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Gepeti

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  • Date de naissance 11/04/1950

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  1. Gepeti

    Où est Alésia ?

    J'ai beaucoup de mal à comprendre l'obstination de ceux qui ne veulent pas lire le texte de César, sans rajouter des éléments que César ne donne pas. César n'écrit jamais qu'il est parti de la région de Langres. Affirmer qu'il ne peut avoir implanté ses camps (après avoir été rejoint par Labiénus) que chez les Lingons ne repose sur aucun argument sérieux. César, avec ses 10 légions, n'a pas peur des Senons où il avait laissé deux légions pour garder les bagages/butin de toute son armée. Jamais les Senons n'auraient eu l'audace de l'attaquer quand il avait 10 légions sous ses ordes. Bien sûr, ils pouvaient se livrer à des escarmouches de guérilla contre les légionnaires qui allaient chercher des vivres ou du fouurage pour les animaux. Jamais ils n'auraient osé ses camps. Encore une fois, César n'écrit pas qu'il était rendu chez les Séquanes mais qu'il se rendait dans le pays des Séquanes quand il y a eu la bataille de cavalerie.["cum Caesar in Sequanos per extremos Lingonum fines iter faceret" =Comme César se rendait, en traversant le pays des Lingons, dans le pays des Séquanes. Il n'écrit pas "fecisset" =était rendu].Celle-ci a-t-elle eu lieu sur le territoire des Lingons ou celui des Mandubiens? On n'en sait rien. Mais il est sûr que cette bataille de cavalerie a eu lieu à une vingtaine de kilomètres d'Alesia, puisque les troupes de Vercingétorix (fantassins et cavaliers) rejoignent cet oppidum dans la fin de la journée. Si on regarde une carte de cette région (à l'époque de César), on voit qu'une partie du territoitre des Mandubiens est enclavé dans celui des Lingons. Si César est parti du nord du pays des Senons ou du sud de celui des Bellovaques, il a dû suivre, comme le dit Goudineau, la vallée de l'Armaçon qui était une des voies principales pour rejoindre la vallée de la Saône. S'il avait suivi la rive gauche (sud), il aurait été en territoire Eduen; en remontant la rive droite, il était sur le territoire des ses amis Lingons. Après Tanlay (ou environs), s'il a continué plein est,( comme le faisait une des voies gauloises les plus utilisées à l'époque pour rejoindre la Tille et la Saône), il est arrivé sur le territoire des Mandubiens. Si Vercingétorix n'était pas venu l'attaquer, il aurait pu continuer sa route vers la Saône. Quel était l'objectif de Vercingétorix? On connaît seulement la harangue, composée par César, qu'il aurait prononcée devant ses troupes la veille du combat. César doit faire d'une certaine honnêteté puisqu'il n'écrit pas que Vercingétorix voulait l'anéantir, mais seulement le priver de ses bagages. D'ailleurs, les cavaliers gaulois doivent seulement traverser trois fois la colonne romaine pour être satisfaits. On est loin d'une volonté de massacrer les légionnaires romains. Vercingétorix n'a amené ses fantassins qu'il a placés sur une hauteur à la vue des Romains que pour les impressionner. Quand Vercingétorix retire ses troupes et repart vers Alésia en simulant une fuite, c'est seulement un moyen d'entraîner les Romains vers Alesia, où il espère renouveler le coup de Gergovie. Pour répondre à Vaudémont, je dirais que l'expression "l'extrême frontière" ne veut rien dire en français! (même si certains traducteurs/commentateurs l'utilisent). Pour répondre à Obelix39, je suis d'accord avec lui: l'expression "extremos fines" veut bien dire "l'extrémité du territoire", mais ce qui fait la différence entre "ad extremos fines" et "per extremos fines", c'est la préposition: "ad" a comme sens de base "vers"; "per" signifie "en passant par, en traversant", ce qui aboutit à des résultats tout à fait différents. Par ailleurs, Goudineau n'écrit jamais, que je sache, que César avait installé ses camps chez les Lingons. César écrit qu'il a traversé l'extrémité du territoire des Lingons, et donc qu'il ne venait pas de chez les Lingons.
  2. Gepeti

    Où est Alésia ?

    Pour répondre à Vaudémont, je dirais que l'expression "l'extrême frontière" ne veut rien dire en français! (même si certains traducteurs/commentateurs l'utilisent). Pour répondre à Obelix39, je suis d'accord avec lui: l'expression "extremos fines" veut bien dire "l'extrémité du territoire", mais ce qui fait la différence entre "ad extremos fines" et "per extremos fines", c'est la préposition: "ad" a comme sens de base "vers"; "per" signifie "en passant par, en traversant", ce qui aboutit à des résultats tout à fait différents. Par ailleurs, Goudineau n'écrit jamais, que je sache, que César avait installé ses camps chez les Lingons. César écrit qu'il a traversé l'extrémité du territoire des Lingons, et donc qu'il ne venait pas de chez les Lingons.
  3. Gepeti

    Où est Alésia ?

    A propos de "per extremos fines"... Extremus fait partie des adjectifs latins compliqués à traduire, comme medius. Voici un exemple très connu des latinistes "media insula"; ce groupe de mots peut se traduire par "l'île du milieu" s'il est question de plusieurs îles ou par "le milieu de l'île" s'il n'est question que d'une île. Un autre exemple "in extremo ponte" peut se traduire selon le contexte par "sur le dernier pont (le pont extrême) ou "sur l'extrémité du pont". De plus "finis" peut se traduire par "la fin, la limite" ou, surtout au pluriel, par "le territoire". L'expression "per extremos fines" doit se traduire par "en traversant l'extrémité du territoire". Les traductions tarabiscotées que l'on trouve parfois s'expliquent par le fait que certains traducteurs ont décidé sans aucune preuve que César partait du pays des Lingons, voire de Langres. Ce petit groupe de mots, bien traduit, montre, sans aucun doute, que César ne partait pas du pays des Lingons, mais d'une autre tribu, à l'ouest des Lingons, comme les Senons etc.
  4. Gepeti

    Où est Alésia ?

    Alésia<==>Alisia César écrit toujours "Alesia" alors qu'on a beaucoup de mots en "Alis…" Une explication possible (mais cela ne reste qu'une hypothèse): pour écrire, les Gaulois utilisaient l'alphabet grec. Plutarque, par exemple, écrit toujours "εἰς πόλιν Ἀλησίαν" "Alèsia" avec un êta "h"; hors ce êta grec "h" prononcé "è" en grec classsique (4ème et 3ème siècles av. JC) a été très vite prononcé "i". Quand les Gaulois écrivaient "Alesia" avec un êta, il est fort possible qu'ils prononcent "i" s'ils utilisaient la langue des commerçants grecs ou apparentés qui venaient chez eux. César, lui, en lisant les documents écrits, a vu un êta "h" et l'a transposé dans la lettre la plus proche, apparemment, en latin, le "e".
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