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Infinitive

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Tout ce qui a été posté par Infinitive

  1. Voilà -se dit l'enfant- c'est donc ainsi qu'il ne faut pas faire ... Allons, mais comment vais je savoir quant il sera mon tour ... Très simple finalement, je ferais, assurement et résolument le contraire. Donc, Je borderais l'enfant, le soir, à l'approche de la nuit, pour enfuir tous les loups gris, je ceuillerais ses larmes avant même qu'elles ne naissent, je mettrais mes mains en coque sur ses genoux avant qu'elle ne tombe, Mais encore, Je grefferais son rire comme la seule symphonie, Je capturerais son odeur pour en faire mon parfum, je porterais son coeur comme le camé délicat, je lui chuchoterais milles contes, comme une palette de couleurs, et je regarderais l'enfant me quitter enfin... Oui -se dit l'enfant- c'est ainsi, ce sera bien... Elle posera sur moi son regard limpide et quand viendra l'heure, elle, elle saura comment faire...
  2. Compte de la tendresse ordinaire suite... Jules est un petit garçon ravissant. Je ne suis pas certaine que l'on doit dire ravissant quand l'on parle d'un petit garçon, toutefois, pour celui-ci, le mot est parfait. Il est blond comme le blé couché avant la moisson, sa peau semble être de satin, oh, il a bien quelques tâches de rousseur, mais le mot "tâche" lui, est bien vilain pour parler de ces petites étoiles qui lui constellent le nez. Ce qu'il a de proprement extraordinaire notre Jules, c'est ses yeux. Je n'ai jamais vu d'yeux pareils. Il a les yeux de la couleur exacte des myosotis... Avez vous déjà entendu celà ? Des yeux myosotis...Pas tout à fait bleus, pas tout à fait mauves, myosotis quoi... Avec au coeur de la pupille comme un reflet doré... Ah oui, vraiment, Jules est un très beau, un ravissant petit garçon... Quand il est assis... Quand il se lève aussi d'ailleurs... C'est quand il marche que les choses se gâtent... Jules est né avec une jambe plus courte de 3 centimètres... Ce n'est rien me direz-vous, 3 centimètres de jambes sur 1m30 de petit garçon, ce n'est rien du tout... Ce n'est rien lorsque l'on ne marche pas... Parce que notre Jules, dès qu'il veut marcher, sa hanche se désarticule, il nous semble, à nous qui le regardons, qu'il va tomber à chaque pas... Jules a l'habitude, penses tu, il marche comme celà depuis toujours... Il rattrape le risque de chute avec le balancement de ses bras... Il se déhanche fermement en appuyant fort sur sa longue-jambe...Et zou, il lance son bras gauche pour équilibrer...On dirait un drôle de moulin à vent qui hésiterait à tourner des ailes... Evidemment, cela fait bien rire tout le monde... Jules rit fort aussi, très fort. Le plus drôle, c'est bien quand il joue au foot. Parce que Jules, jambe trop courte ou pas, il aime le foot, et du coup il joue avec l'équipe du village... Alors là, c'est formidable, quand il brinqueballe avec ce fichu ballon entre les jambes, ses bras moulinent de plus belle. Et dans les gradins, à chaque fois, le rire enfle, il rattrape le vent qui balaye la pelouse et étouffe le bruit des oiseaux... Le rire s'engouffre dans le coeur de Jules, le rire glace le coeur de Jules... Et Jules rit, il rit encore, très fort, le plus fort possible pour couvrir le bruit de son coeur... Mais dans les yeux de Jules, les paillettes d'or se sont noyées...Le Papy de Jules le voit bien... C'est un Papy grognon,, voyez, ce genre de papy qui marmonne quand on l'embrasse un peu fort, avec une moustache de gendarme qui pique et des cheveux tout blancs. Et le Papy de Jules, quand il fouille dans les yeux du petit, il y voit seulement un grand lac qui se glace, qui se glace de plus en plus... Alors hier, Papy a pris Jules par la main, il l'a fait monter dans un train et l'a emmené sans un mot... Papy bougon ne parle pas, Jules a bien essayé de savoir ou ils allaient, mais Papy ronchon a juste dit : "tu verras !". Ils sont descendus tout les deux dans une ville du sud ouest : Bergerac, a lu Le petit en