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  1. → Personnellement, j'ai vraiment eu l'impression de n'avoir à faire qu'à un seul personnage. Ce n'est pas très réaliste évidemment : avez-vous jamais rencontré dans la vie deux personnes aussi proches par leurs goûts, par leurs traits de caractère, etc., aussi peu singulier, en somme ? Et cela est-il souhaitable ? Ce sont les différences avec l'autre qui font grandir... Grande tendance des gens ayant reçu une formation philosophique, à mon humble avis : un besoin d'universalisation poussé à l'extrême... Les autres personnages sont tous stéréotypés, c'est trois là sont un type que l'auteur juge idéal et qu'elle élève en catégorie d'humanité supérieure, non ? → Je retrouve en Paloma des traits de caractère assez classiques, observés chez des adolescentes de 13-14 ans (fantasmes morbides, mépris familial, sentiment de différence, d'incompréhension, etc.), mais grossis au point qu'ils ne me touchent plus vraiment en ce personnage. N'étant pas moi même une fille, j'ai du mal à m'identifier à elle (comme cela a été déjà souligné), et de même pour les deux autres personnages calqués sur son modèle. → Oui, de même pour moi. En fait, j'ai trouvé certains passages un peu grossiers, à chaque fois qu'elle parle de déjections principalement. Après, c'est une question de sensibilité personnelle. → Si elle en a si bien compris le sens, je lui aurais été reconnaissant de l'expliquer correctement, avant de s'y attaquer. Disons que, elle jette d'emblée le discrédit sur ses propos, on les sent orientés, sous-tendus par des petites ranc¿urs personnelles. Quant à « l'enseignement académique » de la philosophie... J'ignorais que celà pût être possible, d'enseigner la philosophie de façon académique. Pour la simple raison que l'essentiel du travail d'un étudiant en philosophie réside dans la confrontations aux textes mêmes : de quelle « académisme » pourrait bien faire preuve un professeur (non platonicien, bien entendu ^^), face à 30 étudiants qui se sont déjà appropriés les idées, et qui les questionnent ? → Euh... sa propre pensée philosophique ? Je veux bien qu'on me l'explicite brièvement, j'ai dû passer à coté. ^^ Je veux bien qu'elle vulgarise, mais là, elle distille des informations fausses. J'ai bien vu qu'elle n'écrivait pas un essai philosophique, ne t'inquiète pas. Ce que je lui reproche, c'est de s'en prendre d'une façon un peu gratuite à des thèses philosophiques qu'elle n'expose pas même correctement. Moi, je crois qu'elle pourrait bien s'entendre avec un Michel Onfray... → Ce que je trouve un peu lâche, c'est que, justement, si il y a des gens qui pensent comme moi, ils ne sont pas bien nombreux. Elle défend une cause gagnée d'avance, avec toute l'agressivité qu'il faut pour plaire. Qu'elle ait souffert de sa formation philosophique, soit. Mais, c'est à elle même qu'elle doit s'en prendre, pas à la philosophie. Enfin, tant qu'ça lui rapporte des sous... « Aucune pudeur à l'égard de leurs propres sentiments : ils les exploitent. » disait en substance un vilain philosophe au sujet des poètes. ^^ → Oui, d'accord. Enfin, est-ce une description d'un état de fait, ou une prescription quant à ce qui devrait pouvoir se faire... ? → Ouah-ouah-ouah ! Elle ne se préoccupe pas de problèmes d'ados ? Ouah. Si. Elle donne envie d'être aidée, oui. Comme toutes les ados, non ? Et d'être sautée, aussi. Comme toutes les ados. Atypique ? Sur une classe de collège, tu en as toujours 3 comme elle pour 25 autres... → Roooh. Tout de même ! Ce n'est pas comme si j'avais d'emblée attaqué en traitant du caractère transcendantal des propositions synthétiques a priori... → Elle est humaine, non ? Les autres personnages me semblent trop irréels. En cherchant à la rendre antipathique (et en réussissant plutôt bien), l'auteur en a fait un personnage que l'on pourrait rencontrer dans la rue. Le seul du roman, il me semble. → Une seule précision : ce n'est pas un illustre inconnu. Mais dans le fond, j'ai bien aimé aussi, ce bouquin. Ce sont juste de petits points qui m'ont agacé.
  2. Je me permets d'adresser une critique un peu moins enthousiaste de cet ouvrage, sur quelques points précis. Tout d'abord, l'uniformité psychologique des personnages. Que ce soit la jeune fille, la vieille concierge ou le japonais, ils pensent exactement de la même façon, ont les mêmes goûts, etc. Des personnages ? l'auteur voulait peut-être juste parler d'elle... Juana reprochait la technicité du vocabulaire. Il m'a semblé à moi plutôt niveau 4-5 ans que bac+5, non ? "Pipi-caca" tout le long... De sévères critiques à l'adresse de l'école normale supérieure. Elle y a été, évidemment. Expérience difficile, on le sent bien. Un petit effort d'adaptation ne lui aurait pas fait de mal... Sévère critique à l'égard de la phénoménologie de même. Elle semble ne pas avoir tenté d'en comprendre la définition. Et, dommage, son influence est considérable, elle imprime dans l'esprit d'un tas d'innocents lecteurs une vision totalement faussée de cette discipline transcendantale. Faisons lui donc justice un instant. La phénoménologie, c'est la description des phénomènes en tant qu'ils nous apparaissent comme expérience première. Pour expliciter, prenons un exemple. "L'arche originaire terre ne se meut pas", disait Husserl : on nous apprend que la terre tourne autour du soleil, mais notre rapport pré-scientifique au monde, notre rapport sensitif, nous montre le contraire : le sol sur lequel nous évoluons est stable ! nous savons que la terre tourne, mais nous sentons qu'elle est immobile. Quant à Kant... je tiens à préciser qu'il ne dit absolument jamais qu'un chat pourrait en fait être une grosse masse de glue verte couverte de poils. Un chat est un chat, le phénomène chat tel qu'il nous apparaît fait partie du chat, simplement, Kant dit qu'il est possible que, derrière ce chat que nous voyons, il y ait quelque chose de plus essentiel, inconnaissable, qui soit condition d'apparition du chat physique. Autre chose. J'avais déjà entendu parler de Guillaume d'Ockham, moi. Pas vous ? ^^ Plus sérieusement, le personnage de la grande soeur m'a paru le plus sympathique, le moins stéréotypé, et les jugements portés à son égard m'ont semblé bien injuste. Bien sûr que ça n'a aucun intérêt, de faire un mémoire sur Ockham. Et alors ? Doit-on toujours tout faire par intérêt ? Esprits libéraux... ceux qui peuvent s'offrir le luxe de passer quelques années de leur vie à faire de l'inutile, du gratuit... ils ont bien de la chance, non ? Ils contribuent au patrimoine intellectuel de l'humanité, ils se situent par-delà le monde du besoin, de la nécessité, etc. qui règle nos vies. Petite mention plus positive pour l'idée de "Mouvement du monde". Poétique, et, en fait, petite contradiction interne : très phénoménologique. Une influence inconsciente ? Comme quoi, une formation à Normale...
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