PROVISIONS DE NOURRITURE ET BOISSON
Viande fraîche: 34 tonnes
Lard et jambon: 3,4 tonnes
Ris de veau: 1000
Volaille et gibier: 11,3 tonnes
Poisson frais: 5 tonnes
Poisson séché et salé: 1,8 tonnes
Saucisses: 1,1 tonne
Oeufs frais: 40000
Lait frais: 7000 litres
Lait condensé: 2700 litres
Crème fraîche: 1400 litres
Beurre frais: 2,7 tonnes
Farine: 200 barils Sucre: 4,5 tonnes
Céréales: 4,5 tonnes
Pommes de terre: 40 tonnes
Riz, haricots secs: 4,5 tonnes
Oignons: 1,6 tonne (35000 têtes)
Laitues: 7000 têtes
Asperges fraîches: 800 bottes
Petits pois frais: 1 tonne
Tomates: 2,8 tonnes
Pommes: 3180 caisses
Oranges: 180 caisses (36000)
Pamplemousses: 50 caisses Citrons: 50 caisses (16000)
Raisins secs: 450 kg
Confiture: 500 kg
Café: 1 tonne
Thé: 360 kg
Pains de mie: 1000
Crème glacée: 2000 litres
Bière et stout: 20000 bouteilles
Vin: 1500 bouteilles
Alcool: 850 bouteilles
Eau minérale: 15000 bouteilles
Cigares: 8000
Et pour consommer tout ceci, il y avait vaiselle et couverts en quantités respectables ...
VAISSELLE, VERRES ET COUVERTS
Plats à entrées: 400
Plats à viande: 400
Plats à légumes: 400
Plats à soufflé: 1500
Plats à pudding: 1200
Beurriers: 400
Terrines: 1200
Saladiers: 500
Salières: 2000
Cafetières: 1200
Théières: 1200
Sucriers: 400
Pots à crème: 1000
Coupes à fruits: 400
Assiettes à déjeuner: 2500
Assiettes à soupe: 4500
Assiettes à bouillon: 3000
Assiettes plates: 12000
Assiettes en cristal: 1500 Assiettes à dessert: 2000
Assiettes à crème glacée: 5500
Soucoupes à déjeuner: 4500
Soucoupes à café: 1500
Soucoupes à thé: 3000
Tasses à déjeuner: 4500
Tasses à bouillon: 3000
Tasses à café: 1500
Tasses à thé: 3000
Verres à céleri: 300
Verres à cocktail: 1500
Verres à vin: 2000
Verres à liqueur: 1200
Verres droits en verre taillé: 8000
Coupes à champagne: 1500
Pichets à vin rouge: 300
Carafes: 2500
Rince-doigts: 1000
Vases à fleurs: 500 Fourchettes à huîtres: 1000
Fourchettes à poisson: 1500
Fourchettes: 8000
Fourchettes à fruits: 1500
Cuillers à oeufs: 2000
Cuillers à sel: 1500
Cuillers à moutarde: 1500
Cuillers: 5000
Cuillers à café: 6000
Cuillers à dessert: 3000
Couteaux à beurre: 400
Couteaux à poisson: 1500
Couteaux de table et à dessert: 8000
Couteaux à fruits: 1500
Pinces à asperges: 400
Pinces à sucre: 400
Porte-toasts: 400
Ciseaux à raisin: 100
Casse-noix: 300
Un aperçu de la vaisselle (objets retrouvés)
Le linge de bord et la literie étaient aussi en nombre plus que suffisant ...
LINGE ET LITERIE
Tabliers: 4000
Linges de cuisine: 3500
Essuie-verres: 2000
Torchons de service: 6500
Essuie-mains à rouleaux: 3500
Essuie-mains: 8000 Serviettes de bain: 7500
Serviettes de toilette: 25000
Serviettes de table: 45000
Nappes: 6000
Couvre-lits: 3600
Edredons: 800 Couvertures: 7500
Dessus-de-lits: 3000
Taies d'oreillers: 15000
Draps à 2 personnes: 3000
Draps à 1 personne: 15000
Articles divers: 40000 Le fret
Avant le départ de Southampton, et pour couvrir les besoins de sa propre consommation d'énergie, le Titanic avait appareillé avec 5892 tonnes de charbon destinées à l'alimentation des chaudières. On estime qu'il restait environ 2800 tonnes au moment du naufrage.
