids, deux mesures?
  5. Un peu compliqué le garçon mais il va essayer...

  6. Oui. Faut pas me laisser une porte entrouverte... Surtout celle d'un palais. :D
  7. Pas en HLM? :) L'amour, un truc de riche?
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