Serguei Zoubatov

Le réel ayant la mauvaise habitude de toujours contredire les mondialistes, je vous suggère d'atomiser carrément la planète. Pour le bien être de mon cerveau, je réduis au maximum la lecture de guignols comme BHL.

Soit ce que les chiens de garde font depuis 50 ans. Et pourtant, le Brexit. Qu'attendez-vous pour ouvrir vos goulags, mon vieux, z'êtes pas assez efficace! Allez l'ancêtre, au boulot!

Donc le peuple a le pouvoir, mais uniquement s'il vote dans votre sens. Intéressant. Pourquoi, dans ce cas, ne pas juste annuler les élections et vous coopter entre-vous au pouvoir?

La démocratie ne serait plus le pouvoir du peuple? Le peuple n'a-t-il pas voté? De quoi vous plaignez-vous donc?

Le commerce hanséatique s'étant déjà sur tout le nord de l'Europe, et descend même jusqu'à Lyon. C'est une extension des échanges, et c'est pourquoi on peut parler d'une forme de mondialisation. Mais bon, allez expliquer ça à un type qui croit que les gens du Moyen-Âge ne sortaient pas de leurs maisons. Oui. Ai-je dis que Louis XIV était parfait? Et je n'ai jamais dit qu'il ne fallait rien changer. Je dis que votre changement vers un système mondial est une saloperie. Refuser votre saloperie n'est pas "refuser tout changement", l'ancêtre. C'est juste avoir la tête sur les épaules.

Si si, vous disiez qu'il n'ouvraient pas même la porte de leurs maisons, terrifiés par la lumière du jour. Pauvres hères ignorant les bienfaits d'un monde consummériste. Par ailleurs, la Neustrie n'était pas forcément trop petite. Mais la France, c'est mieux. Une plus grande diversité de paysages et de gens, tout en conservant une certaine unité. Suffisamment grand pour rester uni, pas trop grand pour que ça ne devienne pas invivable. Personnellement, je suis plus "période Louis XIV".

Lapinou raconte que les gens au Moyen-Âge avaient déjà conscience de leurs voisins. Je n'ai jamais dit qu'ils s'en allaient tous les quatre matins voir la grande tante à Singapour. Et je n'ai pas non plus dit que le commerce était mondial. Mais vous prétendez, vous, que les gens ne sortaient même pas de leurs maisons. Je vous indique, gracieusement, que cela est faux. Et la France est une bonne progression vis-à-vis de la Neustrie. Ce que ne serait pas un "système mondial". Où ai-je dis que les cartes, c'est mal? J'adore les cartes, moi. Mais je ne suis pas naïf. Vous ne pouvez pas lever d'impôts ni faire la guerre sans cartes. Du moins, c'est plus compliqué de faire sans. Libre à vous de croire qu'on s'est mis à faire des cartes pour se balader en forêt de Vincennes. Vous allez finir par me faire croire que la guerre est une bonne chose, à ce rythme...

On va peut-être devoir vous apprendre que le simple fait de pouvoir commercer n'est PAS du capitalisme.

La Neustrie n'existe plus, l'ancêtre, alors que la France si.

Vous me dites que les gens de l'an mille ignoraient qui étaient leurs voisins, je vous répond que nous échangions déjà avec eux. Donc qu'ils avaient conscience des uns des autres. Je vous enverrais bien lire Régine Pernoud et autres historiens médiévistes, mais je crains que ce ne soit uriner dans un stradivarius. Le monde n'a pas rapetissé, non. Il fait toujours la même taille. Et vous confondez "possible" et "souhaitable". Je peux tuer mon voisin si l'envie m'en prend. Ce n'est pourtant pas "souhaitable". Qu'un "système mondial" soit "possible" (ce dont je doute) n'en fait pas quelque chose de souhaitable. Complotiste, les cartes? Dire que ça sert à faire la guerre et à lever des impôts, c'est juste la réalité. Pourquoi aurait-on besoin de cartes, sinon? Pour commercer, aussi, mais faire des cartes n'est pas à la portée de tout le monde. Pour envahir le voisin, ou défendre ses terres, il faut déjà savoir où commencent et où finissent vos terres. Et donc où se trouve l'autre. Pareil pour l'impôt: vous ne pouvez le lever que si vous pouvez quantifier ce que les gens ont, et donc ce que vous pouvez imposer. Les cartes servent à la base pour l'impôt et la guerre. Et je ne vois pas ce que le totalitarisme vient faire là-dedans. Quant à votre sentiment d'appartenance à une même Humanité... Vous me faites penser à la société de Warhammer 40K. Où la vie humaine a, c'est peu de le dire, une valeur particulièrement faible.

