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Elfière

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Tout ce qui a été posté par Elfière

  1. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    J'ai vérifié. Je ne savais plus non plus. J'ai "classé" le mien le 1er février 2010. Pour le tien, octobre 2009
  2. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Non, ça fait un moment que je n'ai pas trempé mes doigts dans les couleurs. J'avais appelé celui-là "Papa". J'avais oublié.
  3. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Reddition. (Mémoires d'un arbre) Abîmes intimes Sublimes, Abysses propices Délices... Sombrer.... Sombrer enfin sans rien maudire Dans la douce torpeur des langueurs infinies. Ne plus lutter, laisser le vent filer au métier de l'oubli La trame de ses vies, passées, présentes, à venir. Le laisser pénétrer profondément et se fondre avec lui Et ne plus distinguer qui est moi, qui est lui.... Oublier juste un peu, Juste un peu Dans une harmonie violence, Attendue, absolue.... Planer sa délivrance Au plus secret d'un temps suspendu...
  4. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Enviol au vent L'arbre s'est résigné au sanglot de ses feuilles Sur le chemin perdu dans un lacet de brume. Le noroît siffle l'arpège qui l'endeuille Et sur ses larmes d'or lèche son amertume. Son écorce se glace au lit de cet amant, Avide et sans égard à ses branches tordues Dont la pudeur s'effare aux caresses du vent, Insolent amoureux qui les exige nues. A l'entrée du chemin, un homme las frissonne. D'un pas qui s'engourdit, il marche sur l'Automne, S'appuie au tronc de l'arbre et l'écoute gémir. Il ressent envieux, l'amour qui déraisonne, De l'hiver violant, le glas qui carillonne L'avènement certain d'un printemps à venir.
  5. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Merci. En fait, c'est vrai que le résultat est souvent impressionnant mais je t'assure bien que la technique est accessible à quasi tout le monde. Et ça permet de passer un bon moment. Bon, cette année, c'est un peu tristounet de ne plus trembler de peur devant les petites sorcières ou autre vampire en herbe extorqueurs de bonbons mais je leur ai laissé, au cas où, un petit chaudron bien rempli de douceurs sur le bord de la fenêtre. Je ne voudrais pas subir leur courroux par manque de générosité.
  6. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Une note de fantaisie colorée pour (pa) niquer la morosité? Valà!
  7. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Lever de soleil. 27 octobre. Des lattes anthracite Clôturent l'horizon. Un tagueur insolite Décore sans façon Ces planches décrépites D'orange et de vermillon, Y souffle des pépites De jaune citron, Les raye de stalagmites Rouges démon Et signe une aurore inédite Sur le vert céladon De la rivière qui s'invite A l'explosion D'un soleil illicite Sur cette toile en fusion.
  8. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Goûter d'octobre Un fruit oublié Des tempêtes et des ondées M'attendait Sur la branche d'un vieux pommier Dans un verger Déserté Son goût suret De cidre jeunet Laisse sur ma langue les secrets D'un octobre pudique et discret.
  9. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    "Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d'hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s'ouvrant le matin. "Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l'on voyait longtemps approcher, à des jours d'enfance dont le mystère ne s'est pas encore éclairci..." "...à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, "à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles ... "...et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d'amour, dont aucune ne ressemblait à l'autre..." "Et il ne suffit même pas d'avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d'attendre qu'ils reviennent... "...Ce n'est que lorsqu'ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu'ils n'ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n'est qu'alors qu'il peut arriver qu'en une heure très rare, du milieu d'eux, se lève le premier mot d'un vers." Rainer Maria Rilke
  10. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Instantanés d'octobre Une araignée pelote son fil Autour d'un chardon décharné Et lui fait un profil D'esquif élancé. Elles sont mille Dans les prés Qui faufilent Ces gréements improvisés. Aux aubes sobres, Les matins mouillés D'octobre Les piquent de rosée Les ors d'un soleil Qui vrille sa lumière Pointillent de vermeil Ces vaisseaux éphémères Et si l'on sait le voir L'océan vert s'anime Ondulant les miroirs D'une armada sublime.
