A mes yeux, la réponse est évidente.
Etre libre signifie dans le langage commun "pouvoir faire des choix sans contrainte aucune".
Voici ma thèse : pour pouvoir faire des choix, il faut au moins être conscient de sa propre existence.
Un enfant ne sait pas qu'il existe, il se confond avec le monde qu'il entoure: il ne fait même pas la distinction entre son propre corps et le monde qui l'entoure (~ stade du miroir). Un enfant c'est, excusez-moi l'expression, une machine: ça braille quand ça a faim, ça dort quand c'est fatigué, etc. Il fait tout par instinct: on peut donc avancer que l'enfant reste animal jusqu'à ce qu'il accède au monde de la culture par la médiation du langage. C'est à partir de ce moment que l'enfant va grandir et accomplir sa destiné d'homme-en-devenir: il va être quelqu'un qui pourra poser des choix selon sa propre volonté. Bref, il sera libre.
Evidemment, il faut prendre cela avec des pincettes. L'enfant qui apprend à devenir homme, interiorise un tas de normes, de traumatismes, etc. Une fois homme, il ne s'en souviendra plus; mais ces normes intériorisées vont conditionner son comportement, ses choix, etc. Donc, dans une certaine mesure, il n'est pas libre.
Par contre, l'idée du déterminisme (~ poiazeuyt) n'est pas une réfutation valable de la liberté de l'homme. Dire que notre comportement est déterminé par un Dieu, un destin ou un signe astral relève de la pure spéculation. Une telle spéculation n'a aucune validité rationelle (et donc aucun intérêt) .