passant sur le fronton de pierre de la gare, Bergerac. "Bergerac" dit Papy, "c'est là que l'on fabrique les timbres postes." Jules ne dit rien, il opine de la tête, il fait un peu la moue... Après tout Papy travaillait là quand il était plus jeune... A l'imprimerie des timbres poste, il va sans doute voir ses copains. mais Jules ne comprend, pas du tout, pourquoi Papy veut l'emmener voir des vieux grognons comme lui... Dans le batiment tout vieux et tout moche, il flotte une drôle d'odeur... Acre, une odeur qu'il connait mais dont il n'arrive pas à trouver l'origine... "C'est l'encre !" Bougonne Papy. Le petit se promène dans les allées, Papy est en grande discussion avec un gros bonhomme, énorme, ses mains sont grandes comme la planche à découper le pain, il a des doigts gros comme des saucisses... Pas de vulgaires petites saucisses de Toulouse, non, de bonnes grosses saucisses de Morteau ! Et René (le gros bonhomme s'appelle René), avec ses doigts là, fait des choses absoluement extraordinairement fabuleuses ! Il grave des plaques grandes comme les timbres postes, des plaques d'acier de 2 cm de coté. Avec un outil fin comme une aiguille à coudre, il trace des traits si petits qu'il est obligé de se mettre une drole de paire de lunettes qui grossit 30 fois. Et ces milliers de traits vont faire le plus précieux, le plus magnifique des tableaux... C'est cette plaque qui, une fois terminée, sera imprégnée d'encre, et permettra d'imprimer des millions de timbres poste. René est le roi des artiste, bien plus fort que Picasso et Manet... Jules est ébahi, il observe ces gros doigts fabriquer avec tellement de douceur le plus doux des papillons... René regarde le petit par dessus ces lorgons et, d'un seul coup, sans crier gare, il le saisit à bras le corps et le pose comme un pain de 2 livres sur le coin de son grand bureau en bois. Il ouvre un tiroir qui grince tout ce qu'il peut et en sort une petite, toute petite enveloppe en cellophane. "Tiens ! C'est pour toi gamin!" Jules regarde ce bout de papier qui grésille dans les doigts. "Ouvre donc gamin !" Dans le creux de la main de Jules, repose un timbre... Un timbre tout bête, pas un de ceux que Jules a vu dans les vitrines en arrivant, pas un papillon multicolore ou la caravelle de Christophe Colomb, non, pas non plus l'avion de Saint Exupery... Un timbre tout simple. Une Marianne. Tout le monde les connaît les Marianne, il en existe des rouges et des vertes, ce sont les plus connues, il en existe aussi des jaunes, des oranges, des bleues, des brunes et mêmes des violettes. Mais celle-ci, elle est d'une couleur étrange... Pas vraiment bleue, pas vraiment mauve... Myosotis, oui c'est cela, elle est Myosotis. De la couleur exacte des yeux de Jules. En y regardant de plus près on pourrait presqu'y voir des reflets dorés. "Tu sais pourquoi il est là ce timbre ?" Bougonne encore René. "Parce qu'il est raté ! Oui raté ! Bleu myosotis ! Ca n'existe pas, pas pour une Marianne !" "Et bien je vais te dire bonhomme, ce timbre là, il vaut une fortune ! tu sais pourquoi ?" Jules ne sait pas, il secoue la tête de droite à gauche. "Il vaut une fortune parce qu'il est raté, qu'il a un défaut... Il est unique, tu comprends bonhomme, unique ! Différent de tous les autres, il est et sera toujours unique. Alors ce timbre, tu vas le mettre dans la poche de ta chemise, tout près de ton coeur. Comme ça, le jour ou tes yeux voudront changer de couleur, il te soufflera sur l'ame pour y mettre de la chaleur ! allez file, je t'ai assez vu !" Papy a repris la main de Jules et sans dire un mot, ils sont rentrés tous les deux. Peut être bien que la main de Papy serrait celle de Jules un peu plus fort que d'habitude, peut être aussi que ces maudites poussières qui volètent des arbres au printemps sont venues trainer un peu trop près des yeux de Papy. En tous cas, il se mouchait beaucoup. Depuis ce jour là, Jules a des yeux d'un myosotis, bon dieu, c'est un vrai bonheur que cette couleur qu'il s'applique à mettre dans le coeur des autres...
