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Ha bon, on nous a imposé l'Europe fédérale? C'est une plaisanterie. On n'a fait l'Europe qu'à moitié, c'est bien pourquoi nous sommes dans le mur, car nous sommes restés sur des schémas nationaux, tout en blâmant l'Europe chaque fois que quelque chose ne va pas. Ainsi rien n'est la faute aux états, c'est soit le libéralisme soit l'Europe. C'est ça la pensée unique. Et face à cette crise, que nous ayons l'Euro ou pas, nous sommes désunis et donc vulnérables. L'Euro est un échec relatif car il a été imposé sans que l'Europe politique ne suive. Je me demande où seraient nos monnaies sans l'Euro. Oh nous aurions dévalué, et après? Les grecs auraient dévalué et seraient encore plus ruinés. C'est bien ce que je disais. Tout cela repose sur une vision hypertrophiée de la France. Non nous ne sommes pas le carrefour de l'Europe, et non seuls nous ne nous protégerons pas du libéralisme puisque nous sommes dedans, euro ou pas, UE ou pas. Simplement nous y serions seuls. L'idée que le continent n'attend que nos lumières pour s'aligner sur nos choix est risible. Ah nous n'aurions pas eu de privatisations ni de concurrence sans l'UE ni l'euro? Bien sûr. Le monde repose sur la concurrence, et si nous sortons de l'euro, tu vas nationaliser? Et après? Tu vas empêcher la concurrence au niveau mondial? Simplement les mécanismes qui la régulent en Europe auront disparu. Nous n'aurons pas moins de concurrence, mais plus. Quelle souveraineté étrangère? L'Europe? C'est nous qui la faisons. C'est pour cela que ça ne peut marcher, nous ne parvenons même pas à appréhender l'Europe, le fait que nous en faisons partie et que nous avons quelque chose à partager. Bien sûr que les peuples disent non, c'est la réponse la plus évidente surtout quand l'Europe est sabordée par ses dirigeants, qu'elle n'offre aucune perspective et que dans le contexte de la crise les politiques européens rivalisent de discours nationaux. C'est tellement plus facile de faire croire que rien ne va à cause de l'UE. Or l'Europe peut être réformée, ce n'est pas si difficile, de même que nous pouvons et devrions déléguer une partie de notre souveraineté pour pouvoir peser. Personnellement, garder ma pleine souveraineté me fait une belle jambe si c'est pour rester un pays en crise et sans réelle influence. Notre soit disant grandeur présente n'est qu'une illusion. L'Europe doit rester le but à atteindre. Franchement, revenir à ce que nous avions tout en jubilant autour du drapeau n'est pas un futur très exaltant. Il n'est qu'à voir déjà les dissensions entre membres pour imaginer ce qu'elles seraient dans une Europe des nations!! Il est clair que les allemands jouent leurs intérêts. Mais le seul endroit où nous pourrions les contrer c'est l'UE. Seuls nous ne ferons rien. Ce n'est pas leur faute si nous avons désindustrialisé. Ni sil leur tissu de PME est plus performant. Sortir de l'UE ne changera pas cela. Simplement sans couple franco-allemand, malgré ses faiblesses, rien ne tient l'Europe. D'abord Sapir n'est pas le Messie. Il ne détient pas la vérité absolue. Ensuite je suis en désaccord, si techniquement l'Euro est peut être à la périphérie, il reste un élément fondamental de la constrruction d'un espace économique. Supprimons le et c'est l'édifice qui s'effondre et surtout le but. Pourquoi essayer de faire l'Europe si à la première grosse crise nous supprimons ce qui nous avons fait? Cela signifierait que nous ne pouvons pas nous unir. A part pour faire joli, je ne vois pas le but de maintenir l'UE puisque nous aurons montré qu'elle n'a ni utilité économique ni utilité politique. Ah? Il ne prône pas des répondes nationales au lieu d'une réponse européenne? Que chaque pays trouve ses propres recettes pour sortir de la crise et puis tant qu'on y est du libéralisme, mais seul? C'est vrai, les autres nous suivrons si nous le faisons. Oui, et s'ils ne le font pas? Je ne parlais pas de la sortie de l'euro, mais de la remise en cause du libéralisme. Bien sûr que des allemands