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Sur la pensée ?


yacinelevrailefou

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yacinelevrailefou Membre 519 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Sartre : « Penser et savoir qu'on pense ne font qu'un. »

Or, d'après Heidegger : « Ce qui donne à penser, dans ce monde qui donne à penser, est que nous ne pensons pas encore. ».

S'en suit que je ne sais pas encore que je pense.

Il en devient alors un état de ma pensée purement contemplatif. C'est un vide contemplatif de ce qui est. Ainsi ma faculté de penser est comme absorbée par les objets du monde qui sont pour moi.

L'aspect contemplatif de mon être coïncide avec les choses pour moi et donc je suis ce que les choses sont pour moi ; dans cette attente de penser, cette connaissance à acquérir, ce savoir que je pense.C'est donc dans l'ignorance de ce qui doit donner à penser quel'abstraction de la pensée à lieu . Ceci que j'appelle« contemplation ». Vide de penser. Ignorance/abstraction de qui je suis pour que les choses soient.

→ La connaissance du cogito impliquant de fait un ego alors manifesté en acte, peut être une perspective heureuse dans la réflexion concernant ce qu'est la pensée. Elle est indissociable de son sujet. La pensée a son essence dans l'idée, en tant que projection d'images. Le sujet pensant possède donc la faculté d'imaginé à partir de lui-même et donc de dégager ce qui est lui-même et ce qui est de sa pensée. Se connaître sous entend une dissociation entre penser et savoir qu'on pense. Notamment sur la connaissance de ce que l'on pense et de ce que l'on est. Car il y a une différence entre ce que l'on pense et ce que l'on est : nos actes en sont témoins. Nos pensées ne dictent pas toujours nos actions. On n'est pas ce que l'on pense. Sinon, dans la vision d'Heidegger on serait ce que l'on ne pense pas encore et concernant les théories de l’École de Würzbourg dont Sartre s'est fait l’écho, nous ne serions que connaissance pure (en effet, en reprenant Descartes, selon que savoir qu'on pense est identique à penser).

Mais toutes ces théories tombent dans le cas particulier de la créance,

Cette sphère de penser a l'avantage de donner une ébauche de réflexion par l'absurde voire dans l'absurde. En effet, imaginons un monde sans connaissance, ou le savoir de la réalité est inutile, l'être voguant que par la vérité, ne fonctionnant qu'avec le principe de la vérité. Avec la certitude que le monde n'est qu'en vérité.Voilà un des chemins vers la foi.

Ce lieu où se situe le savoir par la croyance, c'est à dire le temple où l'on sait parce que l'on croit, où la vérité coïncide avec la réalité,où le sens est déterminé non par une connaissance mais par une croyance. La pensée prend tout son envol. Détruisant du coup l'aspect indissociable de la mécanique « penser et savoir quel'on pense ».

Ceci car dans ce cas particulier, l'on ne sait pas que l'on pense mais l'on croit quel'on pense. Ce n'est plus de la connaissance mais de l'espoir.

Un autre cas particulier est le monde des rêves. Il s'agit, pour ne pas y tomber,non de savoir que l'on pense mais bien de penser que l'on rêve.

Ici aussi, la connaissance n'a pas de prise sur ce phénomène.

Mais il paraît évident que nous pensons nos rêves sans pour autant maitriser ces pensées et donc nos rêves, ainsi que selon que le croyant pense que se connaître c'est connaître le divin, s'oubliant/s'abandonnant à la contemplation, il vit sa croyance par la pensée. Celle qui est toujours plus haute, toujours plus grande, inaccessible.

La vision d'Heidegger rejoint quelque peu celle du croyant quand pour l'un elle est inaccompli dans le temps (nous ne pensons pas encore), et pour l'autre elle est uniquement autre (de tout ce que j'imagine Dieu est différent). Penser demeure un effort, une entreprise, bien plus qu'une connaissance.

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Membre, Posté(e)
Zelig Membre 5 446 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Heidegger -> Métaphysique nazie

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

Pardon, dirais-je à Socrate, qu’est-ce que cela peut signifier me connaître moi-même ? Et à Freud : « Qu’est-ce que le « moi », le « surmoi, le conscient » ?

La pensée ? Qu’est-ce que tu appelles la pensée ? Je ? Qu’est-ce que c’est que ce « je » ?

Pour éviter que l’on se retrouve face à ce vide, parce qu’à défaut de ce lien au grain de sable, c’est le vide, on a inventé tous ces concepts, le « moi », le « je suis », « je veux », « je pense », « je crois », etc.

