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Maroudiji

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Tout ce qui a été posté par Maroudiji

  1. Extra Alors que je traverse une petite ville du nom de Bruniquel, je lis dans le journal de la région, La Dépêche, ce titre racoleur : « Un voyage dans la vallée au cœur de la préhistoire. » Il y aurait à Bruniquel un campement préhistorique bien caché, selon l’auteur de l’article. Mon hôte me demande si je veux le visiter. Je hausse les épaules en signe de désintérêt. De toute façon, il me dit que ce n’est qu’un camp qui a été monté de toutes pièces pour les touristes. L’article conclut ainsi : « Un voyage dans le temps qui vous en apprendra bien plus que vous ne le pensez ! » Il me rappelle un livre de Jean-Louis Brunaux, Les Celtes, Histoire d’un mythe, dont la pertinence peut s’appliquer à ce cas : « En revanche, pullulent les manifestes et déclarations qui ne se donnent pas pour mission d’apporter des matériaux, arguments ou autres preuves, mais cherchent seulement à partager une même foi avec ceux qui sont acquis à cette cause. » Les enfants et les ados, cependant, sont un champ fertile. L’homme descend du singe, quid le chaînon manquant! « Nous savons ce que Darwin nous a appris en publiant L’Origine des espèces en 1859, mais nous vivons comme si nous ne le savions pas. Nous disons que l’homme descend du singe, ce qui n’est pas rendre justice exactement à ce qu’affirme le naturaliste anglais [---] Ce singe n’existe plus sous sa forme primitive. » (Le chaînon manquant, pour ceux qui trompètent qu’il n’existe pas, comme on peut le lire sur ce fil de discussion sans que personne ne relève cette incohérence. Un chercheur et darwinien m’a traité d’ignorant parce que je déclarais que selon les évolutionnistes, l’homme descend du singe. Ce n’était pas vrai, selon ce scientifique. Et cela se passait sur un site dédié à l’écriture (In Libro Veritas) et personne ne s’est jamais opposé à lui pour signifier qu’effectivement Darwin voyait les choses ainsi. ) Onfray : « C’est donc dans La descente de l’homme, publié douze ans après, en 1871, que Darwin aborde franchement la question et annonce que l’homme est le produit de l’évolution d’un singe. » Et il réitère l’affirmation, selon une logique à lui, qu’il emprunte aux Picq, Coppens et autres scientistes de ce monde, que Darwin « annonce que l’homme est le produit de l’évolution d’un singe qui, du fait même de cette évolution, a disparu puisqu’il a donné l’homme. » Quid le chaînon manquant ! « Mais, continue Onfray, ce singe, nous le sommes encore et nous le seront toujours, quoique nous fassions. » Voilà quelqu’un qui ne doute pas, malgré sa philosophie et la science qui l’invitent à renoncer aux certitudes absolues... « Les plus sages savent qu’ils sont singes et restés singes. » Si je dis que c’est un brave singe, le prendra-t-il comme une insulte ou un compliment ?
  2. Vous lisez ce que l'on écrit ou vous ne comprenez pas ? C'est simplement de la mauvaise foi de votre part. Que savez-vous des religions, sauf celle de votre catéchisme ? Pourtant on la dit et redit, Onfray n'a pas écrit un seul mot sur les religions de l'Inde! Peut-on être plus clair que ça ?!? Je vous le recopie en gros, des fois que cela vous aurez échappé: pas un seul mot !
  3. D’autres notes toutes aussi bizarres Sur les serpents et le néant des bouddhistes. « L’être bref surgit d’un immense néant », écrit-il. C’est le vagissement, pour parler métaphoriquement comme lui, de deux ou trois exemplaires seulement de serpents qui parviendront à maturité après que la femelle serpent ait pondu plus d’un million d’œufs. En réalité, il n’y a pas de néant mais un serpent à l’origine de cette imprégnation sexuelle. Mais la confusion est entretenue sous prétexte d’écrire en prose. C’est un peu comme les bouddhistes ou les scientifiques quand on les place au pied du mur au sujet du néant ou du vide, ils rétorquent que c’est une manière de s’exprimer mais qu’en réalité ces deux entités métaphysiques n’existent pas... Pareillement, Onfray s’adonne à la poésie. Elle sert à ça, la poésie, chez les modernes, à user de l'intelligence pour enchanter le lecteur tout en racontant n’importe quoi. Et ce genre plaît beaucoup ! Dans la même veine, j’aime beaucoup celle qui suit sur : « Les religions, évidemment, toutes les religions, y compris celles (sic) de l’athéisme, qui est une éthique mais ne saurait être une mystique. » Vous avez bien lu : Michel Onfray déclare que l’athéisme est une religion. Cette autre idée aussi, elle revient souvent dans la bouche d’une certaine classe de gens : « -Autrement dit, moralement, les animaux surpassent les humains. » C’est à encadrer, je vous donne le numéro de la page – 273. D’après Onfray, Montaigne penserait ainsi. Quand je pourrai mettre la main sur un programme Photoshop, je vous arrangerai ça. Il est vrai que ma grand-mère s’écriait des fois de son vivant : « Il est pire qu’une bête! » en déblatérant contre un semblable.