  11. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    T'inquiète, J'en fais pas un fromage, non plus! C'était pour te faire rire, mais oui, "charmant" ça m'a une connotation gentiment p(m)aternalisante. Pour les rimes avant l'hémistiche, ça c'est fait tout seul sur les premières strophes et la musique aidant, elles sont venues facilement pour les suivantes. Pour moi, octobre est comme avril un enfant terrible des "inter-saisons". Mes préférés!
  12. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Le collier de nouilles c'est le "must" en matière de cadeau de fêtes des mères pour les instits en mal d'inspiration pour encourager la créativité des touts petits (tu seras d'accord, toi qui sais si bien la susciter). Et les Mamans contraintes à la complicité pour ne pas décevoir leur créateur en herbe se fendent de surenchères admiratives ("Waouh, comme c'est charmant...!!!") pour ce qui est souvent, avouons-le, le comble de l'horreur et du mauvais goût. Bon, je sais bien...la gentillesse, tout ça, tout ça...
  13. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Scuze, du coup, j'ai l'impression d'avoir offert un collier de nouilles à ma Môman...
  14. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Caprice d'octobre Frileux, le ciel geignard sur tout chiale sa honte Sur l'horizon blafard de nuances fanées. Et la brume barbare lui demande des comptes Sur ces débris épars de lumières brisées. Il réclame pardon, voudrait que l'on efface Du gris-bleu de son front, cette ardoise infamante En fleurs de contrition il recherche des traces, Sur sa peau en chiffon, de miettes survivantes. Mais l'été moribond a déserté la place... Piteux, le ciel félon pleure sa déchéance Du grand Dieu des saisons, il espère une grâce, Une réparation, un reste de clémence. Le Divin magnanime consent à la patience, Refuse la déprime, écarte les menaces. Du ciel pusillanime, il secoue l'inconstance D'une botte sublime, il congédie la crasse. Au cœur du gris chagrin, sème l'or et le roux, Reprise en bleu de lin le beige des nuages, Essuie du front mutin, les cendres du courroux, Habille le matin d'octobre doux et sage. Heureux, le ciel bavard, à la forêt raconte De l'horizon cafard, la faute pardonnée. Il oublie, babillard, le masque de la honte, Eparpille au hasard ses postillons dorés. Le ciel est ainsi fait qu'il peut en un instant, Pleur et rire enlacer, comme fait un enfant, Au pardon accordé, au bonheur qu'on lui rend, Au tourment effacé par un père indulgent.
  15. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    https://youtu.be/n9Sfx3c7fR0
  16. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    L'écolière Dans ma poche, j’ai trois noix Premier jour d’école Une pour Maman, une pour Papa, Une hirondelle me frôle La route n’en finit pas, Je dois la réapprendre Pour colorer mon pas Aux nuances de septembre Et je laisse en chemin Echos dans les sentiers Le rire de mes cousins Musical et léger J’aime bien l’école Mais l’été se fait vieux Et l’automne lui vole Déjà des bouts de feu La route n’en finit pas Je dois la réapprendre Y trouver d’autres joies Aux lendemains me rendre Je le ferai demain Et j’aimerai l’école J’oublierai les cousins Et l’insouciance folle Mais la route n’en finit pas J’ai le cœur qui s'enlierre Au bûcher des émois Qu'on voudrait que j'enterre Une feuille s’envole. Je veux rentrer chez moi! Et oublier l’école, Et la route, et le froid. Et pourtant je le sais Je saurai dès demain Dessiner à la craie La marelle du chemin J'ai trois noix dans ma main Une pour Maman, une pour Papa Aujourd'hui, j'ai du chagrin, La troisième, elle est pour moi…
  17. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    ET SI ? Et si j'étais là? Que perdu Dans tes nues Tu ne le saches pas Et si j'étais là? Main tendue A ta vue Mais que tu passes comme ça Et si j'étais là? Au détour du chemin De périples anciens Mais que tu ne sentes pas Et si j'étais là? Immobile Écho Inutile Et que tu n'entends pas. Et si j'étais là? Que je te voie passer Tragique, dispersé Et n'écoutant que toi Et si j'étais là Que depuis le départ Au creux de mon regard Tu ne cherchais que toi Et si j'étais là Comme hier déjà Juste là Que tu ne me voies pas...
