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La Suggestion

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Messages posté(e)s par La Suggestion

  1. Je ne leur dit pas de faire des sports de combats ni de s'armer, seulement d'êtres dissuasifs en évitant de baisser les yeux quand une racaille insulte une femme devant eux. Et si ils ne se sentent pas de le faire seuls au moins à plusieurs.

    Mais pour que même les moins courageux puissent participer il faut en général que quelques têtus un peu excessifs par moment donnent l'exemple (en général quand ils ont fait un sport de combat ils ont au moins confiance en eux ). Une fois que c'est rentré dans les mœurs, on n'éradique pas complètement le problème mais au moins ça jugule et ça rend la rue moins stressante pour la femme.

    Ensuite ou parallèlement on s'attaque au mari violent et à la racaille frustrée et on essaie d'analyser leur problème parce qu'on peut pas avoir un policier dans chaque maison ou quartier chaud.

  2. j'argumente donc en équilibrant les poncifs masculins cette fois... et si des hommes veulent des "vraies femmes" c'est à dire cette chimère bonne à tout, ALORS ils doivent correspondre au statut de "vrais hommes" (bricoleur, riche, cultivé, drôle...) en sachant que ces hommes ne correspondent ABSOLUMENT PAS à ce statut.

    Là oui, mais bon ce n'est pas forcément ce qu'ils entendent tous par "vraie femme".

    C'est invalidant parce que l'homme romanesque n'a existé qu'à une certaine époque et dans une certaine catégorie sociale.

    1.Ceci est une bonne limite de l'homme romanesque. Ce n'est pas invalidant en ce qui concerne le bien fondé de l'homme romanesque ou tout du moins d'une partie de l'idéal qu'il véhicule.

    C'est invalidant que l'homme romanesque peut défendre sa femme contre un mec qui la reluque pour ensuite mettre sur la gueule à sa femme qui s'est conduite comme une allumeuse...

    2.Ceci n'est pas invalidant car homme romanesque <=/=> homme qui bat sa femme

    C'est invalidant parce que l'homme romanesque prend sa femme pour truffe incapable de se défendre elle même ou d'appeler les flics,

    3. Capacité de défense <=/=> l'intelligence, de plus les situations que j'ai décrites sont des situations rapides ou qui, dans le cas de l'insulte par exemple, ne justifient pas le déplacement d'une patrouille sauf si celle-ci est déjà présente. D'autant que le coupable a largement le temps de s'éloigner.

    ou encore cet homme romanesque enferme sa femme chez lui parce que c'est le seul lieu, pour lui, où elle est en sécurité,

    Comme pour l'argument 2. C'est un comportement possible mais pas systématique.

    ou encore cet homme romanesque échoue à protéger sa femme qui était pourtant parti faire des courses et qu'il ne peut pas être son chien de garde 24/24 (comme la police) parce qu'il doit encore ramener la paye à la maison...

    Premièrement, les exemples que j'ai énoncés sont ici à titre illustratifs et ne sont pas des lois, je ne parle donc pas de surveillance h24 de la part du compagnon, je signale que la police n'est pas omnipotente et que tout aide (ex dissuasion) est probablement la bienvenue.

    L'idée n'est pas de protéger ta "nana" h 24 mais qu'une bonne quantité d ' "agressifs intègres" peut avoir une action dissuasive sur le "braillard de meute".

    Après le courage se prend aussi à deux et peut être que si je me fais prendre à partie peut être que ma nana va sauter à la gorge d'un de mes agresseurs et lui arracher les yeux avec ses ongles. Un vieux mythe du chevalier, loyal, amoureux et fidèle et qui n'a eut aucune autre éducation que celle de manier l'épée peut perdurer chez toi, et c'est très mignon... sauf que ça fait de toi quelqu'un de totalement déconnecté de la réalité.

    Ceci est un archétype qui sert avant tout de raccourci de langage. Je n'ai parlé nulle par de "loyal, amour et fidèle" , simplement de son caractère de symbole de "rôle protecteur sur base de principe moraux".

    Si ta nana est en danger, devant un chien errant par exemple, tu vas t'interposer en tant que personne: ce n'est pas parce que tu t'estimes d'abord chevaleresque que cette qualité d'oblige à prendre la défense de la veuve et l'orphelin.

    Non effectivement, mais de la même manière qu'il y a des individus que nous admirons et dont les actions nous donnent envie de tirer le meilleur de nous-même, il y a des archétypes qui véhiculent les mêmes sentiments.

    Par ailleurs, je ne dit pas que j'y suis personnellement sensible. Je constate qu'il vaut mieux ce genre d'achétypes plutôt que rien. De la même façon que fafaluna a signalée tout à l'heure que certains jouaient les "mâles protecteurs", il y en a dont la vigilance est accrue parce qu'ils se complaisent dans ce rôle, c'est un peut primitif mais au moins il y a quelque chose.

    Par ailleurs, les comportements complètement désintéressés restent rares.

    Après peut être que le fait de défendre naturellement la veuve et l'orphelin peut faire qu'on dise de toi que tu as été chevaleresque.

  3. Ce n'est pas du tout un autre débat puisque tu soutiens qu'un homme galant ou romanesque doit protéger sa femme (perso j'ai appris le karaté au collège alors je suis un vrai homme!) sauf que les chiffres montrent que les hommes les plus dangereux VIVENT dans leur maison.

    Je ne vois pas en quoi le fait que les hommes les plus dangereux vivent dans leur maison invalide le fait que l'homme galant ou romanesque doit protéger sa femme ? Justement, c'est parce que l'idéal de l'homme "galant/romanesque etc.." a échoué que l'homme bat sa femme, il se croit encore aux premiers stades du patriarcat primitif.

    Par contre si tu essaies de me dire : la menace principale n'est pas dans la rue on devrait en parler! Là je dis oui.

    Mais ça n'invalide pas ce que je dis sur la rue et c'est un autre cadre.

    En outre la sécurité des rues c'est le travail de la police, si quelqu'un manque de respect à ma nana j'aurais des réactions aussi différentes et variées que "qui et comment" on lui manque de respect.

    Quand je dis rentrer dans le lard ce n'est pas forcément par le karaté que ça passe et il est évident que je propose une réponse graduée.