  3. Elle passait derrière lui, frottant le sol du savatement délicat de ses pieds menus et usés... Il l'ignorait, il dormait. Sa bouche, détendue, s'apaisait à la douceur d'un sommeil redevenu d'enfant. Le vieil enfant. Les joues affaissées par les années qu'il portait sans se plaindre, semblaient de feutre rose. Elle en connaissait chaque flêtrissure, chaque sillon. Il lui arrivait parfois de contempler ce vieil amant et il semblait encore sentir le balbutiement de ses premiers émois. Quand il avait vingt ans. Quand il l'avait proprement ceuillie, au fond d'un lit un soir d'été. Son corps inusité depuis tant d'années, n'avait pas renoncé cependant à ce souvenir paillard. Elle caressait alors la joue de l'endormi, baisant délicatement les 60 ans de tendresses du bout de ses lèvres parcheminées. Et l'oeil de la vieille belle se teintait alors d'une humidité d'amour. Ce que son corps lui refusait depuis tant de temps, son ame en était encore empreinte, cet amour si juvénile qu'ils avaient, au fil des ans, amadoué, discipliné au rythme long de leurs jours éthérés... Cet amour si fort, devenu cette tendresse qui les porteraient ensemble vers leur dernière demeure... Ensemble, il ne pourrait en être autrement.
  4. Vous m'avez redonné le gout, la saveur... Vos mots, vos langueurs comme un pointillé... J'écris ma douce belle, comme une affamée... Je ne sais s'il s'agit dêtre éditée, la démarche me peine... Mais vos avis me confortent. Je serais là, à écouter vos ames, quoiqu'il en soit... ok... En quelques mots sans trop oser en dire... Quand Julie, enceinte, meurt sous ses yeux, Marc se déchire, se dilue. Il se perd, se marginalise et s'installe dans un parc public sur un banc de bois. Dans ce parc, il attend désespérément sa Julie. Ce sont Antoine et sa fille, travailleurs de Samu social, la Princesse, très vieille dame brodeuse d'oiseaux, Dave et le petit prince, jeunes enfants égarés qui vont le toucher du cœur et le réanimer. Mais si la mort n'était pas ce qu'elle était, si ce parc était le lieu des possibles, si la déambulation de chacun était un fil unique, une trame étonnante d’amour, qui les lie les uns aux autres et permet le plus surprenant des tissages ? Et si vraiment, tout cela était réalisable?
  5. Aimer... C'est aussi ce regard là...Celui de cette presqu'enfant, catatonique, anorexique... Posée comme un papillon désailé... Le coeur éventré de ce long chemin sans cette main dans la sienne... elle avait écrit à sa mère le long cri de présence : aime moi, aime moi, moi qui suis mère à mon tour, aime moi, moi la presque femme, puisque l'enfant te répugnait, puisque l'enfant tu haissais (valériane)... La mère, génitrice accidentelle avait nié les mots... Et la presqu'enfant , presque femme se laissait mourir de ce chagrin là... Elle avait pendu son corps, devenu trop léger pour survivre, pendu son cou gracile à une tuyauterie bruyante. Le corps trop leger... La mort véloce et rageuse ne l'avait pourtant pas emportée... L'amour c'est aussi ce regard là : celui qu'elle a posé, un après midi de souffre encore, sur ce petit tout petit enfant qu'on lui a apporté. L'enfant tel au baptême, vêtue de blanc.l'enfant d'un an, aux pas balbutiants. L'enfant qui, voyant l'ombre du souvenir de sa maman presque mère, a tendu la main et fait ses premiers pas. Oui l'amour c'est aussi cette déchirure, cette colère qui a rempli le coeur de valériane. Elle a vécu de cette rage animal, pour dévorer chaque jour et se repaître de ce bonheur là...
  6. Elle, en filigramme, entre vos lignes , entre vos rires, entre vos larmes... Elle, en filigramme, qui se gorge de vos tendresses, pensez vous que je puisse ne plus être addicte de vous ? De vos souffles et des germes semés ici ? Non les douces, les belles, j'ai fini mon premier roman. Mais j'ai pris le temps de vous lire, vous et vos douceurs et les soupirs de morphée ... Voici donc l'instant, sans doute, pour moi de revenir à vos plumes légères qui m'ont si bien aidée...