  4. C'est Rousseau qui doit se retourner dans sa tombe...
  5. Voilà quelqu'un de raisonnable. Ils sont rares sur ce fil.
  6. La loi du plus fort Page 156 il écrit : « On le sait, Nietzsche n’aimait pas le Christ. » Et pourquoi ça ? Comment ne peut-on pas aimer le Christ, sauf si on est soi-même juif ? La réponse c’est que Nietzsche était fasciné par l’esprit du militaire, par la Volonté de puissance. Par la loi du plus fort. Il détestait l’humilité, la posture du serviteur. C’était un Germain, un homme fort. Mais même -si- on était de la race guerrière, comment ne pouvait-on pas aimer un sage comme Jésus-Christ ? Je lis souvent les orientalistes et autres sanskritistes nous entretenir sur une soi-disant opposition acrimonieuse, en Inde, entre brahmanas et ksatriyas, mais c’est méconnaître la culture védique. Un sage, qui est en outre un renonçant, et par-dessus le marché un brahmana, est respecté comme un dieu, quasiment, même s’il est d’une religion différente et antagoniste. Et un brahmana est par définition non violent. Il ne lève jamais la main sur quelqu’un; pour cela, il dépend entièrement des kshatriyas dont le devoir principal est de protéger les brahmanas, les femmes, les enfants et les vieux.
  7. L’origine des serpents Une autre de ses réalisations, darwiniennes, il va s’en dire : « Nous sommes serpents avant d’être homme. » Mais il ne lui viendrait pas à l’idée d’étudier ce que les Védas, les hindous, ont à dire à ce sujet. Il y apprendrait par exemple qu’il y avait à l’origine du monde une race puissante qui le gouvernait et dont l’espèce était des serpents -que cela paraisse fantaisiste ou non. Arjuna, le héros du MBh, avait pris comme épouse une femme de cette race, les Nagas. Mais passons, c’est trop idiot comme information, nonobstant qu’Onfray écrit que le « serpent fut notre parent. » Quand c’est « le plus grand philosophe français » qui spécule ainsi ce n’est pas idiot -mais de la science ! Parenthèses pour Aragon. Quand je critique, je le justifie; c’est toute une différence! C’est de mauvais aloi que de venir sur un forum, auquel de surcroît je participe, pour exprimer son mépris sans se donne la peine d’écrire quelques raisons expliquées sur la motivation de l’intervention. Food for thought Hier, j’ai visionné des photos qu’une amie nous a envoyées sur une clé USB, en France, alors qu’elle était en vacances au Vietnam. J’ai retenu ce cliché pour accompagner mon texte. Il s’agit de Bouddha en avatar de Vishnou, c.à.d. protégé par Shesha, le Serpent céleste aux milliers de têtes, une représentation que l’on retrouve un peu partout en Asie. L’hindouisme s’est répandu dans le monde entier, et plus particulièrement dans l’antiquité en Asie. L’imposant temple d’Angkor au Cambodge, dédié à Vishnou, que tous devraient connaître si on a un peu de culture, est un exemple de ce qui reste de cette influence. Elle a eu lieu non pas par le fer et le sang, comme l’ont privilégié les religions monothéistes, le christianisme et l’islam, pour ne pas les citer, mais culturellement. Et c’est l’hindouisme que l’on ignore royalement et en toute bonne conscience ! Cela n’en dit-il pas long sur notre manière occidentale d’apprécier l’art et la spiritualité quand elle est non violente ?