    Mais au final, s'il y a besoin d'une protection, même si je suis ceinture blanche de karaté, c'est à la police de nous protéger. Pas aux hommes... et je dis nous parce que si un vilain veut violer ma nana il va commencer par me tuer moi pour avoir le champ libre. Comment? Je ne suis pas un homme parce que je peux pas arrêter une balle 9mm en pleine course?

    Je dis pas que t'es pas un homme si tu peux pas arrêter une balle ou un couteau et je ne dis pas de ne pas appeler la police devant 5 hommes armés. Mais que "l'archétype mâle protecteur" peut avoir un effet dissuasif sur la violence verbale ou physique "quotidienne".

    Pour résumer, par moment tu profites sans le savoir que quelqu'un de moins diplomate que toi soit allé au devant du conflit (physique ou verbal) et que ce petit acte (qui n'a rien d'héroïque mais qui est parfois nécessaire) contribue à entretenir un climat où le "matcho/mysogine de base" sait qu'il doit faire gaffe à ce qu'il fait et dit et qui réduit la pression que subissent les femmes en continu du moins dans la rue.

    Parfois au contraire, tu subis le fait que quelqu'un de pas assez diplomate soit venu te taper pour un simple regard et que toi ou lui va peut être devoir se faire refaire une dent parce qu'il se la joue trop "mâle protecteur". L'idée c'est de trouver le milieu et ça passe déjà par en parler.

    Enfin, je ne dit pas "remplace la police". Je dit "la police ne fait pas tout". La police te protège en cas d'agression (si elle est à proximité) , mais la police ne protège pas ta "nana" h24 surtout au niveau du verbal où les agresseurs ne laissent pas de traces tangibles (les témoignages peuvent être insuffisants et tu ne peux pas aller en procès à chaque insulte).

    Par contre, si une proportion assez importante d'hommes réagissent aux insultes dans la rue même quand ce n'est pas leur nana cela dissuade le petit groupe de racaille d'insulter toutes les femmes en jupe qui passent. La réaction des hommes peut tout aussi bien être simplement de s'arrêter de marcher et de fixer le groupe, je pense que pour la racaille de base déjà, tout une rue d'hommes qui les fixent je suis sûr qu'ils baissent les yeux et se taisent ou se rétractent en essayant maladroitement de garder la face, mais dans tous les cas attendent un peu avant de réitérer.

  4. Sauf que les chiffres montrent que l'endroit le plus dangereux pour une femme c'est chez elle... pas dans la rue...

    Ah ça peut être mais c'est un autre débat. Là je dit juste qu'entre autre, la rue n'est pas sûre.

    Mais c'est insupportable les gus qui jouent les mâles protecteurs, et j'hésite pas à les envoyer promener.laugh.gif

    Bien sûr je comprend. Comme je l'ai dit:

    Idéalement bien sûr, ce serait bien qu'il n'y ait pas de "sale pute va!" et que le deuxième ne profite pas trop de sa position de "protecteur".

    Mais ce qui me paraîtrait être l'attitude idéale c'est de remercier le "mâle protecteur" tout en lui faisant comprendre que ça ne lui donne pas un accès direct au lit.

    Je suis également d'accord que protéger une femme comme un homme d'une agression physique (viol, blessure grave etc..) ça paraît normal, mais nombreux sont les témoignages de passivité lors d'agressions graves ou encore de négligence d'agressions plus faibles en intensité (baffe un peu forte, insulte en passant).

    Or pour avoir le courage d'intervenir lors d'une agression c'est un mélange de beaucoup de choses et la complaisance dans le rôle du mâle protecteur en fait partie et peut faire pencher la balance vers l'essentiel: l'action. S'il n'en abuse pas c'est un petit plaisir que l'on pardonne comme le 4x4 d'un bon chirurgien ( parfois il y a ton gosse sur la table d'opération). Et tout cela participe aussi à créer un environnement où celui qui lance "sale pute va" sait ce que cette remarque peut lui coûter.

    C'est un peu un "réflexe conditionné socialement". De la même façon que l'on essaie de rembourser un ami sans expliciter les montants des dettes pour entretenir l'atmosphère "naturelle". Avec le temps le "petit mâle protecteur" crée l'idéal de l'homme "viril" : discipliné, juste,protecteur et réactif.

    Et en espérant un peu l'homme "viril" se transformera un jour peut être en "l'individu": discipliné, juste réactif, protecteur etc...

  5. Le message s'est coupé y'a une autre moitié:

    Aujourd'hui par exemple (comme ça a toujours plus ou moins été le cas) la rue n'est pas un endroit très sûr pour la femme (même psychologiquement). Physiquement (que ce soit agressivité ou force) désavantagée elle doit subir le " sale pute va!" souvent gratuit.

    Or le modèle patriarcal comprend aussi le " défend ta femme" /"ce n'est pas une manière de parler aux dames"/"la femme a besoin de protection" , parfois tu te retrouves avec des gens qui ne tolèrent même plus que tu envoies même légèrement promener leur compagne et t'agressent pour cultiver leur "virilité" (c'est la dérive) mais parfois c'est aussi ce qui fait qu'un mec va rentrer dans le lard de celui qui a crié "sale pute va!".

    L'important c'est de condamner le "sale pute va!" sans aller dire à celui qui lui est rentré dans le lard que "je peux me défendre toute seule".

    Idéalement bien sûr, ce serait bien qu'il n'y est pas de "sale pute va!" et que le deuxième ne profite pas trop de sa position de "protecteur".

    Franchement, je ne vois pas en quoi le galant ou le gentleman est une mutation qui s'est fait en faveur des femmes.

    C'est quand même mieux un galant ou un gentleman, qu'un goujat impoli non?

  6. Encore une fois c'est de la pure foutaise. Je suis allée en Italie deux fois il y a trois et un an et cela devient des fois tout simplement INVIVABLE pour une touriste! Le manque de respect de certains individus envers les femmes est ahurissant. Et le harcèlement semble la norme d'après ce que j'ai vu. Les hommes sont des hommes dans ce pays? Foutaises il y a vraiment un problème culturel avec les femmes en Italie.

    Ayant des proches qui sont allés en Italie, les deux semblent exister. Il y a des italiens qui suivent la voie "don juan gentleman", d'autres la voie "macho en rut". Le problème c'est que les seconds sont plus voyants et choquants, ce qui implique qu'a moins de stats qui prouvent le contraire, les touristes perçoivent plus facilement les seconds (qui résonnent avec les stéréotypes culturels) et peuvent ressortir avec l'idée qu'ils sont majoritaires. Ce qui ne m'a pas été démontré.