  7. Ma douce, ma belle...Je ne peux rien ajouter de plus, si ce n'est que je ne voulais pas ajouter encore à ta peine... Bisous.
  8. C'est touchant Valérie, et je ne peux que te dire "courage"! Ce père que tu as tant aimé restera toujours présent dans ta mémoire avec les merveilleux souvenirs que tu as su emmagasiner dans le fond de ton coeur! Tu es triste, bien sûr, mais le temps qui passe apaise les douleurs! :) De retour...Bonjour à tous ...Un petit pour la route... Je tiens, bien serrée, la main de maman. Bien serrée, pour qu'elle sente que je suis là. Elle ne me voit plus. Elle ne me parle que par des petits morceaux de phrases, des petits bouts de rien du tout qu'elle semble ne pas comprendre elle même. C'est étrange le chagrin des grands. Il ne se dit pas, mais il se lit tout le temps dans leurs yeux. Moi je pleure, parfois dans ma chambre, surtout le soir. La nuit. Quand je me réveille c'est terrible. Il me semble que si je ferme les yeux bien fort il va être là. Oh je sais bien que non, mais quand même, mon coeur le reclame si fort que ça pourrait arriver. Enfin même si je sais que non... C'est compliqué. alors je me lève et je vais me blottir dans le grand fauteuil de cuir. Celui ou il lisait ses revues de motos. Je m'assieds sur l'accoudoir et je pose ma tête contre le dossier, on dirait que c'est sa poitrine. Je fais comme-ci je m'endormais, et parfois ca marche. Juste à la seconde ou je me reveille, j'ai l'impression que ce fichu fauteuil, dans la nuit, il lui a poussé des bras, et que ces bras m'enveloppent pour que je ne tombe pas. Je ne dis pas à Maman combien il me manque, celà la fait pleurer encore plus. Et moi je ne veux pas qu'elle soit plus triste encore. Le chagrin des enfants rend plus lourd celui des grands. Ca c'est quelque chose que j'ai compris. Il faut donc que le chagrin des enfants se taise. Hier maman parlait au téléphone avec nanou, elle lui disait que j'avais l'air d'aller bien, que je ne pleurais pas et que je jouais normalement. Maman n'est pas allée travailler depuis des semaines. Elle couve sa tristesse. Moi je suis allée tout le temps à l'école. Sauf le jour de l'enterrement. Pourtant, moi aussi je voudrais me microscoper dans le creux de mon lit. Moi aussi je voudrais plus me laver. Plus manger. Mais quand les enfants sont tristes, ils sont bien plus fort que les grands pour ne pas le montrer. Bien plus forts pour faire comme si ils étaient heureux. Quand elle arrêtera d'être triste comme une fleur sous la pluie, moi je pourrais enfin pleurer. Elle pourra peut-être me consoler. En attendant, je lui tiens la main bien serrée, parce que j'ai peur qu'elle ne m'oublie. Parce que j'ai peur qu'elle meurt aussi.
  9. mal à la tête moi...Je bannis le verbe êttre de mon vocabulaire...Et le passé composé aussi tient puisque l'on y semble !!!
