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Tout ce qui a été posté par Zelig
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Et maintenant, un petit apparté, une petite digression ou une piqûre de vaccin, au choix... Ce n'est pas exactement le sujet, mais on voit bien que certains représentants de l'extrême droite dure ont, ici-même, la conception de la souveraineté nationale et encore plus de la démocratie a géométrie variable, selon ce qui les arrange. Donc pour eux, on ne doit pas respecter les choix du peuple écossais... c'est intéressant... En revanche, il faudrait "respecter" ceci: Alors qu'on se comprenne. Si en Crimée, il y avait une assemblée démocratiquement élue qui avait et sans aucune contrainte ni pression organisé d'elle-même un référendum transparent... on aurait sans doute pu aboutir à des négociations avec Kiev. Et en effet, les conditions dans lesquelles la Crimée a été rattachée à l'Ukraine se discutent tout à fait, même à Kiev on l'admet volontiers (Cf plusieurs discours de députés de la rada, et le fait que la Crimée ait toujours bénéficié d'un statut spécial). Sauf que ce n'est pas ce qui s'est passé. Ce qui s'est passé en Crimée, c'est une invasion militaire par un pays tiers, pays qui se trouve être une dictature féroce et presque sans liberté d'expression. Ce n'est qu'après cette invasion que ce pseudo-référendum a été organisé afin d'officialiser le fait accompli. C'est à dire que les opposants au rattachement à la Russie (et il y en a eu un paquet) ont été pour la plupart mis en prison, interdits de manifester, et que le "vote", outre qu'il a été bourré d'irrégularités comiques et flagrantes (les fameux 120% de votants à Simferopol) s'est tenu sous la menace permanente d'une armée d'occupation, de ses canons et de ses kalachnikovs. Le choix même qui était présenté au Criméens n'en était pas un: c'était un plébiscite, il n'avait rien de démocratique puisqu'il n'y avait pas de débat. Voilà l'affiche officielle de campagne. Aucune autre n'était autorisée: Ceci n'est pas un choix: c'est soit voter oui, ou bien soit voter oui. Il n'y a pas de question posée, ou alors de façon plus que tendancieuse. Les représentants et observateurs proposés par les Nations Unies et l'OSCE ont été interdits d'entrée en Crimée. Les représentants des ONG liées à la défense des droits de l'homme ont été expulsés. Seuls n'ont été autorisés, comme observateurs extérieurs dûment mandatés, que des représentants de partis d'extrême droite notoirement connus. Enfin, le rapport de la commission de Venise a déclaré que compte tenu de toutes ces irrégularités et violations mêmes des dispositifs légaux antérieurs, ce "référendum" était par définition illégal en regard du droit international. Seuls trois états dans le monde ont reconnu ce résultat: la Russie, l'Arménie et le Kazakhstan. Tous les autres ont refusé. Bien que sollicités dans ce sens, de nombreux pays pourtant théoriquement proches de la Russie (Belarus, Serbie, Iran, Chine etc) ont refusé de se compromettre dans cette farce. ----- Ensuite, concernant les provinces du Donbass dites "sécessionnistes", il s'agit carrément de coups d'états armés. C'est à dire que (j'ai dû le répéter et rappeler au moins 8 fois ici-même), il s'agit de commandos paramilitaires qui ont pris le contrôle des mairies et des médias par la force. Ils ont ensuite exécuté certains des représentants légalement élus ou mis en fuite les autres. Le maire de Donetsk, par exemple, a dû fuir alors qu'il était ethniquement russe et membre du parti de Yanukovitch. Là-encore, tout "référendum" n'a strictement aucun sens compte tenu du contexte (occupation militaire étrangère) et de l'absence de débat, du fait que toute opposition véritable ait été mise soit en prison, soit assassinée, soit exilée. Quant à la question de savoir s'il y a des Russes dans le Donbass: bien sûr: Les 3/4 du soi-disant gouvernement de la Novorossiya et de ses ministres est composé de citoyens de la fédération fraîchement débarqués là. Beaucoup n'avaient même jamais mis les pieds en Ukraine auparavant. C'est à dire qu'il s'agit d'agents du FSB et du GRU nommés directement par Moscou, et qui n'ont pas de rapport véritable avec cette région du monde. C'est tellement grossier que je me demande même pourquoi en face on insiste tellement. ----- Bref, nous sommes à des années lumières de ce qui se passe actuellement entre l'Ecosse et l'Angleterre, qui sont deux peuples souverains disposant d'institutions démocratiques remarquables et dans l'ensemble plutôt transparentes et réellement représentatives. L'Angleterre ne fait pas mettre systématiquement en prison les indépendantistes écossais et vice-versa. Le débat dans la presse et les médias est libre, et les journalistes ne sont pas inquiétés. Et il faut, à mon humble avis, être un putain de taré de néo-nazi n'ayant rien compris à la démocratie pour faire mine de confondre encore ces deux situations.
