Aller au contenu

Anspessade

Banni
  • Compteur de contenus

    10
  • Inscription

  • Dernière visite

  • Points

    0 [ Donate ]

Tout ce qui a été posté par Anspessade

  1. Faux. C'est une question de biologie; tu ne peux pas vivre sans manger d'aliment d'origine animale.
  2. Anspessade

    Où est Alésia ?

    C'est pour la comparaison. Il y a un article très intéressant dans le magasine Historia Thématique n° 120 de juillet-aout 2009 qui traite de ce sujet. En fait, l'auteur de l'article, Franck Ferrand, épluche la thèse de André Berthier et de son fameux portrait-robot. Il se serait appuyé sur le livre VII de César et aurait utilisé à la lettre ces textes.
  3. Anspessade

    Où est Alésia ?

    Les commentaires en eux-même sont suspect car nous savons que César lui-même déforme la vérité historique. Il réclame du geekisme-conspirationisme pointilleux à l'extrême; déjà vu sur un forum historique.... Ca dépasse les pires délires sur l'assassinat de Kennedy. Voici les possibles autres Alesia:
  4. Anspessade

    Bataille d'Alésia

    Les Gaulois ne sont pas des braillards bordéliques comme on le représente dans la BD. Je passe le côté civilisation qui serait trop long et me limiterai au militaire: ils pratiquaient un combat articulé en phalange, avec des infanteries et des cavaleries de plusieurs types, et nombre d'entre eux n'étaient pas étrangers aux tactiques romaines. Ce qui a fait la différence, c'est le professionalisme romain face à des armées de levées, qui plus est de petits Etats (et non "de la Gaule" qui était tout sauf un pays) qui devaient faire face à un immense empire (entre 17 et 20 millions d'habitants dans les provinces romaines, contre des Gaules totalisant maximum 6 millions d'individus répartis dans plus de 30 "nations"). Même dans la partie située entre Seine, Rhin et Pyrénées, qui se trouve à un stade civilisationnel plus avancé que le reste des nations celtes (sédentarisation plus poussée, organisation agraire en grands domaines, défrichement important, grandes zones de cultures, existence de grandes villes attestées, concentrations humaines plus grandes, "appareils d'Etats" embryonnaires coexistant avec la féodalité traditionnelle, commerce intensif avec la Grèce et Rome, hellénisation des élites....), on n'est encore qu'à un stade d'organisation relativement limité. Lorsqu'une coalition se forme, elle rassemble plusieurs nations, et à l'échelle de Rome et d'autres grands-états, ces nations sont petites. Et les coalitions ne peuvent faire triompher la logique militaire sur la logique politique. En conséquence, les grandes armées, même du Vercingétorix, sont des agglomérats, certes massifs, de centaines de contingents tous venant de nations indépendantes et constituant la base de l'organisation militaire. Elles ne sont donc pas des unités homogènes, leur taille varie considérablement, et elles ne rendent de compte qu'à leurs chefs qui les commandent directement. La direction générale d'une telle armée est certes confiée à un cingétorix ou vercingétorix, mais celui-ci doit négocier en permanence dans le conseil militaire des chefs de tribus. Son autorité est donc limitée, et il est lui-même une partie prenante non désintéressée dans ces débats (c'est toujours un chef de nation, comme Vercingétorix, prince régnant des Arvernes après qu'il ait renversé l'aristocratie des vergobrets de Gergovie). Vercingétorix arrivera cependant à un niveau d'autorité supérieur aux autres chefs de larges coalitions (Bodugnatos pour les Belges, Ambiorix autour des Eburons, Commios dans le nord et en Bretagne, Dumnacos et Luctérios dans le sud-ouest), notamment grâce à un effort de mobilisation politique et idéologique plus important, encouragé par le conseil des druides des Carnutes qui lui donnent une dimension nouvelle, presque pré-nationale, ce que confirme le titre de ver-cingéto-rix, le préfixe -ver ou -uer étant sans précédent et indiquant un choix exceptionnel. Mais il restera cependant contesté et contraint à la négociation. Bref, chaque contingent urbain ou tribal/national est un "corios" (dirigé par le chef tribal/national nommé ou élu, le corionos), et leur taille varie beaucoup. Et chacun est divisé en "slougos" (selon les division internes de chaque nation, ou le personnage). Mais dans l'organisation, les principes sont les mêmes: l'unité tactique est le "drungos", l'équivalent de la cohorte ou du bataillon, soit cette taille mal définie de la plus grosse unité qu'un homme puisse embrasser d'un seul regard et commander assez rapidement (entre 400 et 800h). Quand une alliance de nations gauloises entre en guerre (généralement un Etat dominant et ses Etats ou tribus clients), le conseil des chefs élit pour l'occasion un cingétorix, ou "roi des guerriers" ("cinges" étant le guerrier, ou le marcheur), à comparer en fait au strategos (général) grec élu, ou au mode de désignation des consuls militaires ou dictateurs romains avant la réforme marienne. En Gaule dite "chevelue", entre Seine, Rhin et Pyrénées, on peut voir l'évolution à plusieurs facteurs: - l'élection d'un camulos, un champion chargé de défier le champion adverse et de jouer les hérauts d'armes, est passée de mode, signifiant le passage de "l'époque héroïque" à un mode de civilisation, et donc de guerre, plus avancé. Romains et Grecs ont vu aussi cette évolution en leur temps. Bien que perdant aussi en importance, la tradition demeure encore, à l'épouqe de César, en Gaule Belgique, en Bretagne et de l'autre côté du Rhin. - l'existence d'une infanterie lourde nombreuse et professionnelle est aussi une évolution: ce ne sont plus des cadres permanents ordonnant les levées, mais des unités entières, signe à la fois d'une richesse importante des tribus aussi bien que de modes d'organisation sociale