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bandini

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Tout ce qui a été posté par bandini

  1. Ah bah tu vois quand tu veux, toi aussi tu fais des jugements de valeur, bravo! Sans avoir vu le film, en plus, encore plus fort :p Bon là en l'occurence, il n'y a pas la moindre chance pour que les Farrelly fassent une daube, comme tu dis, donc pour le coup tu te plantes - mais je préfère que tu affirmes ton opinion même en étant à côté de la plaque plutôt que de sortir des tiédasses "ça n'est que mon avis". Ca va t'énerver ça, je sens, non? Ne te formalise pas si je te taquine un peu Quant à la critique, que tu dis ne jamais lire, son objectif n'est pas d'être promotionnelle : j'ai l'impression que c'est dans ce sens là que tu l'envisages. A l'inverse, il est utopiste de croire que des critiques négatives pourront changer quoi que ce soit, et ce quelque soit leur nombre : un film à la promo gargantuesque fera de toute façon son chiffre quoi qu'il en soit (voir le dernier film de Dany Boon). La raison d'être de la critique est ailleurs : apporter une vision technique du film, relier ce dernier à un background qui échappe la plupart du temps au spectateur lambda, tout en apportant un avis, qui reste celui de l'auteur certes, mais qui a le mérite d'être étayé par les précédentes considérations. Donc on n'est bien évidemment pas dans le domaine de l'objectivité totale - contrairement à ce que tu dis, je ne crois pas à cette notion dans l'Art. Je crois par contre à la vertu d'un regard éclairé, et au dépassement du simpliste ça me plait/ça me plait pas pour qualifier une oeuvre. Je crois aussi dans ce domaine au droit de pouvoir affirmer son point de vue et de le défendre, tant pis pour les gens qui se sentent insultés quand on leur dit qu'ils ont aimé un film de merde :p . Et puis c'est pour eux en plus, si on leur dit pas ils continueront à en regarder et ils finiront par aller voir le fils à Joe. Et puis tant qu'on y est, la critique apporte aussi une visibilité aux films qui ne disposent pas des moyens promotionnels des grosses boîtes de prod, et rien que ça ça légitimise sa raison d'être. Bon à part ça le coup de Charlie's Angels, je savais que ça allait vous plaire . Attention hein, j'ai mes raisons d'aimer : j'aime son ambivalence. A la fois un reflet de notre monde malade où l'image est vidée de son sens : un film FHM, tout est lisse, gommé où on s'éloigne le plus possible des corps qu'on croit représenter pour ne plus représenter que leur enveloppe mortuaire. Mais en même temps McG offre de vraies propositions de cinéma sur le pouvoir destructeur de ces images-là, justement. C'est presque du cinéma politique, en fait, dans la veine de celui de De Palma (d'ailleurs j'ai longtemps cru que c'était lui qui l'avait réalisé sous pseudo, McG évoquant le McGuffin hitchcockien. Et puis non, en fait). Et puis elles foutent quans même une demi-molle de temps en temps, les drôles de dames. Voilà, après je comprends que toi et valtesse vous n'ayiez pas cette vision, que ça vous fasse vomir, tout ça. Mais ça c'est parce que vous êtes des philistins :p
  2. Oui bien sûr, ma question visait à mettre en lumière ce que ta posture avait de bancale, à mon sens. Tu restes sur ta position en me disant que d'après toi mon curé... n'est pas moins bon que SB. Que veux-tu que je te dise, restons en là. Moi ce que je ne saisis pas, c'est que tu ne puisses pas faire la distinction entre le ressenti personnel provoqué par la vision d'un film - ressenti qui pour le coup dépend d'une tonne de facteurs propres à chaque individu, et est donc hautement subjectif - et la valeur intrinsèque d'un film, qui ne débouchera bien évidemment jamais sur un parfait consensus mais qui peut s'appréhender à l'aune de "critères" parfaitement objectifs. Moi par exemple, je suis fan de Charlie's Angels. Ou de La Plage, tiens. Bon bah c'est des films faits avec les pieds, et alors? Je ne vois pas ce qui pourrait m'empêcher de reconnaitre la médiocrité de