Shangrila

Mais voilà, le problème n'est pas d'accueillir ou pas des réfugiés, le problème est : comment pouvons-nous accepter que des gens soient obligés de fuir leur pays avec un tee-shirt sur le dos comme tout bagage ? Car, qu'on le veuille ou non, qu'on le sache ou non, nous, peuples occidentaux, sommes responsables de cet état de choses. Nous avons joué aux apprentis sorciers pour des questions de profits financiers. Jouant talibans contre moudjahidin, intégristes contre Bachar El-Assad, diviser pour mieux régner. Alors, peut-être vaudrait-il mieux prendre les choses en amont et réparer nos "erreurs" (pour être polie). Qui aura le courage, parmi nos dirigeants soucieux de leur ré-élection at vitam eternam de rendre leur pays à ces malheureux ? Il ne suffit pas de venir les accueillir avec fleurs et chocolats; que deviendront-ils par la suite, climat, paysages, langue, religion, coutumes, nourriture, tout leur sera étranger. Sans parler, bien sûr, de réflexions peu amènes de la part des autochtones qu'ils seront amenés à côtoyer au quotidien ? Le premier des droits de l'homme qui nous servent de paravent, ne serait-il pas qu'une personne puisse vivre là où elle a ses racines ?