plus avancés. Les effectifs sont bien trop importants pour n'être que des gardes des élites des nations gauloises. Il s'agit là d'une infanterie de lanciers, armés de lances, boucliers, casques et épées, avec le plus souvent des cotes de mailles pour les premiers rangs, du cuir bouilli (ou pas d'armure) pour les suivants. C'est le signe qu'on n'est plus là dans le cadre de nations "barbares" (limitées à de la cavalerie et à de l'infanterie légère): elles pratiquent un combat organisé et frontal, en ligne, avec une vraie tactique, une discipline attestée et une vraie organisation (tortue, phalange....). Bref, une arme de décision au sens moderne, pas une force de raid et de charge désordonnée. Elles comportent aussi vraissemblablement des sous-unités de "nettoyeurs" trucidant à l'épée pendant le choc ontre une autre infanterie organisée. Ces hommes sont des mercenaires très recherchés par les civilisations méditerranéennes. Et la qualité de ces unités constituées est citée par César. Elles sont issues des échanges avec les Grecs. - de même, la cavalerie permanente lourde gauloise est renommée pour la reconnaissance, les escarmouches, la charge et la poursuite. Et, signe de l'évolution, elle atteint aussi des effectifs importants et constituera l'épine dorsale de l'armée de Vercingétorix. Elle est constituée par 3 types d'hommes, en plus des familles princières et aristocratiques: les ambacts, guerriers professionnels qui se vendent par contrat à un chef, les mercenaires, qui se louent pour une durée donnée, et les soldures, généralement des clients et amis d'un chef ou aristocrate, qui "s'affrèrent" à lui pour une campagne, selon un serment de dévotion qui implique une fidélité très poussée (si le chef meurt, il y a de nombreux témoignages attestant du fait que les soldures le suivaient dans la mort, par suicide ou charge jusqu'au boutiste). Malgré ces institutions, les nations gauloises sont trop nombreuses, trop divisées pour atteindre la masse critique qui aurait permis d'organiser une armée plus en grand, de lui donner une structure de commandement militaire globale et plus homogène, d'homogénéiser le niveau qualitatif moyen et de pouvoir mieux penser la guerre, au niveau stratégique comme au niveau tactique. L'infanterie lourde romaine est trop professionnelle au contact, et infiniment mieux organisée et structurée, à la fois plus souple et pouvant coordonner son action. Et la cavalerie "germaine" a un dispositif de combat (1 cavalier léger couplé avec un fantassin légertuant le cavalier gaulois par en-dessous pendant que son binôme le fixe) qui fera la décision trop souvent contre la cavalerie lourde gauloise. En se qui concerne les "barbares" l'espace au-delà du Rhin est en fait majoritairement celte (et les langues celtes sont très voisines des langues germaniques, venant de la même langue ou du même groupe de langues), et les Suèves et Teutons s'y sont intégrés, comme le feront plus tard les peuples et ligues de peuples des grandes migrations, majoritairement "germaniques", mais aussi iraniens (sarmates, alains, daces....) et turco-mongols (huns), avec en plus de fortes minorités d'expatriés de l'empire romain: esclaves réfugiés, paysans endettés, opposans.... Ces nouveaux arrivant n'ont pas "remplacé" les habitants de l'espace entre Rhin, Danube et Elbe, populations agricoles et guerrières celtes nettement plus nombreuses que les masses de migrants dont les plus grosses ligues (Goths notamment) ne pouvaient pas dépasser les 150 000 individus, mettons 200 000 en comptant large. Ce sont les Romains, et César en particulier, qui ont inventé une différence entre des supposés "Gaulois" (comme si c'était une nation) et les "Germains" et qui ont matérialisé cette différence en faisant du Rhin une frontière. Les langues variaient des Pyrénées à l'Elbe (et au-delà) et dans les îles britanniques, mais elles étaient voisines, de même que les cultures. La différence, dans les gaules, du moins celles au sud de la Seine, étaient une civilisation plus développée et sédentaire, avec une mise en valeur plus grande des terres et des échanges réguliers, via l'axe danubien et l'axe rhodanien, avec le monde grec (les élites gauloises étaient alors nettement hellénisées, et non romanisées). Les populations agricoles et le défrichement de la forêt autorisaient ainsi de plus grandes densités humaines, de vraies villes, des "Etats" ou pré-Etats plus puissants et riches et des organisations sociales (et donc militaires) plus élaborées et nécessairement complexes. Cela permet notamment l'apparition d'une infanterie lourde conscrite/milicienne de mêlée qui combat en phalanges, mais qui n'est pas arrivée encore à un stade de maturation tactique aussi avancé que celui des Romains. Les Héduens et les Arvernes, mais aussi les Séquanes, les Bituriges, les Vénètes d'Armorique, les Sénons et les Aulerques comptaient ainsi parmi les peuples les plus conséquents et puissants, et la Guerre des gaules, dans son déroulement, doit beaucoup à leur attittude et à leurs rivalités géopolitiques.
  5. Les persécutions sauf celle des nazis, venaient de mouvements populaires, par jalousie le plus souvent. En réalité, les juifs étaient les conseillers des grands en commerce international , langues étrangères, connaissances internationales, réseau, finances et médecine. Les souverains et les papes les utilisaient. Avec des noms transformés souvent. D'ailleurs les sultans ottomans offrent aux juifs expulsés par Isabelle en 1492, de les accueillir en Anatolie et en Grèce, pour développer l'économie. Enfin il ne faut pas donner des généralités conséquence des images qu'ont donné les rois catholiques ou Saint Louis. La persécution, quand elle avait lieu, était plus épisodique, souvent populaire et lié à des moments de crise!
×