  18. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Rosée d'Anjou L'herbe s'offre au détour de la nuit Le droit de pleurer ses matins En rosée discrète et polie Qui ourle le vert de ses brins Larmes pour l'été qui s'enfuit Sans un égard pour son chagrin.
  19. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Une autre fable... Le lion et la Musaraigne Couplets lyriques : Un lion généreux et une musaraigne, En un étrange lieu, une contrée lointaine, Perdus en leur pensée, au détour d’un sentier Verdoyant d’herbe douce étoilée de rosée Truffe contre truffe se trouvèrent collés. Un moment stupéfaits, un moment effrayés, Ils finirent tous deux par en être charmés. Et de cette magie, naquit grande Amitié : La petite était vive et il était gentil, Une même lumière éclairait leur esprit. Ils se parlaient de tout, se comprenaient d’emblée Quand l’un pensait un mot, l’autre l’avait trouvé. De cette connivence, cette complicité S’exhalait, chaque jour, la seule vérité. On les vit rire ensemble et chanter de concert : Deux sources cascadant vers la même rivière. Leur temps était précieux autant qu'il était rare Ils se devaient chacun à un monde barbare Jaloux et redoutant qu'on lui volât sa part Qui réclamait sans cesse de nouveaux égards. Bravant les inédits pour vivre le miracle Ils volèrent pourtant , ignorant les obstacles, Au noir d'un ciel obscur des diamants d'éphémère Pour griffer de couleurs le vain de l'ordinaire. Fantômes étrangers au flot des servitudes Affranchis du collier amer des habitudes Ils s'échappaient enfin vers un frêle avenir Sur un suave océan, vierge de repentir. Leur passage, en ces lieux, ne fut qu'illusion pure, Aux eaux éclaboussées d'étincelles divines Tels les éclats de gloire au phare qui rassure, Révérences d'étoiles quand la vague s'incline.
  20. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Bah non. C'est l'explication que j'ai songé à donner pour justifier mon erreur, mais c'est tout simplement pas vrai ! Je me suis plantée sans m'en apercevoir, même à la relecture plusieurs fois. Bah, on va dire que dans le scrabble de mes mots, les mois comptent double. Je me suis tellement amusée sur le texte que j'en ai négligé le titre. Il avait moins d'importance, sans doute.
  21. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    Ah bah oui , je m'ai gourdé! C'est la faute à la canicule. En fait, tu le sais, les mois d'été ne sont pas mes préférés. Et sur ce fofo, quand tu fais une bourde, bah, impossible de te corriger si tu ne t'en aperçois pas dans la foulée. Bon, si y avait dans le staff, un gentil m'sieu-dame qui n'était pas trop occupé... Oh pis non, j'ai trop peur que l'on corrige mes fautes intentionnelles. Et celles-là, j'y tiens.
  22. Elfière

    Les poèmes à se pendre

    CALENDRIER PREMIER TRIMESTRE JANVIER Une poignée de flocons Eparpille Son blanc Sur mes joues diapason Et pétille En fondant. Ils se rendent, conquis N'espérant de la mort Que l'espoir de vie Qui rafraîchit mon corps. FEVRIER Une poignée de cendres Sous la braise Caresse D'une tiédeur tendre Le ventre obèse D'une pomme Et laisse Son arôme, comme Une parenthèse, Narguer de blasphème L'ascèse De l'ami-Carême MARS Une petite alouette Grisolle Là-haut, Très haut, Au dessus De ma tête, Libre et Folle Plane et pique En chantant. En musique Elle tonitrue Le printemps. AVRIL Une poignée de pétales Blancs S'évadent Ravis Dans la spirale D'un zéphyr fripon Rêvant D'escalade Sur le Mont Fuji. Sans regret Pour la cerisaie. MAI Une poignée de clochettes Tintinnabule Avec entrain Et collecte Les points Minuscules D'une ribambelle De coccinelles Effrontées Pas gênées De squatter Le muguet ! JUIN Une poignée d'embruns Qui s'accrochent à tes cils Dessinent leur chemin En sillons si subtils Qu'un baiser sur ta joue Dans la fraîcheur salée D'un seul coup prend le goût D'un voyage oublié Et je suis alléchée Par ces larmes à sécher
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