Constance April

Je ne suis pas très doué en informatique et je ne comprends toujours pas le fonctionnement de cette application. Je verrai ça plus tard. Les faits : un jeune homme de 22 ans et une jeune fille se rencontre pendant une fête champêtre qui se clôt par un bal. Une idylle née et réclame un éloignement aux alentours. Un chemin près d'un bois fera l'affaire. Le lendemain vers 13H00, on retrouve les corps du jeune couple complètement dénudés. Ils sont séparés d'un peu plus de deux cents mètres. Le jeune homme dans sa voiture, tué par balles. La jeune fille étranglée abandonnée en léger contre-bas dans un petit pré. L'ex-petit ami de la jeune fille est inquiété et incarcéré. Relâché dans le mois qui suit, il sera blanchi dix ans après. Les premiers enquêteurs se perdent et ne résolvent pas le double meurtre. Ils jettent leur dévolu sur l'environnement de la jeune fille sans rien obtenir. Dix ans après les faits, je deviens l'assistant d'un OPJ de la crime muni d'une commission rogatoire. Notre travail consiste à comprendre les allégations d'un personnage se réclamant témoin des faits...

Bonsoir Madame. Il est vrai que j'ai commencé par la fin et je réponds à votre demande avec une coupure de journal de l'époque relative à l'enquête journalistique : Je n'arrive pas à transmettre une pièce jointe.

Malgré les assauts répétés de la famille et les contradictions fumantes de l'enquête, rien n'y a fait. Cela démontre une justice aux ordres. Constance April

Questionnement sur une affaire non résolue S’iI est normal de s’offenser et de contester les institutions lorsqu’elles commettent des fautes qui mènent en prison des innocents, ne serait-ce pas tout aussi normal de réagir et s’offusquer contre l’institution lorsqu’elle laisse de présumés criminels en liberté malgré la présence d’éléments d’enquête pouvant les incriminer au regard des avancées obtenues et, qui plus est, sans avoir même procéder à leur interpellation pour interrogatoire. Un comble… En effet, j’ai eu à travailler dix ans après les faits sur un double meurtre laissé en l’état et qui aurait pu à mon sens être élucidé. Mais en cours de route des considérations ont vu le jour pour qu’il en soit autrement. Dommage. L’œuf écrasé ne portera à jamais sa réponse, pourtant la sociologie du drame et de l’enquête, laquelle est dense et intéressante à décrire, mord au monde des humains. Elle était attachée à la déconstruction d’un suspect. Décryptage des allégations du principal suspect Comment faire et comment s’y prendre pour décrypter, dans une affaire criminelle complexe, le langage d’un présumé suspect en la personne d’un surdoué du mensonge et de la manipulation, mais cependant dépendant d’une lourde pathologie de l’esprit qui, malheureusement, le dépréciait fortement vis-à-vis des autres. L’homme était atteint d’une puissante mythomanie selon le moment et d’un sadisme inquiétant sous perfusion d’un état alcoolique incessant, mais qu’il savait maîtriser quand l’instant ou la période le réclamaient. Malgré cela et malgré une scène de crime assez modestement maquillée, mais néanmoins très incohérente, un enquêteur va réussir à reproduire, à force de travail et de volonté, les circonstances probables des meurtres sans jamais avoir obtenu de l’intéressé de limpides et véritables explications nécessaires à cet état, qu’il a néanmoins agrémenté d’infimes portions de réalités en les dissimulant adroitement et de manière spontanée sur l’autel des brouillages et de leurs possibilités. Était-ce réalisable ? Ça l’a été à la seule condition de s’en donner vraiment la peine et de franchir certains caps dans la compréhension et la psychologie de cet individu. Constance April