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Pendant ce temps, au parlement européen, les représentants écossais ne chôment pas (Ici Alyn Smith): https://www.youtube.com/watch?v=uZONWQ8VOOg I represent Scotland within this house. And I’m proudly Scottish, I’m also proudly European, and the people of Scotland, along with the people of Northern Ireland and the people of London and lots and lots of people in Wales and England also voted to remain within our family of nations. Scotland did not let you down, please, I beg you, chers collègues, do not let Scotland down now!
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Mouarf... en effet, sur un an la livre n'a perdu que 19.4% de sa valeur... Grosso modo, on a eu -11% en variation grâce à la campagne du Brexit étalée sur quelques mois, puis -8.5% juste après la victoire de ce dernier... Le problème, ce sont aussi les banques britanniques (Barclays, RBS, Lloyds etc) dont les cotations ont été arrêtées à force de plonger, et qui ont soudainement perdu presque le tiers de leur valeur (-32% pour la Barclays) http://money.cnn.com/2016/06/27/investing/barclays-rbs-stock-suspended-brexit/
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Oui, j'ai suivi cela en direct. Comme une bernique à son rocher, Corbyn s'accroche désespérément au pouvoir en arguant d'un détail technique dans le règlement de parti travailliste, et ce même si 81% des députés de son propre camp ont voté en faveur de sa démission. C'était à la fois tragique et comique de le voir monnayer ses derniers soutiens, tandis que tous lui expliquaient, les uns après les autres, qu'ils démissionnaient de son shadow cabinet. ----- Pendant ce temps, Boris Johnson, dans une interview surréaliste, expliquait que tout allait très bien, que l'économie était en plein boom, que la livre était stable... On dirait qu'il n'y a pas que certains ici qui vivent au sein d'une dimension parallèle à la nôtre... http://metro.co.uk/2...arkets-5969032/ ‘The pound is stable’: Boris Johnson is in total denial about the financial markets Lovable upper-class buffoon Boris Johnson seems to be doing the equivalent of going ‘La-la-la I can’t hear you’ as our economy burns. As the pound plunges to a 30-year-low and bank stocks crash, he said, ‘It’s clear now that project fear is over, there is not going to be an emergency budget, people’s pensions are safe, the pound is stable, the markets are stable, I think that’s all very good news.’ ---- Ce qui me fait fortement penser à cette séquence de "Erik the Viking":
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A propos des mensonges en cascade répétés par le camp pro-Brexit et que désormais ils confessent devant des médias médusés par autant de mauvaise foi, y compris devant des gens, des chaînes de télé et des journaux qui leur étaient favorables: C'est absolument dingue !!! Des millions de gens ont voté pour eux, et à présent ils se rétractent, ils hésitent, ils avouent avoir un peu exagéré, n'avoir pas voulu exactement dire ça... Donc tu ne veux pas que soit respectée la souveraineté du peuple écossais ? Est-ce bien cela ? Que proposes-tu pour eux ?
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Sinon, pendant ce temps, en Grande Bretagne... Du côté des députés écossais, on commence à donner le ton face à Cameron: "We have no intention whatsoever of seeing Scotland taken out of Europe". Et quant au reportage d'Euronews afin de prendre le pouls des Ecossais.
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Non, les deux côtés n'étaient pas forcément au même niveau, quoi que tu en dises. Je répète que dans le cas de Farage, de Johnson et de la presse pro-Brexit, on avoue à présent avoir usé de mensonges directs, on se sent bien ennuyé, mais seulement une fois le résultat du référendum confirmé. C'est inouï.