  8. Tout cela est encore gratuit on n'a pas la même notion de l'insulte et du respect de la littérature et de la pensée, mais c'est correct, j'ai compris que tu le détestes. C'est bon, cela ne peut être plus clair mais je ne suis pas le genre à hurler avec les loups... _________________________ « J’ai lu ce que les penseurs ont pensé et écrit sur le temps. » Michel Onfray. Cela ne fait-il pas sourire? Et encore : « On ignore tout de la pensée de l’homme préhistorique. » ... « Quand les hommes ignoraient l’écriture, ils versifiaient afin de pouvoir se remémorer la geste et bien la dire à l’assemblée réunie. » Il y a tant de préjugé et d’ignorance dans cette phrase qu’ils sont à couper au couteau. –Toujours pareil : il généralise en jurant que l’homme d’antan, préhistorique et sauvage par définition, vivant dans les cavernes et vêtu de peaux de bête, était stupide et ignorant (darwinisme oblige). Selon les intellectuels, à la suite de Jorge L. Borges -et non Giordano Bruno, par exemple, qui pensait différemment-, trop de mémoire est un handicap et l’écriture un avantage… Ils sont vraiment rigolos avec leurs croyances! Et ça passe comme une lettre à la poste, tous les intellectuels répéteront comme des perroquets ces balivernes. Ils se disent païens mais ils ne font que reproduire la version chrétienne du monde sans s’en douter.
  9. Ce n'est pas une question de croyance mais de culture. On deux mots on ne dit rien. Ici, on insulte gratuitement. Ce n'est pas dans ma culture, encore moins quand on n'est pas capable de s'exprimer avec décence et civilité. Personnellement, je peux discuter et même être ami avec un athée, un chrétien, un bouddhiste, un musulman, etc; du moment que mon interlocuteur n'est pas un personnage vulgaire et effronté, du moment qu'il y a respect l'un pour l'autre.
  10. « Il n’y a pas de différence de nature entre l’homme et l’animal, mais une différence de degré. » C’est ce qu’il répète comme un mantra. Ça ne veut pas dire grand-chose mais c’est une réalisation qu’il brandit comme un argument original. Même un enfant peut le constater si on ne lui a pas court-circuité les neurones en l’obligeant à manger les animaux qu’il aimait tant pourtant, et s’il n’a pas l’esprit démoniaque, à l’exemple qu’Onfray cite en se référant à Maupassant dans ‘Coco’. Ce dernier y décrit le sadisme d’un enfant qui finit à la longue par tuer un cheval dans une atrocité sans nom que seul un artiste peut faire ressortir avec un raffinement sublime. C’est un peu comme les films d’horreur; les gens les regardent avec un malin plaisir mêlé de dégoût qui les envoûte et dont le réalisateur exploite ad nauseum. Voire Polansky. C’est la culture du sang, celle d’une civilisation pour qui, depuis les Grecs et les juifs, entre autres, le sang et la souffrance sont le summum du bien, du bon et du beau. Tel Jésus-Christ sur la croix, dégoulinant de son sang. Telle la tauromachie. Quelqu’un a cité dernièrement sur ce fil le groupe méconnu des années 70, Magma. Plus de 40 ans après, cela en dit long sur l’attraction qu’exerce l’art démoniaque sur les esprits. En musique, il est encore plus probant qu’au cinéma. Voire Led Zeppelin ou Richard Wagner. Si cela peut aider à la dialectique, j’ai été un grand consommateur de ces musiques et quand je les entends encore aujourd’hui, ils me fascinent toujours. Pour les écouter jusqu’au bout, je mets en veilleuse ce que je sais à ce sujet. Rarement, cependant. J’ai aussi beaucoup lu Maupassant et Nietzsche. D’ailleurs, Onfray dit des choses significatives quant à cette méthode qui consiste à se mettre la tête dans le sable, en l’occurrence sur le végétarisme : « La question se pose de manger les animaux, ou non. Quand je pense, je conclus que non : quand je mange, je fais comme si je n’avais pas pensé, ni rien conclu .... [---] Non. Car si j’y pense, je deviens végétarien. C’est parce que je ne pense pas que je ne le suis pas (devenu) (sic). [---] Le carnivore et le végétarien ne vivent pas dans le même monde symbolique. Je mange de la viande, mais je vis dans l’univers symbolique du végétarien. Ma contradiction. »* Maupassant … Oui, il écrit bien, mais alors! Je préfère quelqu’un qui ne sait pas écrire et qui est un « homme qui se retient » que ce dégénéré; il a d’ailleurs fini dans un asile … Tout comme Nietzsche … Mais ce sont là des signes qui ne représentent rien pour Onfray, qui n’ont pas signification. C’est normal, c’est le hasard (l’argument ultime), certains finissent sages, d’autres fous. Plus d’un sait claquer le fouet, mais peu savent conduire. Même un enfant, disais-je, peut constater, qu’il soit analphabète ou pas, Tzigane ou pygmée, ange ou démon, qu’un chien respire, possède des yeux, des oreilles, un sexe, qu’il se reproduit, qu’il aime et marche comme un humain. Quiconque a lu le Ramayana ou le Mahabharata sait qu’il n’y a qu’une différence de degré entre l’homme et l’animal. Les hindous le savaient déjà il y a des milliers d’années, mais passons! Pour beaucoup, ils ne font que l’apprendre mais ils se croient à l’avant-garde de la culture . . . C’est ce que l’on appelle la Puissance de Maya, l’illusion. * Note additionnelle. Il ne sait pas grand-chose sur le végétarisme mais il se permet d’écrire, comme il s’y prend sur de nombreux sujets, un peu n’importe quoi : « Les véganes ont raison : en toute bonne logique, l’argument des végétariens ne tient pas, seul celui des véganes paraît logique. » Si celui qui me lit le connaît, faites suivre ce message à son intention : qu’il vienne ici, sur ce forum, ou qu’il me contacte, je lui ferai une rapide démonstration de ce qu’est la logique en la matière, et ce qu’est le véritable végétarisme, cela évitera qu’il se répande en niaiseries publiquement. Ne dit-il pas souvent : « Un homme, ça se retient » ?
