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le Roi Babar

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À propos de le Roi Babar

  • Date de naissance 01/01/1989

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Réputation sur la communauté

  1. Bienvenu au Roi Babar !

  2. Un débat? OK, un débat! Bon bah mes arguments les voilà: A Moriarty maintenant! Moriarty? Moriartyyyy ?! Bon bah c'étaient les arguments de Moriarty. Merci Moriarty pour cette brillant allocution. Chers téléspectateurs, le débat est fini, j'espere que ses brillants interlocuteurs vous on épatés, à la semaine prochaine !
  3. Je vois que beaucoup de gens parlent d'égocentrisme, je parlerais plutôt d'individualisme. L'individualisme est le fait de se penser non pas comme parti d'un "tout" mais comme son nom l'indique comme individu. Dans les sociétés anciennes, l'homme ne fut que rarement considéré comme un individu. Avant on était serf, seigneur, patriarche, esclave ou que sais-je encore mais certainement pas un individu. Le serf est lié à son seigneur, il fait parti de son duché; le patriarche est à la tête de son clan, il ne se conçoit pas sans; l'esclave est un bien de son maître, il fait parti de ses biens; etc. L'homme n'est alors jamais considéré comme un individu, c'est à dire comme un être "entier", complet. Celui-ci est considéré comme incomplet, vulnérable, insuffisant à lui même. L'homme pour se réaliser, se compléter, doit donc faire parti d'un ensemble social plus vaste, dans lequel il prendra son utilité. Certains penseurs sont catégoriques: pour Aristote, un être qui vit en dehors de "la cité" (comprenez un groupe social quelqu'il soit), est soit un animal, soit un Dieu. Bref, vous l'avez compris, pendant les siècles, l'homme, seul, n'est rien. Tout change, ou commence à changer à partir du siècle des Lumières. L'homme va commencer à être considéré comme un être unique, complet, un individu. De cet nouvel condition naît un principe fondateur: La Déclaration Universelle des Droit de l'Homme. L'homme comme individu acquiert (est sensé tout du moins) des droits inaliénables: liberté, égalité, droit de vote... Dans les sociétés dîtes modernes, c'est un concept clé, fondateur. Les sociétés modernes sont faîtes d'individus, les sociétés anciennes étaient faîtes de sujets (de sa Majesté). Bref jusque là tout va bien, l'individualisme c'est bien, c'est positif. Bon bah alors, c'est quoi le rapport avec les défauts de nos sociétés actuelles ?! J'y viens, j'y viens. En effet comme tout changement social, l'individualisme a des effets pervers et ils sont nombreux à constituer des "défauts" sociaux. Tout d'abord à se considérer comme un individu, un être "complet", l'homme peut avoir tendance à penser qu'il n'a plus besoin des autres. Là on peut parler d'égocentrisme voire d'égoïsme. C'est d'autant plus vrai que dans nos sociétés la plupart des échanges sont réglementé par des flux monétaires, ce qui accroît les distances entre les individus. De plus, à se considérer comme des individus et non plus comme parti d'un "tout" social, l'homme aura plus tendance à entrer en compétition avec lui même. Autrui n'est plus l'indispensable allié d'autrefois, parti du même "tout" que moi (Royaume, Famille...). Autrui devient un concurrent, un rival. Dans la même lancée, l'homme comme individu peut penser qu'il n'a plus besoin du tout, du fameux "tout" social: les institutions. En effet, il est récurrent de constater une "faillite des institutions" dans la majorité des sociétés modernes. Que ce soit la croissance des divorces, la fin du nationalisme, la péréclitation de l'Eglise, la plupart des grandes institutions sociales (Nation, Famille, Eglise) sont aujourd'hui plus ou moins délaissés. D'ailleurs, la majorité des élus conservateurs (UMP, FN...) en font leur cheval de bataille: que ce soit contre le mariage gay, la Burqa, le sifflage de la Marseillaise, ils sont beaucoup à craindre ce délaissement des institutions, au profit de vies plus individualisées. Enfin, l'homme moderne dans sa nouvelle individualité doît chercher de nouvelles façons de se "réaliser", de réussir sa vie. Avant il était récurrent de sacrifier sa vie pour le groupe. La femme était sensé se réaliser (je pèse mes mots, évidemment) dans la famille, l'homme mourrait en martyr pour sa patrie, le moine vouait sa vie à Dieu et à la communauté des Chrétiens. En tant qu'individu, rien de tout cela, en société, on parlera plus aisément de réussite "personnelle". Accumulation de richesses, de biens, d'argent, la montée de l'individualisme s'est la montée du consumérisme et de tout ses effets pervers: surconsommations, problèmes écologiques... Egocentrisme, rivalité, malaise social, faillite des institutions, consumérisme, autant de défauts récurrents mais qui ne se consoivent pas sans la montée de l'individualisme.