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On dirait que tu n'as surtout pas lu les articles dithyrambiques de la presse anglaise pro-Brexit... Maintenant, ce qui se passe concrètement là-bas, la chute de la livre, l'effondrement de leur PNB en 4-5 jours à peine et la menace sérieuse d'éclatement de l'Union Jack, on ne l'invente pas, on le constate. Moi, je n'ai aucune influence sur ce vote. Et toi aussi je suppose. Alors en gros, tu m'accuses de quoi à la part du fait d'oser faire part d'une opinion différente de la tienne ? Vous autres à l'extrême droite, vous avez la liberté d'expression à géométrie variable, selon ce qui vous arrange.
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Donc en gros, quelque soit la réponse de l'UE, c'est forcément le mal. Si l'UE est cool et laisse le RU prendre son temps -> C'est pour mieux empêcher que le Brexit soit effectivement appliqué Si l'UE désire au contraire que le Brexit soit strictement appliqué -> C'est pour mieux torpiller le RU ---- Face l'UE a tort, et pile, elle n'a pas raison... J'ai bien compris ? Franchement à l'extrême droite, vos raisonnements ils sont d'un tordu... Jamais contents, de vrais gosses !
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Et moi, je te pose à nouveau cette question: peux-tu me prouver qu'en Russie, les journalistes travaillent sans aucune entrave ni pression ? Indice -> https://rsf.org/fr/ranking Russia Today est une source GOUVERNEMENTALE. C'est la voix directe de Poutine si tu préfères. Penses-tu que Poutine soit un démocrate épris de liberté ? Indice -> https://freedomhouse.org/report/freedom-world/freedom-world-2015#.V3Ksj_mLSM8 Après tout, il y a quelques jours tu m'expliquais que les gays n'avaient aucun problèmes là-bas, même après que je t'aie montré dans le détail certaines lois votées par la Douma qui criminalisaient de nouveau cette pratique. Tu vis peut-être dans un monde parallèle au mien, qui sait ? Désires-tu immigrer en Russie afin de satisfaire et de mettre à l'épreuve tes idéaux ?
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Non, je ne "rejette" pas tes sources, c'est juste que je tiens à les replacer dans leur contexte. Dans le cas de RT, pardonne moi, mais je pense avoir une assez bonne idée de la façon très relative avec laquelle la propagande d'état russe traite les informations, et également à quoi leurs articles sont sensés servir. Après tout, je le vis tous les jours, je peux constater l'énormité gigantesque de ces contre vérités tous les jours. La plupart du temps, il s'agit de mensonges directs, de mensonges grossiers et limite ridicules, là où en revanche, un média plus mainstream sera déjà plus prudent (même s'il est partisan). Je ne dis pas que tu aurais "tort", mais je peux en revanche dire qu'objectivement, Russia Today ou la Fachosphère ne sont pas très crédibles comme sources d'information. Comprends-tu la nuance ? Ça ne veut pas dire que Le Monde, ce soit parfait ni tout à fait neutre, mais que les informations y sont plus rigoureusement contrôlées et que l'aspect propagande y sera forcément traité de façon déjà beaucoup plus subtile. Et je ne prétends pas moi-même avoir raison, mais me contente déjà d'écarter ce qui est manifestement faux pour commencer. Débutons modestement par là si tu veux... Mais peut-être peux-tu me prouver qu'en Russie, les journalistes travaillent sans aucune entrave ni pression ?
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Un militant FN qui cite et répond à un militant Soralien... Franchement, que répondre à cela...
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Je note surtout dans ton plaidoyer beaucoup d'affirmations péremptoires, indémontrables, pas forcément partagées, et qui tiennent manifestement plus de l'idéologie ou de l'auto-satisfecit qu'autre chose. Tu ne parles qu'en ton nom propre. Tu projettes tes désirs. Moi, je veux des sources, des travaux, des démonstrations. Pas compliqué, et inutile en effet d'avoir fait HEC pour comprendre pourquoi. Arrête ton char Ben Hur ! Vous êtes transparents, même si beaucoup d'entre vous semblent avoir toujours honte du logo FN. On se demande bien pourquoi...