  11. Quelque part, je disais qu’il était conservateur, comme le sont le plus souvent les français qu’ils soient de gauche ou de droite. Il y a des forums de discussion dédiés à l’alcool en toute bonne conscience, malgré les ravages qu’il occasionne, mais dès que l’on s’exprime positivement sur la Marijana ou LSD, qui sont un moindre mal (sauf pour les ados qui ne devraient pas faire l’expérience), les voilà qui vous lancent des cris d’orfraie et vous expulsent manu militari des sites. (Mais on vous expulse simplement parce que vous communiquez avec un autre langage que le leur; ils détestent les étrangers; surtout dans la francophonie. Je ne parle pas des touristes, évidemment.) Et ces même gens radotent à n’en plus finir sur l’art de Baudelaire, Rimbaud et compagnie, sans réaliser que leur imagination était stimulée par ces intoxicants ! Cependant, les temps changent, de nos jours nous sommes plus conciliants. Des notes en désordre. Quand j’ai commencé à écrire sur Cosmos, je voulais simplement constater, sans même avoir ouvert le livre, qu’il n’avait écrit aucune ligne sur le vaste savoir qui a fait la renommée de l’Inde. Je pensais aussi à ce fil de discussion que j’avais ouvert et mentionner que le titre, c’était du bluff, mais je me suis pris au piège : quand je lis mes notes prises rapidement sur un carnet et mon ordi, je ne peux me retenir d’écrire. À mon âge je ne lis plus ce genre d’écrits : sur le végétarisme, les animaux, Montaigne, l’âme, la Bible, les chrétiens, la tauromachie, la poésie, etc. Beaucoup plus jeune je l’aurais dévoré certainement. On y apprend plein de choses, on se cultive, et il écrit très bien. Il y a qq années j’avais écouté, pendant tout un été, sa collection audio sur la contre-culture entièrement et avec délectation. Aujourd’hui, je le lis comme-ci, comme ça pour me distraire ou pour savoir où en sont les intellos. Dans le cas de Cosmos, je voulais simplement le compulser et j’ai lu quelques chapitres en diagonale. Finalement, en lisant mes notes, je ne peux m’empêcher d’écrire. C’est ma faiblesse. Quand je constate le peu d’intérêt et le peu de réaction intelligente que cela génère, je me dis que je perds mon temps. Je ne vous parle pas des bons passages -ils sont nombreux-, cela me prendrait encore plus de temps, que je n’ai pas, et je ne suis pas là pour dire du bien de ce qu’il écrit. Ses fans peuvent le faire certainement bien mieux que moi. Encore une note sur le temps, que je retrouve dans mes papiers. Je les avais prises dans le train alors qu’il se dirigeait en direction du Sud de la France, j’étais un peu abasourdi par le décalage horaire et les nuits blanches passées à Paris, à cause du bruit et de la chaleur. « On le croit perdu mais il est possible de le retrouver, il suffit pour cela de partir à sa recherche et de savoir qu’on y accède moins de façon purement cérébrale et conceptuelle qu’en mobilisant une intelligence sensuelle, une mémoire affective … [---] chères aux poètes. »* Des poètes du vin, bien évidemment, et non des poètes sobres et clairs à la recherche du temps védique, celui qui nous permet de sortir de notre paradigme ringard, sanglant et usé jusqu’à la corde. Là, on y tourne en rond : des Grecs, aux Romains, de la Mésopotamie aux Juifs, des chrétiens aux musulmans, en marchant fièrement sur le ventre de la civilisation hindoue. * J’ai lu qqch de similaire dans le livre de Dominique Wohlschlag, sur les ‘Clés du Mahabharata’ que je viens de publier ici il y a qq jours. Mais peut-être ne l’ai-je pas fait encore, dans ce cas j’y remédierai…
  12. Voilà qui est très bien mais tu n'avais pas besoin de citer tout mon texte pour le dire. L'Internet n'est pas sans danger pour l'environnement et il faut en prendre conscience et agir de façon responsable.
