MailerDaemon

Le problème est extrêmement complexe et pour le moment j'ai l'impression que les politiciens font ce qu'ils savent le mieux : manipuler l'opinion, notamment en faisant passer les prostituées pour d'innocentes victimes des hommes (puisqu'elles sont des femmes et que dans notre société la femme est toujours considérée comme une pauvre victime des méchants hommes, cela va sans dire, alors qu'il existe aussi des prostituée de genre masculin, mais ceux-là, ne comptent pas, sans doute).On essaie de faire passer une loi répressive digne des meilleurs romans de science-fiction en formulant des contre-vérités. Il n'y a rien de rationnel dans ce débat. J'y vois avant tout et comme souvent, la volonté de l'état, ce monstre, de se mêler d'affaires privées (comme dans toutes bonnes sociétés de contrôle) entre adultes consentants. N'en déplaisent à madame la sinistre, il y a des prostituées qui préfèrent travailler quelques heures et gagner ce qu'un esclave salarié exploité par des capitalistes sur une chaine de montage ou dans un centre d'appel gagnerait très difficilement en un mois. Il faut savoir aussi que si les salaires avaient été réévalués régulièrement comme c'était le cas jusqu'à la fin des années 70, nous ne serions pas forcés de constater qu'il existe des personnes qui sont forcées de se prostituer quand elles le peuvent ou d'exercer plusieurs emplois précaires, quand elles le peuvent. Mais nos politiciens ont préféré opter pour des politiques favorisant toujours les plus aisés, si bien, qu'aujourd'hui on observe un écart considérable entre l'évolution des salaires et celle des bénéfices des sociétés. Nos politiciens cyniques ont considéré qu'il étaient plus intéressant de se servir du chômage pour favoriser le capital. Depuis quarante ans, les riches deviennent toujours plus riches alors que les moins riches voient leur revenus stagner (pour ceux qui ont le "privilège" d'être employés) ou diminuer. Si des femmes se prostituent, c'est parce qu'elles sont confrontées, pour certaines, (je dis bien pour certaines) à des difficultés économiques importantes. D'autres peuvent avoir eu un passé difficile qui les a amenées à la prostitution (mais peu importe puisque le coupable, c'est le client). Il existent aussi des réseaux mafieux, mais qu'on ne se méprennent pas. Ils sont très bien organisés et savent comment se protéger. Nombreuses sont les prostituées qui ont "choisi" cette activité, parce qu'elle est lucrative et je ne vois pas pourquoi on les en blâmerait, puisque tout dans ce monde est soumis à la loi du marché, de l'offre et de la demande, que tout se monnaie, se paie, de manière directe ou indirecte. La prostituée ne fait qu'appliquer ce principe qui régit tous nos rapports humains. Les jugement moraux n''y changeront rien. C'est l'ensemble de la société qu'il faudrait changer et cela personne le le veut vraiment surtout pas ceux qui détiennent le pouvoir politique ou financier qui prétendent diriger les autres et leur imposer leur conception du monde. Il faut savoir aussi que les prostituées en donnant du plaisir, font du bien à leur clients. Il y a des personnes qui pour des raisons que ne concernent qu'elles et non l'état, préfèrent les prostituées aux autres femmes. Nul n'a à les juger et je ne crois pas que ce soit un crime. Je préfèrerais qu'on s'occupe des problèmes de corruption et qu'on propose un projet de loi pour que les politiques délinquants ne bénéficient pas toujours de l'immunité et donc de l'impunité. On me dira que c'est impossible, pourtant l'Italie l'a fait. Il semble qu'il soit plus facile de détourner l'attention des vrais problèmes de notre société, dont la prostitution n'est en quelque sorte qu'un révélateur. On peut supposer aussi que ce projet n'a vocation qu'à préparer les prochaines élections. Après le coup des Roms, qui a été très mal pris par les catholiques, il faut bien se rattraper. Quoi qu'il en soit punir des innocents ne résoudra aucun problème. S'il y a un problème, cela ne fera que le déplacer et la prostitution s'organisera différemment. Pendant qu'on y est il faudrait interdire le mariage qui bien souvent est une forme de prostitution institutionnalisée. Dormez tranquille, Big Brother veille. La liberté, c'est l'esclavage, l'ignorance, c'est la force.