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Vous autres d'extrême droite, rien ne vous satisfait. Déjà, vous étiez en train de hurler au complot, au vote truqué, au fait qu'il faille le refaire encore et encore si le résultat était trop juste (Cf idée de Farage).... ... Et quand au contraire, votre camp l'emporte [ce qui démontre encore une fois que les thèses meyssano-complotistes ont autant de valeur que du pipi de chat], et que l'on décide d'en appliquer à la lettre les résultats, vous trouvez encore le moyen de chouiner, de vous plaindre et de crier. Rien ne vous convient. De vrais gamins.
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Il nous manquait l'opinion claire des fascistes de droite, de la nébuleuse réactionnaire nationalo-zemmourienne. On peut remercier Savonarol d'avoir à présent comblé cette redoutable lacune. Pas du tout. Du côté de l'UE, un consensus se dessine même en faveur d'une application rapide et très nette du résultat de ce référendum. Respect intégral du vote des britanniques, pas de nouveau vote, rien de tout cela... Une position ferme et sans ambiguïté. C'est paradoxalement du côté des pro-Brexit que viennent à présent les signes d'un grand flou des plus artistiques. Lorsque Boris Johnson fait mine d'expliquer qu'ils vont finalement prendre le maximum de temps, et que après tout l'article 50 n'est pas forcément si simple à appliquer... bref... C'est eux qui à présent reculent, qui traînent et qui patinent...
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Je crois qu'on ne lit clairement pas la même chose ni dans ce que dit Obama, ni dans les articles publiés ça et là. Un problème de langue, ou bien de méthode Coué ? Les extrémistes de droite sont vraiment hallucinants parfois. Ils prennent vraiment leurs désirs pour des réalités.
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Et pour en revenir à la campagne du Brexit, je me dis quand même que certains n'ont apparemment aucune honte d'avoir ouvertement trompé leurs électeurs et de s'en vanter après. Puisse cela nous faire réfléchir lorsque nous écoutons certains argumentaires simplistes provenant du camp nationalo-populiste... http://www.lemonde.f...62_4355770.html Le chef du UKIP admet que l’un des arguments phares des pro-« Brexit » était faux <
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Tu projettes, et il n'est pas question de Sarko dans ce topic. Les propositions irréalistes d'un excité has been décrié par son propre camp n'ont plus aucun effet sur monde réel. Du moins en ce moment. Donc revenons aux positions officielles des uns et des autres. Dans le cas français, c'est de Hollande et de Valls qu'il s'agit. D'ailleurs, plus on a des nouvelles de cette histoire, et plus il semblerait que ce soit Valls qui décide et qui s'exprime pour les deux, ce qui est relativement inédit mais guère surprenant. Pour reprendre ce qu'en dit l'article cité par Ménon (même s'il n'en a pas indiqué la source): http://www.challenges.fr/europe/20160628.CHA1220/brexit-le-discours-tres-ferme-de-merkel-contre-l-europe-a-la-carte.html Le Premier ministre Manuel Valls a lancé mardi en direction de son homologue britannique David Cameron que "ce n'est pas le parti conservateur britannique qui doit imposer son agenda" après le Brexit. "L'entre-deux, l'ambiguïté n'est plus possible, parce que nous avons besoin de stabilité notamment sur les marchés financiers", a estimé le chef du gouvernement en ouverture du débat à l'Assemblée nationale sur les conséquences du Brexit. Le Premier ministre Manuel Valls a par ailleurs assuré mardi devant l'Assemblée nationale qu'il fallait "vraiment maîtriser nos frontières" mais "pas en sortant de Schengen", comme le souhaite notamment le FN. "Dans un monde dangereux, instable, chaotique parfois, si l'Europe ne protège pas, elle n'est rien (...) Il faut aller plus loin et vraiment maîtriser nos frontières extérieures. Pas en sortant de Schengen mais en le réformant profondément", a affirmé le locataire de Matignon lors du débat au Palais Bourbon sur les conséquences du Brexit.
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Rien n'est moins sûr et l'influence de Sarkozy est nulle ou quasi nulle. Et Merkel a le plus souvent ouvertement méprisé Sarkozy dont elle jugeait la personnalité instable et opportuniste. L'article posté par Menon parlait en revanche plutôt de l'influence de Manuel Valls, mais aussi de Juncker. La première position allemande "molle" semble avoir été très rapidement contestée par presque tous les ténors de l'UE, et aussi Merkel aura peut-être estimé qu'une position égoïste et ambiguë aurait des effets désastreux. Elle semble s'être donc apparemment rallié, au moins temporairement, à la majorité de ses partenaires immédiats (France, Belgique, Commission, Pologne, Espagne etc) qui eux souhaitent un Brexit clair et le plus tôt possible, sans que Cameron essaie une nouvelle fois encore de dicter ses conditions -ce n'est pas faute pour lui d'essayer encore et encore-.
