En garde !

Forme de combat disputé le plus souvent entre deux individus, le duel entend prouver par la victoire au combat la vérité d’une cause défendue. Déjà présent au haut Moyen-Age, et considéré comme une des formes de l’ordalie, le duel judiciaire doit être séparé du duel « d’honneur », plus fréquent à l’époque moderne, et mettant en avant le courage individuel et l’habileté dans le maniement des armes. L’exemple le plus fameux des duels de l’époque est le combat qui opposa Guy Chabot de Jarnac et François de La Châtaigneraye en 1547, au cours duquel le premier asséna à son adversaire un coup au jarret, jugé déloyal, et qui donna naissance à l’expression « coup de Jarnac ».

Le duel comme expression de passions violentes et individuelles est condamné tant par l’Eglise, depuis le concile de Latran de 1215 – les duellistes, du fait de leur sacrifice volontaire, se donnent au diable –, que par la monarchie, à mesure que progresse une logique absolutiste de contrôle du corps social. Le Parlement de Paris qualifie le duel de crime de lèse-majesté, en 1599, puis c’est Henri IV qui signa une série d’édits contre le duel au tournant du XVIIe siècle, sans réussir à réduire leur nombre. L’époque baroque, celle de la Fronde et des revendications nobiliaires, est même l’occasion d’une multiplication des duels d’honneur, se transformant fréquemment en batailles rangées dès lors que les duellistes se présentaient avec leurs témoins, qui n’hésitent pas à croiser le fer avec eux. Le pouvoir royal considère ces faits d’arme comme autant de provocations, et malgré de nombreux passe-droits et pardons, certains payèrent le prix fort pour leur indiscipline.

Suite http://blog.bnf.fr/gallica/index.php/2014/03/13/en-garde-les-duels-dans-gallica/

Catherine de Médicis avait fait interdire les duels au Louvre, tant elle était excédée de leur fréquence : à toute heure, dans la cour, dans les jardins et autre, on croisait le fer, pour un oui ou pour un non.

ceci dit, il faut rappeler qu'l y a deux variantes au duel, le duel a mort ou a reddition, le classique, mais aussi et plus fréquent et encore pratiqué parfois jusqu'au début du XX ème siècle, le duel dit "au premier sang" qui prenait fin dès qu'un des duellistes était touché au sang, même une simple égratignure donnait la victoire tant qu'elle était due a la lame

A l'époque de Montaigne, c'est le démenti qui provoquait le duel. C'était être traité de menteur. Question d'honneur. Montesquieu rapporte que les seigneurs faisaient bataille le visage protégé par le heaume, alors que les manants combattaient visage découvert; ce qui provoquait des blessures au visage. Souffleter un noble, c'était donc le blesser au visage, et ainsi le traiter en manant.

/me passe, je pensais que c'était un topic baston, j'avais déjà sorti mes armes ! du coup, je la prends ----> [ ]

Je pensais que les derniers duels dataient du début du XXe siècle comme celui concernant le "père" de Pardaillan, Zevaco. Je trouvais déjà cette pratique d'un autre temps mais je me disais qu'il était motivé par ses livres. Je ne savais pas que Gaston Deferre en avait eu un en .... 1967

Si le duel était rétabli, ce serait marrant, au lieu de se calomnier durant des semaines nos politiciens se mettraient sur la gueule

En lisant ce sujet, je repense au film de Ridley Scott "les Duellistes" (1977) tiré d'une nouvelle de Robert Conrad (le Duel) elle-même inspiré de faits réels. En effet, deux officiers de la Grande Armée se battaient en duel chaque fois qu'ils se croisaient. Il s'agit de François Fournier-Sarlovèze, sur lequel se calque le personnage Gabriel Féraud dans le film, et du capitaine Pierre Dupont de l'Etang, aide de camp du général Moreau, le lieutenant Armand d'Hubert dans le film. A l'origine de toute cette histoire, le meurtre d'un Strasbourgeois par Fournier (surnommé le "plus mauvais sujet de l'Armée"), querelleur et duelliste impénitent, pour ne pas dire obsessionnel. Une mise à mort qui valu à ce dernier une interdiction de bal, ce dont le capitaine Dupont fut chargé de l'instruire de la part de son supérieur en grade. Qu'à cela ne tienne : "Dupont, je vous provoque en duel !", et de croiser le fer. Et cela se renouvellera sur une période de 20 ans, durant laquelle les deux hommes s'affronteront une vingtaine de fois, se causant des blessures épouvantables (une réalité qui dépasse de loin la fiction dans le film, donc).

Alexandre Pouchkine, le célèbre écrivain et poète russe (XIX° siècle) avait le sang chaud. Il se confronta 29 fois en duel. Les 28 furent pour lui, la 29ème fut pour son adversaire, un baron français du nom de d'Anthès, provoqué pour avoir tourné autour de son épouse Natalia.

Marcel Proust, qui était alors encore obscur, et Jean Lorrain, écrivain antisémite, s'affrontent le 6 février 1897 à la Tour de Villebon au bois de Meudon. Deux balles furent tirées en l'air. Toute sa vie, Proust restera, d'après sa correspondance, fier de cet unique fait d’armes mondain entre dandys. :D

Le duel au pistolet c'est pas vraiment du duel je trouve

C'est vrai qu'il n'y a pas vraiment "combat".

Alexandre Pouchkine, le célèbre écrivain et poète russe (XIX° siècle) avait le sang chaud. Il se confronta 29 fois en duel. Les 28 furent pour lui, la 29ème fut pour son adversaire, un baron français du nom de d'Anthès, provoqué pour avoir tourné autour de son épouse Natalia.

Des lettres anonymes, que Pouchkine soupçonnait de la main du père d'Anthès, l'avait nommé « coadjuteur du grand maître de l'Ordre des Cocus ». Le duel était inévitable

Le chevalier de Saint-George et le chevalier d'Éon s'affrontent à Carlton House le 9 avril 1787 devant le tout Londres. La rencontre sportive a été organisée par le prince régent. Le « duel du siècle » fut remporté sept à zéro par un Éon habillé en femme.

le duel a l'épée c'est le seul vrai duel

C'est quand même inouï de perdre sa vie un matin pour un mot de travers car on pouvait mourir, on le rappelle.

Au 19e siècle, il y avait de fins tireurs au pistolet.

premier avantage du duel a l'épée, ça laisse un peu plus de temps pour se rendre avant d'y laisser sa peau