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De quoi l’émancipation nous rend-elle libre ?


Invité Orbes claire

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Bonjour,

Le philosophe François Galichet définit l'acte de s'émanciper comme le fait de devenir responsable de soi, de ses choix, de ses ambitions et de ses réussites comme de ses échecs.

L’émancipation est-elle inéluctable pour devenir un Être libre ?

En quoi l’émancipation se différencie-t-elle de l’individualisme ?

Qu'en pensez-vous ?

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C'est assez simple.

Ne pas etre émancipé, ne peut donner, au mieux, que l'illusion d'etre libre.

Etre émancipé permet de sortir de l'illusion et de juger si on est libre ou pas.

Il y a déja le sujet sur Spinoza et le libre arbitre.

Pour lui, sauf erreur de ma part, on doit chercher a s'émanciper pour enfin comprendre que nous n'avons pas de libre arbitre.

Certains préfereront rester dans l'illusion.

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Invité Orbes claire
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Bonsoir Swam,

Quelle différence faites-vous alors entre "liberté" et "libre arbitre" ... si nous n'avons pas le libre arbitre où est et de quelle nature est alors la liberté ?

Cette émancipation ne permet-elle pas de se définir sans comparaison ni subordination aucune, d'assumer pleinement la responsabilté de notre définition avec pour conséquence d'accéder à un humanisme propre à l'homme libre ... donc ayant une capacité de décision et de jugement sain ?

Il est vrai que le chemin n'est pas facile :)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 748 messages
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Bonsoir Claire,

Quelle différence faites-vous alors entre "liberté" et "libre arbitre"

Pour répondre très sommairement, et bien que la question ne me soit pas directement adressée: la liberté serait d'avoir la possibilité de faire un choix non nul, et le libre-arbitre, celui de se créer des choix a priori inexistants, puis en suivre un ( ce qui implique que le libre-arbitre inclus la notion de liberté, l'inverse n'étant pas vrai ), par exemple !

C'est un peu long et lourd, mais le topic sur Spinoza éclaire davantage le questionnement, je pense...

P.S.: On peut avoir son corps prisonnier, contraint, mais être libre dans sa tête, comme dans ce très beau film tiré d'une histoire vraie, magnifiquement interprété par l'acteur, une très belle leçon d'humanité bouleversante:

http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=23266.html ( âme sensible s'abstenir )

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Posté(e)

Bonsoir Claire,

Pour répondre très sommairement, et bien que la question ne me soit pas directement adressée: la liberté serait d'avoir la possibilité de faire un choix non nul, et le libre-arbitre, celui de se créer des choix a priori inexistants, puis en suivre un ( ce qui implique que le libre-arbitre inclus la notion de liberté, l'inverse n'étant pas vrai ), par exemple !

C'est un peu long et lourd, mais le topic sur Spinoza éclaire davantage le questionnement, je pense... (...)

"Pour ma part, il s'avère que le libre-arbitre aurait donc une existence, en dépit d'un grand déterminisme ambiant de la race humaine, ou d'évènements contingents.

Comment expliquer toutes nos inventions autrement, qu'elles soient conceptuelles, matérielles ou symboliques ?

Si il suffit parfois d'un ou de quelques uns pour emmener le monde des humains au bord du chaos, une régression primale, inversement, une poignée d'individus entrainent parfois dans leur sillage l'humanité entière vers une élévation de leurs conditions de vie ou spirituelle, faisant preuve dans ces moments éclairs de l'expression de leur libre-arbitre, selon moi."

Bonsoir Déjà U,

Je me rends compte que ce topic fait double emploi avec le tien ... aussi espérons-le en résonance avec ton sujet!

je suis allée le consulter et ai collé la fin. En espérant que cela ne t'ennuie pas.

Je crois peu au déterminisme, et tu le sais, aussi suis-je d'accord avec les propos que tu tiens.

Notre libre arbitre ne réside-t-il pas justement et en définitive dans cette capacité d'émancipation ?

c'est ce qui permet d'avancer, non ?

