Te voilà qui arrive, arrogante et fière sur ton nuage noir,
Ton outil à la main qui ma tête tranchera. Viens voir.
Viens voir les Dieux que je vénère, plein de panache
Encore, dans le dernier souffle que tu m'arraches...
Note bien, divine faucheuse, impatiente dramatique,
Dans le creux de ta mémoire, mes dernières rondes.
Ah tu voudrais entendre de tristes musiques,
Quand enfin mon corps restera en ce monde
Cependant que mon âme fugue, discrète Toccata ?
Mais non, je veux des Adieux aux sons de l'Appassionata.
Sous un Requiem au Lacrymosa Pathétique
Quand Mozart rencontre Beethoven,sous le Clair
D'une Flûte enchantée par la palette symphonique,
Sous l'Hymne à la joie, je souhaite que l'on m'enterre
Point de Bagatelle ! Près de Waldstein, où l'on posera
La dernière stèle, j'aimerais que reposent avec moi
Mes quelques Lettres pour Elise. Et dans la profonde
Musique d’un Dvorak, je trouverai le Nouveau Monde
Alors quand je prendrais avec Rachmaninov
Mes envols sur les airs légers de Korsakov
Aux ténébreuses heures... Point de recueillement
C'est plein de joie, de frissons et sans rancune
Que je veux voyager. Aux lèvres un sourire célébrant
Ce tout dernier mouvement à l'ombre de Ma Lune
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