On a rempli le vide, c’est une pagaille énorme, mais ça « fabrique » de la culture et des psychologues, des philosophes, des sociologues, des politiques, des religieux, des centaines de spécialistes qui vont tous travailler sur le sujet, écrire des livres et qui parlent de ce fameux moi, que tu es censé connaître. C’est merveilleux parce que ça occupe tout le monde. Ça occupe même l’analphabète, pas besoin d’être érudit pour être préoccupé par ces questions-là.

Qu’est-ce que peut faire Monsieur Durand, certificat d’étude primaire, quand il va à l’usine sans que ses sentiments, ses opinions, sa perception, sa relation, ses choix, ne soient tous commandés par un système d’idées très vague (et invisible pour lui) qui existe par l’image de ce « moi » à connaître ?

Lorsque je dis : je veux ! Veux-je savoir et poser la question : qui veut vouloir ? Ou encore après avoir trouvé une réponse : qui voulait que je veuille vouloir ? Et ceci à l’infini ?

Quel rapport entre le mot « discours » et le mot « regard » ? Lequel est placé devant, lequel est placé derrière ?

Si je regarde par la fenêtre une scène ou un paysage, que je les détaille à la façon dont le ferait un peintre, et puis que je reproduis sur une feuille de papier ce que j’ai vu ; ce que je dessine sur cette feuille, c’est mon discours. Ce qui est devant moi, correspond au regard, cela n’existe pas (pour moi) s’il n’y a pas le regard. Maintenant, imaginons les fenêtres fermées, il fait nuit dehors, je ne vois plus rien, mais par le pouvoir créatif de l’imagination, je représente sur ma feuille de papier ce paysage qui pour mon esprit se trouve dehors, je suis en train d’énoncer mon discours et ce discours a pour effet de me représenter l’extérieur fidèlement à ce que j’ai dessiné sur le papier. En mon esprit, ces deux opérations sont réversibles.

Vous pourriez me rétorquer que j’ai beau faire ce discours, cela ne change pas le monde extérieur, qui n’a peut-être aucun rapport avec la production de mon imaginaire. Mais là, nous ne sommes pas en train de parler du monde extérieur, mais du monde intérieur. Si effectivement ce qui se passe dans l’imaginaire n’a pas le pouvoir de modifier ce qui existe au-delà de mes fenêtres, dans mon cerveau, il en va autrement.

C’est pour cette raison que le rêve fonctionne si bien, le rêve est un discours de l’inconscient qui devient un regard. Quand vous êtes face à ce regard ou dans ce regard, vous vivez par toutes vos fibres, par toute votre chair, par toutes vos cellules la réalité de ce regard.

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 194 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

« Sur la pensée ? »

Bah ! Et si, tout simplement, la pensée existait, surtout et avant tout, pour être au service de nos pulsions, désirs, et autres (lois de la Sélection Naturelle)en obligeant nos comportements à obéir aux exigences de ces pulsions, désirs et autres ?

Pauvres petites machines biologiques que nous sommes encore toute pleines de prétention !

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 506 messages
Maitre des forums‚
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bonjour

je pense donc je suis ;, comme le disait Descartes . sans la pensée ,nous ne serions que des machines biologique .

la pensée avec la mémoire devient une " machine " redoutable .

bonne journée

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Membre, 142ans Posté(e)
takamine Membre 800 messages
Baby Forumeur‚ 142ans‚
Posté(e)

Heidegger -> Métaphysique nazie

entièrement d accord ...

mettre en forme philosophique

c est aussi mettre des formes politiques

entre le texte et le contexte

entre le recteur nazis et le berger de l être

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

entièrement d accord ...

mettre en forme philosophique

c est aussi mettre des formes politiques

entre le texte et le contexte

entre le recteur nazis et le berger de l être

Gnagnagnagnagnagna...

T'es une sommité en matières Heideggerienne oui ? T'as lue toute son oeuvre ? T'en as fait l'exégèse ? T'as étudié sa biographie ? Et je parle pas de sa biographie Wikipédia là. Parce qu'il est impossible qu'un homme pris au coeur de la tourmente nazie ait fait preuve d'un peu de couardise en léchant les bottes des autorités afin de continuer d'enseigner dans son université ? Et du reste, les écrits du philosophe sont évidemment remplis d'appels à la haine, d'extermination du peuple juif, d'éléments de propagande suprématiste aryenne, et d'éléments qui tendent à justifier la politique nazie n'est-ce pas ?