voudraient en sortir, cela les arrangerait. C'est bien le principe de cette idée, renforcer les égoïsmes nationaux et penser que toute collaboration sérieuse, c'est à dire qui implique des solidarités, est inutile. On confond plusieurs choses ici. Le libéralisme, système économique qui domine actuellement la planète et la construction européenne qui est ce qu'on en fait. L'UE n'est pas un organisme autonome qui agirait seul. Toute la politique de l'UE est faite par et avec les états. Si elle est devenue si libérale, oubliant le côté social, c'est bien qu'une majorité de chefs d'état élus l'a voulu. Barroso fait ce qu'on lui dit, c'est pour ça qu'il a été choisi. Sortir de l'euro ou même arrêter l'UE ne changerait rien au système économique global. Pour le changer il faudrait bien plus, il faudrait déjà une Europe unie qui s'y emploie. Pas une France seule. Et non elle n'entrainera pas les autres, il faudrait que soient élus partout en Europe des dirigeants qui pensent pareil. On en est très loin. Il n'est pas question de vieux ou de neuf. Avec le protectionnisme on n'innove pas plus. En revenant en Europe aux réponses nationales on n'innove surement pas. L'UE est une construction unique et difficile. Visiblement trop difficile pour nous encore. Trouver comment fonctionner et résister en allant au delà de nos nationalismes, qui eux restent la norme, est bien trop innovant pour nous. Alors quand la crise montre combien le système est dément, où allons nous chercher les réponses? Dans ce à quoi nous sommes habitués: les nations, les réponses nationales d'autant moins efficaces que le monde ne s'y prête plus!
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Les solutions données pour éviter les spéculations ne sont en rien garanties! Vu le pouvoir des spéculateurs depuis des années, pouvoir maintenu malgré la crise, on peut raisonnablement penser que les solutions seront bien légères. On reste dans l'illusion que le pouvoir politique national a toute marge de manœuvre, ce qui est faux dans l'état actuel des choses. Pour que cela fonctionne, il faudrait que ce soit réalisé à une autre échelle que la France. Le plan concernant l'Euro montre bien que tout ce raisonnement plus idéologique qu'économique ne peut fonctionner. Pour que la zone euro soit réformée, il faudrait que ce soit de façon collégiale, avec négociation de tous et prise en compte des spécificités de chaque état; or là il s'agit simplement d'un pays qui imposerait ses solutions aux autres. On reconnait bien ici la vanité des français qui pensent encore que eux seuls ont les clés pour changer le monde et que s'ils agissent seuls ils montreront la lumière. Bien sûr cette voie échouera, tout comme échouerait la France seule. L'échec d'une Europe fédérale est l'échec de l'Europe. Les nations européennes sont souveraines depuis longtemps, elles sont aussi concurrentes. La construction européenne a toujours eu pour but de les unir suffisamment que ces concurrences ne mèneraient pas à de nouvelles guerres ou à des compétitions trop fortes. Il n'y a pas 36 façons d'y parvenir. Dans le contexte actuel, nous ne pèserons qu'au niveau de l'Europe. Laisser les pays souverains sur tout, notamment sur leur politique économique et fiscale, revient à en refaire des concurrents. Nous n'avons jamais pu vraiment être partenaires, des pays si proches, aux identités si marquées et avec de telles différences dans un espace si restreint ne peuvent que s'entendre, or ils ne le feront pas naturellement. Ce vieux rêve des souverainistes ignore les évolutions du monde et surtout la nature de ce qu'est l'Europe des nations. Ce sont plus de 30 nations aux agendas différents. Nous avons manqué de figure européenne ces 15 dernières années, et les politiques nationaux en ont profité pour vider l'Europe de tout ce qui menait vers une Europe politique. Sarkozy aura été un grand fossoyeur de l'Europe. Sauf que les économies étant imbriquées, avec ou sans euro, et étant condamnées à lutter ensemble, on se retrouve avec une équation