ces films, tout en les appréciant pour des raisons qui me sont propres. A l'inverse, Mort à Venise m'emmerde profondément, j'aime pas, j'y peux rien. Pourtant je reconnais parfaitement que dans ce film la photo est remarquable, ou que la gestion du rythme est exemplaire, tout comme la direction d'acteurs. Bref, c'est un grand film, mais j'accroche pas. Malgré tout je ne peux décemment pas dire que Mort à Venise n'est pas un meilleur film que Charlie's Angels, faut pas déconner. Je ne vois pas où est le problème. Bref, on peut parfaitement juger un film sur ses valeurs techniques, son scénario, ses procédés moraux aussi (ce qui enterre la liste de schindler, pour en revenir à ce qui a déclenché cette discussion), au-delà du fait qu'il nous touche ou non et de notre simple appréciation personnelle. Donc s' il y a effectivement des films qu'on a aimés ou pas, il y a également des films bons ou mauvais, sans que ces deux catégories soient forcément reliées. Je ne vois pas le rapport entre ton 1er paragraphe et ce que j'ai pu dire jusqu'à présent. Quant à la suite de ton propos, elle implique directement le fait que selon toi, la critique artistique au sens large n'a pas lieu d'être. J'imagine par conséquent que pour toi la notion de chef-d'oeuvre n'existe pas, par exemple. C'est ton avis et je ne t'en ferai certainement pas changer, mais pour moi qui accorde beaucoup d'importance à l'Art, je trouve cette position assez grave - et carrément déprimante, en tout état de cause.
  3. Joli post paranoïde. T'es grave Je passe sur le passage dans lequel tu crois savoir sur quel critère je juge un film (je sais pas d'où tu l'as sortie celle-là, bravo), ou sur celui où tu crois comprendre que je puisse interdire à quiconque d'aimer les films qu'il veut... Bref. Donc à l'origine je te posais une simple question : peux-tu me dire lequel de Sunset Boulevard ou mon curé... est le meilleur film? (Et laisse Pecas ou Préboist en dehors de ça, ils y sont pour rien les pauvres, d'autant que j'aurais pu citer une foultitude d'autres films) Bon, tu t'abstiens bien d'y répondre : je peux en conclure que ta réponse est non? Auquel cas soit tu as une conception du cinéma qui laisse songeur, soit tu es tout bonnement en train d'adopter une posture. Assez hypocrite d'ailleurs, à mon humble avis. De toute façon, cette attitude qui consiste à ne jamais vouloir juger sous tel ou tel prétexte (que les oeuvres ne traitent pas du même sujet en est un bien gratiné, d'ailleurs) et à finalement considérer que tout se vaut, me débecte. Pour moi, c'est ouvrir grand la porte à la médiocrité. Comme si on en avait besoin.
  4. Et paf, en plein dedans Ca serait intéressant que tu développes un peu ton avis. C'est pas que je sois pas amateur de jugements péremptoires, j'en fais moi-même à longueur de temps. Mais y a un minimum, quand même. Bon sinon, en laissant de côté les qualités de Titanic que j'ai rapidement abordées dans mon post précédent, je comprends qu'on puisse être rebuté par le côté bleuette, par le côté film culte de ma voisine, ou par Céline Dion - tous ces points qui tendent à le faire passer pour l'archétype du film du dimanche soir, alors qu'il est bien plus que ça. Ca n'empêche que Titanic, au mois, est tout sauf un film nocif. Contrairement à schindler. Et alors? Au hasard, Sunset Boulevard et Mon curé chez les nudistes ne traitent pas du même sujet. Tu ne sais pas dire lequel des deux est mieux?
  5. Hum... On a pas dû voir le même film. Titanic est un film admirable à tout point de vue : mise en scène, montage (les transitions de séquences sont incroyablement fluides), cadrage, photographie, décor, mixage, ... Tout est hyper précis. Un digne représentant du (néo)classicisme hollywoodien. Et c'est tout sauf péjoratif de dire ça. Après on peut aimer ou pas, mais il faut reconnaitre que c'est un grand film. Quitte à vouloir absolument cogner sur un film grand public pour montrer qu'on est pas des moutons, autant faire ça bien et cogner sur la liste de Schindler, par exemple
  6. bandini