L'émancipation nous rendrait dès lors libre des déterminismes où l'on voudrait nous cantonner ? qu'en penses-tu ?

belle soirée :)

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  • 3 semaines après...
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 748 messages
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Bonjour Claire,

Notre libre arbitre ne réside-t-il pas justement et en définitive dans cette capacité d'émancipation ?

c'est ce qui permet d'avancer, non ?

L'émancipation nous rendrait dès lors libre des déterminismes où l'on voudrait nous cantonner ? qu'en penses-tu ?

Je remets la partie à laquelle tu te références pour te répondre:

" Le philosophe François Galichet définit l'acte de s'émanciper comme le fait de devenir responsable de soi, de ses choix, de ses ambitions et de ses réussites comme de ses échecs. "

Dans un autre topic en répondant à Quasi-modo, j'ai tenu le discours que l'on pouvait être responsable sans être coupable, ce qui en substance signifie que l'on est bien l'auteur de ses actions, mais qu'on en a pas ( eu ) suffisamment conscience pour subir le courroux de nos semblables, mais que la faute nous incombe malgré tout.

J'y vois donc un parallèle avec l'émancipation, selon ce qu'en dit l'auteur cité, on peut bien évidemment être émancipé sans être suffisamment conscient des imbrications et autres dénouements de nos actes ou choix, ce qui veut dire que nous jouissons/profitons de notre liberté, mais pas nécessairement de notre libre-arbitre*, qui demande/réclame une dimension supplémentaire !

On peut aussi être libre de succomber à sa nature ( Sade ) ou à ce que l'on a fait de nous ( Spartiate ), on peut même être plus libre en étant enchainé que de déambuler comme bon nous semble, en pensant plus librement...

Je dirais donc que plus que l'émancipation, ce serait de prendre conscience de certains faits qui peut nous mener sur la voie d'une plus grande libération, pas tant dans leur réalisation, que dans une volonté, une intention ou une acceptation de certaines choses, par exemple tant que l'on lutte contre quelque chose, c'est qu'on en est quelque part esclave, au moins en partie, seule l'indifférence nous délivre de cet emprisonnement auquel on participe paradoxalement en voulant s'en extirper !

De manière laconique: la liberté serait aussi de choisir de se sentir responsable ou pas en certaines occasions ! Alors que s'émanciper c'est devenir suffisamment autonome dans ses prises de décisions, sans autres considérations, selon moi.

* Le libre-arbitre, tel que je l'entend actuellement, est notre faculté à créer un choix qui n'existait pas et non pas seulement en choisir un qui se présente à nous, que j'appelle dans ce cas liberté.

Bon week-end prolongé ! D-U

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  • 2 semaines après...
Invité Orbes claire
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Le 11/11/2016 à 16:19, deja-utilise a dit :

Bonjour Claire,

Je remets la partie à laquelle tu te références pour te répondre:

" Le philosophe François Galichet définit l'acte de s'émanciper comme le fait de devenir responsable de soi, de ses choix, de ses ambitions et de ses réussites comme de ses échecs. "

Dans un autre topic en répondant à Quasi-modo, j'ai tenu le discours que l'on pouvait être responsable sans être coupable, ce qui en substance signifie que l'on est bien l'auteur de ses actions, mais qu'on en a pas ( eu ) suffisamment conscience pour subir le courroux de nos semblables, mais que la faute nous incombe malgré tout.

J'y vois donc un parallèle avec l'émancipation, selon ce qu'en dit l'auteur cité, on peut bien évidemment être émancipé sans être suffisamment conscient des imbrications et autres dénouements de nos actes ou choix, ce qui veut dire que nous jouissons/profitons de notre liberté, mais pas nécessairement de notre libre-arbitre*, qui demande/réclame une dimension supplémentaire !

On peut aussi être libre de succomber à sa nature ( Sade ) ou à ce que l'on a fait de nous ( Spartiate ), on peut même être plus libre en étant enchainé que de déambuler comme bon nous semble, en pensant plus librement...