insoluble. Revenir encore en arrière non seulement affaiblira l'Europe et nombre de pays mais surtout ouvrera la voie à une période bine moins paisible. Pour rappel, le couple franco-allemand ne fonctionne qu'à cause de l'UE. Supprimez l'euro, puis du coup nationalisez toutes les politiques et régulations, et l'UE s'effondre. Il faudrait être bine naïf pour croire que ce trou béant laissera la place à plus de 30 pays autonomes mais partenaires, mettant leurs intérêts au service de l'intérêt commun. Un monde de bisounours. Mais ce programme ne remet pas en cause le libre échangisme, il change simplement d'échelle. Tout le système perdurerait, l'économie française fonctionnerait sur les mêmes bases, celles du capitalisme productiviste et actionnarial. Que ce soit nationalisé ou pas ce serait pareil. Plus grave, ce n'est pas parce que la France seule déciderait ce changement d'échelle que le monde suivrait. Les autres ne se posent pas ces questions existentielles. Je ne dis pas qu'ils ont raison, mais le fait est que nous parlons là d'une civilisation mondiale, qui s'est mise en place depuis plus de deux siècles et dans laquelle nous sommes très intégrés. Qui sont donc ces impérialistes? Nous le sommes aussi. Que croyez-vous que nous fassions dans les pays du sud? Les entreprises françaises se placent très bien au niveau mondial. Il faut un peu arrêter avec ces délires de français victimes de méchants impérialistes mais qui, étant purs, vont rétablir l'ordre naturel de l'univers. Les chinois exportent plus que quiconque, vous vous sentez envahi par la culture chinoise? La culture japonaise est aussi présente chez les jeunes que la culture américaine, qui est d'ailleurs non pas la culture américaine qu'une sous culture que nous excellons aussi à produire. Le système profite à beaucoup dans tous les pays, y compris chez nous. Vous voulez changer les choses? Devenez puissant pour avoir une marge de manœuvre. Cette puissance viendrait (si nous y parvenons) de l'Europe. Tout changement ne pourra être qu'à des échelles bien plus petites que la France seule. Tant que nous n'aurons pas compris ce que nous sommes, nous resterons sur ces délires théoriques qui pensent encore que De Gaulle peut revenir. Bien, revenons aux années 30, où en effet elles étaient protectionnistes!
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Que la caricature peut-être simple. J'ai donné un Document de travail du Centre d’Études des Modes d'Industrialisation et de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales, celui-ci fait plusieurs dizaines de pages et donne point par point des solutions aux hypothèses sur la spéculation monétaire, l'inflation, tous les scénarios envisageables, ainsi qu'un plan cohérent et détaillé pour sortir intelligemment de la monnaie unique. Balayer tout cela avec un sarcasme défaitiste et quelques poncifs est un peu léger, même argués par un sincère esprit de soumission. Si vous croyez que avancer dans le temps est forcement signe de progrès, c'est omettre les nombreuses époques de régression dont il a fallu sortir sous les sarcasmes vexés des tenants de leur échec. Sortir de la monnaie unique c'est nous pousser à innover enfin, ne plus subir, et la monnaie commune est une alternative tout à fait nouvelle. On peut imaginer une Europe des nations comme certains l'avaient imaginés, mais dont le projet a été détourné à des fins catastrophiques et qui s'accaparent l'idée de l'Europe depuis quinze ans. Le document de travail donne certes des solutions, mais elles ne sont qu'incantatoires. Rien n'est dit sur la manière de réindustrialiser, ni sur le moyen de financer recherche et réindustrialisation, ni sur le moyen de relever les salaires. De même rien ne garantit que dévaluer nous protégera à moyen terme contre les spéculateurs. C'est hautement théorique et donc sans aucune garantie. Avancer dans le temps n'est pas un signe de progrès. Mais la façon dont nous choisissons d'avancer peut en être un. Cela dit, l'Euro en soi est certes une avancée, ce n'est pas nécessairement