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    Manifestement. Quel moyen tu utilises, toi, pour voir des films?
  7. bandini

    Inception

    La référence à Solaris est d'abord visuelle : je parle des plans d'inception dans l'hotel, en apesanteur. Et puis bien sûr sur le fond il y a le thème du décès non accepté de la femme. Et oui, je fais référence au solaris de Sorderbergh (qui est effectivement nase), pas au Tarko. Sinon, j'ai trouvé que Memento était un énorme nanard . J'ai pas vu batman, par contre.
  8. bandini

    La pensée rock du jour

    L'anti-pensée rock du jour : (Splendide image WTF, au passage) Les critiques rock sont des musiciens frustrés qui n'ont pas réussi. On rêve de devenir musicien, on ne rêve pas de devenir critique. - Steve lukather, guitariste blessé dans son amour propre - (Toto, le groupe de la loose ultime) Une citation qui lui permet de décrocher une place de choix parmi les artistes maudits et incompris aux côtés de Jean-Marie Bigard.
  9. bandini

    La pensée rock du jour

    La pensée rock du 17 janvier : Prenez la musique gitane par exemple, elle fait peur aux ctadins. Mais en même temps, elle leur donne envie de baiser à la belle étoile. C'est le genre de musique que je voudrais faire. - Josh Homme - (Queens of the Stone Age)
  10. bandini

    Inception

    J'ai une dizaine de métros de retard, mais ça y est : vu hier en DVD pour la première fois. A noter qu'on me l'avait vendu comme la plus grosse claque SF de ces dernières années. A noter également que connaissant les goûts de la personne en question, et connaissant la filmo de petit malin de Nolan, j'y allais avec quand même un peu de circonspection. Bon, le film est une sorte de patchwork de plein d'idées pas si nouvelles. En gros, ça commence par une séquence introductive façon pré-générique de film d'espionnage, ça se poursuit en tutorial matrixien mâtiné de film de groupe (on pense pêle-mêle à Mission : Impossible, Ocean's Eleven, Les Douze Salopards et autres...). On enchaîne sur une scène de traque en ville caméra à l'épaule façon Jason Bourne, et on embraye sur un suspense entre les décors de Metal Gear Solid et d'un film d'apocalypse quelconque. Sur le fond, outre Matrix encore une fois, ça lorgne allègrement du côté de Shutter Island, mais aussi de Solaris par exemple. Bref, on est en terrain connu. En soi, ce n'est pas tant que ça un problème, c'est juste qu'il y a un décalage un peu triste entre l'idée en or du projet de départ et ce qui en est fait à l'arrivée. Nolan est un artisan efficace, voire brillant, mais bien sage. Et ce, à tous points de vue. Le rythme est mathématique, très linéaire : rien ne dépasse, il n'y a aucune respiration et on traverse le film d'une traite (les 2h30 passent du coup très vite, ce qui n'est pas plus mal). Et émotionnellement le film ne fonctionne pas très bien, notamment parce que les personnages sont maladroitement définis sur ce point, et que la structure narrative est axée autour de processus de révélation qui tournent court (l'un parce que le personnage n'est jamais vraiment perdu au fil du récit - Cobb apparaît lucide dès le début, il est constamment conscient de la signification de ce qu'il perçoit, il a juste du mal à gérer les choses, et se confier lui permet simplement d'avoir quelqu'un pour le soutenir dans son épreuve - ; l'autre, concernant le personnage interprété par Cilian Murphy, parce que son histoire est traitée superficiellement). De manière générale, le film ne nous perd jamais vraiment - en tout cas sur ce qu'il nous montre - et donc peine à nous troubler. Donc voilà, c'est un bon film, bien torché, mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Ce qui est d'autant plus dommage qu'il y avait moyen de faire quelque chose de franchement vertigineux. Et sinon, confirmation du fait que Nolan est un astucieux monteur. Par contre, bonjour la lisibilité des scènes d'action...
  11. bandini

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    Pas encore vu, je l'ai vraiment acheté uniquement sur le ramdam qu'on a pu en faire. J'espère qu'il vaut le coup. Celui-là je l'ai pris à l'inspiration. On verra bien... Que j'ai principalement acheté pour Palombella Rossa, vu que j'ai déjà presque tous les autres, mais il n'existe pas à l'unité... Que j'ai acheté juste pour Le Locataire, vu que j'ai déjà les autres, mais il n'existe pas à l'unité... M'en fous ça vaut le coup de lâcher des ronds juste pour ce film, ça fait trop longtemps que j'attendais qu'il sorte en DVD, je suis trop jouasse
  12. bandini

    La pensée rock du jour

    Ouais, t'as vu? Et puis c'est quoi cette photo, sérieux? Avec ses petits canards jaunes et son regard lubrique qui a l'air de dire "je ne pense qu'à te satisfaire". Ca fait froid dans le dos. Il reste plus qu'à mettre An englishman in NY derrière et c'est le cauchemar absolu! En tout cas il me plaît ton topic. J'essaierai d'y venir plus souvent.
  13. bandini