Je dirais donc que plus que l'émancipation, ce serait de prendre conscience de certains faits qui peut nous mener sur la voie d'une plus grande libération, pas tant dans leur réalisation, que dans une volonté, une intention ou une acceptation de certaines choses, par exemple tant que l'on lutte contre quelque chose, c'est qu'on en est quelque part esclave, au moins en partie, seule l'indifférence nous délivre de cet emprisonnement auquel on participe paradoxalement en voulant s'en extirper !

De manière laconique: la liberté serait aussi de choisir de se sentir responsable ou pas en certaines occasions ! Alors que s'émanciper c'est devenir suffisamment autonome dans ses prises de décisions, sans autres considérations, selon moi.

* Le libre-arbitre, tel que je l'entend actuellement, est notre faculté à créer un choix qui n'existait pas et non pas seulement en choisir un qui se présente à nous, que j'appelle dans ce cas liberté.

Bon week-end prolongé ! D-U

Bonsoir D-U,

je ne comprends pas trop ta réponse, pourquoi parler de culpabilité ?? pourquoi faire un amalgame entre responsabilité et culpabilité ? pourquoi faire un amalgame entre un échec et une faute ? ce sont des choses tout à fait différentes !

En outre, si l'on s'émancipe, il me semble que l'on ne peut y arriver sans conscience ... et si, pour reprendre tes propos, on succombe à sa nature, il me semble qu'il n'y a pas réellement de liberté là dedans mais bien plutôt un asservissement !

je ne comprends pas ton processus de pensée !?!

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
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Le 22/10/2016 à 16:11, Orbes claire a dit :

Bonjour,

Le philosophe François Galichet définit l'acte de s'émanciper comme le fait de devenir responsable de soi, de ses choix, de ses ambitions et de ses réussites comme de ses échecs.

L’émancipation est-elle inéluctable pour devenir un Être libre ?

En quoi l’émancipation se différencie-t-elle de l’individualisme ?

Qu'en pensez-vous ?

Je dirais que l'emancipation consiste à acceder à son désir, et ce en sortant evidemment de celui de l'Autre. Autre avec un grand A pour désigner tout ceux dont le discours fait loi en soi ( parents, educateurs, société en general...). On est emancipé quand on agit selon son propre desir dans le cadre de la Loi, et non parce-que "c'est comme ça" qu'on doit agir, en quelque sorte. 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 748 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 24/11/2016 à 20:47, Orbes claire a dit :

Bonsoir D-U,

je ne comprends pas trop ta réponse, pourquoi parler de culpabilité ?? pourquoi faire un amalgame entre responsabilité et culpabilité ? pourquoi faire un amalgame entre un échec et une faute ? ce sont des choses tout à fait différentes !

En outre, si l'on s'émancipe, il me semble que l'on ne peut y arriver sans conscience ... et si, pour reprendre tes propos, on succombe à sa nature, il me semble qu'il n'y a pas réellement de liberté là dedans mais bien plutôt un asservissement !

je ne comprends pas ton processus de pensée !?!

Bonsoir chère Claire,

 

sans doute ai-je été confus ou disons trop prolifique dans ma réponse, et occasionnant plus de flou que de clarté, apparemment.

 

Il n'y a donc pas d'amalgame dans mon précédent commentaire, bien au contraire, j'avais pris soin de bien différencier chaque concept, mais laissons cela de côté si tu veux bien.

 

Pour se focaliser sur l'émancipation, comme je le disais en conclusion, nous avons plus affaire à une notion d'autonomie, que de prise de conscience dans toute ses dimensions. Bien sûr s'émanciper augmente notre liberté, puisque l'on se départit assez d'une autorité, d'un paternalisme ou maternalisme, mais cela n'implique pas ipso facto, il me semble, d'être lucide sur les conséquences de nos choix, juste de ne plus avoir de compte à rendre à une forme de hiérarchie, à un ordre directement supérieur, et dans ce cas on subit de plein fouet nos erreurs, nous sommes contraints de nous prendre en charge de manière plus ou moins efficiente  et donc de prendre des décisions, c'est à dire d'être face à soi-même et non plus dirigé comme autrefois.