Ses citernes contenaient suffisamment d'eau douce pour être consommée à raison de 64000 litres par jour.
Dans la cale courrier, sur le pont Orlop, se trouvaient 3364 sacs postaux (dont 200 sacs de correspondance recommandée) pesant plus de 50 kg chacun et contenant le courrier à destination des Etats-Unis. Rappelons que le transport du courrier était l'une des missions du Royal Mail Steamer Titanic, le Paquebot Courrier Royal.
Après le naufrage, le gouvernement des Etats-Unis ne réclama que 41,04 $ d'indemnisation pour le courrier recommandé perdu (l'une des plus faibles demandes).
Le chargement des sacs postaux et des malles
Le Titanic transportait une cargaison officiellement évaluée à 420 000 dollars 1912, soit environ 4,8 millions de dollars d'aujourd'hui. Cette valeur figurait sur le manifeste de cargaison et c'est celle qui avait été déclarée aux compagnies d'assurance.
La cargaison, entreposée sur les ponts D et Orlop, comprenait des marchandises des plus diverses.
La liste ci-dessous ne constitue qu'un extrait du manifeste, mais elle permet néanmoins de se faire une idée de la diversité des produits transportés.
Parmi toutes ces marchandises ayant fait l'objet de connaissements, on remarque, en fin de liste, la présence de 4 caisses d'opium ainsi que celle de la "fameuse" voiture Renault, dernier modèle 1912 et d'une puissance de 25CV, que ramenait aux Etats-Unis le passager américain de 1ère classe William Ernest Carter, 36 ans.
Le fait que le manifeste répertorie ce véhicule comme étant "en caisse" a longtemps laissé penser que la voiture avait été transportée en pièces détachées, voire en sous-ensembles. Il est cependant acquis qu'elle se trouvait à bord entièrement assemblée et enfermée dans une caisse selon les règles de transport de la compagnie.
William Carter, rescapé du naufrage, réclama par la suite la somme de 5000 $ à sa compagnie d'assurance pour dédommagement de la perte de son véhicule.
A bord du Titanic, se trouvaient peut-être d'autres voitures de luxe (aucune preuve formelle n'existe quant à leur présence et à leur nombre) que de riches passagers ramenaient aux Etats-Unis. Selon le règlement de la White Star Line, chaque véhicule transporté devait être enfermé dans une caisse spéciale. Les voitures étaient embarquées sur le pont Orlop quelques jours avant le départ pour faciliter le déroulement des procédures d'embarquement (contrairement à la réalité, le film de James Cameron montre le chargement quelques heures seulement avant l'appareillage, véhicule non en caisse).
Aucune voiture n'a jamais été retrouvée ni même ce qu'il en resterait aujourd'hui.
