anne-gaelle

Salut à tous, quels que soient vos avis,le nombre de messages montre à quel point chacun se sent concerné par le débat,ce que je trouve déjà très positif. Concernant le sondage,il me semble assez mal formulé:"on devrait avoir le choix de souffrir ou de mourir":qui aurait spontanément l'idée de dire qu'il préfère souffrir???...Pas moi,et pourtant dans l'absolu je suis contre l'euthanasie.Surtout lorsque c'est la douleur qui motive la demande;parce qu'on a la chance dans notre système de soins d'avoir à disposition des moyens pour calmer cette douleur,encore faut-il qu'elle soit entendue et identifiée par les professionnels qui exercent auprès des patients,médicaux et para-médicaux;là,c'est vrai qu'il y a encore beaucoup de progrès à faire....,d'autant que contrairement à ce qu'on imagine,les mécanismes de la douleur sont complexes ( la morphine n'agit pas sur toutes les douleurs )...Ainsi,des patients qui désirent mourir n'ont plus du tout cette demande une fois qu'ils sont soulagés ( source infirmière )...Cela dit,s'ajoute au mal-être physique la détresse morale et spirituelle des malades et de leur entourage,moments difficiles qui réclament une présence soignante et une écoute incompatibles avec les rythmes de travail des hôpitaux ( ah ! Si le gouvernement favorisait la création des unités de soins palliatifs....) .A mon sens,avant de parler de l'euthanasie,il faudrait déjà rendre acceptables les conditions de fin de vie dans les services hospitaliers...Douce utopie... D'autre part,la complexité du débat est liée aux différences énormes qu'il existe selon les cas:par exemple une maladie qui évolue vers la mort,sur laquelle un traitement curatif est inefficace,et un état lié à une atteinte neurologique mais où le cerveau fonctionne encore..Je me suis posé beaucoup de questions suite à l'histoire de Vincent Humbert,où j'ai compris le geste de sa mère et celui du médecin,mais....il conviendrait d'étudier les choses au cas par cas,comment pouvoir intéger ça dans une loi...? Bref,encore beaucoup d'interrogations,mais une seule certitude:on va tous mourir un jour,alors profitons au mieux de chaque instant...

Bonjour tout le monde, on sait bien aujourd'hui que l'histoire d'un individu commence avant la naissance,que le bébé,protégé dans sa bulle aquatique,est sensible à des stimulations extérieures ( comme la musique ou les différences de température:c'est une amie enceinte qui m'a montré ça,c'est extraordinaire!!),et à l'état émotionnel de sa maman.Le nouveau-né arrive déjà avec une histoire qui lui est propre,les parents sont un peu la mémoire des premiers instants de vie;s'ils décident de laisser l'enfant,c'est peut-être qu'ils n'ont pas d'autres choix,cette décision leur appartient;mais ça me parait primordial qu'ils laissent des éléments permettant à l'enfant de faire des recherches s'il le désire plus tard,il n'y a rien de pire que de ne pas savoir.Il y a eu déjà de nombreuses émissions à ce sujet,la quête des enfants abandonnés pour retrouver père et mère biologiques est une véritable quête d'identité,à mes yeux un droit fondamental.