    La pensée rock du jour

    Et puis tiens en passant, l'anti-pensée rock du jour : C'est incroyable, je peux aujourd'hui faire l'amour pendant des heures. Je suis capable de me contrôler et je ne pense plus qu'à une chose : satisfaire Trudie, ma femme. - Sting, rock-star pouet pouet - Au secours, putain :p
  14. bandini

    La pensée rock du jour

    La pensée-rock du 14 janvier : Le diable n'existe pas. C'est juste dieu qui est bourré. Tom Waits
  15. bandini

    A Serbian Film

    Effectivement, quelle impatience...
  16. bandini

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    Si t'as décroché de la série il y a quand même de grandes chances pour que le film ne te plaise pas. Mais pour répondre à ta question, oui le film est génial. Dans le top 3 de la filmo de Lynch, haut la main.
  17. bandini

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    Cool le coffret Truffaut! Tu l'as eu à combien? En tout cas pour Twin Peaks, le regarde pas si t'as pas vu la série. Sans ça tu vas rien y panner (déjà qu'en ayant vu la série c'est pas gagné, alors...)
  18. Elle va leur nuire pourquoi? Parce que les gens vont faire l'amalgame homosexuel = personnes dépravées et pédophiles? Y avait pas besoin de cette affaire pour ça, je te rassure. D'ailleurs y a qu'à voir ce topic, en fait.
  19. C'est effectivement pas plus mal que tu en termines là, parce que j'ai l'impression que : 1) soit tu n'as pas lu ce que j'ai écrit, et dans une conversation ne pas écouter les arguments de l'autre ça limite quand même très rapidement le truc. 2) soit tu ne comprends pas ce que je raconte parce que là tu réponds complètement à côté de la plaque. Donc une énième fois : Là, tout de suite, je n'en ai strictement rien à carrer de ce que Marine Le Pen dit, fait, ou de comment elle récupère la moindre info sordide pour tenter d'exister politiquement. Je n'ai pas un seul instant excusé le comportement de FM, j'ai répété x fois que je condamnais la pratique du tourisme sexuel dans ces pays là, et je pense avoir quand même un minimum argumenté sur ce sujet. Mon seul propos (attention, c'est compliqué), c'est de dire qu'il est malhonnête, malsain et dangereux de faire sans ancun discernement l'amalgame entre tourisme sexuel, homosexualité et pédophilie. Et qu'on peut condamner l'attitude de FM (à titre personnel je trouverais franchement dérangeant qu'il reste en poste) mais qu'on ne peut absolument pas le taxer à la légère de pédophilie. Au passage, toutes mes félicitations pour le fait de suggérer que je suis quelqu'un qui "accepte qu'un individu puisse se taper des gosses". Trouve moi dans tout ce que j'ai pu écrire où j'aurais pu cautionner ça. En tout cas, c'était très con de ta part comme remarque, bravo. Et puis pour toi qui te fait le chantre de la nécessité d'être informé avant de parler, un passage un peu plus complet de son livre, et un peu plus éclairant aussi : Ce que Frédéric Mitterrand a vraiment écrit Par Zineb Dryef | Rue89 | 07/10/2009 | 21H12 Frédéric Mitterrand pédophile? Les accusations de Marine Le Pen s'appuient sur son roman autobiographique. Nous l'avons relu. Lundi 5 octobre, sur le plateau de "Mots croisés" sur France 2, l'eurodéputée verte Corinne Lepage, le député PS André Vallini, le porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre et la frontiste Marine Le Pen débattent des crimes sexuels et de leur récidive. Et soudain, elle s'énerve, déplorant que le ministre de la culture ait écrit une apologie du tourisme sexuel dans son roman d'inspiration autobiographique et appelant à sa démission : "Et cet homme-là est ministre de la culture! Mais qu'est ce qu'on va dire aux délinquants sexuels, quand Mitterrand est ministre de la culture et pose une tache indélébile sur le gouvernement?" (voir la vidéo) Les passages lus par Marine Le Pen sont effectivement issus de "La mauvaise vie", publié en 2005, mais le résumé et les conclusions qu'en tire la responsable frontiste sont "pour le moins rapides", comme le relève Yves Calvi. "La mauvaise vie" n'est pas un roman faisant l'apologie du tourisme sexuel. Ca n'en est ni le propos, ni le thème principal. Dans ce texte, Frédéric Mitterrand met en scène les confidences d'un homme fatigué