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Don Juan Matus

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Messages posté(e)s par Don Juan Matus

  1. il y a 34 minutes, querty a dit :

    C'est une certitude?

    Le caractère qui permettrait  de qualifier une pensée de certitude ne réside pas selon moi dans la forme de l'expression ou les termes choisis. Une affirmation par exemple, présente tous les aspects d'une certitude, alors qu'une interrogation ne laisse pas penser qu'il s'agit d'une certitude. Pourtant ces deux formes peuvent aussi bien recéler les atouts de la certitude, pourquoi ?

    Et bien parce qu'une certitude tient sa "texture" non pas dans l'écriture ou la parole, mais dans la psychologie. Ce sont les sentiments ou les représentations affectives que j'accorde à une forme de pensée qui me lient à elle, c'est donc l'ensemble des processus affectifs qui m'engage dans une relation de dépendance à une croyance, toute croyance répond à un  besoin.

    Si je sais me situer au-dehors du doute et au dehors de la certitude, je demeure libre vis à vis de mes pensées que je ne transformerais pas en croyance, libre parce que agissant indépendamment des systèmes du besoin à nourrir. Sceptique et détaché, mais le scepticisme ne doit pas être entendu comme un synonyme du doute, le doute attend des réponses, le vrai sceptique sait qu'il ne peut y avoir de réponses vraies.

    • Like 1
  2. il y a 3 minutes, Blaquière a dit :

    Tu es le Don Juan de naguère ou tu es un autre Don Juan ?

    Tu a un peu raison là ! C'est faire bon marché de  la ou des vérités cette apologie du doute. Mais la Vérité n'est plus à la mode. "A chacun sa vérité" mais ne mélangeons pas les torchons et les serviettes...

    C'est le même, il y a eu une forme de bug suite au changement de machine, et je me demande bien pourquoi, le forum refusait de me connecter avec mes mots de passe, il m'a ressorti un compte qui date et que j'avais abandonné, du coup j'ai un compte "Don Juan" sur mon smartphone et celui-ci sur l'ordi puisqu'il ne veut pas reconnaître ni l'identifiant ni le mot de passe.

    • Merci 1
  3. Le 15/03/2024 à 11:51, querty a dit :

    Le philosophe Friedrich Nietzsche est célèbre pour ses aphorismes et ses courtes phrases percutantes. Aujourd'hui utilisées à tort et à travers comme slogans, mantras personnels, éléments de langage, que signifient-elles vraiment ?

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-chemins-de-la-philosophie/ce-n-est-pas-le-doute-c-est-la-certitude-qui-rend-fou-1461626

    À défaut de doute comme à défaut de certitude la folie peut s'installer.

    De toutes façons, la folie est installée, quelque soit le niveau des doutes ou des certitudes.

    Le doute et la certitude sont des "croires", ceux-ci réclament beaucoup d'énergie, c'est le manque d'énergie qui finissant par venir permettra à la folie qui est notre héritage à  tous de s'étendre.

    Il est clair que la question de préférer le doute à la certitude n'existe pas dans un esprit sain.

     

    • Waouh 1
  4. Il y a 20 heures, Blaquière a dit :

    La 'bonne cause" c'est sensé être la reproduction...

    Parce que dans la mesure où le vivant (et c'est bien triste !) s'use, vieillit, et meurt. Sans reproduction (qui remet à chaque fois les pendules à zéro (ça aussi c'est une forme d'arnaque !!!) IL N'Y AURAIT PAS DE VIVANT !

    Même pas la peine de dire qu'il n'y en aurait plus : il n'y en aurait jamais eu !

    Ha ! Ha ! Toi aussi tu a réalisé qu'en dépit d'un côté bordeur-line il s'agissait d'un sujet de fond ! :o°

    :laugh:

    Pourquoi la reproduction du vivant serait-elle une bonne cause, quel angle de vue prenez-vous pour le penser ?

    • Like 1
  5. Il y a 19 heures, Blaquière a dit :

    L'idée c'est une arnaque pour la bonne cause ? Est-ce que la fin justifie les moyens ? :crazy:

    C'est une arnaque du monde animal en tout cas, mais probablement du monde végétal aussi.