    Cella là faut l'encadrer. Faut oser parler du respect et de la protection des femmes dans ces sociétés. Mais c'est connu, ça ose tout.laugh.gif

    Le modèle patriarcal a conçu des règles ou a parfois muté en faveur des femmes. De nombreuses fois non.

    Par exemple, le "gentleman", le "galant" etc.. sont des mutations qui ont eu lieu dans l'idéal masculin/patriarcal extensions partielles de l'esprit "chevaleresque" défenseur de la "veuve"(femme sans mari, donc sans "protecteur" à l'époque) etc....

    Et puis parfois c'est juste "femme en cuisine!". Il est vrai.

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  7. Premièrement, je te remercies Savonarol d'avoir réagit à mon post.

    Deuxièmement, Je constate que les processus d'intercession équilibrés sont strictement improductifs dans cet environnement mais c'est un objectif que je me suis fixé alors je m'y tiens.

    Je relance sur le "mec viril" du post précédent pour ceux qui n'ont pas la flemme:

    J'entends souvent des femmes se plaindre de ne pas avoir de partenaires sur qui elles peuvent compter financièrement, pour les démarches administratives, l'organisation au quotidien etc.. (et j'ai conscience que cela peut parfois être dû à une différence de maturité réelle dans ces domaines)

    et parallèlement, je les voient être "intimidées" par un homme ayant une attitude qui correspond aux stéréotypes de l'homme "sur qui on peut compter" * .

    L'homme s'approche pour X raison---> bam, elle adopte une posture de fille inaccessible (je comprend bien, elle est intimidée, le cadre fait que les choses se passent vite et elle essaie aussi de se prouver qu'elle peut attirer ce genre d'homme .. bref tout se mélange).

    Maintenant du côté de l'homme, si on ajoute les implicites comme "c'est souvent l'homme qui doit draguer" qui crée une certaine "passivité" de la part de la femme , la "démonstration d'indépendance" de beaucoup de femmes (qui se mélangent certes à des combats réels et légitimes) --> ce qui renvoie à l'homme l'idée qu'il ne peut pas forcément faire valoir son attitude d' "homme sur qui on peut compter", attitude qu'il a peut être travaillé etc ...

    On peut obtenir des situations d'attentisme permanent pour les deux. Ils se regardent alternativement quand l'autre a la tête tournée, feignent l'indifférence et.... rien ne se passe.

    Ceci n'est qu'une mise en situation illustrative, pas une loi. La conséquence à long terme peut par exemple être une diminution de "l’effort de tendre vers l'homme sur qui on peut compter" et qui peut conduire à:

    ->désintéressement/lassitude

    ->déplacement d'attitude vers le "prédateur"

    définitions "attitude homme sur qui on peut compter" *:

    coupe courte, bonne carrure, attitude décontractée mais tenue, style vestimentaire "posé" (ni "prédateur/carriériste" ni "trop négligé"), jovial etc.. bref tout indique quelqu'un de "sérieux, bon à vivre et capable" dans les stéréotypes classiques.

    Je trouve l'intervention de Loargan pertinente sur la seconde moitié de son post.

    Ci en bas le développement:

    Cependant, ici les analyses sont multiples:

    Le jeune homme évite peut être de dire les "trucs cucus/gentils" parce qu'il a perdu niveau et qualité de la langue et qu'il ne sait pas comment complimenter sans être lourd ou trop niais . Il est possible aussi que la femme qu'il a en face renvoie une image intimidante ex : habillée classe, talon "femme fatale" , veste sombre, chemise blanche, vernis rouge/bordeau/violet ou noir, attitude détachée , ce qui inconsciemment renvoie à l'idée qu'elle a des standards élevés (inaccessible).

    Il est également possible qu'il croit au contraire qu'il peut draguer sans effort parce qu'il pense la femme acquise. Dans une publicité avec un playboy qui emmène des femmes le playboy est en cause tout autant que les femmes qui le suivent.

    Le féminisme:

    Parallèlement, je pense qu'il existe différents "féminismes" :

    - il y a le féminisme légitime, celui qui s'oppose au patriarcat , qui revendique une égalité de moyens/droits etc...

    -" l'étiquette bourgeoise" (comme certains écolo, indignés, pacifistes etc... qui peuvent s'approprier "l'aura" de leur combat et le faire valoir en société)

    -le féminisme compulsif (celui qui est nourrit par une dynamique revancharde, voire de domination)

    Je pense que celui qui énerve certains "machos" du forum (qui donc n'en sont pas vraiment) est un mélange du second et du troisième. Là où ils débordent souvent c'est qu'ils s'aventurent sur le terrain "les femmes ne sont pas foutues pareil que les hommes" et glissent parfois vers "elles sont pas viriles (ensemble de vertu qu'on associe à l'homme : franchise, confiance en soi etc...)" etc...

    Le problème c'est que parfois les "anti-machos" subodorent derrière le "elles sont pas viriles" quelque chose comme "elles sont connes" ou "moins directes plus manipulatrices" etc qui sont véhiculés par le patriarcat et qui sont des clichés qui peuvent effectivement se nicher derrière.

    Mais il y aussi ceux qui pensent que le patriarcat historique ou la spécificité biologiques voire les deux, ont conduit les femmes à avoir des comportements propres (comme pour les hommes) qui influent également sur leur vision du monde et leur façon de raisonner et de se comporter.

    Et que les deux tendances féministes décrites plus haut (2 et 3) nient ces différences de comportement et nient donc aussi la part de responsabilité des femmes dans "les conneries du monde".

    De la même façon que certains mouvements "machos" peuvent nier par exemple que le profil du "trader" serait celui d'un "jeune homme célibataire" , que c'est ce profil que la finance réclame et que leur présence sur les marchés à risque peut parfois être corrélé à leur taux de testostérone etc... etc....quand bien même on le prouverait (certaines études le prétendent mais je préfère ne pas m'avancer).

  8. Je pense qu'il y a beaucoup de choses que l'on ne connait pas sur la vie des couples aux états unis.

    J'ajoute qu'il faudrait quand même faire un état des lieux cohérents sur les nôtres.