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Voilà qui est intéressant. Reste à néanmoins à élucider les nouveaux objectifs de la diplomatie allemande...
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Cette hypothèse-là n'est pas très meyssanesque, et d'ailleurs, ce n'est même pas une hypothèse vu que Poutine a confirmé avoir à de nombreuses reprises financé plusieurs formations d'extrême droite et néonazies. Et ses liens étroits avec l'UKIP ne sont pas non plus à démontrer, ils sont évidents et affirmés publiquement. http://www.telegraph...-donations.html ----- Tous les délires et autres rêves éveillés qu'on lit ici sont bien beau et bien jolis, chacun de nos zélateurs extrémistes ou parano-complotistes voulant tous y voir ce qu'ils veulent bien y voir, mais en ce qui me concerne je préfère quand même des raisonnements même vaguement étayés par des faits, par des sources à peu près valables. Pour l'instant, concrètement on a: -Un vote pro Brexit confirmé, suite à une campagne médiatique extrêmement déséquilibrée en faveur de ce dernier -en terme de moyens déployés- -Une division sociétale très nette au sein du RU, en fonction de l'âge, du lieu de résidence, de la culture d'origine et du niveau d'éducation etc... -Un krach boursier et une formidable dépréciation de la livre -Une Ecosse qui considère plus que jamais l'option de l'indépendance, par la voix de ses parlementaires. Et certains problèmes du même ordre en Irlande du nord et à Gibraltar... -Cameron qui doit démissionner, puisque son chantage n'a pas fonctionné et que ses "27 concessions" sont donc à mettre à la poubelle... et ce, même si Cameron prend son temps (pas avant septembre-octobre) -Une bonne partie du camp pro Brexit (Farage + médias) qui reconnaissent avoir au moins partiellement menti ou dissimulé la vérité concernant des perspectives économiques plutôt sinistres -Un article 50 qui se révèle beaucoup plus difficile à enclencher qu'il n'y paraît, même après la victoire de "Leave", tant l'économie britannique semble totalement engagée avec celle de ses partenaires européens et par là difficilement séparable du jour au lendemain -Un camp pro-Brexit qui se dit que finalement, il faut prendre son temps, le maximum de temps, voire qui estime (cas de Boris Johnson), que peut-être que l'article 50 ne sera jamais tout à fait appliqué et que ce vote avait plutôt une valeur symbolique forte -La France qui, sentant le désastre politique poindre pour elle, fait au contraire pression pour une application rapide et sans ambiguïté de cet article 50. Ce en quoi elle est rejointe par plusieurs autres pays (Belgique, Luxembourg) qui auraient également intérêt à ce que cela se passe vite. La Commission est également de cet avis, et ce afin d'éviter "un merdier bureaucratique sans nom" dont le flou ne pourra que s'épaissir mois après mois. -L'Allemagne en revanche, qui préférerait ménager l'économie anglaise pour cause de marché essentiel pour ses exportations, et qui lui laisserait donc prendre son temps si nécessaire. -L'Italie louvoie pour l'instant entre les deux, Renzi étant plutôt préoccupé par la gestion de sa propre dette, et attendant donc de voir qui de la France ou de l'Allemagne lui proposera le deal le plus favorable -Quant à l'Espagne, elle doit désormais gérer le sort du million et demi de britanniques expatriés ou résidents réguliers chez elle... Ce à quoi Rajoy a répondu par la fermeté, en expliquant que les services espagnols gratuits (hôpitaux) risqueraient de leur être désormais fermés, sans parler de leur libre circulation. En clair, il veut un dédommagement financier. ----- Je pense avoir résumé... Peut-on à présent faire moins de prédictions à la Elizabeth Tessier, et redevenir un peu plus concret, redescendre un peu sur terre ? Je sais bien que l'analyse d'une réalité plus terre à terre n'a jamais constitué le point fort de nos lobbyistes d'extrême droite qui s'époumonent ici-même, mais pourrait-on quand même essayer ?