    Oui c'est bien une arnaque, mais qu'elle serait la bonne cause si bonne cause il y a ?

    • Like 1
  6. il y a 7 minutes, Enchantant a dit :

    Déjà, lorsqu'on emploi les mots du dictionnaire, ne garanti pas que l'on se comprenne à tous les coups.

    Mais utiliser de surcroît des mots qui n'appartiennent pas au dictionnaire, je ne suis pas absolument certain que cela favorise le dialogue et la compréhension réciproque ? :D

    Peut-être ne savez-vous pas que le dictionnaire est composé de mots qui furent  tous un jour employés pour la première fois, et qu'il évolue chaque année avec vous et moi....

  7. Peut-être qu'elle est muette, qu'on la trahit lorsqu'on veut l'habiller de mots, qu'elle n'est pas une affaire d'expérience pour l'intellect mais affaire "d'impérience" pour le corps et sa propre conscience?

  8. Aimer ou ne pas aimer cette musique dépend d'un conditionnement, être touché émotionnellement, c'est évidement la même chose, mais au-delà de ces premiers effets, auxquels je n'accorde pas beaucoup d'importance, il y a les effets mécaniques, vibratoires, ceux qui touchent de manière universelle, les vaches comme les hommes, et ces effets-là sont très peu connus, et très peu observés.

  9. J'avais en tête comme exemples de musiques nuisibles les fanfares qui servaient par exemple à exalter les participants lors des défilés nazis, ou encore la musique-divertissement, lorsqu'elle devient un moyen de saturer le monde pour mieux en cacher les aspects difficiles à envisager.

    La musique du deuxième exemple pourrait aisément être qualifiée de "bruit", mais c'est moins évident pour le premier exemple.

    Oui, le bruit peut être involontaire, sans désir à atteindre, mais il peut être aussi savamment orchestré. Ton exemple de la fanfare me convient bien, c'est pour moi, qui suis musicien, le cas de presque toute la musique que l'on produit, toutes construites sur les mêmes trames rythmiques et sur les mêmes clés mélodiques, toutes sur le même fondement fréquentiel d'une répétition admise par formation ou conditionnement, toutes pour produire le même effet, le même que celui du fluor ajouté à l'eau.

    La musique écrite est pour moi, et restera, une musique incarcérée qui ne permet pas de réaliser la présence des barreaux.

    Merci pour cette découverte musicale. En écoutant cette composition, en la lisant comme un récit, je me suis retrouvé aux sources de la vie. A partir de la 3e minute, je tente de me retourner corps et âme vers la lumière pour sortir de la caverne collective de l'habitude. A force d'effort, je passe à l'air libre, je deviens supérieur à moi-même.

    Un sage-musicien taoïste a écrit un texte prodigieux sur la musique. Le paragraphe (d) traduit à merveille les métamorphoses qui s'opèrent à partir de la 3e minute en question ("surgissement primitif", "sortant d'une obscurité silencieuse", "devenir fruit, pour finir en fleur"). Avec à la clé, les reproches prévisibles du sens commun à l'encontre de la quête musicale du Sage...

    (a) Pei-men Tch’eng interrogeait l’Empereur Jaune. « Vous entendant jouer la musique de Sien-tch’e au milieu de la nature sauvage, lui dit-il, j’ai d’abord été saisi d’effroi, puis je me suis senti défait, à la fin j’étais égaré, désemparé, incapable de me ressaisir. »

    (b) « C’est ce que tu devais ressentir, répondit l’Empereur Jaune. Car, bien que jouant de manière toute humaine, j’ai [tout de suite] réglé mon jeu sur l’action du Ciel; j’ai [tout de suite] puisé dans l’énergie pure. [sous mes doigts] les saisons alternaient, les êtres naissaient [et mouraient], l’épanouissement entraînait le déclin et le déclin l’épanouissement le déploiement des formes amenait leur destruction et cette destruction leur redéploiement. J’alternais les timbres purs et impurs; les sons coulaient, s’étendaient; je réveillais les animaux hibernants comme le font le tonnerre et la foudre au printemps. J’achevais sans conclure, j’ouvrais sans ouverture, ma musique mourait et renaissait, tombait et reprenait son essor, constante seulement dans ses infinies métamorphoses et constamment imprévisible. Tu ne pouvais qu’être saisi d’effroi.