  13. Bien dit ! : « Trop de livres se proposent de faire l’économie du monde tout en prétendant nous le décrire. » Michel Onfray. Où je décris qu’il agit de même en faisant fi des textes littéraires et scientifique les plus riches que l’humanité ait produit dans le passé. Voici ce qu’il propose en guise de mémoire, sur laquelle également l’essentiel est ignoré, comme par exemple la capacité prodigieuse à se remémorer un enseignement de plusieurs heures instantanément, d’où l’inutilité des livres et de l’écriture. Et l’on nous martèle que l’homme a progressé !? Car pour Onfray, mais pour les athées en général, l’homme, autrefois, était stupide par rapport à son évolution future (car Darwin, selon cette conception, est bien plus intelligent que Vyasa, même s’il est de plus en plus contradictoire sur cette question, vu son paganisme latent et son amour pour la Grèce, la terre et les paysans, « ces taiseux, écrit-il, comprennent mieux la terre que les bavards », voir également ce qu’il écrit sur les Tziganes qui n’ont pas besoin qu’on leur bourre le crâne avec l’éducation nationale qui s’apparente à un lavage de cerveau, ce que je seconde pour la justesse de ses propos railleurs : « À quoi bon, d’ailleurs, lire et écrire? Le Tzigane n’apprend rien à l’école de ce qui fait l’essentiel de sa vie quotidienne... ), bref : « Boire du vin, c’est avaler des atomes de pluie et de soleil, de neige et de glace. [---] Boire un vin, c’est avaler les atomes du travail des paysans parfumant ce que l’on ingère. [---] Boire un vin, c’est avaler des atomes d’intelligence des cépages agencés parfumant ce que l’on ingère. Ce passé devient présent… » Etc; etc. Bonjour l’ivresse! Et puis elle est bien plus abordable que l’extase. Souvent, les poètes arabes, genre soufis et autres mystiques, la confondent. Intoxiqués, ils n’y voient que du feu qui enflamme leurs désirs fous.
  14. Est-ce qu'on se connaît ? Si cela ne te convient pas, tu m'ignores. On ne s'en portera que mieux.
  15. L’esprit du vin : quelques notes éparses. Revenons un bref instant sur un trait psychologique de Michel Onfray concernant sa méthodologie de l’acquisition de son savoir, en partant de sa passion pour le vin. J’en ai déjà touché qq mots plus haut. Il y a une intéressante anecdote racontée par Vyasa, l’auteur du MBh, dans les premières pages de son œuvre et dans laquelle il est question du vin, avant son interdiction pour les brahmanas. Les adeptes de symbolisme devraient y trouver leur compte, elle est passionnante. Il faudra que je la traduise en français. Onfray écrit : « Le verre de champagne ramasse également le passé climatique (l’italique est de lui) : celui des temps les plus anciens, on l’a vu… » Il est vrai que je n’ai pas lu son livre attentivement, mais je ne me souviens pas d’avoir vu quoique ce soit sur ces temps les plus anciens en Asie. Il s’agit peut-être de la Bible et de l’arche de Noé, ou du déluge de Gilgamesh que l’on nous ressasse dès que l’on fait de l’histoire ancienne et mythique, mythique dans le sens le plus simpliste et primitif. Mais de l’histoire réellement intelligente, avec un début, une fin et des corollaires généalogiques qui s’emboitent et s’articulent logiquement, pour les distinguer des fables et des légendes, de cette histoire « des temps les plus anciens » provenant de l’Inde -puisque pratiquement toutes prennent leur source en cet endroit-, il faudra repasser ou lire quelqu’un d’autre qu’Onfray, car on n’a jamais rien vu de sa part sur cette partie du « cosmos » sauf quelques très, très, rares allusions. Tout les gens cultivés aujourd’hui devraient savoir que le Déluge est déjà raconté dans les textes védiques. Je vous en donne une image dessinée pour vous faire une idée de quoi je parle. Il s’agit de Matsya le Poisson, une incarnation de Vishnou, qui est en train de sauver un roi et sa suite du déluge. Je suis dans les rues de Toulouse et je trouverai bien un peu de temps pour envoyer rapidement qq autres notes un peu plus tard.