***

"Se choisir une opinion, plus ou moins arbitrairement. S'y accrocher de toutes ses forces, et la défendre becs et ongles comme un Che Guevara. S'improviser révolutionnaire des idées. Comme si cette opinion avaient été pesée et repesée des milliers de fois et qu'elle avait, après un long mûrissement, démontré son absolue nécessité, qu'il fallait par conséquent s'engager inconditionnellement pour elle. Pourfendre, détruire, affirmer. Sauter l'étape de l'argumentation, puisqu'arrivé à un tel point d'urgence, il n'est plus le temps de discuter. Plutôt poétiser son engagement, sa passion. La crier. L'essentiel est de défaire les codes, de décoder les flux codés des autorités admises comme le dirait Deleuze. Décoder même le flux de la langue, de la grammaire. Que l'écriture elle-même devienne un lieu de révolution. Car l'essentiel n'est pas tant que la révolution ait un contenu, mais plutôt qu'il y ait matière à adopter des postures révolutionnaires. L'essentiel est de poser, d'alimenter l'image que l'on a choisi de se donner."

- Tiré de mes Éléments de la culture narcissique contemporaine, à paraître aux Éditions Cassius.

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Membre, 142ans Posté(e)
takamine Membre 800 messages
Baby Forumeur‚ 142ans‚
Posté(e)

Heidegger -> Métaphysique nazie

comme disait Groce a propos de Heidegger Il est sans doute peu de pensée aussi profondement situé et daté que la philosophie pur d Heidegger"

toute l oeuvre d heidegger n a été que la mise en forme philosophique du désir politique des Nazis ,et il n est pas un hasard de trouver chez ses défenseurs , ce culte de l élitisme ! ..ce sentiment d une caste d élite intellectuellement supérieure au autres ; ce n est pas un hasard si Heidegger c est engagé politiquement avec la NaZis

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 194 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

bonjour

je pense donc je suis ;, comme le disait Descartes . sans la pensée ,nous ne serions que des machines biologique .

la pensée avec la mémoire devient une " machine " redoutable .

bonne journée

Non ! Sans la pensée et donc l’intelligence qui l’autorise, nous n’existerions même pas ; car elle est indispensable pour coordonner nos comportements en fonction des pulsions, désirs et autres qui nous animent et de notre environnement.

Même les animaux ont besoin d’une pensée, même rudimentaire, pour vivre (pour la recherche de leur nourriture par exemple)…

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Membre, Posté(e)
le merle Membre 21 506 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

Non ! Sans la pensée et donc l’intelligence qui l’autorise, nous n’existerions même pas ; car elle est indispensable pour coordonner nos comportements en fonction des pulsions, désirs et autres qui nous animent et de notre environnement.

Même les animaux ont besoin d’une pensée, même rudimentaire, pour vivre (pour la recherche de leur nourriture par exemple)…

bonjour

c'est vrai mais , je n'ai pas indiqué le rôle de l'instinct qui à dut précéder la pensée pour permettre aux espèce de survivre dans leurs milieux .

les animaux semblent avoir une pensée que crée l'habitude sur la compréhension et le fonctionnement de leurs milieux " danger ou aucun risque " et bien d'autres possibilités " .

il semble que la pensée à du fusionner avec l'instinct ? l'homme et la femme moderne ont perdus une grosse partie de leurs instinct et la pensée à dominé le monde animal .

bonne soirée

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Sur la pensée...

ou comment penser l'homme en société...

ou le sujet et sa pensée ...

"(...)Le désir n’est pas réductible au plaisir promu par l’hédonisme contemporain.

Celui-ci, comme le suggère ce grand texte de Lacan intitulé Kant avec Sade,

renvoie à l’idée que nous n’aurions plus besoin de fonction symbolique,

que la loi n’existe pas, que le corps du sujet est tout-puissant.

C’est la toute-puissance du moi, qui se prend pour « le roi du monde »,

comme on dit.

Au fond, l’hédonisme proclame un pur impératif de jouissance.

Il y a là quelque chose de mortifère.

Vouloir jouir de tout et en permanence, c’est la mort,

l’autodestruction assurée.

Face à cela, la psychanalyse se pose plutôt comme une école de la raison.

Bien sûr, pour vivre, il faut du plaisir, du désir, de la jouissance.

La psychanalyse n’est pas une théorie de la frustration des plaisirs.

Mais elle invite à réfléchir sur le fait que le règne déchaîné

des passions produit le même résultat qu’une maîtrise absolue de celles-ci :

la mort du sujet.

En cela, la psychanalyse renoue avec toute une tradition

philosophique de la maîtrise raisonnable des passions. (...)"

E.Roudinesco

http://www.humanite.fr/societe/elisabeth-roudinesco-%C2%AB-peut-tirer-de-lacan-une-pensee-progressiste-authentique-%C2%BB-479127

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