    Je conseille la lecture de ma critique positive c'est le plus constructif. J'ai multiplié les spoiler pour ménager , cliquez sur ce qui vous intéresse.

    Ma réaction au premier post:

    Critique négative:

    J'entends bien que l'argument statistique indique bien qu'il se passe quelque-chose . Seulement je ne peux pas faire de parallèle avec la France car l'analyse des causes précises et de leur lien avec les stats est assez peu développé.

    Par exemple, certains pourraient expliquer la diminution dans la part masculine de l'objectif "mariage" par un déplacement de l'idéal de "mariage" vers une nouvelle vision du couple sans que diminution mariage => diminution couples. Or l'argument statistique semble être utilisé ici pour confirmer une hypothèse alors qu'il est à interprétation relative.

    Critique positive:

    Par contre, il peut être intéressant de parler du "rôle de pourvoyeur" etc..:

    J'entends souvent des femmes se plaindre de ne pas avoir de partenaires sur qui elles peuvent compter financièrement, pour les démarches administratives, l'organisation au quotidien etc.. (et j'ai conscience que cela peut parfois être dû à une différence de maturité réelle dans ces domaines)

    et parallèlement, je les voient être "intimidées" par un homme ayant une attitude qui correspond aux stéréotypes de l'homme "sur qui on peut compter" * .

    L'homme s'approche pour X raison---> bam, elle adopte une posture de fille inaccessible (je comprend bien, elle est intimidée, le cadre fait que les choses se passent vite et elle essaie aussi de se prouver qu'elle peut attirer ce genre d'homme .. bref tout se mélange).

    Maintenant du côté de l'homme, si on ajoute les implicites comme "c'est souvent l'homme qui doit draguer" qui crée une certaine "passivité" de la part de la femme , la "démonstration d'indépendance" de beaucoup de femmes (qui se mélangent certes à des combats réels et légitimes) --> ce qui renvoie à l'homme l'idée qu'il ne peut pas forcément faire valoir son attitude d' "homme sur qui on peut compter", attitude qu'il a peut être travaillé etc ...

    On peut obtenir des situations d'attentisme permanent pour les deux. Ils se regardent alternativement quand l'autre a la tête tournée, feignent l'indifférence et.... rien ne se passe.

    Ceci n'est qu'une mise en situation illustrative, pas une loi. La conséquence à long terme peut par exemple être une diminution de "l’effort de tendre vers l'homme sur qui on peut compter" et qui peut conduire à:

    ->désintéressement/lassitude

    ->déplacement d'attitude vers le "prédateur"

    définitions "attitude homme sur qui on peut compter" *:

    coupe courte, bonne carrure, attitude décontractée mais tenue, style vestimentaire "posé" (ni "prédateur/carriériste" ni "trop négligé"), jovial etc.. bref tout indique quelqu'un de "sérieux, bon à vivre et capable" dans les stéréotypes classiques.

    Au sujet de l'état du topic:

    Le problème est que ceux qui dénoncent les excès du féminisme n'analysent presque le problème qu'avec ce prisme et les féministes font la même chose dans l'autre sens.

    Après quelques débats infructueux la premier poste du suivant est un argument ad hominem (dirigé contre la personne et non le propos) :

    << Oh tiens donc... des machos et leurs délires habituels sur le féminisme qui regrettent de ne plus trouver assez de boniches soumises ... on se demande pourquoi ils renoncent au mariage. >>

    Je veux bien que le ton puisse parfois monter ou qu'il y ait des contentieux mais au moins qu'ils n'éclatent pas dès le démarrage. Là je ne cite que ce post parce que j'économise les lignes mais comprenez moi bien ce n'est pas une agression.

    <<Encore un sujet où les réactionnaires vont folâtrer. Allez. amusez-vous bien. On fait avec vos tirades amères et vos dépressions mais de temps en temps, on vous laisse vous défouler >>

    Troisième post, on annonce que le sujet est déjà voué à la stérilité et je suis obligé d'avouer que beaucoup d'éléments vont dans ce sens mais--> C'est quand même un sujet important le couple , faisons au moins semblant pour que les nouveaux ne se découragent pas tout de suite et/ou laisser la porte ouverte à une discussion constructive.

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  9. Ton point de vue se justifie sur le plan de l'interrogation.

    Il est évident que le système capitaliste a et a toujours eu comme principal objectif d'augmenter le nombre de consommateurs. Partant de là je conçois tout à fait la possibilité que ce système de façon localisée ou non, volontaire ou non, ait produit des outils de contrôle idéologiques et de suggestion systématisée.

    Je conçois donc également qu'il y ait pu avoir manipulation d'une partie de la mouvance féministe dans ce but, cependant je ne peux déterminer avec certitude si cette composante est majoritaire. Seule une mise en regard des gains réels et des éventuelles pertes ( au profit du capitalisme ) des femmes depuis la "libération" permettrait de le savoir.

    Pour ce qui est de la technologie et de la civilisation je dirais que l'objectif est justement de se débarrasser autant que possible des contraintes "naturelles". C'est pourquoi je pense que c'est un mauvais argument (tel que présenté ici) d'évoquer une "panne" générale. Sauf si bien sûr on le conjugue à des scénarios type "peak oil" etc... En partant de ce principe la grande majorité des personnes n'ayant pas suivit de stage de survie n'arriverait pas à se nourrir/ loger/ défendre en cas de "disparition" de la technologie.

    Pour ce qui est de l'ancien, Il est nécessaire de s'en inspirer sur des points comme : construire le village autour des sources d'eau et d'énergie car en cas de réduction des moyens une structure conçue sur un "schéma antérieur" peut faire la différence. Schéma qui était mieux compris dans les temps ancien car l'abondance énergétique ne dissimulait pas encore les failles structurelles. C'est un "traditionalisme productif". Mais il faut bien déterminer pourquoi ce schéma est efficient, son ancienneté d'usage ne constitue pas un argument.

    Pour les "fliquettes": il est sûr qu'entre deux individus d'acuité visuelle comparable (entraînés) , de souplesse comparable (homme entraîné vs femme entraînée) et de technique comparable (même capacité d'adaptation , même expérience etc..) le facteur force devient déterminant car c'est le seul facteur qui subit une restriction biologique relativement tôt.