  16. Tu ferais bien de le lire, ça t'aiderai à comprendre ce que signifie raisonner... Dès les premières pages de son livre, il annonce qu’il « préfère partir à la recherche du temps perdu, celui d’un champagne… » puis le voilà engagé pendant des pages sur un thème privilégié, celui du vin… et selon une méthode chère « aux poètes » (lesquels?). Quand je dis bluff, c’est parce qu’il n’aborde en aucune façon le temps qui caractérise la révolution du cosmos, car pour lui l’approche est trop « cérébrale et conceptuelle ». Il veut aller plus loin et disserter « sur le temps à partir d’une poétique du grenier ou d’une phénoménologie de la cave, de la vacillation de la flamme d’une chandelle ou du parfum dominical d’un poulet rôti. » Et c’est lui qu’on prend pour être à l’avant-garde du végétarisme et pour un grand défenseur des animaux!?! Sans vouloir enfoncer le clou, parce qu’en fait, il semble sympathique en tant que personne et son livre, de par ses sujets éclectiques, devrait se lire avec beaucoup d’intérêt, au-delà de l’effet marketing, mais là, sur le végétarisme, il est vraiment à côté de la plaque. Il s’y prend comme avec la religion; il part du dénominateur commun le plus bas et il généralise sa réalisation boiteuse à tout le cosmos. Exemple (toujours le même) : « Les plantes vivent, souffrent, elles réagissent aux stimuli. Seul l’anthropomorphisme empêche cette conclusion –qui met mal l’argument des végétariens qui accordent à l’animal un statut ontologique refusé aux végétaux eux aussi capables de souffrir… » Pfff! Il confond végétariens et néo végétariens à la sauce darwinienne. Son grand problème, comme tous les philosophes, c’est qu’il ne connaît pas grand-chose de l’Inde, d’où provient le végétarisme. Et même s’il le sait, s’il lui arrive de tomber sur de véritables végétariens, il bloque. C’est trop pour lui, surtout arrivé à son âge. Je m’explique en deux mots à l’aide d’un autre exemple, celui des Tziganes sur lesquels on peut lire de belles pages sous sa plume. Il écrit : « Ce peuple qui remonte à la nuit des temps et porte en lui le signe, le nombre et le chiffre des premières peuplades de l’humanité*, ce peuple dont on sait qu’historiquement il vient du Nord de l’Inde (la linguistique, précise-t-il entre parenthèses, montre que le romani dérive du sanskrit)… ». Malgré qu’il sache cela, l’Inde, où le végétarisme a été cultivé comme un art de vivre et une science dans le sens véritable du mot, ne l’intéresse pas. Il préfère bluffer et nous dire que tout cela, en gros, la volonté de puissance, n’est que le fruit du hasard, un résultat de l’homme des cavernes… * (ah bon?)
  17. Ailleurs, j’écris à propos du temps cosmique tel que détaillé par le Mahabharata, ce qui m’incite à dire quelques mots à propos du bluff des athées à ce sujet, notamment sur le livre de Michel Onfray, Cosmos, qui commence par un chapitre sur « Le temps ». Quoi de plus normal, mais son temps et son cosmos ne sont que diversion car il n’en est guère question. Ce "philosophe", mis à par sa frivole partialité pour les rites païens, ne croit en rien, ni en l’âme, ni aux religions, ni aux grands maîtres spirituels, sauf aux révélations de la science, de Darwin et de son père. Depuis sa mort, ce dernier a pris beaucoup de place dans sa vie : « il me donnait une force sans nom ». En tout cas, il ne rate pas une occasion pour en parler et de la nuit étoilée le soir de son décès, dans ses bras. (N’allons surtout pas y voir un Dessein intelligent…) La description qu’il en fait partout sur les plateaux de télévision et à la radio s’apparente à la transmission mystique et magique du savoir entre maître et disciple comme on en lit dans les livres ésotériques : « Je crois, écrit-il, que ce soir-là, à ce moment-là, dans cette occasion-là, mon père m’a transmis un héritage. » Comme quoi on peut cracher vers le ciel et sur les traditions religieuses millénaires et les vider de leur sens, tout en se réappropriant leur contenu. Exemple classique, il écrit : « Je ne crois pas à l’âme immortelle » mais à celle d’Aristote, qui est matérielle! Voilà un bel oxymore dont se repaissent les athées qui ne peuvent inventer une nouvelle façon de s’exprimer. Les Témoins de Jéhovah, qui suivent la tradition juive, ne croient pas non plus à l’âme. Pour eux, les juifs y compris, le sang joue la fonction de l’âme. Sinon, comme Onfray l’écrit, paraphrasant la Genèse : « Dieu crée l’homme à partir de la glaise qu’il pétrit et à laquelle il donne un souffle, l’âme. » C’est la limite