Bonjour dans les douzes mois qui viennent de s'écouler j'ai été trois fois à ta place la première fois mon oncle la seconde ma mère la troisième un autre oncle, je vais pas te mentir la troisième fois a été plus facile je pense qu'arrivé un moment l'esprit se protège et se crée une armure pour ne plus souffrir, il doit y avoir un seuil de douleur au-delà duquel ton corps se met en auto-protection.
Je pense que dans ton boulot cela viendra aussi ce n'est pas de l'indifférence, la mort de mon oncle m'a détruit c'était le deuil de trop, mais je l'ai vécu anesthésié, avec recul presque.
Mais accroche toi car ces personnes avec qui tu travaille je veux dire les patients et leur famille ont besoin de toi et même si c'est dur il ne faut pas les laisser tomber.
Quand ma mère est morte je me souviens qu'une infirmière a simplement posé sa main sur mon bras, il n'y avait rien d'autre à faire, rien à dire mais ce geste si petit soit-il m'a fait le plus grand bien.
Accroches toi.