  10. A la sortie du parloir... ... Elle s'est laissée guidée vers le dehors, vers la trépidance de la rue. Le soleil est là, insolent qui frappe avec violence l'alignement militaire des véhicules sur le parking. Un bus gras et ventru est venu ceuilllir des poignées de moineaux inquiets blottis dans les jupes de leur mère. Elle, se pose sur le capot de la vieille golf. Elle allume une clope, son sac, allégé des vêtements qu'elle lui a apporté, ne pèse plus rien à son bras, il s'agite dans le vent léger. Elle cherche des yeux une fenêtre étroite, bardée de ferrailles, une serviette de toilette rose vif doit y être accrochée. - "pour mieux la reconnaitre..." Elle cherche fébrile, mais des centaines de fenêtres, toutes les mêmes, greffées pareillement de mains qui s'agitent. - "au deuxième..." a t'il dit Elle ne la trouve pas et son coeur emballé s'affole, son coeur qui est tombé au creux de l'estomac, elle le sent palpiter. Elle pose sur sur son ventre une main tremblante. Elle ne lui a pas dit, elle n'a pas pleuré. Elle ne lui a pas parlé de l'enfant qu'elle attendait et qui ne viendra pas. Celui qu'elle a perdu. Les parloirs se suffisent à écouter les silences des uns et les regrets des autres. - "ca va, la bouffe est degueu, mais ca va..." - "Julie te passe le bonjour..." - " Je te promets, dès que je sors, je cherche du taf..." - " Oh je sais, mais pour toi c'est facile, tu es dehors..." Alors elle tait ses détresses, sa solitude, sa détresse, les heures sup qu'elle enfile pour ne pas perdre la maison, la cavalcade du dimanche pour le voir une demi- heure, la fatigue qui s'accumule et son immense colère. Parce qu'encore il avait promis et qu'encore il a recommencé. Parce qu'elle est belle et jeune et que tout cela la fait vomir de désespoir; parce qu'elle est piègée sans autre espoir que l'attendre encore et le voir rechuter. Simplement parce qu'elle l'aime si fort et lui si peu ou si mal.
  11. Chez mon patron ? La préférée !!
  12. De passage sur ce topic, Navrée, désolée, sans surprise. Certaines reflexions oeuvrent pour le bon sens, d'autres me terrifient. Je n'ajouterais pas au propos de chacun. Je suis triste. Vraiment triste que certaines choses puissent se penser, s'écrire et se lire. Que la reflexion individuelle, puisse ainsi être parfois traduite et d'autres fois assénée. Que la colère puisse l'emporter sur la reflexion. Et Mon Dieu, s'il est, que cette colère puisse, avec autant de vigueur, en déporter certains de la bonne raison. J'ai pioché au hasard quelques tirades, que je ne commenterais pas. Je vous laisse sur ce topic déverser ce flot, d'inquiètude, de colère et de peur. Je croyais moi, que l'homme pouvait devenir ce qu'il désirait être. Je nous croyais assez reflêchis pour entendre entre les mots. Qu'Aïcha doit se retourner dans sa sépulture. Elle qui, peut être mariée à 14 ans dans une époque ou les vieillards en avaient 40, ne doit rien comprendre à cette colère.
  13. Hey M'sieur !!! Ca veut dire quoi MMMMpfF ? :blush: Euh...Ca c'est le "chérie"...
  14. Faisant résolument partie de ceux qui sont venus s'ajouter !! Donc encore une petite pour la longue route que nous espérons tous ici !! Valériane : - Tu m'entends Valériane, tu restes dans la voiture de Monsieur Jacques mais tu ne touches à rien !! A rien !! Valériane hoche la tête, sa maman est encore grondeuse. Elle n'aime pas cette voix qu'elle a avec elle. Pas du tout la même que celle qu'elle prend avec Nanou. Peut être que dans une famille, les mamans ont une voix par enfant. Une voix qui arrive dans son ventre en même temps que le bébé. Et plus le bébé est beau et plus la voix est douce. Valériane n'était pas un beau bébé. Cela, elle le sait. Maman le lui a dit. "Il faut couper tes cheveux, ils ne sont pas jolis"." Cache donc tes genoux, ils sont laids"." Tu as de bien vilaines dents ma pauvre fille"... Pourquoi ma pauvre fille ? Parce que moins on est jolie, moins on est riche ? Valériane ne sait pas. Alors, comme elle n'est pas très jolie, du coup, elle est pauvre alors elle s'applique. A faire comme il faut. Tout comme il faut. Ne jamais rentrer dans la chambre de maman pour y faire un calin dans le lit, bien ranger ses affaires, rire souvent pour montrer comme elle est de bonne humeur. Ne pas désobéir. Donc aujourd'hui rester dans la voiture et ne rien toucher. Mais il y a ce petit bonhomme en plastique bleu, tout rond, tout rigolo. Il est attaché au rétroviseur avec une ventouse. Maman a vu le regard de