Bien sûr, une telle question ne peut à elle seule engendrer davantage de réponse. Elle légitime seulement l'omniprésence de l'ethnie dans notre quotidien. Car si Dieu existe, rien interdit de l'invoquer. A contrario, ce serait une dévotion dénuée de tout sens. Est-ce à dire que l'on ne peut pas émettre un autre pronostic, athée, celui de l'absence d'un dieu quelconque ? Gandhi disait qu'«Une vie sans religion est une vie sans principes et une vie sans principes est un bateau sans gouvernail.» Quoi qu'il en soit, il s'agit d'une quête de l'homme vers un dieu dont il ignore tout, si ce n'est qu'il peut être à l'origine de notre monde. L'homme serait-il l'inventeur de Dieu ? Nombreux sont ceux qui peuvent s'écrier comme Sartre, à un moment ou un autre de leur vie : «Dieu n'existe pas. Le silence, c'est Dieu. L'absence, c'est Dieu. Dieu c'est la solitude des hommes.» Confronté à la mystique du silence divin, faudrait-il dorénavant s'interroger sur la surdité des hommes ? Certes, la religion tient une place majeure dans l'histoire de l'Humanité. Or, l'image outrancière que s'inflige la liesse des partisans entre-eux, fait généralement l'objet de l'intolérance profonde. En Amérique, où croire au Tout-puissant constitue un gage de civisme et de conformisme, et par conséquent une condition indispensable à la réussite sociale, certains savants ont tendance à confondre la recherche scientifique avec le culte de Dieu¿ Souvent, Dieu est considéré comme une invention commode de l'homme, utile pour dominer ses craintes, servir ses ambitions, fuir ses responsabilités ou encore expliquer l'inexplicable. Qu'en pensez-vous ? Vos réactions m'intéressent car j'écris en ce moment même une fiction sur ce thème.