

FFI
Membre-
Compteur de contenus
1 -
Inscription
-
Dernière visite
FFI's Achievements
Baby Forumeur (1/14)
0
Réputation sur la communauté
-
Un monde sans argent : utopie ou réalité ?
FFI a répondu à un(e) sujet de wahidao dans Actualités - Divers
Dire qu'un monde sans argent n'est pas concevable, c'est reconnaître au concept "argent" une valeur intrinsèque à la vie humaine. Ce qui est évidement faux. L'argent, et son concept sont une vue de l'esprit. Une convention. Pour que cette convention fonctionne il faut être au moins deux. Un homme seul, sur une île déserte possédant une quantité énorme de billets de banque est bien avancé. Il peut toujours s'en servir pour allumer un feu afin de se chauffer, s'éclairer dans la nuit ou cuire sa nourriture. mais à par ça... Coupé du système l'argent redevient ce qu'il est. C'est à dire, du papier, un vulgaire métal ou une simple "idée". "L'argent" n'est pas une donnée naturelle. L'homme peut très bien vivre sans lui. Tout être humain pour se maintenir en vie doit boire, manger et respirer. L'argent n'a rien à faire dans le processus vital. Mais des esprits rapides et lucides ont vite compris que c'était leur intérêt que de rendre l'argent "vital" d'une manière indirecte en assujettissant rapidement ces contraintes vitales au concept argent. Qui possèderait l'argent aurait désormais le droit de vie ou de mort sur ses semblables et pourrait les controler et les asservir. Et très vite il a fallu payer pour boire et manger. Le cercle infernal était amorcé ! Il partit de l'essentiel pour s'étendre au superflu. évidement, depuis la création du concept par ces esprits vifs et aiguisés, tout a été fait, et ceci depuis les temps immémoriaux pour articuler les sociétés humaines autour de l'argent, qui peu à peu s'est immiscé partout et devint l'axe central de la vie des hommes. A tous les niveaux. Créé au tout début probablement pour régenter et faciliter les échanges commerciaux, rapidement, l'argent, dont le concept et l'utilisation ont été peaufiné par des esprits machiavéliques, vils et corrompus, est devenu un moyen terriblement efficace pour asseoir la domination d'une petite partie de l'humanité sur la majorité. Ceci à des fins éminemment égoïstes et matérialistes. L'argent a permis et permet encore d'asservir efficacement une grande partie de la population mondiale en induisant un rapport de dépendance extrêmement puissant au c¿ur de l'existence même des individus, qui se retrouvent piégés dans un système où quasiment tout est régie par le concept d'argent. Ainsi une émergence de "castes supérieures" artificielles et d'une pyramide sociale ont été rendues possible. D'autre part, dans ce système biaisé et mensonger, on a étroitement, faussement et adroitement lié l'argent à la notion de liberté. Alors qu'en fait c'est tout le contraire que cette imposture parfaite et intelligente instaure. C'est un frein puissant aux velléités d'émancipation d'un grand nombre d'individus qui se voient contraints d'assurer les contingences matérielles de leur quotidien plutôt que d'éveiller leur conscience à la réalité des choses. L'argent présente une particularité étonnante c'est qu'il n'induit jamais la sensation de satiété chez les individus. Ceux qui n'en ont pas en veulent et ceux qui en ont déjà beaucoup en veulent toujours plus. C'est un cercle infernal sans fin. Seuls, quelques rares cas dans l'histoire de l'humanité, dotés d'une force intérieure très puissante et d'une grande intelligence sont parvenus à prendre l'ascendant sur le pouvoir de l'argent pour "in fine" parvenir à s'affranchir de son esclavage consenti. Ces personnes deviennent alors extrêmement puissantes, car réellement libres autonomes, jamais plus en état de soumission ni de dépendance et de fait, très dangereuses pour le système qui s'en débarrasse aussitôt. Par ailleurs, le concept argent est loin d'être anodin. On raconte souvent que l'argent est neutre, que c'est ce qu'en font les gens qui en détermine l'aspect positif ou négatif. Ceci est, à mon avis, une vision déformée des choses, car l'argent et le pouvoir qu'il confère influe fortement sur l'esprit humain, exacerbe les passions, les jalousie, l'envie, l'avidité et l'appât du gain. Il génère fatalement tout un tas de sentiments négatifs et abjects dans son sillage ainsi que les actions les plus noires que l'âme humaine puisse concevoir, ceci afin d'en d'accroître par tous les moyens, y compris le meurtre ou l'escroquerie, la quantité possédée. L'argent rend le terrain propice à l'expression de la bassesse humaine la plus absolue. Il favorise et distille de par son concept même la notion de corruption auquel l'être humain est très sensible. C'est une sorte de cancer qui vient "métastaser" tous les organes des sociétés humaines, les rendant au final injustes, violentes et meurtrières, absurdes et immorales. Le concept même de démocratie est mis à mal au point qu'ils se désintègre littéralement sous les attaques de la maladie. Après plus de 10 000 ans de civilisation, force est de constater que ce système est, aujourd'hui, à son point culminant représenté par le capitalisme triomphant et sauvage en échec total et ne pourra pas perdurer encore bien longtemps. Car on ne peut que constater son incapacité à épanouir les êtres. C'est même tout le contraire ! Il faut croire que c'est en passant par cet apprentissage douloureux que l'Homme, comme un jeune enfant aura appris ce qu'il ne faut pas faire. Désormais l'esprit humain, capable de grandes choses, doit parvenir à imaginer et à rendre possible une organisation des sociétés où l'argent n'existe pas. Pas plus que le troc qui serait un retour en arrière. Il doit forcément exister une autre vision possible d'un système organisationnel , novateur, moderne et qui tienne compte de facteurs liés à la nature humaine, de laquelle l'argent est étranger, et doit rester éloigné à tout prix. D'ailleurs on peut déjà constater que le processus est inéxorablement en marche car déjà une partie de la population mondiale commence à s'extirper d'un système dans lequel elle ne se reconnaît pas et qui génère mal-être, souffrance, vide existentiel, injustice ignoble et pauvreté intellectuelle. Ce refus de s'inféoder ira selon toute probabilité en s'accentuant jusqu'à ce qu'une cission complète s'opère et qu'une seconde humanité commence à prendre corps, d'abord en parralèle avec l'ancienne qui perdurera pendant plusieures générations. Puis cette dernière s'éteindra d'elle même dans une dynamique naturelle qui fait toujours disparaitre les éléments innadaptés aux principes de l'évolution.