Valériane. - Je t'interdis de toucher au petit bonhomme Antar !! Tu as compris ?! Valeriane a compris, maman claque la portière et disparait dans l'escalier de pierres. Valériane a compris alors elle le caresse des yeux, le petit bonhomme, elle le frôle de son coeur et lui parle de ses rêves. Il semble très attentif, il a même arrêté de gigoter au bout de sa petite chaine. Il semble bien qu'il écoute ce que lui murmure la petite mais comme il n'entend pas très bien, la ventouse se décolle et il tombe. Tout seul, tout droit dans le cendrier débordant de mégots sales. Valériane sent son coeur qui s'arrête. Maman va revenir, elle l'accusera. Elle se faufile entre les deux sièges avant et de sa petite main maladroite essaie de recoller le bonhomme bleu. Il resiste, c'est qu'il ne veut pas, pense Valériane, il ne veut plus être accroché comme un saucisson. Il pleure sans doute d'être seul lui aussi. Ils se chuchotent tous les deux les plus belles promesses, elle ne l'abandonnera jamais. Maman est arrivé discrètement. (sournoisement pense le bonhomme bleu) elle giffle Valériane, la giffle numéro trois d'aujourd'hui. - Tu es vraiment, vraiment méchante ! Une très vilaine petite fille ! Monsieur Jacques est avec elle. - Ce n'est rien, oh vraiment, ce n'est pas grave !! Il te plait Valériane ?Alors garde le ! Maman a enfoui le petit bonhomme dans son grand sac. Valériane ne pipe pas mot. Elle attend. Sur l'autoroute, maman a ouvert la vitre et a jeté le petit bonhomme par la fenêtre. Valériane l'a vu passé, elle l'a entendu crier. Elle croise dans le rétroviseur les yeux de maman, ses yeux noirs. Elle ne pleure pas. Elle a juste le coeur au bord des mots.
  15. Bon d'accord !!! Elle a été, mais ca ne marche pas.. Elle est décue mais ce n'est grave... De toutes façons, je ne l'emploie jamais alors... (pas trouvé de smiley boudeur..) De plus j'adore tes tirades furibardes !! Passionnel dans ses explications m'sieur Frelser !! Mais elle aime bien !!
  16. Un peu testarde l'infinitive... Et dans le sens d'être, exister ? Longtemps j'ai erré, sans n'être plus rien, ni nulle part. Si peu accompagnée, à Paris ou ailleurs. J'ai été à new York. Pour la première fois je me suis senti exiter ! ça ne marche pas non plus ??:blush:
  17. Merci merci notre douce belle !!
  18. Soupir d'enfant, de contentement. Je les aime bien aussi, les garnements délicats. Et puis Evasive, comme toi... Je me suis égarée ici, tous les chemins mènent à vous ! ( je n'ai pas trouvé Rome, mais tant mieux !):)
  19. Que te répondre tendre Cosette, que tu ne saches déjà. Que tes mots sont source ? qu'ils nous abreuvent de douceurs ? Que ce lieu en est embaumé des milles parfums de ton âme? Qu'il suffit que tu poses une rime pour que s'enfuient nos flêtrissures ? Que te répondre tendre Cosette Que tu ne saches déjà. Qu'un ou deux ici nous attachent , et que de ce un tu fais cet univers ? Que tu soupoudre la paix ? Que te répondre douce Cosette que l'on ne sache déjà. :blush: :)
  20. :blush: Et bien comme je l'ai dit plus haut (loin) hier était un jour salement différent pour moi. Ce bout de dialogue, caustique et drôle, on y trouve bien ce que l'on veut...Et moi j'y ai vu un sacré tour joué à l'humanité. Et si mon hélène était l'un deux ? ça ce serait vraiment bien cool pour soulager ma peine... La mort Jedino... A offrir...C'est toi qui le disais...Le mot en ce cas serai formidablement bien choisi...
  21. et voilà le Jedino tendre et drôle et vraiment... Bourrique... Moi je mets + 25 !!!!!! sale gosse !
  22. A Cosette et Evasive... Puissent vos mots panser encore milles chagrins. Du souvenir, je jetterai l'ivraie et semerai le grain Hier Hélène est morte, morte comme tant d'autres De mes rêveries dorénavant, j'en ferais l'hôte. J'ai pensé cette nuit pouvoir ceuillir nos rires enfantins voler le souvenir opale de sa voix qui résonne au jardin. mais je l'ai vue dans son lit de bois doré, lazuré et fermé couverte de fleurs blanches, douce et embaumée. Elle balbutie encore ces mots que j'inscrits, parce qu'ainsi va la vie. La sienne est finit. Hélène est morte hier et je lui survivrai bien sur. Puisqu'elle le voulait, puisqu'elle était mon amie. Extraits d' Henri Tachan, chanteur méconnu et grand poète par devers tous : Ce ne sont pas les morts qui nous font le plus mal, mais le chagrin de ceux qui restent... ... mais c'est nous qui restont là nus, les bras tendus comme des branches, qui ne fleuriront jamais plus... Merci les filles !
