Les lois contre le négationnisme comportent une erreur de cohérence. Pourquoi devrait-on interdire la négation de certains crimes et pas celle des autres? Si j'affirme que Napoléon n'a participé à aucune bataille, je m'en tire indemne? Que les Amérindiens n'ont jamais été victimes de massacres, je m'en tire encore? Que l'inquisition n'a jamais existé? Normalement, les preuves de l'Holocauste devraient être si fortes que la négation du crime entraînerait le complet discrédit des négationnistes. Ils ont désormais le beau rôle en affirmant : Vos preuves doivent être bien faibles pour que vous soyez obligés de voter une loi pour nous faire taire.
Que répondre à cette affirmation? Logiquement, dans tout débat, les négationnistes devraient être facilement confondus. Mais comme il n'y a plus de débat en raison de la pensée unique et de la sanction du refus de suivre la pensée unique, les négationnistes provoquent dans la population l'interrogation suivante : Nous cacherait-on quelque chose avec cette loi limitant l'expression d'une idée? La loi ouvre la porte à d'autres applications. Si j'affirme que Mahomet... ouille. Vivement une loi pour me faire taire!