    Mais dans notre cas, dès lors que l'on s'est retrouvé dans une situation qui autorise de se faire voler son arme (que cet individu ait été particulièrement mieux entraîné à se saisir d'une arme ou que nous n'étions pas assez entraînés à l'en empêcher , sous réserve qu'il y est un imprévu du style: on trébuche par hasard , ce qui peut arriver à un homme) le problème n'est pas véritablement lié à la force physique.

    Surtout à l'âge des armes à feu.

    Bien entendu je ne nie pas le fait que la force physique représente un avantage , mais il existe suffisamment de techniques permettant de contourner ce problème lorsque l'on affronte un adversaire peu entraîné, que l'on est armé et que l'on a l'avantage du nombre. Ensuite il y a le facteur psychologique mais ça c'est aussi un problème de "sélection/entraînement/imprévu".

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  10. @Ocy : Ton dernier post était bien, là tu te laisses un peu aller à ce que tu dénonces. De façon modérée nous sommes d'accord, je me laisse aussi glisser parfois mais ça réduit la portée du message.

    @Savonarol: Peux-tu me faire une synthèse des grande lignes de ton point de vue sans te soucier des réactions des autres intervenants. Bien sûr, si tu en as la possibilité utilise les termes les moins tendancieux.

    Pour le moment on rentre pas encore dans le détail de la doc scientifique mais ça devra venir. Donc commence d'abord par les arguments qui ne sont pas basés sur le biologique mais d'abord par les constats socio-historiques puisque sur les 3 dernières pages tu en parles. Ça n'a pas besoin d'être immédiatement exhaustif donc commence par les arguments les plus simples.

    PS: Faites moi grâce du "l'histoire n'est pas une science?" ,on s'est compris.

  11. Et comme je l'ai laissé entendre antérieurement, les "chances" de survie sont inversement proportionnelles à la complexification de l'organisme vivant, lors d'évènements extrêmes ou simplement dans la durée, comme les bactéries, alors que les mammifères et donc à fortiori l'homme ne sont qu'un flash dans l'histoire de la vie, gageons que celui-ci saura prendre son destin en mains, quelques soient les avaries à venir, quand bien même j'ai les plus gros doutes sur cette entreprise, car nous sommes aussi capable d'être notre propre fin, tellement "évolués" ( ironie ) que nous sommes!

    Comparativement je pense que l'argument de notre récente apparition est un argument positif. Par rapport au moment où est "née" notre technologie nous avons déjà reproduis ou développés des outils dont les capacités n'ont rien à envier aux "outils naturels".

    Par exemple, aucun animal terrestre pris individuellement n'a acquis de moyens de détection aussi avancés que les nôtres si on les prend dans leur ensemble ( bien entendu, il est sur qu'avec les comportements observés peu avant certains séismes ou tsunami on voit aussi que certaines méthodes sont encore à découvrir).

    Pour ce qui est des événements extrêmes la bactérie extrêmophile (par exemple) est en sursis. De la forte pression ou température elle peut y survivre mais je doute qu'elle arrive sous peu à développer un moyen de se mouvoir dans l'espace. Survivre à de fortes températures et fortes pression la technologie peut déjà nous l'offrir ou le pourra dans des échéances de temps relativement courtes et si notre économie et notre société fonctionnait de façon plus optimale l'avancement de la colonisation spatiale serait déjà tout autre.

    Aujourd'hui le problème humain me semble plus être au niveau de l’efficacité de sa structure sociale que des outils à sa disposition.

  12. Oui nous sommes d'accord, c'est pourquoi la sélection naturelle est la meilleur réponse que l'on puisse apporter, puisque ne survivra que les plus aptes, peu importe ce qui aura favorisé leur survie, du moment que ce soit efficient, ce que l'on pourra constater à postériori par la raison, mais que celle-ci n'aura pas nécessairement permis de faire, si choix il y avait.

    Mon analogie avait pour but de dire: il me semble que la technologie a un meilleur potentiel de survie que l'évolution biologique. Même si dans l'état actuel des choses, le biologique semble avoir l'avantage ou que de nombreux scénarios montrent que la technologie peut échouer.

    L'analyse empiriste me semble ici incapable de déterminer l'outil le plus efficace. Mettons que nous nous fassions éradiquer par les insectes, on se dit, "ah la biologie". Ensuite un astéroïde arrive, les insectes meurent "ce ne serait pas arrivé si les insectes avaient des vaisseaux spatiaux".

    Seule une considération objective des moyens à la disposition de chaque domaine permet de déterminer la route à prendre (dans technologie j'inclus la bio-engineering)

  13. Je reconnais qu'il y a des différences, mais si dans les faits ça ne change rien à notre devenir, on peut raisonnablement penser que ces différences ne nous accordent que très peu d'avantages, si ce n'est aucun dans des situations extrêmes

    Les situations extrêmes que j'ai évoqué servent à mettre en évidence la nature de la différence ce ne sont pas des arguments en elles-mêmes. Je peux prendre un exemple plus basique, prenons une bactérie hyperthermophile , au dessus de 200 ° C l'ADN ainsi que la plupart des molécules nécessaires à sa survie ne ressemblent plus à grand chose.

    Tant que nous parlons de vie organique, nous parlons de molécules relativement fragiles, peu importe où la mènera l'évolution. L'éventail d’outils à disposition est extrêmement limité.

    , comparativement à des organismes simplissimes, plus aptes à faire front, et même si c'est purement biologique, c'est un peu comme vouloir comparer la raison versus l'intuition, ce qui compte in fine, il me semble c'est le résultat, dans notre affaire la survie des mieux adaptés que ce soit inné ou acquis.

    Imaginons que nous sommes en pleine guerre et que nous décidions d'organiser la hiérarchie ainsi que les stratégies autour soit de la raison soit de l'intuition (pour reprendre cet exemple). On démontre que statistiquement la raison a de meilleur chances de réussite en moyenne que l'intuition. Supposons qu'un individu intuitif sur le champ de bataille détecte à son insu une attaque ennemie à temps et y survive tandis que ceux utilisant la raison non.

    Rétrospectivement, dans ce cas-ci , l'intuition était effectivement un meilleur choix . Cependant, il n'est jamais possible de savoir quel sera le bon choix avant de l'avoir fait , et une fois le choix appliqué savoir que c'était le bon ou le mauvais ne change rien.

    La raison veut donc que le meilleur choix soit celui qui paraisse le meilleur compte tenu des informations à disposition et non le choix qui sera effectivement le meilleur.