de mentir. Il livre alors ses parts d'ombre : son enfance, son homosexualité, ses amours déçues, sa mélancolie maladive, ses relations sexuelles tarifées... Les "gosses" ne sont pas des enfants, mais des étudiants. C'est du chapitre "Bird", le surnom d'un garçon rencontré en Thaïlande, que sont extraits les passages incriminés. De quoi est-il question? De ses voyages en Asie. Le chapitre s'ouvre sur sa rencontre avec un "garçon". Le mot est répété tout le long du chapitre. "Les garçons" ou "les gosses". Ils sont ainsi décrits : "J'imaginais Tony Leung à 20 ans (Tony Leung est un acteur hongkongais né en 1958. Dans cette phrase, il faut comprendre "il ressemble à Tony Leung à 20 ans", ndlr) La plupart d'entre eux sont jeunes, beaux, apparemment épargnés par la dévastation que l'on pourrait attendre de leur activité. J'apprendrai plus tard qu'ils ne viennent pas tous les soirs, ont une petite amie, sont souvent étudiants et vivent parfois même avec leur famille qui prétend ignorer l'origine de leur gagne-pain." Il ne s'agit donc pas d'enfants, mais d'étudiants. D'ailleurs, lorsqu'un rabatteur lui propose "young boys, no trouble, very safe", il décline et se fait cette réflexion : "Je mesure le chemin parcouru par la réputation des français, depuis le french-lover hollywoodien des années 30 au pédophile planqué des années 2000" Ce que décrit Frédéric Mitterrand dans ce chapitre, ce sont des errances éthyliques. Tristes. Sordides. Il sait ce que la fréquentation de bars à prostitués a de peu glorieux et l'écrit : "Contrairement à une assertion généralement colportée il y a peu de ruines sexuelles occidentales parmi le public, la clientèle est en majorité locale, d'âge moyen, bien convenable et sort en bande légèrement arrosée au whisky-coca" "Evidemment, j'ai lu ce qu'on a pu écrire sur le commerce des garçons d'ici et vu quantité de films et de reportages ; malgré ma méfiance à l'égard de la duplicité des médias je sais ce qu'il y a de vrai dans leurs enquêtes à sensations ; l'inconscience ou l'âpreté de la plupart des familles, la misère ambiante, le maquereautage généralisé où crapahutent la pègre et les ripoux, les montagnes de dollars que celà rapporte quand les gosses n'en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages et les enchaîne, les maladies, les détails sordides de tout ce trafic. Je m'arrange avec une bonne dose de lâcheté ordinaire, je casse le marché pour étouffer mes scrupules, je me fais des romans, je mets des sentiments partout, je n'arrête pas d'y penser mais celà ne m'empêche pas d'y retourner. Tous ces rituels de foire aux éphèbes, de marché aux esclaves m'excitent énormément? La lumière est moche, la musique tape sur les nerfs, les shows sont sinsistres et on pourrait juger qu'un tel spectacle, abominable d'un point de vue moral, est aussi d'une vulgarité repoussante. Mais il me plaît au-delà du raisonnable. La profusion de garçons très attrayants, et immédiatement disponibles, me met dans un état de désir que je n'ai plus besoin de réfréner ou d'occulter. L'argent et le sexeje suis au coeur de mon système, celui qui fonctionne enfin car je sais qu'on ne me refusera pas (...) la morale occidentale, la culpabilité de toujours, la honte que je traîne volent en éclas ; et que le monde ailla à sa perte, comme dirait l'autre (...). Je sais aussi très bien que tout cela n'est qu'une sinistre farceque je me reaconte à moi-même. J'ai beau résister, le mensonge se délite quand je prends l'avion du retour, le réel me remet le nez dans ma merde dès que je reviens à Paris, le remords m'attrape et ne me lache plus d'une semelle, rendu furieux par la peur d'avoir failli perdre ma trace." s'ensuit le récit de sa nuit avec Bird, dont il dit tomber amoureux. Le long du chapitre, il ne sera question que de le retrouver : "A-t-il deviné que je l'ai vraiment aimé le temps d'un éclair et que j'ai eu tant pitié de lui, de moi, de toute cette histoire qu'il ne m'était pas possible de continuer et de le laisser comme ça dans un tel abandon." Frédéric Mitterrand a donc bien été un touriste sexuel parmi d'autres à Bangkok. Il raconte aussi d'autres bars, dautres amours tarifées dans d'autres villes, dont Paris. La prostitution, il en dit