un signe de progrès. Nous pouvons innover avec l'euro, de même que nous pouvons peser avec l'euro et ne pas subir. Ce n'est pas l'euro qui empêche cela mais le manque de volonté politique. Nous avons fait l'euro sans prévoir ni mécanisme réel de fonctionnement en cas de crise ni support politique. Si l'euro est un échec, c'est l'échec de toute la construction européenne. Or cela ne serait pas une bonne nouvelle. L'Europe des nations est ce que nous avons toujours eu depuis le XIXème. La CEE puis l'UE se sont faites justement pour dépasser l'Europe des nations. Si l'Europe veut peser, elle doit s'unir. Et s'unir économiquement et politiquement. A partir du moment où cette Europe là n'est pas voulue, l'Europe en tant qu'entité autre que géographique est morte. Et que la France sorte ou pas peu importe en fait. Soit elle sera encore plus ruinée, soit par miracle elle améliorera un peu sa compétitivité (j'en doute vu qu'avec le franc ce n'était pas tellement plus rose - mais on nous dira que le franc dans le système libéral ne pouvait fonctionner, sauf que nous sommes dans le même système) mais n'aura que très peu de poids, notamment économique. Et une très faible marge de manœuvre. Car les pays émergents justement émergent. Nous allons donc réindustrialiser pour rattraper les pays émergents?? D'autant que nous ne serons pas seulement en compétition avec eux mais aussi du coup à nouveau avec les autres pays européens. Croire que l'avenir est dans des pays agissant seuls, avec une monnaie isolée alors que de grandes monnaies de réserve se forment est une illusion. Croire que la France seule pourra régler les problèmes que pose une économie libérale et mondialisée, presque en autarcie, ou qu'elle sera totalement libre de sa politique est aussi une douce utopie. Cela n'a rien à voir avec une croyance dans le progrès, il s'agit de pragmatisme.
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Les programmes sont toujours beaux. Mais aussi toujours loin des réalités car on se donne une puissance et des marges de manœuvre que l'on n'a pas. Ainsi il suffirait de sortir de l'Euro pour réindustrialiser, créer 500 milliards d'Euro (!), imposer nos vues aux autres pays membres et au monde entier et ainsi ramener la France aux trente glorieuses. On croit rêver. Tout est si facile sur le papier. Or rien ne dit que nous pourrons limiter l'inflation (négocier les prix et les salaires, c'est une plaisanterie, avec qui vous allez négocier les prix?), que nous pourrons empêcher les spéculations sur le franc, que nos partenaires suivront. Si l'Euro a un problème, c'est bien le manque d'Europe politique. Une monnaie doit reposer sur un gouvernement et des politiques convergentes, ce qui n'est pas le cas. Pourquoi avons-nous fait l'Europe? Pour supprimer les nations? Non, pour au contraire leur garantir un rang qu'elles n'auraient plus. Les économies sont imbriquées, qu'on le veuille ou non, les américains ne mènent plus la danse, c'est l'Asie, les spéculateurs font partie du système, et les marges de manœuvre contre eux sont très étroites et en tout cas surement pas nationales comme la crise l'a montré. Elles ne peuvent être que mondiales. L'Europe ne pourra se mesurer aux géants actuels et à ceux de demain qu'unie. La France seule ne pourra faire du protectionnisme, les autres nous éviteraient c'est tout. Elle ne pourra jamais produire aux mêmes coûts. La recherche et l'innovation ne se décident pas ainsi. L'état devrait dégager des sommes importantes pour y parvenir. Il en sera loin. On ne revient pas en arrière. Ceci est un manque criant de vision sur le moyen et long terme, et une ignorance de ce qui nous a menés ici. Si notre seule ambition est d'effacer ce que nous avons fait depuis 50 ans et de revenir au passé dans un monde qui lui a radicalement changé, alors oui nous sommes mal. L'Euro ne marche pas, supprimons le. L'Europe ne fonctionne pas bien, sortons en. Nous souffrons dans un monde de plus en plus ouvert, c'est facile, renfermons nous. Ah que la politique peut être simple.