Vivons notre histoire
Aimer, est-ce savoir s’oublier dans l’intention et l’action visant à apporter du mieux-être à ce qui nous entoure, avec la conscience de faire partie d’un tout plus grand que soi ?
Aimer nous met à rude épreuve. La route vers l’amour n’est pas un long fleuve tranquille. Ressentir, explorer nos capacités émotionnelles jusque dans leurs moindres facettes, nous fait parfois passer par de sacrées épreuves.
Mais ne pas ressentir nous nécrose de l’intérieur. S’interdire d’aimer, de compatir, d’être touché et ému, de ressentir la détresse de notre impuissance, nous interdit en parallèle de ressentir la force de notre bienveillance envers ceux qui souffrent, l’intensité de notre amour.
S’interdire tout cela, c’est comme bloquer l’histoire, arrêter de respirer, esquiver la vie, par peur de souffrir ou de faire souffrir. Au final, on souffre peut-être moins à court terme, on fait moins de vagues à l’intérieur et à l’extérieur, mais on n’avance pas (et qui n’avance pas recule, tout comme qui ne respire plus meurt à petit feu…). On ne génère rien (« générosité »), ni pour soi ni pour les autres, on ne crée pas (et qui ne crée pas détruit... tout comme la cellule qui ne produit plus finit par tuer l'organisme). Et on finit par souffrir, d’une façon ou d’une autre, par manque d’amour, et par accumulation de stress à force de faire barrage aux émotions et à ce qui veut être raconté, dit (maladie / mal à dire).
L’histoire extérieure, les évènements, ne sont peut-être au fond que le reflet de l’histoire intérieure, que ce soit à l’échelle d’un individu, d’un pays, d’une planète… Le reflet n’est ni la cause ni la conséquence.
Alors ne nous trompons pas en focalisant sur la volonté de contrôler, stabiliser, fixer ou fuir à tout prix les situations du monde extérieur : il n’est là que pour nous « permettre » de vivre notre monde intérieur. D’y découvrir nos émotions, nos sentiments, de les apprivoiser et les transcender, afin d'incarner nos rêves et nos valeurs. Réaliser nos rêves, c'est parvenir à en voir le reflet dans le monde extérieur. Mais cette création dans le "réel", le visible, n'est possible et souhaitable que si l'on explore en parallèle le monde impalpable de notre esprit.
La raison n’a aucune raison d’être si elle ne sert pas la passion. Le corps n’a aucune raison d’être s’il ne contient l’esprit. Les institutions, les cadres, les structures, les lois, les décisions, les histoires, n’ont aucune raison d’être si elles s’éloignent du but central qu’est la qualité de la vie intérieure de chaque individu.
Un monde sans conscience et sans amour est un vase sans fleur, un orchestre dissonant où les musiciens jouent en solo sans s'écouter, voire ne jouent plus du tout.
La période que nous vivons actuellement, les choses "extérieures" auxquelles nous sommes confrontées, sont particulièrement exigeantes. Si l'on en croit l'astrologie et les prophéties, nous serions à la fin d'un grand cycle, où le bon comme le mauvais sont exacerbés. Nous pensons que les Mayas prédisaient la fin du monde, mais c'est de la fin d'"un" monde dont il s'agit, d'une façon de vivre, d'un niveau de conscience, avec tout le tri et les chamboulements que ça implique. C'est comme si nous étions mis face à nos failles pour enfin les transcender et devenir plus conscients et plus aimants, avec de moins en moins de possibilités de fuir. Nous pouvons avoir l'impression de nous débattre dans tous les sens, de répéter sans cesse les mêmes erreurs, d'être accablés par l'existence. Mais ne décourageons pas : notre lutte intérieure est comme une petite graine qui met du temps à germer : un jour, au moment où l'on commençait à désespérer, elle finit par percer la terre et pousser de façon si fulgurante que l'on n'en revient pas. Le résultat de nos efforts intérieurs ne se voit peut-être pas de suite à l'extérieur, tel certains yaourts chimiques dont on nous vante les effets... mais il n'en finit pas moins par surgir un jour, alors soyons patients et ne laissons pas le découragement nous faire oublier nos beaux idéaux :) !
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