    © « J’ai ensuite joué de l’équilibre du yin et du yang, de la splendeur combinée du soleil et de la lune. Mêlant les longues et les brèves, les douces et les fortes, j’ai unifié les métamorphoses, mais sans jamais me lier. S’il y avait vallée, je remplissais la vallée; s’il y avait ravin, je m’insinuais dans le ravin. Je ne laissais intervenir ni mes sens, ni mon esprit et me coulais ainsi dans les choses. Sous le charme de mes mélodies et de mes rythmes, les esprits se terraient dans l’obscurité et les astres suivaient leur cours au plus juste. Je m’arrêtais aux limites du fini, mais ma musique déroulait à l’infini ses effets. C’est en vain que tu cherchais à comprendre, que tu cherchais à voir, que tu cherchais à suivre. Tu étais là, confondu, sur une voie qui ne menait nulle part, tu gémissais sur un accoudoir de bois. Tu avais l’esprit limité par ce que tu cherchais à comprendre, la vue bornée par ce que tu cherchais à voir et tes efforts n’allaient pas au-delà de ce que tu poursuivais toi-même, de sorte que tu n’avais aucune chance de me rejoindre. Ton corps a cependant commencé à se dissoudre et tu t’es mis à épouser le mouvement. C’est pour cela que tu t’es senti défait.

    (d) « Puis j’ai aboli toute inertie, j’ai laissé aller les rythmes. Il y eut comme un surgissement primitif, une polyphonie sans forme, un déploiement continu sortant d’une obscurité silencieuse. Cela se mouvait dans l’illimité tout en se maintenant dans un abîme ombreux. On eût dit la mort, on eût dit la vie. Cela semblait devenir fruit, puis finir en fleur – allant, coulant, s’épandant, se déplaçant en dehors de toute norme. Les esprits communs reprochent au Sage ce jeu qui les déroute. Car le Sage entre dans les mouvements de la nature et leur obéit tout entier. Il ne laisse pas son esprit s’égarer, ni ses sens s’échapper. Il ne dit pas un mot, mais dans son for intérieur il exulte. C’est cette joie qu’on appelle la « musique céleste ». Cheng-nong l’a chantée en ces termes : Inaudible, invisible, elle remplit Ciel et Terre, elle embrasse l’Univers.Tu as voulu m’écouter, mais ma musique ne t’a offert aucune prise et tu ne pouvais donc que te sentir perdu.

    (e) « Par la musique, j’ai commencé par te jeter dans l’effroi, et tu t’es cru la victime de quelque maléfice. J’ai relâché mon jeu, et tu as commencé à perdre pied. J’ai joué l’égarement et tu as sombré dans l’abêtissement. Mais par cet abêtissement, tu as rejoint la Grande activité. C’est en se laissant porter qu’on entre dans la Grande activité. »

    (Traduction du philosophe-sinologue Jean-François Billeter, dans Leçons sur le Tchouang-Tseu, pp. 123-126, ou encore dans L'art chinois de l'écriture, pp. 244-246).

    Je n'avais pas vu, mais j'agrée sur nombre de choses. Merci.

  10. ça doit etre ça, je suis éblouis et je ne suis plus capable de voir quoique ce soit.

    Mais l'obscurité la plus noire existe t'elle ?

    Et si non, la lumiere n'a pas pour but d'éblouir mais d'éclairer.

    Mais non, tu n'es pas ébloui, rassure-toi, tu n'as pas le cerveau embrumé et tu n'es pas le seul à penser que je suis obscur.

    Ceci dit, je ne pense pas que la lumière ait un but.

  11. Franchement, je ne connais pas trop la discipline que l’on appelle « musicothérapie » (je vous laisse donc en débattre !). Ma préoccupation était surtout de répondre à l’idée que la musique puisse nuire. Ma réponse est donc que le mauvais usage n’enlève pas sa beauté à l’instrument.

    Ce qui nuit, c'est le bruit, qu'il prenne la forme de mots ou de sons, d'ailleurs les mots, ne sont-ils pas des sons. Lorsque la musique prétend être un moyen d'exprimer, elle ment. Car elle est un moyen d'imprimer.