qu'elle est "comme une autre sorte d'amour qui circule entre les êtres, malgré tout". Interrogé à plusieurs reprises dès 2005. Déjà interrogé à ce sujet en 2005, lors de la sortie de son livre, il s'était défendu d'avoir des relations avec des petits garçons et s'il reconnaissait des passages "glauques" et "moches", le ministre de la culture disait avoir voulu un récit de vérité. Sur les plateaux télé, il admet avoir eu recours au prostitués. A Franz-Olivier Giebert qui lui demande s'il a mauvaise conscience à Bangkok, il répond : "Ca dépend, c'est pour ça que je ne pouvais pas faire l'économie de ce chapitre, parce que je ne sais pas, et ne sachant pas encore maintenant je pense qu'il est plus honnête de le dire. (...) Si je n'avais pas écrit ce chapitre, j'aurais menti. Et le but de ce livre était de ne pas mentir et de ne pas mentir à moi-même"
  20. Tout d'abord : lire le bouquin, ok (j'imagine que tu l'as lu toi-même), voir la vidéo avant d'intervenir, pas nécessairement. La vidéo en question montre juste ce que Marine Le Pen pense de la question. J'ai tendance à penser que ce que pense Marine Le Pen d'une façon générale est fortement dispensable. En tout cas on peut débattre ici sans forcément en avoir pris connaissance, amha. Ensuite me demander d'argumenter, merci c'est sympa c'est juste ce que j'essaye de faire depuis 5 pages quand d'autres rétorquent "c'est rien qu'un sale pédo, point barre. Cramons-le". Donc bon... Bon et puis quant au passage du livre que je te remercie de reposter, je suis une nouvelle fois désolé mais rien n'indique là-dedans qu'il parle d'enfants. "Gosses", "jeunes garçons"... Ces termes peuvent s'appliquer à des enfants, ils peuvent également s'appliquer à de jeunes gens qui ne sont pas mineurs. Encore une fois on n'en sait rien. Donc comme tu dis : "il faut laisser les instances concernées (?) faire leur travail sans préjuger". Sans préjuger, voilà. Merci.
  21. Hamon condamne chez Mitterand la pratique du "tourisme sexuel". Rien à redire là-dessus, les faits sont assumés par ce dernier. Après, dans la limite de la légalité de ces pratiques, on peut très bien juger comme le fait Hamon de leur légitimité ou non (pratiques que perso, je précise, je juge illégitimes compte tenu du background social des pays où on les pratique. Après, je ne condamne pas obligatoirement le recours à la prostitution dans certaines limites, en tout cas ça peut très bien être débattu) Bref, Hamon a l'intelligence de porter un jugement sur des faits avérés, et se garde bien de hurler à la pédophilie sans avoir à sa connaissance tous les éléments. Rien n'autorise à le faire, quand bien même on s'appelle Marine Le Pen... La présomption d'innocence, tout ça.
  22. Oui, tu ne dis pas autre chose que ce que je dis moi. Tu parles bien de la pédophilie comme d'une déviance sexuelle qui concerne le fait de fantasmer sur des enfants, on est d'accord. Sur des enfants et pas sur des garçons ou filles jeunes, mais nubiles. Sans quoi, ce serait toute la société qu'on pourrait taxer de pédophile. Merci donc pour ton intervention et pour ta définition de la pédophilie.
  23. Si tu fais allusion à mes posts, ou à ceux de Goldie, ou à ceux d'Acharon, ce qui est probablement le cas, permets moi de te dire que ta remarque est très conne.
  24. Il y est dit = Marine Le Pen dit. Enfin elle ou tartampion ça change rien. Le truc, c'est peut-être de lire directement les passages incriminés plutôt que de se fier à ce que Pierre, Paul ou Jacques disent. Si tu veux j'ai posté un lien un peu plus tôt vers une critique du bouquin et ces fameux extraits. Mitterand y dit qu'il fait du tourisme sexuel, ok, mais il ne parle pas de "petit garçon" comme le dit Marine Le Pen. Il parle d'un "marché aux éphèbes". Quel était l'âge des garçons qu'a payé Mitterand? J'en sais rien. Est-ce que c'est un pédophile? J'en sais rien. Et toi non plus a priori.
  25. Et puis tiens, un lien pour montrer l'incroyable levée de boucliers qu'avait suscitée la sortie de son livre il y a déjà 4 ans de ça : Dis donc Fred, c'est mal ce que tu fais! Ah ben non, tiens! :blush: Ca ne fait pas avancer le débat et ça n'apporte aucun argument, soit.
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