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Savonarol

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Tout ce qui a été posté par Savonarol

  1. Tu n'as pas le droit d'instruire tes enfants avec l'instruction que tu leur aurais choisi, les évaluations se font par des professionnels , que tu choisisses d'instruire tes gosses chez toi ou que tu les mettes à l'école. Le BEPC, le BAC, ça ne sont pas des diplomes sur mesure pour chaque petite tête blonde qui aurait décidé de se faire sa tambouille dans son coin. L'instruction est obligatoire de 6 à 16 ans, c'est comme ça, c'est ce qui t'intègre dans la société, et ce à quoi 99% des parents ont recourt pour élever leurs gosses. Cette culture du "non mais car " est vraiment horripilante. Si un mec te dit ça, tu couches quand même avec lui ?
  2. Tu as le devoir de faire en sorte que ton enfant se voit dispenser une éducation scolaire qui lui donne les mêmes clefs qu'un autre dans la vie. L'école fait partie intégrante du système, certains disent même qu'elle en est la base.
  3. La loi oblige à ce qu'un enfant soit instruit, c'est tout. Et comme elle l'oblige, cette obligation est gratuite et n'est payante que la dérogation du parent qui veut faire appel à un système privé ou à un précepteur. Tout ça pour expliquer à bonobo que la société fonctionne sur un ensemble de règles, de droits et de devoirs, dont certains sont les bases du monde où l'on vit, mais que rien n'est immuable.
  4. Et alors? C'est un devoir du citoyen à la société où il vit que d'instruire un citoyen en devenir, peu importe la méthode si il a du pognon à dépenser pour un précepteur, c'est son problème, tant que l'éducation est dispensée afin de ne pas créer un pays d'incultes et d'analphabètes. ( on pourra aborder le problème de l'échec de l'EN dans un autre topic après)
  5. http://fr.wikipedia.org/wiki/Instruction_obligatoire
  6. Oui, et la loi est établie pour le bien commun des citoyens qui vivent dans la même société à un instant T . Ton droit à mettre ton gosse dans une école privée n'empêche pas que ce droit ne s'oppose pas à ton DEVOIR de le scolariser, à ton DEVOIR de cotiser, à ton DEVOIR de le nourrir, de l'élever, à ton DEVOIR de le confier à un système éducatif. L'école publique est gratuite pour tous. C'est le principe, tout le monde paye pour l'éducation nationale, et l'éducation privée a un cout. En clair, la loi est extensible, elle s'adapte aux désidérata de chacun mais elle ne paye pas les lubies des uns et des autres. Or, mettre un enfant au monde n'était pas une lubie, l'Etat pourvient au besoin d'une femme qui veut en avoir via tout ce que je t'ai expliqué plus tôt. C'est pourquoi ce système est en droit de créer les règles qu'il juge bon à un temps X et de les abroger ou de les modifier si il ne les juge plus valable quelques années plus tard. Sinon, c'est une dictature. Les points de vue sont des idées, et lorsque les idées sont défendues, elles deviennent politiques. Et lorsqu'elles sont bien fondées, les changements qu'elles impliquent sont susceptibles d'être adoptées. Regarde en Espagne. "La loi c'est comme ça" , ça n'existe pas en démocratie.
  7. La société ne t'interdit pas de vivre en marge d'elle-même; tu as le droit de croire aux concombres volants, d'envoyer tes enfants dans une école coranique, mais ce qui fonde une société, et au final une civilisation, c'est la marche collective d'humains dans une même direction et répondant aux mêmes lois, c'est accepter la subordination à la loi et donc à l'intérêt général. Ca n'est pas une "question de point de vue", c'est comme ça.
  8. Bonjour sans se crier dessus aussi =)