MARCHANDISE
DESTINATAIRE
25 caisses de sardines Lazard Frères 75 caisses d'anchois Acker, Merrall & Condit. 107 caisses de champignons Knauth, Nachod & Kuhne 1963 sacs de pommes de terre ? 1196 sacs de pommes de terre Pape, Chas. & Company 318 sacs de pommes de terre Sauer, J.P. & Company 100 caisses de noix décortiquées Brown Brothers & Company 100 ballots de noix décortiquées Brown Brothers & Company 600 paquets de fromage Destinataires divers 70 paquets de fromage Bernard, Judas & Company 30 paquets de fromage American Express Company 1 caisse de fromages American Express Company 16 caisses de calebasses ? 437 tonneaux de thé Wright & Grahm Company 185 caisses de vin Hollander, H. 50 caisses de vin Acker, Merrall & Condit. 63 caisses de champagne Vandegrift, F.B. & Company 110 caisses de brandy Hollander, H. 190 caisses d'alcools Engs. P.W. & Sons 15 caisses de poils de lapin Brown Bros. & Company 3 caisses de peaux de lapin Broadway Trust Company 79 peaux de chèvres ? 3 ballots de peaux de mouton ? 12 caisses de plumes d'autruche ? 3 caisses de savon parfumé Crown Perfume Company 4 caisses de chapeaux de paille Lustig Bros. 34 caisses d'articles de sport (1) Spaulding & Brothers 2 caisses de balles de tennis Downing, R.F. & Company 1 boîte de balles de golf Sheldon, G.W. & Company 11 caisses d'orchidées Maltus & Ware 1 caisse de gramophones Edison American Express Company 15 caises de dispositifs d'alarme Maltus & Ware 1 caisse de pipes de bruyère US Export Company 1 caisse de pâte dentifrice Park & Tilford 4 caisses de broderie ? Poutres de chêne American Express Company 856 rouleaux de linoleum Witcombe, McGrachlin & Company 11 ballots de caoutchouc National City Bank de New York 2 barils de mercure American Express Company 53 bottes de paille Isler & Guve 4 caisses d'opium ? 100 ballots de gutta-percha Baring Bros. & Company 1 caisse automobile Carter, W.E. 1 tonneau de porcelaines Tiffany & Company (1) dont clubs de golf et raquettes de tennis
... et le véhicule qui était en réalité celui de William Ernest Carter ...
Le chargement de la Renault de William Ernest Carter
dans le film de James Cameron
L'emplacement du parc à voitures (entouré de rouge)
Marchandises insolites, rares ou précieuses
Bon nombre de marchandises transportées par le Titanic restent encore inconnues. En effet, nombreuses sont celles dont la nature et la valeur exactes n'avaient pas fait l'objet d'une déclaration de la part de leurs propriétaires, auprès de la White Star Line et des compagnies d'assurance.
De ce fait, quantité de biens pour lesquels aucun témoignage n'a pu être recueilli après le naufrage, ou qui n'ont pas été réclamés par les rescapés ou leurs familles, demeureront dans l'oubli ...
Entre autes, citons les très nombreuses malles et caisses qui accompagnaient les passagers de 1ère et 2ème classes: par exemple, Mme Charlotte Drake Martinez Cardeza, millionnaire de Philadelphie, voyageait avec 14 malles, 4 valises et 3 caisses.
Parmi les marchandises et affaires insolites qui se trouvaient à bord ainsi que les objets précieux dont la présence était hautement probable, on trouve:
une "machine à marmelade" appartenant à Edwina Celia Troutt, 27 ans, ancienne institutrice et passagère britannique de 2ème classe. Rescapée du naufrage, Edwina Troutt déposa une réclamation contre la White Star Line pour le préjudice de sa machine évaluée à 8s 5d
une peinture à l'huile (1,20 m x 2,40 m) de l'artiste Blondel (1781-1853), intitulée "La Circassienne au Bain" et appartenant à Mauritz Hakan Björnström-Steffansson, 28 ans, attaché militaire suédois regagnant son poste à Washington et voyageant en 1ère classe, qui demanda 100 000 $ de dédommagement
une photographie dédicacée de Garibaldi, appartenant à Emilio Portaluppi, passager italien de 2ème classe qui réclama 3000 $ après le naufrage (la photographie avait été offerte à son grand-père)
7 colis de parchemins de la Thora, appartenant à Hersh L. Siebald qui réclama 250 $ après le naufrage
une cornemuse appartenant à Eugene Patrick Daly, 29 ans, passager irlandais de 3ème classe, qui réclama par la suite 50 $ de dédommagement