Une monarchie, moi ça me va pas trop mal.

C'est bien d'avouer que vous ne savez pas lire. On s'en doutait déjà, mais bon... Vous auriez fait l'école buissonnière? Dire que la France est un hasard revient à dire qu'elle faite comme ça, sans réelle volonté unificatrice, sans action pour, par une succession d'actes sans liens les uns avec les autres. Ex-nihilo, quoi... Et non, mon pays n'est pas dépassé. Parce que j'y vis, que je veux y vivre et que je ne vois pas pourquoi je confierais ma destinée à des gens que je ne connais pas en des lieux que je ne connais pas. Un Etat-nation conserve à la fois une taille suffisante pour se défendre et en même temps reste suffisamment mesuré pour que le pouvoir ne soit pas trop éloigné des gens. Il reste mesurable, en quelque sorte. Que nous apporterait un système mondial? Comment pourrait-il se soucier de moi, de ma famille, de mon village? Ce qui est démesuré ne vaut rien. Par ailleurs, je considère que c'est aux gens de s'organiser, autant que faire se peut. Et de monter à un échelon supérieur si ce n'est pas possible autrement. Créer un "système mondial" est totalement contraire à cela.

P'tet ben parce qu'on a pas envie d'être commandé à distance par des oligarques...

Réponse de l'éminent citoyen: "Faudra un jour que vous fassiez la différence entre la politique et la technique". Mais vous avez l'air un peu trop borné pour ça.

Je pourrais vous faire remarquer que la ligue Hanséatique, l'une des premières "mondialisation", remonte au XIe siècle. Donc assez tôt, mine de rien. Et que la France (comme l'Europe), connaissait de grandes Foires (comme celle de Toulouse). Donc ne sous-estimez pas la capacité des gens du Moyen-Âge de se déplacer. Je pourrais vous faire remarquer que les gens arrivaient bien à naviguer, et partaient même en pèlerinage sur des distances complètement "folles". Ensuite, ne pas avoir conscience de l'emplacement exact de l'Aquitaine quand on est Normand, est-ce important? On sait qu'on existe, c'est déjà pas mal. D'ailleurs, en parlant de carte, puis-je vous expliquer que même les cartes d'aujourd'hui sont inexactes? L'Afrique, par exemple, est largement rapetissée. Les cartes sont un instrument pour faire la guerre et lever des impôts. Elle traduisent donc un besoin politique et ne sont pas des choses neutres. Et unir des populations diverses était possible, autour du Roi. Le sentiment "national" se fait autour du Roi, pas autour du voisin ou du pays. Nous, Français, ne sommes pas des Allemands ni des Anglais. Nos histoires sont différentes, nos coutumes sont différentes, nos systèmes politiques sont différents. Nous avons pas mal de choses en commun, et c'est bien aussi. Mais nous ne sommes pas eux, et ils ne sont pas nous. Et c'est très bien comme ça. L'ennui naquit de l'uniformité. Pas vraiment, non... Le capitalisme, c'est à dire la loi du marché, n'existe que depuis les années 1800. Et s'impose avec les révolutions industrielles et la bourgeoisie. Avant, le marché existait. Mais il ne faisait pas la loi, et c'était sans doute mieux.

Est-ce que vous vous rendez compte que vous validez ce que moi je dis? Je n'ai jamais prétendu que la France était un pays existant de toute éternité. J'ai dis que c'était une construction politique des Capétiens. Soit exactement ce que vous racontez. Ben oui, il n'y a pas de sentiment "français" sous les Carolingiens, ni même sous les premiers Capétiens. Et pourtant, par leurs actes, ils vont le bâtir. Ce n'est pas un hasard. Ce n'est pas le destin. C'est une construction politique sur le long terme. Et pourquoi les Capétiens ont-ils fait à petite échelle, lentement, ce que les Carolingiens ont fait à grande échelle? Parce qu'ils ont bien vu que la grande échelle, les empires, ça ne marchait pas. Il y a certainement une part de hasard, dû au caractère inhérent de l'être humain, qui ne peut être prédit. Mais les Capétiens et leurs successeurs vont poursuivre le même but, inlassablement. Et ça aboutira à la France.

