illumin

"Racaille sur le sable, les yeux dans l'eau. Mon rêve était trop beau." C'est du Roch Voisine ça, non? Bah, ils devaient avoir ça dans le casque...

Je suis POUR! Mais... j'ai quelques doutes... de gros doute même, concernant le déroulé des enquêtes liées à l'adoption. Légaliser l'adoption pour les couples de même sexe est une belle avancée qu'il faut concrétiser, mais il faudra aussi changer les travailleurs sociaux qui encadrent l'adoption. Nous avons adopté notre fils de 2 ans lorsqu'il avait 6 mois. Couple standard, bons revenus, tous critères matériels positifs, nous sommes monsieur et madame lambda. Jeunes, 32 et 36 ans, sportifs, ouverts bref... je ne vais pas dire le couple idéal mais rien ne clochait. Lors des enquêtes psy et assistante sociale, nous sommes tombés de notre chaise à plusieurs reprises tant les propos tenus par ces 2 travailleurs sociaux étaient choquants (nous leur avons d'ailleurs fait la remarque, ce qui n'a pas bcp plu). 1) "Madame, envisagez-vous de vous arreter de travailler pour devenir mère au foyer?" (question: Pourquoi madame?. Réponse: "parce que ce sont les femmes qui s'occupent des enfants) BAM! et un cliché, un!! (la dame est censée être psychologue) 2) "Les enfants adoptés ne s'intéressent souvent à rien. Comment pensez-vous gérer ça?" (BAM! 2ème cliché, auquel nous répondons qu'avoir des parents qui ne s'intéressent à rien, n'incite aucun enfant à s'ouvrir, adopté ou non.) (la dame est psychologue hein..) 3) "Souhaitez-vous adopter un enfant toutes ethnies"? réponse: oui. Remarque de l'AS interloquée : "Même un arabe???" BAM! 3ème cliché pourri et malodorant celui-ci. Il a donné lieu à une grosse mise au point derrière. Nous avons donc appris que la discrimination ethnique était admise par les services sociaux. On a le droit de refuser un noir, un asiatique ou pire... un arabe. On a même le droit d'établir une liste des "bonnes couleurs" et de faire son marché de la discrimination tranquillement. Cela ne pose aucun problème pour obtenir l'agrément. 4) "Avez-vous des personnes au comportement discutable dans votre entourage?"... euh, un comportement discutable, voilà qui prête à discussion. Précisions croustillantes de l'AS : "Un repris de justice, un homme violent (ah, les femmes ne peuvent pas l'être?), un intégriste, un homosexuel? mamma mia..... les pauvres homosexuels qui vont passer les mêmes évaluations.... ça va payer! 5) "ça vous ferait quoi d'avoir un fils caissier?" pfou! TEMPS MORT!!! on arrête là? Nous avons rencontré des dizaines de familles adoptantes, pour soutien et échange. La quasi-totalité a essuyé des questions racistes, homophobes, sexistes et bourrées de préjugés en tout genre. Très peu de travailleurs sociaux ont l'ouverture nécessaire pour être en phase avec le monde d'aujourd'hui. Au départ, quand vous entendez ça, vous vous dites que c'est un test, une blague, une technique pour vous désarçonner.... mais non de non, ils ont tout un raisonnement autour de leurs questions idiotes. Nous avons eu l'agrément avec 2 bémols, comme quoi c'était quand même bizarre d'être "prêts à tout accepter". (N'est -ce pas le propre de tout parent? non? ...ah.) Ceci doit expliquer cela... Notre fils est d'origine maghrebine, ce qui faisait de lui un enfant dit "à particularité" (au même titre qu'un enfant trisomique, autiste ou handicapé moteur). La route sera longue. Très longue. L'adoption des plus petits se passe (en général) mieux que l'adoption des plus grands. Je comprends mieux pourquoi aujourd'hui. Les plus grands ont passé des années à écouter des aberrations en institution. J'imagine sans peine qu'ils doivent être démolis en en sortant.

Les uns et les autres n'ont pas forcément le style de vie adapté pour une aventure de ce genre. J'étais ici à la base pour discuter avec d'autres personnes, partager des expériences différentes de la mienne, avec ce même objectif. Dans la vie courante, j'ai rencontré un couple qui a fonctionné ainsi... je me disais que sur le web je trouverais sûrement plus d'adeptes.