  14. L'Homme si il est pris de vitesse, est au même rang que les autres animaux, et si nous devions perdre instantanément la couche d'ozone, les effectifs humains se réduiraient drastiquement, ne laissant à l'humanité que la possibilité de survivre comme des taupes, abandonnant ce qui fait sa fierté, sa technologie. Alors que nombre d'êtres vivant continueraient à vivre comme si de rien était, quand d'autres arriveraient à s'adapter rapidement, car ça serait oublier les fluctuations des mutations génétiques au sein d'une même population d'unicellulaires, qui ne ferait que favoriser les plus aptes, alors que les multicellulaires sont bien plus désavantagés de ce point de vue, donc nous!

    Tout à fait. J'ajouterais à la première phrase soulignée une petite précision, notre capacité à nous projeter mentalement sert justement à éviter d'être pris de vitesse en ayant à découvrir un danger en même temps que nous le subissons.

    car dans le cas contraire nous aurions pu déjà commencer à coloniser les autres planètes du système solaire

    Ce ne serait pas de trop.

    nous ne sommes pas beaucoup mieux armés que les autres espèces finalement

    Dans l'état actuel des choses nous ne sommes pas mieux armés face à un danger précis. Avec l'exemple de la couche d'ozone on peut le voir d'une autre façon : nombre d'espèces y survivront mais nombre d'espèces n'y survivront pas. La survie est ici plus une affaire de chance que d’efficacité de la méthode de survie car face à un problème de nature différente certaines espèces qui seraient mortes dans le cas de la couche d'ozone vont vivre et vice versa.

    L'homme à l'heure actuelle a les moyens de décider de s'armer contre une très grande diversité de dangers, il ne subit pas son avantage il le crée. Ce que j'évalue ici c'est la différence de nature entre la méthode de défense par l'évolution biologique naturelle et celle par la technologie et la projection mentale.

  15. C'est occulter la conscience des autres espèces de l'avenir or leurs actes de préventions (abris, stockages, organisations sociales,...) prouvent son existence et se transmettent des uns aux autres.
    L'homme le peut car son évolution n'est pas conditionnée par la biologie et qu'il peut décider de s'armer contre un danger même s'il n' est pas immédiat et qu'il n'y a pas été précédemment confronté.

    Je devrais même préciser " et que l'espèce n'y a pas été précédemment confronté" car certains mécanismes de défenses se transmettent génétiquement ou par apprentissage.

    Les actes de préventions ou la conscience de l'avenir ne sont pas en cause, je conviens du fait que les animaux en font preuve. Mais la conscience de l'avenir ou la prévention d'un animal sont bâtis sur l'expérience (la sienne ou celle de ses ancêtres), si le danger est nouveau seules ses capacités d'adaptation du moment comptes et celles-ci dépendent de la diversité des menaces auxquelles son espèce a été confronté et des outils biologiques dont il dispose. L'homme peut sortir de ce cadre par la technologie et la projection mentale.

    Avantages limités et qu'il peut tout à fait mal exploiter au demeurant. Rien n'interdit de penser que d'autres espèces animales prendront ce chemin mais pour l'instant il me semble que nous soyons les seuls.

  16. Les discours sur l'animalité ou encore la dangerosité des activités humaines sont des manières, même s'il en existe des plus efficaces, de relativiser la position de l'homme pour l'inviter a faire preuve de plus "d'humilité". Ce sont des discours qui agacent certains parce qu'ils ont des allures paternalistes, ce qu'ils sont parfois, et que l'humilité sonne comme une forme de prostration superstitieuse envers une "Mère Nature" .

    Cependant, pour certains, cette invitation à plus d'humilité est une façon de signaler que l'homme s'égard dans son illusion de puissance. C'est à dire qu'il évalue mal sa dépendance vis à vis de son environnement et de son niveau d'hostilité et qu'il évalue mal ses propres capacités.

    Il me semble que c'est ce qui sous-tend l'essentiel des oppositions.

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    Pour ce qui est du détail:

    Les constructions et les adaptations des animaux à leur environnement sont de fait conditionnés par cet environnement :

    une bactérie même extrêmophile ou une araignées ne survivront généralement pas à une chute de météorite de grande ampleur. La toile et la multiplication cellulaire n'y feront rien.

    L'homme le peut car son évolution n'est pas conditionnée par la biologie et qu'il peut décider de s'armer contre un danger même s'il n' est pas immédiat et qu'il n'y a pas été précédemment confronté.

    Tout danger capable d'éradiquer une espèce animale en un temps limité, ne permet pas d'adaptation biologique compte tenu des vitesses d'adaptation et des processus observés jusque là. La disparition de nombreuses espèces au cours de ce siècle en témoigne. De ce fait, toute espèce animale qui se "contente" de l'harmonie avec son environnement limite ses chances de survie.

    PS: Si il vous apparaît que je n'ai pas compris l'objet du débat et que je suis HS il suffit de le dire.

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  17. Nous sommes d'accord sur tout ceci La suggestion, et je me doute que tu le savais déjà. Nous sommes très sensibles à ce qui touche à l'inconscient et à ses manifestations diverses et variées, aussi subtiles soient-elles.

    J'ai mal structuré mon post. Ce n'est pas une réponse à ton intervention mais une réaction ( j'ai pensé tout haut ) sur le terme "froidement" , ça ne t'était donc pas personnellement destiné. Une digression intempestive en somme.

    Nous sommes d'accord sur la nuance que tu as apporté.

  18. Point besoin d'être totalement stoïque pour gérer une discussion ( d'où les émoticônes ), bien que l'on puisse discuter froidement de tout, l'échange sera d'autant plus captivant si l'on sent une interaction entre deux cerveaux en fonction, non?

    Considérer les sentiments comme des données (en tout cas dans la façon dont je le conçois) relève plus d'une forme de "lucidité" que d' "insensibilité". Le problème est que ce genre de vocabulaire est souvent utilisé pour créer un contraste scientifique/froid/inhumain et émotionnel/chaud/humain, les termes empruntées à l'informatique en sont devenus les exemples types.

    Par "donnée" et "intelligence conceptuelle" j'entends "capacité à prendre du recul sur sa propre implication émotionnelle et sur celle de l'autre , et à évaluer justement la validité d'un propos en se détachant de l'émotion qu'il suscite". Si nous n'y arrivons pas nous somme tributaires : soit de l'état des "mœurs et des symboles", soit de nos "initiatives de transgression".