  4. Ca aurait fait une chute interressante, mais non En même temps si Alexandre l'avait fait empaler, cela n'aurait-il pas équivalu à un aveu de faiblesse de sa part? Si Diogène a pris le parti du dénument, Alexandre est son exact opposé: conquête, femmes, richesse, sa réussite est entièrement construite sur un matérialisme des plus prononcés. Pour un homme qui aime à briller, un comportement aussi médiocre de la part d'Alexandre reste peu probable.
  5. La question '' l'argent fait-il le bonheur '' est relativement perverse. Que l'on considère l'argent comme une fin au même titre que l'amour ou la gloire, ou un moyen d'accéder à ses fins, l'argent en tant que tel n'est ni favorable ni défavorable au bonheur. En revanche faire dépendre son bien-être personnel d'une chose quelquonque, c'est être potentiellement insatisfait, et par la suite, peut-être malheureux. Donc j'aurais tendance à penser que l'argent à défaut de faire le bonheur de quelqu'un, est source de malheur, uniquement à celui qui le désire mais ne l'obtient pas. Partant de là, 2 solutions: -ou bien tenter le coup de la course à l'argent, " l'American dream " de base, mais risquer d'échouer et devenir un "loser" (dans le regard des autres, ou de sa propre estime, j'entend). -ou bien rester hors jeu, se satisfaire de ses petits plaisirs quotidiens, mais en prenant le risque d'être marginalisé ou rejeté. Très grossièrement, L'archétype du ''golden boy'' a clairement opté pour le choix de vie 1. Cultivant le goût de la réussite, la compétition, manipulant de grosses sommes d'argent, très envié socialement, il a choisit sa voie et a manifestement ''réussit" -comme on dit- dans la vie. L'archétype de l'ermite (le "vieux fou des bois") se satisfait de sa vie simple et sereine, sans argent, sa tranquilité est assurée car elle ne dépend que de lui et de sa débrouillardise du quotidien. Cependant il vit généralement en retrait, voire hors de la société. Deux conceptions du bonheur, toutes les deux aussi valables l'une que l'autre, mais pourtant radicalement opposées. Aussi, à mon sens, la véritable question à se poser est la suivante: '' A quel bonheur accède-t-on grâce à l'argent?" Le "travailleur pauvre" lui hérite de la situation la moins enviable. Comme le golden boy, il choisit de tenter sa chance, de travailler pour gagner des sous. Mais il échout et se retrouve dans une situation qu'il juge très inconfortable: pauvre. Pourtant, objectivement, sa situation n'est pas pire que celle de l'ermite. A avoir trop considéré son bonheur indissociable de l'argent, il en est devenu moralement dépendant. Pour illustrer tout ça, un peu d'Histoire... Ve siècle avant Jésus-Christ, Diogène jeune grec d'une vingtaine d'années, est le fils d'un riche banquier de Sinope. Son père, toujours en quête de juteux profits (si si, l'Histoire se répète paraît-il ), commet l'imprudence de fabriquer de la fausse monnaie. Diogène et son père sont jetés en prison, puis chassés de la ville. Le bonheur du fils s'écroule avec la prospérité du père. Passant de la plus haute condition sociale à la pauvreté la plus basse, Diogène jure qu'on ne lui reprendra plus, son bonheur ne dépendra plus que de lui-même. Arrivé dans sa nouvelle ville d'attache, Athènes; Diogène adopte un mode de vie ascétique. Vivant dans un tonneau, il vole la nourriture aux chiens celle qui ne peut se payer en mendiant. Cet énergumène va devenir l'un des plus célèbres penseur du bonheur (oui parce que c'est quand même ça le sujet du topic). Diogène s'affranchit de toutes les chaînes qui pourraient entraver -ce qu'il considère comme- son bonheur: famille, patrie... et argent. On raconte qu'Alexandre le Grand, intrigué par ce phénomène, lui rendit visite et lui proposa de lui accorder sur le champ ce que bon lui semblerait: "éte-toi de mon Soleil" lui répondit le philosophe. Bon voilà, j'ai bien raconté ma vie, mais j'ai des insomnies A la revoyure!
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