Orange mécanique (A Clockwork Orange) est un film britannique réalisé et produit par Stanley Kubrick, sorti sur les écrans en 1971. Ce film est à classer du côté des films d'anticipation. Ici, c'est une vision d'une cité urbaine où les jeunes ont pris le pouvoir qui est présentée au spectateur. Le film est aussi un peu futuriste, très violent, avec un côté drôle et parfois dramatique.
L'histoire se passe en Angleterre, dans un futur proche. Alex DeLarge est un jeune délinquant passionné par la musique de Beethoven (« Ludwig van »), obsédé par le sexe et adepte de la violence (ultraviolence dans son propre jargon).
Alex et sa bande, les droogs ou droogies, s'expriment dans un argot anglo-russe auquel l'auteur du roman, Anthony Burgess, a donné le nom de Nadsat, le mot droog faisant ainsi référence au mot « ami » en russe. Leur boisson préférée est le Moloko+, un lait « dopé » (speed, crack et mescaline synthétique). Ils errent dans la ville en enchaînant passages à tabac, viols et affrontement avec bandes ennemies.
Un jour, un cambriolage dégénère en meurtre et, trahi par ses « fidèles droogs », Alex est arrêté par la police et condamné à 14 ans de réclusion criminelle. Deux ans plus tard, pour sortir de prison, il se porte volontaire pour tester une thérapie révolutionnaire, financée par le gouvernement dans le cadre d'un programme expérimental d'éradication de la délinquance. Le traitement est basé sur un principe semblable à celui des réflexes de Pavlov. Il s'agit d'amener Alex à associer certains stimuli (des scènes de violence ou de sexe projetées sur un écran qu'il est forcé à regarder) aux douleurs provoquées par les drogues qu'on lui administre au cours de ce traitement. Lors d'une des séances est projetée une série de scènes de l'Allemagne nazie dont la bande-son est la Symphonie n° 9 de Beethoven. Après sa remise en liberté, il apparait totalement inadapté et sans défense face au reste de la société.
Chassé et agressé par tous, il se réfugie chez un homme, qui s'avère être une de ses anciennes victimes. Celui-ci, désireux d'affaiblir le gouvernement en place, décide de "faire d'une pierre deux coups" en utilisant la sensibilité d'Alex à la neuvième symphonie pour le pousser au suicide. La tentative de suicide échoue et Alex est finalement sauvé et pris en charge par le ministre de l'Intérieur. Celui-ci décide d'instrumentaliser les penchants d'Alex pour en tirer profit.
Après la sortie du film, plusieurs délinquants britanniques ayant perpétré des actes de violence gratuite ont déclaré avoir pris exemple sur le film. Les lettres de menaces envahissent alors la boîte aux lettres de Stanley Kubrick (qui avait quitté les états-Unis pour l'Angleterre), qui prend peur pour ses enfants. Il demande à Warner de retirer le film des salles de cinéma britanniques en dépit du grand succès du film. Fait unique, la société de production obtempère et le film est retiré. Ce n'est qu'en 2000, c'est-à-dire après la mort de Kubrick, que le film est à nouveau projeté au Royaume-Uni.
Prix Hugo 1972
NYFCC Award du meilleur réalisateur
4 nominations aux Oscars du cinéma : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario, meilleur montage
Le film a été élu meilleur film de l'année 1972 par le New York Film Critics Circle
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