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Apparemment, plus j'en apprends, et plus il semblerait qu'en réalité un Brexit soit pour ainsi dire impossible à exécuter techniquement et suicidaire pour quiconque chercherait à appliquer le fameux article 50 de l'UE. C'est un dilemme épouvantable voire catastrophique. Car pour résumer la chose... (1) Soit en effet, le résultat de ce référendum n'est pas appliqué (probable), qu'il soit annulé par le parlement ou repoussé aux calendes grecques... Et dans ce cas, c'est effectivement un déni de démocratie qui aura des conséquences terrifiantes pour le reste du monde, alimentant toutes les pires peurs et paranoïas à propos d'un éventuel complot des élites mondialisées... Et là, on finira par se prendre une Marine Le Pen présidente. C'est la fin de l'UE telle que nous la connaissons. (2) Et si en revanche Boris Johnson parvenait par miracle par être désigné successeur de Cameron en septembre, puis qu'il décidait d'aller jusqu'au bout de cette logique, cela reviendrait effectivement à un tel suicide économique et politique du RU que son nom finirait probablement par être associé à celui de pire premier ministre que la Grande Bretagne ait jamais eu depuis Chamberlain. Celui qui aura provoqué la dislocation de l'union. Et Boris Johnson, malin comme il est, a l'air d'avoir très bien compris ce risque. ---- En gros, il faudrait qu'un pays se suicide devant tout le monde pour montrer l'exemple au reste du continent et lui faire comprendre clairement vers quel genre de folie et d'exemple à ne pas suivre nous nous dirigeons. Et les leaders du Brexit, ayant soudainement réalisé cela, font à présent le gros dos et cherchent à gagner le maximum de temps pour que ce ne soit pas le RU qui trinque malgré son vote désastreux. Et si Hollande fait pression en effet vers une application rapide de l'article 50, c'est parce qu'il a compris que si le RU parvient machiavéliquement à gagner du temps, ce sera la France qui par ricochet risquera d'imploser, et que ce sera paradoxalement nous qui paierons pour tous les autres car nous sommes en réalité en première ligne juste après eux. Un cadeau vraiment empoisonné. ______________ Une analyse désormais largement partagée sur les réseaux (Cf Tom Short), en anglais: If Boris Johnson looked downbeat yesterday, that is because he realises that he has lost. Perhaps many Brexiters do not realise it yet, but they have actually lost, and it is all down to one man: David Cameron. With one fell swoop yesterday at 9:15 am, Cameron effectively annulled the referendum result, and simultaneously destroyed the political careers of Boris Johnson, Michael Gove and leading Brexiters who cost him so much anguish, not to mention his premiership. How? Throughout the campaign, Cameron had repeatedly said that a vote for leave would lead to triggering Article 50 straight away. Whether implicitly or explicitly, the image was clear: he would be giving that notice under Article 50 the morning after a vote to leave. Whether that was scaremongering or not is a bit moot now but, in the midst of the sentimental nautical references of his speech yesterday, he quietly abandoned that position and handed the responsibility over to his successor. And as the day wore on, the enormity of that step started to sink in: the markets, Sterling, Scotland, the Irish border, the Gibraltar border, the frontier at Calais, the need to continue compliance with all EU regulations for a free market, re-issuing passports, Brits abroad, EU citizens in Britain, the mountain of legistlation to be torn up and rewritten ... the list grew and grew. The referendum result is not binding. It is advisory. Parliament is not bound to commit itself in that same direction. The Conservative party election that Cameron triggered will now have one question looming over it: will you, if elected as party leader, trigger the notice under Article 50? Who will want to have the responsibility of all those ramifications and consequences on his/her head and shoulders? Boris Johnson knew this yesterday, when he emerged subdued from his home and was even more subdued at the press conference. He has been out-maneouvered and check-mated. If he runs for leadership of the party, and then fails to follow through on triggering Article 50, then he is finished. If he does not run and effectively abandons the field, then he is finished. If he runs, wins and pulls the UK out of the EU, then it will all be over - Scotland will break away, there will be upheaval in Ireland, a recession ... broken trade agreements. Then he is also finished. Boris Johnson knows all of this. When he acts like the dumb blond it is just that: an act. The Brexit leaders now have a result that they cannot use. For them, leadership of the Tory party has become a poison chalice. When Boris Johnson said there was no need to trigger Article 50 straight away, what he really meant to say was "never". When Michael Gove went on and on about "informal negotiations" ... why? why not the formal ones straight away? ... he also meant not triggering the formal departure. They both know what a formal demarche would mean: an irreversible step that neither of them is prepared to take. All that remains is for someone to have the guts to stand up and say that Brexit is unachievable in reality without an enormous amount of pain and destruction, that cannot be borne. And David Cameron has put the onus of making that statement on the heads of the people who led the Brexit campaign.