    Une partie de ces phénomènes se retrouvent dans ce que certains en science sociale appellent les "vestiges judéo-chrétiens " , "les archétypes" etc... et d'une certaine façon dans ce que certains individus appellent les "bien-pensants". Cet argument est souvent utilisé pour défendre des idées faisant polémiques et souvent quand tous les autres ont été épuisés.

    Cependant, il n'en reste pas moins un fait que chaque génération développe des " valeurs" qui lui servent de repères. Lorsque certaines valeurs ont été fortement connotées et instillées (émotionnellement), la remise en cause même ponctuelle et justifiée de l'application/portée de l'une d'entre elle cause une réaction d'implication émotionnelle qui parasite le jugement.

    Dans certains cas cette émotion est une alarme qui nous indique que l'interlocuteur est en train de glisser un discours dangereux sous-couvert de liberté d'expression, mais parfois, nous cautionnons par le même mécanisme une "domination intellectuelle" d'un groupe de valeurs qui ne sont pas nécessairement pertinentes.

    Bien sûr, chaque générations se pense plus "humaine" que la précédente et être immunisée. Le problème étant qu'avec le temps, les vrais problèmes se font de plus en plus discrets et de plus en plus subtils et ils apparaissent parfois sous des apparences inattendues.

    Conclusion: Si la philosophie laisse une part trop grande aux émotions elle devient tributaire de la façon dont les individus ont été conditionnés par le système de pensée de l'époque et n'offre en opposition qu'un jeu d'émotions contraires. Or un bon argument transcende les ressentis.

    Cordialement.

  19. C'est le problème avec un forum, avoir une méthode n'est pas obligatoire donc la discussion devient anarchique puisqu'elle est ouverte à n'importe qui.

    En fait, je crois qu'on se dit tous par défaut que le sérieux de la rubrique suffira à écarter toute volonté de faire l'andouille ( et ça marche dans une certaine mesure, y a pas de mono-intervention type "ça me fait penser à ma bite :smile2:" ) mais c'est pas non plus garantie sur facture, puis on peut surtout sincèrement se planter.

    Ce post est formulé comme un constat. Il n'y a pas de "conclusion" formulé explicitement ce qui veut dire que la question :<<Tu considères que seul des VIP peuvent intervenir sur un forum généraliste ou non ?>>

    repose sur une lecture implicite du texte comme suit: << anarchique puisqu'[..]ouverte à n'importe qui>>= "suggère qu'il faudrait que ce ne soit pas ouvert à n'importe qui"

    Seulement c'est un biais : <<avoir une méthode n'est pas obligatoire>> peut être par exemple interprété comme "si il y en avait une l'échange serait plus productif" ce qui ne nécessite pas de "VIP" ( selon cette interprétation le "n'importe qui" diminue son côté péjoratif et on se concentre sur la méthode en question).

    Savonarol devrait répondre à ta question en précisant le "sous-texte valide" , mais comme ta question se base sur l'interprétation la plus négative de son post tu ne lui donnes pas non plus envie de le faire.

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  20. Je crois qu'une méthode pour philosopher efficacement est de faire comme si on s'adressait à une personne dénuée de conscience, à une simple intelligence conceptuelle pour qui les sentiments et l'affect ne sont qu'une donnée.

    Personnellement je pense que tout le monde est apte à philosopher à condition de le faire en suivant la méthode soulignée. Sinon, il est impératif de philosopher avec au moins une personne fonctionnant de cette façon, ce qui est en général le cas des "intellectuels de profession" mais pas seulement, car sinon le "débat/recherche/réflexion" a de grande chance de se transformer en "exutoire/exposition d'opinion/débat consensuel/joute verbale etc..." et de de générer des conflits.

  21. +1

    me fait penser qu'il pourrait bien s'agir en fin de compte d'une exploitation très rationnelle des comportements irrationnels chez autrui aux fins de manipulations...

    On peut réagir irrationnellement par instinct ou grâce (!) à un apprentissage poussé.On est "victime" d'illusion d'optique, ou d'images subliminales... ou on sera capable de lire (vite sans convoquer la raison à chaque lettre.)

    Je vous rejoins sur le troisième point:

    ce fonctionnement serait subit (à l'image d'une illusion d'optique, on a beau savoir que c'est une illusion , puisque le traitement de l'information est inconscient et quasi-instantané nous ne pouvons pas nous y opposer, de la même façon un symbole peut nous captiver en exploitant ce fonctionnement mais rien ne garantit que ce symbole n'a pas été conçu pour nous nuire intellectuellement ou émotionnellement

    Je pense d'ailleurs que c'est déjà le cas dans une certaine mesure. La poésie, la musique, l'iconographie, la peinture, le symbolisme et la religion utilisent je pense ce "raisonnement sensible" à des fins de contrôle et pour le coup je croule sous les exemples.

    Cordialement

  22. Bonjour,

    "Un raisonnement rationnel est un raisonnement dans lequel nous avons conscience du respect des règles de la logique, dans son déroulement."

    Implique qu'avoir conscience de ne pas respecter les règles de la logique aboutis aussi à un raisonnement non rationnel.

    ( Si si, je vous assure, c'est possible de le faire consciemment ^^

    Même si ça peut choquer parfois ceux qui passent leur vie à essayer d'agir le plus rationnellement possible. On peut aussi le faire exprès. ^^

    C'est assez amusant à voir d'ailleurs, surtout dans une négociation. :p

    Pouvez-vous formuler un exemple?

    Je considère que les sentiments ne sont pas forcément inconscient.

    Et bien, à moins que vous soyez capable d'analyser parfaitement le sentiment, même si vous avez conscience de sa présence ou le ressentez pleinement, son origine, elle, vous reste inconnue et est donc du domaine de l'inconscient ce qui signifie que le processus qui génère ce sentiment vous est inconnu.

    La preuve la plus simple est qu'a priori vous ne pouvez générer un sentiment simplement en le voulant. La tout de suite, soyez heureux ou à l'inverse, soyez triste. Vous pouvez essayer de déclencher le sentiment en vous rappelant d'images, de musique ou autres, mais le sentiment ne viens pas sur simple commande sans déclencheur. Si vous ne pouvez y accéder directement sans déclencheur cela signifie que ce qui vous y donne accès ne se trouve pas dans votre conscient.