  23. A tous Elle était sur l'estrade recevant son diplome supérieur d'une école de management. Je lui avais glissé à l'oreille un mot qu'elle devait impérativement glisser dans son propos. un jeu entre nous, c'était un défi. Elle ne pouvait le refuser ! Et mon Hélène, m'a foudroyée, furibarde. "Salope" m'a t'elle lançé entre ses dents belles comme des perles nacrées. Il est vrai que le challenge en cet instant solennel paraissait incommensurable. Construire une phrase de remerciement, sur une estrade bondée de vieux males pontifiants et bedonnants et de harpies revendicatrices et oui, il faut le dire aux attitudes dont la masculinité évidente sautait aux yeux, déjà, en soi celà revêt de l'exploit. Mais y glisser le mot couscoussier ... Sic.... Mon Hélène, ma douce, ma princesse n'a pas failli, elle nous à servi une splendide métaphore sur l'art du management, associant dans le propos les ingrédients le cumin (écoute) le piment (innovation) la cuisson (le juste temps nécessaire à la maturation d'une équipe) etc... Tout celà il faut bien le dire partculièrement tiré par les cheveux ! tous ces ingrédients finissant dans le grand couscoussier de l'entreprise ! Quelle salve d'applaudissements pour accueillir sa tirade ! Et moi à me tordre de rire en marge de la salle, me rappelant exactement la jolie phrase bien compassée qu'elle avait préparée pendant trois jours... Hélène, mon amie, ma douce... Hélène à l'humanité aux couleurs de ses éternels collants arc en ciel, Hélène, au petites robes rigolantes et vives, Hélène la coccinelle est morte avant hier. Je l'enterre à 15h. Hélène mon amie.
  24. Difficile Jedino de rester indifférente à ton propos. Deux choses retiennent mon attention dans ce fratras de mal vivre... Le fait que la mort soit omniprésente, elle l'est. Elle est l'échéance que l'on veut lointaine et que chacun de nous perçoit avec plus ou moins d'acuité. En soi, rien que de très normal que d'y penser. Tu sembles de plus empreint d'une grande sensibilité; Celle des ans... je veux dire par là qu'il te faudrait prendre un tout petit peu de recul et te dire que cette différence que tu perçois entre toi et les autres de ton âge est juste une précocité évidente. Qui s'estompera tout doucement; Il n'est pas facile pour un presqu'enfant de raisonner comme un homme mur. C'est une force magnifique mais il te faut l'accepter et la positiver. J'ai appris à la longue que d'être heureux est un excercice périlleux, autrement plus difficile que de vaquer dans la tristesse, parcequ'il faut cent fois et malgré tout y retravailler. Bouter les desespoirsun par un avec énergie. De belles victoires vraiment pour l'homme qui l'accomplit. La mort , Comme une réponse , ah non, ce serait bien trop facile. La mort des autres. Elle t'arrivera bien sur, l'offrir, le mot est étrange et bien mal placé. Si c'est d'inquiètude pour eux que tu parles, laisse les vivre en paix. ce qui doit être ceuilli sera pleuré en son temps. Et puis le chagrin s'adoucit au fil des ans. S'il s'agit dans ton propos de la provoquer (?) Il te faut en parler, mais pas à nous, parceque tu te tromperais terriblement de méthode. Rassure moi jedino et pose sur ton tout jeune cerveau si brillant un peu de cet espoir et de ce bienheureux chahut que ton âge devrait s'ingenier à y faire déferler...
  25. :D je trouve ça sympa de se laisser dévider par l'histoire d'un autre... En tous les cas c'est un triture méninges amusnt et sympa... et puis il a l'air bien sympa notre merle, il a trille bien mélodieuse... Rapelle toi... Si les mots étaient des notes...
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