  9. Elles ne représentent pas la majorité des femmes; la majorité accouche dans une clinique ou un hôpital. En fait, ceux qui vivent DANS la société vivent en osmose AVEC la société. Ils travaillent pour elle, ils vont à son école, dans ses hôpitaux, payent des impots pour elle, sont pris en charge médicalement par elle, vote pour ses représentants, discute avec ses citoyens, épouse selon ses règles, etc etc .. C'est la raison pour laquelle la société à un droit de regard sur la vie de ses habitants. Sur la mienne, sur la tienne, sur celle de tes enfants, sur leur avenir. C'est pourquoi l'Etat a pour charge l'emploi, la santé, le logement, la sécurité, c'est pourquoi il existe la Loi, qui implique des droits ET des devoirs. C'est comme ça que fonctionne une société. Si tu veux accoucher dans tes chiottes et faire élever ton gosse par une meute de chiens, tu auras la police et les services sociaux chez toi, ils te retireront tes gosses et ça sera bien normal. Ou alors tu peux choisir d'aller vivre avec les libertariens aux USA, mais ça ça n'est pas la France. C'est plus qu'un coup de pouce, c'est ce autour de quoi la société est bâtie.
  10. J'ai jamais considéré qu'une IVG se faisait par gaité de coeur, justement. Pour toutes les raisons que j'ai citées quelques posts plus tôt en réponse à Alain75 , et que j'ai énumérées plusieurs fois dans ce même topic. Au regard de notre évolution en terme de science, il ne faudrait pas considérer qu'il n'est pas logique de ne pas évoluer au niveau de l'éthique alors que la science nous donne justement les moyens de le faire.
  11. Heu, c'est le cas. Tu n'accouches pas chez toi toute seule en poussant dans les WC, et ton gamin va à l'école de la République. Tu le fais naître dans un hôpital, tu es suivie par des médecins tout au long de ta grossesse et tu touches des allocations familiales pour l'élever. Il va ensuite à l'école, qui est gratuite, c'est dire l'importance de la société dans son évolution.
  12. Je pense qu'une loi édicte des règles générales, pour l'ensemble de la communauté humaine, à coté desquelles peuvent exister des cas particuliers. Mais le cas particulier n'a pas à interagir avec la règle générale. Je pense qu'ils le sont de plus en plus, la société incite à l'individualisme et donc à l'irresponsabilité. Responsabiliser la famille, ça ressemble vachement à du patriarcat dis donc
  13. Ca se défend. J'ai tendance à ne pas balayer la vie humaine d'un revers de main, donc je me permet d'être sceptique quand à un genre de solution unilatérale , surtout quand le résultat est deux vies au lieu d'une. ( - 1 mort )
  14. La multiplicité des moyens de contraception, le rapport à la famille qui change , la fin du patriarcat, les progrès de la médecine, les moyens de communications qui multiplie la possibilité de la prévention, l'acceptation morale de la femme en tant qu'individu à part entière, l'adoption publique qui manque de familles, etc.
  15. La responsabilité ça n'est pas un papier ou de l'administration, c'est une manière de voir les choses, un rapport à la vie et au monde qui structure qui nous sommes. Et ça change tout le temps. Je ne suis pas contre discuter de la légitimité de certains parents à l'être ou pas, mais c'est un autre débat il me semble...
  16. Ben ça fait parti des manières dont on responsabilise les gens que de leur montrer qu'il y a des règles à suivre et des lois à respecter. Si on ne croit plus au rôle de la loi sur le comportement des individus, on est mal barré ! Il soulève une question éthique que tu peux résumer en une phrase : " courir un risque vaut-il la peine de tuer ? "
  17. Aussi que l'euthanasié fait la demande de son euthanasie, sinon c'est un homicide. C'est toute la problématique qui nous occupe ici qu'un être humain décide de la vie ou de la mort d'un autre.
  18. Tu ferais quoi toi ? C'est un sacré dilemme, j'en conviens, à cette différence près que dans mon exemple, celui qui retient la sangle a beaucoup plus de chance d'y passer qu'une femme enceinte de mourir de sa grossesse au XXIe siècle dans un pays riche et médicalisé.
  19. Non mais la grossesse n'est pas une obligation, en revanche c'est une responsabilité dont on peut considérer qu'elle regarde la société et ses règles et non juste la femme dans sa dimension individuelle. Mettre fin à une vie n'est pas un acte anodin, alors si l'on peut arriver à ce que cela arrive le moins possible, je ne vois pas où est le problème. On oppose pas maternité et avortement, on oppose responsabilités et droits.
  20. Puis enfin, un enfant n'est pas une tumeur maligne Ca me fait bizarre de voir en parler comme d'un parasite. Justement si, et heureusement. La société évolue, les remises en questions sont perpétuelles. Il est donc tout à fait légitime de reposer ce genre de questions de société pour réévaluer leur bases à l'aune de la société d'aujour'dhui;
  21. Il me semble que l'avortement de confort est opposé à l'avortement pour raison de santé. Interrompre une grossesse selon son désir ou non d'être mère ( genre un accident ) à l'interrompre pour les besoins du futur enfant ( trisomie 14, handicap mortel, etc) Bon je suis d'accord que l'usage du terme est assez impropre parce qu'il suppose un détachement profond de la mère à son enfant. L'Espagne ne l'a pas retiré elle l'a restreint à un usage dont elle considère qu'il est légitime . Ca donne surtout des devoirs. Si un type sanglé à moi est suspendu dans le vide, je peux me dire " j'ai le droit de couper la corde et de le faire tomber , c'est mon droit. Je n'ai pas envie de risquer ma vie et la sienne" ou alors considérer que sa vie vaut la peine que je risque la mienne, surtout à considérer que je la risque beaucoup moins qu'auparavant.
  22. Heu, sans oxygène pas de vie, sans vie pas de d'humanité, sans humanité pas de débat. C'est justement de ça qu'on discute, du "droit" de la femme (ou non) à décider de la valeur de la vie qu'elle porte ou pas.
  23. Non mais je comprend ce qu'il veut dire, qu'il existe des cas particuliers qui font déroger la règle générale. Par exemple, une personne condamnée a t-elle le droit de décider de mettre fin à ses souffrances via un suicide assistée ? Oui, je le crois. La motivation d'une personne à mourir peut faire l'objet d'un accord de la justice et même d'une aide de l'Etat si cela fait suite à une hospitalisation. Choisir pour soi ne me semble pas être une profanation, et vouloir éviter une souffrance inéluctable peut tout à fait se comprendre. Mais même là : la mort n'est pas mieux que la vie, on la choisi parce que la vie est devenue insupportable, elle y met un terme mais ne s'y substitue pas en terme d'importance et de qualité. Empiriquement, la vie est toujours préférable à la mort puisque la mort ne donne pas le choix de la vie.
  24. J'aimerais que tu m'expliques de quelle manière on peut décréter que la mort c'est mieux que la vie ?
  25. La vie et la mort sont quand même des sujets assez sérieux, du coup : ... je ne trouve pas anormal que l'on juge du fondement de l'avortement en 2014 dans un pays médicalisé comme le notre, comme je l'ai dit.
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