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À propos de spectro
- Date de naissance 01/09/1978
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jouer du violon tout seul dans mon coin.
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La crainte de la punition t'empêche de tuer ???? En clair, tu serais capable de tuer des gens si l'on t'en donnais la liberté. C'est impossible, tu n'y trouverais aucun intérêt. Récemment, j'ai vu Mars attacks. Tous les martiens passent leur temps à dégommer les terriens, sans raison, en dépit des efforts diplomatiques déployés pour communiquer avec eux. Pour ces martiens, éliminer les hommes est normal, sans conséquence, c'est ni bien, ni mal. Nous ne fonctionnons pas ainsi, sans motif. Qu'il s'agisse de tuer au nom d'un bien, d'un territoire, d'une pulsion ou même d'un préjugé, tuer n'est pas un acte systématique chez l'homme qui nécessite l'existence d'une ligne de conduite. Les hommes se seraient déjà trucidés avant l'apparition de la morale à laquelle tu sembles tenir. La morale ne se situe pas en amont des causes qui poussent les hommes à agir. Ce qui rend les hommes prêts à tuer, c'est l'insatisfaction liée au besoin et à l'inverse, les êtres bienveillants n'ont pas besoin d'une belle morale pour venir en aide. Que tu donnes ou non au téléthon, ne dépend que de la manière dont tu te sens concernée et nullement parce que c'est moralement bon. Dans le cas contraire, c'est la culpabilité qui te guide dans tes choix.
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L'individu n'en est pas moins seul face à ses choix, quelles que soient les règles qui lui sont dictées. Je pense que la plupart des hommes sont à mème de mesurer la conséquence de leurs actes sans qu'il y'ait pour autant besoin de faire appel à la morale dite collective. Un cas extreme mais qui me semble évident: Tuer est immoral pour une majorité. Est-ce qu'il a suffit de me le dire pour ne pas avoir commis de meurtre à ce jour? Je ne le crois pas et j'espère franchement le contraire.A moins d'être un robot. Qui sait d'ailleurs si dans d'autres circonstances, je ne serai pas amené à le faire en trouvant cela tout à fait normal et justifié, je ne peux pas savoir. Ce qui entretient les rapports entre les êtres ne relève pas de la morale mais du besoin (et par conséquent du non-besoin). Si je ne tue pas mon prochain, c'est avant tout parce que je n'en éprouve pas le besoin, c'est aussi simple que çà.
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Orientons la discussion sur ce tu appelles la morale universelle. Il y'a un exemple qui peut te paraître superflu mais qui je l'espère peut nous permettre d'approfondir la question. Je pense aux séries TV (américaines, la plupart du temps) dont la toile de fond sert à véhiculer des valeurs universelles; des thèmes forts qui renforcent le sentiment de protection dans le coeur des personnes influençables. Les injustices, le respect, les valeurs républicaines comme la fraternité sont traités et ce qui est interessant , c'est de savoir que les téléspectateurs en raffolent. D'où ma question ? La morale n'est-elle pas le miroir de ce que l'homme a toujours été en mesure de ressentir ? Et s'agit'il vraiment d'une démarche visionnaire dictée par les Anciens?
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Elendil, quand tu dis " la morale dont on parle ", c'est qui "on" ? Par "moralisateur", j'envisage une personne qui passe son temps à donner des leçons pour montrer une appartenance avec la certitude d'avoir tout compris. Toutefois, il existe des êtres discrets qui se contentent de faire part de leur expérience. Je parlerai alors plus d'un conseiller. Il ne le fait pas à des fins personnelles et c'est la grande différence qui existe alors entre les deux. On peut être amené à croiser le chemin d'un « guide » dont le discours est en accord avec sa façon d'agir et de se comporter. A cette seule condition, la morale est bénéfique mais elle n'en reste pas moins une conception individuelle. Tu as raison quand tu dis que les modes de pensée finissent par se rejoindre, et cela tient au fait que sous toute latitude, les hommes présentent les mêmes caractéristiques. Il s'agit toujours d'accomplir sa destinée et entre autres d'affronter la mort. Si tu crois qu'il existe une morale collective, je pense que tu te trompes. Si elle existait, il n'y aurait nul besoin d'établir les règles d'une vie en société, d'appliquer des lois et nous vivrions tous en parfaite harmonie.
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Je précise que les propos d'une tel individu deviennent violents lorsque les personnes auxquelles il s'en prend ne sont pas d'accord avec lui (si si, y compris chez la plupart des militants d'atac, ce n'est pas pour rien que je les ai mentionnés en premier).Il est toujours urgent de fédérer, de lutter sans relâche, qu'est-ce que c'est fatiguant !!! Il ne se rend pas compte. A t'il au moins pris le temps de s'asseoir, de prendre le recul nécessaire, se connait-il si bien ? Il n'y a que l'homme pour croire au Bien et au Mal. Les animaux ne connaissent pas cette notion, pas plus que la notion de justice, pleine d'illusion d'après moi, au même titre qu'une prétendue justice divine.L'Homme se substitue au rang de ce qui le dépasse et cette attitude sera jusqu'à que nous disparaissions de la surface du globe. Quand à notre destinée respective...Est-ce juste de mourir à 20 ans? Est-ce juste de mourir de faim à notre époque ? Certains groupes fondamentalistes chrétiens pensent que l'on a toujours ce que l'on mérite, qu'il s'agit du sort résevé aux mécreants, aux infidèles. Ca ne me révolte pas mais ç'est faux. Les hommes sont libres (intrinsèquement), c'est la seule donnée. Il n'y a que d'autres hommes pour le priver de cette liberté fondamentale. La morale ne mène à rien qui rende l'homme plus proche de son voisin, même si la cause semble noble en apparence.
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Salut.C'est un sujet intéressant. Que l'on soit d'accord ou pas, souvent les discussions s'animent, mènent à la frustration et réveillent la colère des deux parties. Mais le moralisateur souffre sinon plus que celui qui "reçoit la leçon". Il fait montre de sagesse mais ses propos sont souvent violents, comme s'il devait se convaincre lui aussi de ce qu'il raconte. Son obstination est à l'image de la violence de ses dires. Les fondements de sa raison sont pourtant issus de notions consensuelles, partagés par un ensemble, empruntés au modèle culturel auquel il appartient.Obsédé par la sentence, il demeure curieusement en vie grâce à une vaine forme d'espoir. Il ne pense pas à mal le bougre. Mais ses jugements ne font preuve d'aucune originalité, il a souvent hérité d'une perception étriquée et d'une sensibilité endormie, qu'il se persuade de vivre au plus profond de son être. Le moralisateur rêve de détenir la Clé, celle d'une réponse aux questions qui l'empêchent de dormir. Voilà qui n'est pas sage! Est-ce bien, est-ce mal ? Si je considère le moralisateur comme mon égal, il n'a rien à m'apprendre de la vie, je me contente juste de l'éviter. Exemples de milieux où les moralisateurs sévissent ( si si j'y tiens et franchement j'évite...): les associations militantes (type atac). le syndicalisme. le corps enseignant. les groupuscules religieux et pseudos-spirituels. les sectes.