Contre toute attente, j'ai bcp profité de la vie figurez-vous. J'ai seulement pris le parti de me dire que n'étant pas du tout pret à acheter et me poser tout de suite, les années études/petits boulots devaient me servir pour la suite. Quite à payer un loyer obligatoirement, autant le réduire au minimum. Donc mes premiers salaires, je ne les ai pas claqués. J'ai mis de côté le maximum. J'ai visité la France et l'Europe, et une bonne vingtaine d'autres pays dans le monde. En liant connaissance, y a moyen de faire des bons plans vacances. De nature, je ne suis pas très matérialiste. J'ai eu longtemps la vieille télé de ma tante chez moi, et bcp roulé en vélo pour mes déplacements (sinon, je prenais le train, ou le bus). Beaucoup travailler n'empêche pas du tout de profiter dès que l'occasion se présente. Je voulais éviter de passer par la case "banque" en me posant plus tard. Un emprunt sur le dos pendant 20 ans, je ne me voyais pas le faire du tout. Je préférais gérer chaque mois comme il se présentait (un coup bcp de côté, un coup pas bcp) sans que qui que ce soit ne vienne me rappeler mes obligations. Ma partenaire a eu un héritage qui l'a bcp aidée disons. Moi pas. J'ai fait autrement et c'est très bien ainsi. Aujourd'hui je suis serein, je suis jeune, je n'ai pas de logement à payer, j'ai fait tous mes travaux moi-même (ça m'a permis d'apprendre plein de choses). Bon, visiblement, vous êtes peu nombreux à avoir tenté le coup comme nous... pas grave!

merci! vous connaissez des gens qui ont fait comme ça aussi? cette démarche vous aurait-elle tenté?

à 16 ans j'ai commencé à travailler pendant les vacances. Je vivais comme tous les ados chez mes parents. J'avais environ 40 000francs d'économies à l'époque soit 6000€. J'ai mis de côté l'argent de tous les petits boulots et me suis retrouvé à 18 ans avec 11000€ Pendant mes études supérieures, je travaillais la nuit à la mise en rayon et le jour en fast food avec horaires arrangés pour l'école. Il n'était pour moi pas question d'acheter mon logement à cette époque, donc en attendant, plutôt que de tout dépenser, j'ai mis au frais le maximum (adieu téléphone portable et nouvelles fringues). A 22 ans, j'ai prix un 1er CDI à 1400€ bruts/mois. Puis j'ai changé de boîte etc... je suis parti à l'étranger, je suis revenu, toujours avec la même logique. En parallèle j'ai créé une micro-société pour me faire un revenu annexe en bossant certains week-end et soirées. J'étais prestataire de service. Entre les augmentations (pas non plus délirantes mais réelles, je suis passé de 1400€ à 4500€ bruts/mois) et ce second boulot (de 7000€ à 15000€ annuels), j'ai réussi en 14 ans à arriver à la somme de 103 000€. Je me suis marié, et là on a acheté à deux (donc double-apport). soit à nous deux 207000€ à investir. On en a dépensé 179 000€ dans l'achat de la maison + 8000€ de travaux entièrement réalisés par nous-même (selon les pro interrogés, ces différents postes de dépense auraient du nous coûter 32000€ soit 26000€ "économisés" en mettant la main à la pâte. Peu de gens pensent que ce type de financement soit viable car long et fastidieux. J'ai vécu en colocation jusqu'à plus de 27 ans pour réduire mon loyer au plancher, j'ai vécu avec des gens super, tous différents de moi, avec qui j'ai appris et évolué. Je n'ai aucun regret concernant toutes ces années. Elles m'ont fait grandir. Certains d'entre vous ont-ils eu la même démarche, je serais heureux de pouvoir échanger avec eux !

Bonjour, Nous avons acheté cash notre maison avec les économies réalisées au fil des ans, depuis le début de nos études et un peu après, durant les premières années de la vie active. Bout après bout, euro après euro, le rêve est devenu réalité. Nos parents n'étant pas riches, nous avons parfois cumulé 2 emplois pour y pervenir. Au moment où tous nos amis s'apprêtent à passer par la case emprunt bancaire, nous sommes tranquilles de ce côté et profitons entièrement de nos salaires. Certains d'entre vous ont-ils décidé de faire comme nous? Discutons-en les amis!