    Notre musique est morte, comme nous sommes incapable de faire la différence ente le vivant et le mort, nous lui prêtons notre attention sans savoir ce qu'elle nous vole. Les morts savent-ils faire autre chose que nous voler ?

  12. Oui, il est vrai que l'on a tendance à considérer généralement la poésie dans une forme verbale, mais cela ne signifie pas que c'est la forme la plus répandue, en dehors des salons ou des bibliothèques bien entendu. Pour moi une expression artistique est nécessairement poétique. Donc, tous les modes expressifs gestuels peuvent contenir une "âme" ou une intention, voire une structure poétique. la danse, le mime, l'art martial, la musique, la peinture et la sculpture, par exemple.

    Mais encore beaucoup de comportements animaux, ou végétaux peuvent être habités, selon moi, par une dimension poétique. bref, je crois que l'on va être tenu de redéfinir la poésie. :)

  13. :o :o

    Et si tu nous expliquais ...comment cet enfant se passe du sein de sa mère

    tu nous expliques ...

    Tout d'abord, un enfant n'est pas encore devenu. Il n'est dont pas ce soi-disant être humain.

    Il est souple et veut bien reproduire l'exemple qui lui est donné, fut-il celui d'un loup.

    Et secondement, attendez encore un peu et vous verrez que les enfants ne connaîtront plus le sens et l'intérêt d'un sein.

    Et puis je vous rappelle, si besoin est, qu'aujourd'hui un enfant peut être celui d'une paire de mâles. :cool:

  14. Moi j'crois qu'un individu isolé dès sa naissance sur une île déserte, passé un certain temps ... ne sera pas plus proche de lui-même ni de la réalité qu'un contemporain de 2016.

    Il sera bien entendu plus proche de lui-même, son "lui-même", de son animalité en tous cas, mais vous avez raison sans doute sur un point, il ne sera pas plus proche du standard collectif, culturel, éducatif, etc.

    - de lui-même on pourrait le penser mais hélas probablement qu'il n'y a pas de "lui-même" sans quelque société pour le fabriquer (le "lui-même") !

    Vous formulez une contradiction selon moi, le soi d'un être vivant ne se produirait qu'à partir d'un moule fabriqué par un ensemble, c'est inconcevable pour moi.

    - de la réalité certainement pas en raison de la discursivité de l'intelligence humaine.

    Et si la réalité n'était rien d'autre que ce qui prend forme en l'esprit ?

  15. Que reste-t-il d'un être humain sans quelque société pour le constituer ?

    Tout dépend de ce que vous appelez un être humain.

    Pour moi, ce n'est pas une société qui le fait être, elle le ferait plutôt disparaître.

    Mais ce n'est qu'une opinion.

  16. Non mais je suis sérieux ! En réalité, les débats ici ne sont que prétexte pour se friter, ni plus ni moins ! J'ai remarqué qu'il y aucun débat qui se déroule dans le respect, et la bonne humeur lol

    Tout de suite, dès qu'on argumente ses idées, si celles ci vont à l'encontre de certains, surtout les plus anciens j'ai remarqué (je mets pas tout le monde, yen a quelques uns qui débattent correctement), on se fait de suite rentrer dedans, agresser, piquer, et forcément, ça prend une tournure plutot burlesque !

    Pour le coup, je n'ai pas l'impression, pour quelqu'un qui veut débattre sérieusement, que ça apporte quoique ce soit. En fait, c'est juste pour les gens qui veulent s'amuser, et qui n'ont pas les moyens de s'acheter une console, ou trop fainéants pour aller se défouler dans une salle de sport.

    Finalement, ça ne donne pas envie de prendre le forum au sérieux :D il est au moins aussi crédible que celui de jeuxvidéo.com, encore que c'est injuste de ma part, puisqu'ils arrivent à débattre sans forcément s'accrocher.

    Ce sont les gens, vous et moi, qu'on ne peut pas prendre au sérieux, un forum, un café, un métro, ou la rue, c'est toujours la même chose qui se passe, l'absurde. Et cela, que les idées soient clairement exprimées ou pas.

    Nous sommes absurdes, erudits ou moins érudits, tous autant absurdes.

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