Non mais ça va pas la tête? Foutre une capitale mondiale en Islande? Comment on va aller la raser, après? Les îles, c'est facile à défendre.

On se demande bien où vous raisonnez, mais bon... Non, la France n'est pas "un objet magique éternel". Et si les Carolingiens ont échoué, ce n'est pas en raison de leur incapacité à fédérer les peuples d'Occident, mais par leur incapacité à mettre en place un système durable. A quoi bon sert d'unifier un empire en 20 ans si vos descendants sont incapables de le garder unis. Et ça, ça n'est pas du hasard. C'est en raison de leurs règles de successions, héritées des coutumes franques. Des coutumes que les Capétiens ont rejetés, constatant que ça ne marchait pas.

Contrairement à vous, les Grecs (pas plus que les Romains) ne prétendaient être limités, au contraire. Les Grecs, justement, se méfiaient au plus au point de la démesure, qui est ce qui vous caractérise.

Ledit Galilée ayant été condamné non pas pour ses prétentions héliocentriste mais parce qu'il en tirait des conclusions sur des plans autres que scientifiques. D'ailleurs, même les scientifiques contemporains de Galilée se moquaient de sa prétention.

Je remarque que vous passez outre, avec une légèreté significative, sur l'oeuvre politique incroyable et inlassable des Capétiens. Qui ont poursuivis sans cesse le même but: unifier la France sous leur règne et non sous celui des grands féodaux. Vous passez outre des années de guerre, d'innombrables alliances, de nombreux mariages... Je passe sur l'oeuvre judiciaire... Non, vous ça se résume au hasard. Pas étonnant que vous soyez aussi plat.

Si mes pères n'ont pas fait la France, qui donc la faite? Elle s'est construite par hasard? Bien sûr que non. Ce sont mes ancêtres et probablement les vôtres qui ont fait de ce pays ce qu'il est. Nous en héritons, et avons donc le devoir de le bonifier à notre tour afin que nos enfants puis leurs enfants puissent y vivre. Nous ne sommes pas des "globaliens" ou des "mondialiens". Nous sommes des Français, les descendants des gallo-romains et des francs. Un peuple libre. Pas un gloubi-glouba amorphe d'individus rassemblés uniquement pour le simple profit. Non, la France n'est pas un hasard. C'est une construction politique, assemblée patiemment par les Capétiens en une nation solide et unie autour de ses Rois. Qui a traversé maintes épreuves et guerres et y a survécu. Ce sont des terres, un paysage, une culture, un art de vivre. Les nations ne sont pas obsolètes, elle sont le cadre naturel de vie en société. Suffisamment grand pour y vivre en paix et en sécurité, mais insuffisamment grand pour ne pas s'effondrer sur soi-même. La juste mesure. Les empires meurent plus vite que les nations. L'homme a des jambes? La belle affaire. Avec vos simples jambes, vous n'irez pas beaucoup plus loin que quelques centaines de kilomètres.

Quelque soit le progrès, jamais l'homme ne volera. Jamais il ne pourra insuffler la vie à de la matière inerte.

L'homme ne saurait être la mesure de toute chose puisque l'homme ne peut pas créer à partir de rien. Il n'est pas tout puissant. Il n'est pas sans limites. Seuls les fous pensent n'avoir aucune limite. Et le pire vient de l'absence de limites.

Vous avez déjà amplement démontré votre indigence intellectuelle, était-il vraiment nécessaire d'en rajouter une couche? D'ailleurs, pourquoi le géocentrisme serait-il faux? La terre peut très bien être au centre de l'Univers, non? Nous en ignorons la forme, et nous ne pouvons pas la connaître aujourd'hui. Nous ne pouvons connaître que la partie de l'univers qui est autour de notre planète, en cercle. La modernité? Ce n'est qu'un retour aux âges barbares, à l'hédonisme. La modération en moins. La modernité est une révolte contre Dieu, l'homme prétendant être son propre maître et être illimité. C'est le triomphe de l'orgueil personnel sur le bien commun. Je préfère mille fois plus les Grecs et leur méfiance de l'hubris. Par ailleurs, où voyez-vous que vous avez des contradicteurs? Pour que nous puissions contredire quelque chose, il faudrait que vous ayez dit quelque chose. Enfin, quelque chose de "solide". On ne contredit pas une caricature grimaçante.