Serguei Zoubatov

On parie combien que si j'essaie de venir avec mon Oriflamme dans une manif de "rassemblement", je me fais tabasser ?

C'est vrai. Hors de question de s'allier à la peste rouge, infréquentable et aux idées nauséabondes. Contester, c'est joli, mais il faut aussi proposer. Comment voulez-vous réunir les contestataires de la droite conservatrice avec les troupes du bolchévique Merluchon ?

Je suis absolument d'accord. Mais l'inverse est aussi vrai : ce n'est certainement parce que des foules soutiennent une idée que celle-ci est bonne.

Probablement en leur proposant autre chose qu'un Etat nounou, mais je crains que la gauche ne le comprenne pas.

Regardez le Venezuela : vous avez tout ce que vous décrivez, la violence et la faim en plus. Un "peuple" soigneusement purgé de ses éléments intolérables. N'oubliez point cette précision, très cher.

Sans être allé jusqu'à lire les Proudhon et autres Bakounine, j'ai suffisamment discuté avec des anarchistes pour avoir une bonne idée du résultat final. Qui sera soit une jungle effroyable ou personne n'aura de "pouvoir" sur personne et où, de facto, le plus fort l'emportera. Ou bien une dictature effroyable ayant éliminé quiconque n'y adhère pas totalement, y compris ses propres enfants. Quels que soient les "projets" anarchistes, ils achoppent tous sur un point essentiel : comment maintenir l'ordre et comment imposer ce qui a été décidé. Si moi je décide que non, je ne suis pas d'accord avec la décision prise en "AG" ou je ne sais quoi, comment va-t-on m'y contraindre ? Peut-on même m'y contraindre ? J'ai jamais vu un anarchiste me répondre. J'ai bien lu Platon, Lénine et même quelques passages de Hitler. Alors Proudhon...

C'est pas à La Merluche qu'on doit nos congés, merci.

Pour vous, l'extrême-droite semble commencer à la gauche du parti socialiste.

Etrangement, ma banque ne m'a pas fermé mon compte quand je suis parti prendre 3 jours de congés. Alors que les trains... Gaspe... Me mentirait-on ?

Pas sûr que les gens aient vraiment envie de tester la loi de la jungle.

Faudra vous faire à l'idée que Macron, c'est la gauche. C'est le libéralisme, le matérialisme triomphant. Et ça, ça n'a rien de droite.

Une union de la gauche ? Quand il a fallut voter pour Macron, elle était unie, la gauche. Quand il faut oublier les crimes du communisme pour s'allier avec le PCF (et ses derniers 3 %), elle est unie, la gauche. Quand il faut tirer sur la droite, elle est unie, la gauche.

Ah ce moment là, on affrétera des charters pour le Moyen-Orient, et on offrira les places aux radicalisés.

Le travail n'étant pas une ressource limitée, votre raisonnement m'échappe.

Donc, si je comprends bien, le peuple c'est les Enragés. Intéressante conception.

Eh oui, que voulez-vous... Le fascisme est historiquement et idéologiquement anti-capitaliste, avec une économie dirigée. Vous aurez beau tenter de vous défendre par quelque ritournelle ou visage rieur, rien n'y fera. Je suis le 1er imbécile et je ne comprends toujours pas pourquoi il faudrait réduire le temps de travail. Sauf à vouloir d'un Etat-nounou qui vous paie la moitié de votre vie à rien faire. Je fais aussi partie du "peuple", et pourtant je n'irais certainement pas "à la rue". La rue, c'est la plèbe, les Enragés et la violence.

Vous estimez qu'il est nécessaire de lanterner Mr Bompart. Je considère que tant Mr Bompart que ses employés sont nécessaires à la bonne marche d'une marque dont je me fous par ailleurs éperdument.

Sans monsieur Bompart pour donner une direction, les employés de Carrefour seraient au chômage.

Ils sont riches. Et alors ? Ai-je besoin de l'être aussi ? Personnellement, j'estime que la quête de richesses est une bêtise. Je me contente de vivre avec ce que j'ai, et ça me suffit. Je réprouve fortement cette manie de chercher à avoir toujours plus. Mais vos exigences sociales consistant à vouloir un Etat totalitaire ne me semble pas meilleures.

Ca, c'est probablement parce que je suis un type qui sait parler français et au cerveau bien fait. Bref, même quand j'essaie de faire des fautes, je continue à être régulier. Pourquoi ai-je l'impression que même les plus pauvres de ce pays ont un téléphone qui me coûterait un mois de salaire et dont je me passe très bien ?

Comprendre "les gens veulent un Etat-nounou et omniprésent qui leur donne la becquée et les berce le soir". Pardon, mais moi je préfère être libre et vivre chichement.

Ils ont le droit d'être cons, aussi. Selon ma propre pratique et expérience (qui vaut bien celle de Cambridge), je vais juste ignorer les gens qui écrivent mal. Parce que c'est un manque de respect, et parce que je n'ai pas de temps à perdre à déchiffrer les analphabètes.

Sy je vous cose kom sa, vou alé avouar du malle à conprandr se ke je ve exprimé. Alors que si, dans un élan orthographique réactionnaire et fasciste, je déploie mes belles lettres, la compréhension de mes paroles - et donc de mes pensées - n'est en rien entravé par un léger souci de communication. L'orthographe est primordial. Sauf que le fascisme est une idéologie anti-capitaliste. Essayez encore.

Ou "comment sombrer le plus vite possible". Vous écrivez une méthode "échouer à tous les coups" ?

C'est bon, j'ai déjà une barbe. Et vous avez marché, en plus ! Alors, voyons voir... Si j'en crois les chiffres de l'OFPRA et de la CNDA, le premier pays d'origine des réfugiés en France est... l'Albanie. Pays en guerre, comme tout le monde le sait.