    Ceux pour qui la rationnalité est une valeur absolue auront beaucoup de mal à accepter que la non-rationnalité, ou la subjectivité, puisse être fiable.

    Ceci dis, qui oserait prétendre que son raisonnement rationnel ne possède, avec certitude, aucune erreur, et est totalement fiable.

    Je pense aussi que la recherche de la "fiabilité absolue" est un des gros défaut des raisonnements rationnels.

    Temple Grandin et autres qui "murmurent à l'oreille des animaux", les Mozarts et autres génies sont souvent considérés comme très intuitifs . Ils sont d'ailleurs bien plus fiables que beaucoup de protocoles ou de technologies, lorsqu'ils "fonctionnent".... Ils s'expriment souvent de façon très imagée, ils décrivent leur "raisonnements" en sensations, en couleur parfois etc...

    Mais ils ne peuvent pas tout faire, leur "efficacité" se limite bien souvent à des tâches précises. De petites perturbations émotionnelles/environnementale suffisent à les mettre en déroute (comme tout le monde d'ailleurs il suffit juste que ces perturbations soit les bonnes). Et en cela ils ne sont pas fiables. De plus, s'ils meurent ou s'ils se trompent, personne ne peut les corriger ou reprendre leur rôle , car, ne sachant pas, en général, comment eux-même ils fonctionnent ils sont en , général, incapables de proposer des pistes pour "développer" cette "intuitivité" et ils sont également incapable d'expliciter leur fonctionnement pour que d'autre puisse le critiquer.

    Voilà tout le problème, ces grands intuitifs (autistes ou non) nous font avancer il n'y a pas de doute là-dessus, mais ils sont rares (et nous n'avons pour l'heure aucun moyen de provoquer leur apparition) , ils s'expriment selon leur propre langage parfois très différent les uns des autres (et ils ne se comprennent pas particulièrement mieux entre eux), ils sont souvent fragiles (ils sont souvent très sensibles), ils troquent parfois leur capacités contre de lourdes déficiences dans d'autres domaines etc... etc...

    Un raisonnement logique, mathématique etc... peut comporter des erreurs mais il en fait statistiquement moins que l'autre type. Ces raisonnements sont transmissibles potentiellement à n'importe qui pour peu que l’effort y sois mis, ils sont écrits dans des langages explicites visibles et peuvent donc être lus,compris,critiqués,améliorés,reproduis etc...Tout le monde peut juger de la pertinence des éléments utilisés etc...

    Être rationnel cela ne veut pas nécessairement dire, essayer d'obtenir la vérité. En réalité l'objectif est souvent de faire "le meilleur choix au vu de ce que l'on sait". Si des choix s'équivalent et que l'on sait que l'on aura pas plus d'information on agit en faisant un choix "irrationnel" celui qui nous "plaît le plus".

    Cette névrose se trouve très largement présente, dans la majeure partie des organisations de la société qui ont aboutis à des "horreurs rationnelles".Précisément parce qu'elles ont visé à éliminer tout ce qui pouvait, par l'affect ou les sentiments, avoir un poids dans les décisions.

    C'est arrivé effectivement.

  23. Bonjour,

    Un raisonnement rationnel est un raisonnement dans lequel nous avons conscience du respect des règles de la logique, dans son déroulement.

    Avec cette définition (je ne discuterais pas de la pertinence du choix je vais simplement suivre le raisonnement en l'acceptant) , il me semble que la majeur partie de vos divergences d'opinions apparentes avec les autres intervenants disparaissent.

    Selon cette définition il me semble effectivement qu'il soit possible de "traiter de l'information" (cette formulation évite en partie les débats sur l'étymologie, la sémantique etc...) en utilisant des mécanismes non-rationnels (bien que généralement rationnalisables) .

    Les sentiments ,symboles, etc... peuvent effectivement servir de constituants élémentaires en rapport avec le réel pour "traiter l'information" (de façon inconsciente) et ce de façon bien plus rapide et plus large qu'avec un fonctionnement rationnel, qui lui, est obligé d'expliciter tous ses éléments et ne peut donc gérer des situations au-delà d'un certain niveau de complexité lorsque limité par le temps.

    Les principaux problèmes qu'aurait un "traitement irrationnel de l'information" sont:

    1- Le traitement étant inconscient et se faisant implicitement (au sens de "non-explicite") il est impossible de juger objectivement de sa validité. Il peut également ne pas être exhaustif (l'inconscient peut oublier de traiter des éléments, là où un raisonnement rationnel peut être mis en suspens et l'omission soulignée) .

    2- Etant inconscient il est dépendant de la performance de nos outils de traitement (notre niveau de sensibilité, notre capacité de traitement inconscient etc.. ).

    3- Se faisant de façon inconsciente, très rapide, pratiquement sans trace, sans modération, avec des unités de traitement (= éléments utilisés par le "raisonnement/traitement irrationnel") "subjectives" et nous impliquant de façon importante sur le plan émotionnel, ce fonctionnement serait subit (à l'image d'une illusion d'optique, on a beau savoir que c'est une illusion , puisque le traitement de l'information est inconscient et quasi-instantané nous ne pouvons pas nous y opposer, de la même façon un symbole peut nous captiver en exploitant ce fonctionnement mais rien ne garantit que ce symbole n'a pas été conçu pour nous nuire intellectuellement ou émotionnellement) .

    Cependant, je pense qu'utilisé à bon escient et en étant bien surveillé par les "rationnels", ce fonctionnement, s'il est développé, pourrait être un très bon outil de communication et de traitement. Il est d'ailleurs déjà en partie utilisé.

    Cordialement.

  24. Bonjour,

    Que les sentiments, sensations, concepts symboliques... sont des productions du cerveau, et peuvent se manier, s'enchaîner, se créer, se mettre en rapport, en relation. De façon rationnelle... ou pas.

    Il existes des ouvrages "rationnels" qui contiennent des techniques pour contrôler la "pensée irrationnelle". Partant de là, la "pensée irrationnelle" (en tout cas dans la majeur partie des cas où les individus s'expriment dessus) me semble être une "pensée rationnelle" dont le fonctionnement nous est simplement caché car il s'effectue de façon inconsciente et, en apparence, complexe.

    Cordialement.

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