On augmente donc quelque peu sa liberté en s'émancipant, sans forcément faire preuve de libre-arbitre, selon les définitions que j'avais fournies ( émancipation => choix => forme de liberté ≠ > le libre-arbitre { = liberté + création/innovation } )

Comme une intervenante l'avait signalé sur l'autre topic ( Spinoza ), la liberté peut aussi consister à ne plus chercher à lutter contre soi-même, d'assumer ses désirs, ses besoins, ce que l'on est, autrement dit sa nature, où admettre sa véritable identité, elle ne consiste pas systématiquement à refuser ou se battre contre quelque chose, elle peut aussi, même si c'est plus difficile dans ce cas à mettre en évidence ( ce pourquoi je n'avais pas voulu abonder dans ce sens ), consister à succomber à sa nature, par choix délibéré et non plus comme le diktat social nous l'intime !

Et ce n'est pas une mince affaire que de s'affranchir du poids étouffant du regard et/ou du jugement d'autrui ou de tous ces autres, c'est pourquoi, accepter de vivre ce que l'on est, est une véritable décision engageante et non une évidence, puisque nous sommes tous des névrosés par frustration/castration sociale !

 

Voilà, j'espère avoir été cette fois plus explicite ou moins dispersé, tu remarqueras que ce n'est pas une opposition franche, mais une analyse plus fine de l'approche de l'auteur que tu as fourni, sans fatuité mal venue : )

 

Bonne soirée, D-U

 

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Membre, Soleil d'Hiver, 59ans Posté(e)
Cassandre 0101 Membre 9 857 messages
59ans‚ Soleil d'Hiver,
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Le ‎22‎/‎10‎/‎2016 à 21:43, Orbes claire a dit :

Bonsoir Swam,

Quelle différence faites-vous alors entre "liberté" et "libre arbitre" ... si nous n'avons pas le libre arbitre où est et de quelle nature est alors la liberté ?

la liberté est ce que nous en faisons , décidons, voulons, espérons...obéir ou se rebeller ou agir  par nous mêmes , cette sensation que l'on vit comme on le souhaite

mais ce n'est que pure illusion car non , on n'a pas toujours le libre arbitre sur nos vies; souvent on est freiné dans nos actions ou volonté d'actions par des tierces personnes qui ont le pouvoir de décider pour nous

un employeur qui veut et  qui décide de ce que l'on fera dans le cadre de notre travail

un père qui décide pour son enfant

on croit être libre de  pouvoir refuser mais non, le plus fort l'emportera sur l'autre, toujours!

pere pour enfant, employeur pour l'employé. pour ne citer que ces 2 exemples...

Le ‎22‎/‎10‎/‎2016 à 21:43, Orbes claire a dit :

Cette émancipation ne permet-elle pas de se définir sans comparaison ni subordination aucune, d'assumer pleinement la responsabilté de notre définition avec pour conséquence d'accéder à un humanisme propre à l'homme libre ... donc ayant une capacité de décision et de jugement sain ?

ce n'est pas parce que on est émancipé qu'on se responsabilise ni qu'on se définit par son humanisme

et qui peut dire que son jugement est sain? sur quoi se baserait on pour dire qu'il est sain, ?

ce n'est pas parce que on est émancipé que l'on peut se considérer comme étant quelqu'un de bien ou sain si vous préférez!

la liberté ne veut rien dire à partir du moment où on vit en société et qu'on est par définition attaché à tout ce qui la constitue avec ses règles et ses devoirs

exemple:

je ne suis pas libre de me promener toute nue dans la rue même si je me suis émancipée par rapport à la nudité qui ne me pose aucune problème personnel au regard des autres.

Le ‎22‎/‎10‎/‎2016 à 21:43, Orbes claire a dit :

Il est vrai que le chemin n'est pas facile :)

pour personne il ne l'est

l'important reste que l'on doit savoir rester à sa place et faire du mieux possible avec ce que l'on a ou de ses possibilités, reconnaître ses limites aussi.:)

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