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Lis plutôt ceci, qui résume bien ce qui se passe outre-Manche: http://www.europe1.fr/international/brexit-les-bregretters-ces-britanniques-qui-regrettent-deja-leur-vote-2781856 Quelques heures après le scrutin, certains électeurs regrettent d’avoir voté en faveur d’une sortie de l’Union européenne. "Des électeurs du 'Leave' perdent le sourire à l'aéroport de Manchester alors qu'ils prennent connaissance des informations. Choqués. Certains demandent : 'Peut-on revoter ‘" ?, racontait, vendredi midi, une journaliste de la chaîne britannique ITV. A en croire plusieurs témoignages dans les médias et sur les réseaux sociaux, plusieurs Britanniques regrettent déjà d’avoir voté en faveur d’une sortie de l’Union européenne, notamment au regard de la réaction des marchés et de la baisse du cours de la livre. Le DailyMail leur a même déjà trouvé un nom : les "Bregretters" ! (...) Un boom des recherches sur le Brexit… après la fermeture des bureaux. Comme le raconte ici le Washington Post, plusieurs électeurs semblent d’ailleurs avoir voté sans vraiment savoir où ils mettaient les pieds. Le journal américain s’est amusé à regarder quels étaient les mots les plus recherchés dans Google depuis le Royaume-Uni après la fermeture des bureaux de vote. Résultats : les recherches sur "que signifie un départ de l’Union européenne ?", "qu’est-ce que l’Union européenne ? " ou "qu’est-ce que le Brexit ? " ont plus que triplé par rapport à d’habitude.
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Toujours sur ce thème, un article intéressant en anglais signé Kenneth Rogoff -avec lequel je ne suis pas entièrement d'accord, je tiens à le préciser- (Pour ceux qui ignorent de qui il s'agit-> https://fr.wikipedia.../Kenneth_Rogoff ) https://www.project-...-rogoff-2016-06 Britain’s Democratic Failure CAMBRIDGE – The real lunacy of the United Kingdom’s vote to leave the European Union was not that British leaders dared to ask their populace to weigh the benefits of membership against the immigration pressures it presents. Rather, it was the absurdly low bar for exit, requiring only a simple majority. Given voter turnout of 70%, this meant that the leave campaign won with only 36% of eligible voters backing it. This isn’t democracy; it is Russian roulette for republics. A decision of enormous consequence – far greater even than amending a country’s constitution (of course, the United Kingdom lacks a written one) – has been made without any appropriate checks and balances. Does the vote have to be repeated after a year to be sure? No. Does a majority in Parliament have to support Brexit? Apparently not. Did the UK’s population really know what they were voting on? Absolutely not. Indeed, no one has any idea of the consequences, both for the UK in the global trading system, or the effect on domestic political stability. I am afraid it is not going to be a pretty picture. (...) The idea that somehow any decision reached anytime by majority rule is necessarily “democratic” is a perversion of the term. Modern democracies have evolved systems of checks and balances to protect the interests of minorities and to avoid making uninformed decisions with catastrophic consequences. The greater and more lasting the decision, the higher the hurdles. That’s why enacting, say, a constitutional amendment generally requires clearing far higher hurdles than passing a spending bill. Yet the current international standard for breaking up a country is arguably less demanding than a vote for lowering the drinking age.
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Je répète: va voir ce qui se passe en ce moment sur leurs propres plate-formes de discussion. C'est un bordel incroyable. Ce ne sont pas juste "trois clampins", ce sont des milliers de commentaires d'habitués très en colère, et qui sont régulièrement accompagnés de centaines de "like" dans les heures qui suivent. On voit les mêmes comptes et les mêmes inscrits qui les jours précédents étaient enthousiastes à l'idée de quitter l'UE poser à présent plein de questions.