du périmètre de sa pensée provinciale. Or n’importe quel philosophe qui se respecte comprend que le sang c’est du liquide et que le souffle c’est de l’air. Ces deux éléments, le sang et l’air sont en ne peut plus matériels; ils n’ont rien à voir avec une conception spirituelle de l’ontologie de l’être qui, originellement, ne faisait pas partie de la révélation de Moïse qui ne jurait que par la résurrection des corps. Voilà à quoi il faut s’attendre en lisant Michel Onfray quand il s’aventure dans le champ de la métaphysique : à de piètres jongleries de mots et d’idées. « Cordonnier pas plus haut que la chaussure » écrivais-je ailleurs sur ce genre de spéculations à la va comme je te pousse, selon la direction du vent. Le comble, c’est que ses admirateurs prennent ces cabrioles intellectuelles pour originales…
  18. Bonjour Vitality. Je suis bien content que tu es pris plaisir à me lire. Je suis désolé de n'avoir pas pu te répondre plus tôt car je suis en voyage et ce n'est pas évident de venir sur le forum. Je connais une version intéressante en Français de Madeleine Biardeau qui devrait faire ton affaire si tu es prêt à la lecture :-) Les deux tomes font 1000 pages chacun. Mais tu ne devrais pas le regretter. Quoi qu'il en soit, je suis disponible pour répondre à d'éventuelles questions. Cela tombe bien parce que je suis en train de lire et d'écrire à ce sujet. Je n'ai pas beaucoup de temps et je colle sous peu mes réflexions là-dessus telles quelles de ce matin. Au plaisir de te lire. De retour comme promis: Les Clés pour le Mahabharata « Le Mahabharata, la grande épopée de l’Inde, est un monument littéraire pour le moins déroutant : par ses dimensions d’abord... » Vous lisez là les premières lignes de ce nouveau livre (2015) écrit par un auteur suisse. « Déroutant » pour signifier -je le cite- que ses « qualités exceptionnelles et redoutables le desservent pourtant. Pratiquement nul "honnête homme" de l’époque contemporaine, si féru soit-il de culture classique, si curieux soit-il de découvrir des chef-d’œuvres littéraires, si avide de sagesse orientale, n’en a lu plus que de brefs résumés. » Voilà, tout est dit. Malgré cela, le préjugé positif qui veut que l’homme ou la femme intelligent cherche à savoir à tout prix de quoi sont fait l’histoire, la vérité et les grandes civilisations demeure une force obscure bien ancrée dans nos esprits. La réalité, cependant, est en train de nous rattraper car de rares personnes comme Dominique Wohlschlag défrichent ce « monument » pour que son contenu soit accessible non seulement à « l’honnête homme » mais à tous; ce qui rend l’ignorance presque délibérée de ce must du savoir, le Mahabharata, plus difficile à justifier.
  19. « Cordonnier pas plus haut que la chaussure. » C’est un concept matérialiste que de supprimer la hiérarchie et de déclarer que tout ce qui existe urbi et orbi est égal. La science n’affirme-t-elle pas que les mouches seraient nos égaux? Que l’homme n’est nullement supérieur aux animaux ou aux plantes ? Et si l’on pousse plus loin le raisonnement, ces matérialistes diront que les dieux ne sont pas supérieurs aux hommes. Et plus loin encore, que Dieu n’est pas plus grand que les dieux en charge des éléments matériels tels le vent, le feu, l’eau ou la terre. Donc, il n’y a pas une espèce animale meilleure qu’une autre ; il n’y a pas d’hommes ou de maîtres meilleurs que d’autres ; il n’y a surtout pas d'hommes qui disent aux femmes comment se comporter; (on fait cependant une exception pour les enfants, mais ce paradigme social est battu en brèche par l'enfant roi); mariage homosexuel ou hétéro, c’est pareil. Aujourd’hui, il n’y a plus de civilisation meilleure qu’une autre; il n’y a pas de religion préférable à une autre. Bref, tout est pareil; tout est Un; Dieu ou moi c’est kif-kif; la tribu qui vit dans la forêt, toute nue, avec des arcs, et le peuple français, c’est kif-kif, il n’y a pas de différence réelle, sauf un contexte, autre. C’est tout ! (La banquise dans le Nord et les plages ensoleillées dans le Sud, c’est pareil au fond, ce n’est qu’une question d’adaptation. Qu'on s'adapte comme-ci ou qu'on s'adapte comme-ça, c'est du pareil au même ; d'une façon ou d'une autre, c'est une adaptation. Ne pas s'adapter, c’est là que gît le lièvre ; on ne donne pas cher du résultat. L’expression « cordonnier pas plus haut que la chaussure » est tout à fait en phase avec l’esprit de nos contemporains qui appellent cette vision moderne de l’existence une pensée philosophique.