un costume arabe appartenant à Helen Alice Wilson, passagère anglaise de 1ère classe qui réclama 5 $ après le naufrage
un bouledogue français champion de concours, baptisé Gamin de Pycombe et appartenant à Robert Williams Daniel, 27 ans, passager américain de 1ère classe, qui réclama 750 $ de dédommagement
4 coqs et poules appartenant à Ella Holmes White (Mrs John Stuart), 55 ans, passagère américaine de 1ère classe, qui réclama 207,87 $ de dédommagement
3 caisses d'oeuvres d'art égyptiennes appartenant à Molly Brown, qu'elle ramenait d'un voyage en Egypte, et destinées au Musée de Denver
une momie que John Jacob Astor aurait ramenée de son voyage en Egypte
une sacoche ou une caisse qui contiendrait des diamants d'une valeur totale de 300 millions de dollars, elle-même enfermée dans un coffre-fort, que la compagnie minière De Beers d'Afrique du Sud, confiante dans la sécurité du Titanic, aurait fait transporter aux Etats-Unis (l'origine de ces diamants est assez imprécise car cette "marchandise" ne semble pas avoir été accompagnée par quelque passager pendant la traversée et n'a pas fait l'objet d'une déclaration aux compagnies d'assurances)
la copie des Rubaiyat, manuscrit persan du XIIème siècle, du poète, astronome et mathématicien Omar Khayyam (1047-1123). Cette copie, qui avait été réalisée par Messrs. Sangorski et Sutcliffe de Londres, était illustrée par Elihu Vedder et ornée de 1050 pierres précieuses montées sur or 18 carats, et de 5000 morceaux de cuirs de colorés et 9 m2 de dorures à la feuille d'or 22 carats sur la couverture et la doublure. Elle avait nécessité 2 années de travail et avait été vendue à un un acquéreur américain, négociant en livres, nommé Gabriel Weis pour la somme de 405 £ lors d'une vente aux enchères en Mars 1912 chez Sotheby's, à Londres
Les Rubaiyat
divers autres objets précieux, bijoux et valeurs, non déclarés
Les coffres-forts du Titanic 4 coffres-forts se trouvaient à bord. Frederick Dent Ray, Steward du Salon de 1ère classe, déclara avoir vu transférer le contenu des coffres-forts de 1ère classe dans des sacs de toile. Pourtant, aucun d'eux n'a été chargé dans les canots de sauvetage. Il est plus vraisemblable que les sacs aient été replacés dans les coffres pour être plus facilement emportés au cas où le navire serait resté à flot plus longtemps. Ces sacs n'ont jamais été retrouvés.
Des lingots d'or à bord du Titanic ? Frank Winnold Prentice, Assistant magasinier, raconta, des années après le naufrage, qu'il avait transbordé des barres d'or et d'argent dans une cale blindée. Le transfert de métaux précieux entre banques d'état n'était jamais inscrit comme marchandise sur le manifeste des navires, mais plutôt enregistré comme courrier. Aucune trace de ces métaux n'a, en tout cas, été trouvée.
Le 26 Juillet 1916, plus de 4 ans après la catastrophe, la justice mit fin aux procédures d'indemnisation: elle n'accorda finalement que 663 000 $ sur les 16 804 113 $ réclamés pour l'ensemble des dédommagements, somme à répartir entre les plaignants.
La plus forte demande d'indemnisation avait été celle formulée par Charlotte Cardeza dans un document de 18 pages dactylographiées avec simple interligne: 177 352,75 $ (36 567 £) pour la perte de ses bagages personnels.
A ce jour, et malgré les nombreuses expéditions qui ont été effectuées sur l'épave, le Titanic retient toujours la Renault 1912 de William Carter ainsi que les 300 millions de dollars de diamants de la compagnie De Beers, qui n'ont jamais été retrouvés ...
Une réclamation toute particulière
Dans le naufrage du Titanic, outre la perte des vies humaines, nombre de personnes eurent à déplorer celle de leurs biens qui se trouvaient à bord.
Parmi elles, on trouve les destinataires de denrées alimentaires dont, par exemple, Vincenzo Vicario, demeurant à Providence dans Rhode Island, qui était le destinataire de 40 caisses de Roquefort.
Voici la traduction de la plainte qu'il déposa tardivement le 7 Juillet 1915 et par laquelle il demanda le remboursement de son préjudice ...