  20. Là, je fais une parenthèse pour ceux qui nous lisent et se disent que notre exotique indien fait de la discrimination religieuse : il considère les autres religions avec condescendance, pour dire le moins. Mais n’est-ce pas là le propre des religions de penser que la sienne est la meilleure ou la seule qui puisse nous amener à Dieu? En d’autres mots, a-t-il tort de croire ainsi ? Ne faudrait-il pas, au contraire, voir toutes les religions sur un même pied d’égalité au lieu de les considérer comme des voies qui conduisent à Dieu, plus ou moins vite ou directement?
  21. J'ai passé quelque temps avec ces deux personnes à Pushkar. Le jeune était un érudit et il voulait que j'aille avec lui rencontrer son guru qui vivait quelque part au Kashmir. Ce que je n'ai jamais fait malgré ma promesse. Les deux personnes sur la photo sont des shivaistes, adorateurs de Shiva, et des tenants du monisme de Sankara acharya. Selon cette tradition, Sankara est un avatar de Shiva. Ce que j'ai écrit plus haut, c'est sa prêche. Ce jeune m'a appris beaucoup de choses sur cette tradition. Voici une autre de ses envolées que je transpose partiellement ici. « Prends l'exemple de l'ampoule, me dit-il, c'est pratique pour voir dans la pénombre, n'est-ce pas? Mais toutes les ampoules réunies seront inutiles s'il n'y a pas l’œil pour voir. Seule la noirceur persistera. Allons plus loin, l’œil peut être sain mais s'il n'y a pas le mental, les yeux ne verront rien, même s'ils sont ouverts. N'est-ce pas? C'est tout à fait logique, continua-t-il dans le même souffle. De la même manière, le mental restera insensible à la lumière de l'ampoule si la lumière de l'âme, du Soi, ne se reflète pas en lui. C'est seulement par l'effet de la lumière intérieure que le mental est capable de penser. Si le mental pense, alors les yeux verront. Alors seulement les yeux verront la lumière produite par les ampoules. Grâce au mental les yeux peuvent voir les objets inertes. Et c'est cette lumière intérieure qui le permet et que l'on nomme la conscience. »
  22. Le point de vue d’un moniste: "tout est Un mais différent à la fois". Pourquoi doit-il exister plusieurs religions en même temps? Parce que tout le monde ne peut pas s’engager adéquatement sur la voie de la de libération suprême, la moksha. Mais par la grâce de notre acharya (Sankara), la vérité suprême est perpétuellement disponible ; elle ne disparaît jamais. Chez nous, par exemple, dans notre maison, nous avons accès à de l'eau à plusieurs endroits mais elle n’est pas potable partout. Seulement au puits elle le sera ; seulement au puits elle est pure. Ailleurs, non. Il y a aura toujours de l’eau impure. C’est comme ça. Ça toujours été comme ça, sinon toute l’eau deviendrait impure. Il en va de même pour les mouvements religieux. Par ces différentes manières d’adorer Dieu, on peut également atteindre à la libération, mais cela prendra plus de temps, le progrès est lent. Le chemin enseigné par notre maître Sankara acarya n’est pas sinueux, il va droit au but. C’est la différence majeure et cruciale qu’il y a avec les autres religions. Car elles ne sont pas sans poser problèmes et difficultés, toutes choses inhibantes dont l’individu peut se passer lorsqu’il est sérieux dans sa quête spirituelle.
  23. Le plus sacré des livres « Lorsque les hommes réaliseront un jour l'unité religieuse, ils considéreront ce petit livre comme l'un des plus parfaits parmi leurs livres sacrés. » Louis Pelet. 1934 La Bhagavad-gita constitue un des chapitres du MBh. Et c'est drôle, si peu de personne la connaissent...
  24. Alors tchao ! (le gars ne comprend pas grand-chose mais il vient nous dire que les hindous ou indiens n'existaient pas il y a 10 000 ans! Et on se passera de ses références sur la science qu'il a étudié )
  25. Non, on n'est pas sorti de l'auberge. C'est bien ce que je disais: à l'école j'ai appris qu'à cette époque l'homme de Néandertal n'ont finissait plus de mourir. Et vous venez nous dire cela sans sourciller... Je suppose que ce sont les fameux aryens de Maria Gimbutas qui vous faire dire cela? Effectivement, on n'est pas sorti de l'auberge... Et bien répondez à ma question si vous savez si bien ce qu'est la méthode scientifique... Qui étaient ses contradicteurs et lequel de leurs ouvrages avez-vous lus? Sinon tchao, vous m'avez assez fait perdre mon temps !
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