Conversation avec un SDF remarquable

Parmi mes occupations favorites lors de mes temps libres, j'affectionne particulièrement ces moments de conversation avec ces personnes qui vivent dans la rue (et parfois les bois), évidemment, je les choisis sur certains critères très personnels, comme par exemple : il faut qu'ils aient le goût de ces échanges et prennent plaisir à se confier parfois. J'ai ainsi recueilli pas mal d'enregistrements et vous offre en partage un de ceux-ci, curieux que je suis de voir quelles réactions il vous suscite.

― La vie naturelle ne nous convenait pas en vérité, le fait de devoir allumer son feu, les bêtes sauvages, le climat, tous les dangers qui rodaient en somme, etc.

― C’était trop stressant ?

― Non, parce que comparé au stress d’un homme d'aujourd'hui, ce n'était rien du tout ! (Rires), la vie moderne ne nous a pas libérés du stress. L’homme des cavernes est dans la surveillance, la sur-écoute, il lui faut toujours se maintenir au-dessus de quelque chose pour survivre, il épie en permanence…

La nature des événements a toujours contraint les espèces, mais seul l’homme a eu les moyens intellectuels de chercher des solutions, ou ce qui lui a semblé être comme des solutions à des problèmes.

Ainsi, l’homme s’est trouvé dans des situations où il y a eu nécessité de penser. Il fallait y penser à faire cuire la viande et à utiliser le feu !

C’est bien la nature qui l’a contraint à cela. Si elle ne lui avait pas enlevé ses défenses contre la froidure, avant de l'exposer à des climats glaciaires, l’homme n’aurait peut-être jamais trouvé de raison de produire le feu.

Si l’homme a cherché une réponse aux problèmes posés par l’environnement, c’était pour se protéger ; tout autour de lui le menaçait d’extinction, tout était danger et agression, le soleil, la grêle, le vent, l’ours, le clan voisin, les incertitudes, etc. Il ne put l’accepter et l’alternative qui s’offrit à lui fut de dominer ou disparaître. Sa femme portait-elle un enfant ? L’enfant mourrait... Qui était responsable ? La nature ? Les esprits ? Pour survivre et pour que ses enfant et sa compagne survivent, il a saisi l'urgence de s’organiser, de mettre en place des méthodes, des enseignements, la production d’outils…

Tout cela a entraîné des choix successifs, et tous ces choix ont opposé l’homme à son environnement. Nous continuons à vivre comme cela. Tout est hostile, tout nous est hostile, il nous faut nous battre contre tout, notre trottoir, notre bouton de sonnette, notre serrure, notre clef, tout est une agression, c’est de la folie pure.

bof moi je suis une grande accro de la sdf attitude,

et je voulais etre SDF moi, c'etait mon projet de travail,

c'etait un fait j'en revais,

ensuite j'ai essayé un jour ou deux et j'ai déchanté grave.

MAis le stress de l'homme moderne

c'est calamiteux, pour un SMIC, c'est pas la joie, pour un type qui gagne 2 ou 3 mille balles ça passe encore, et encore.

tout dépend de ce que l'homme fait pour 2 ou 3000 balles.

C'est vrai j'en revais, et j'en reve encore, seulement je sais que c'est impossible,

la vie en société c'est obéir, obéir a tout,

supporter les politiques, supporter les impots, supporter la pollution, supporter les horaires, supporter les collegues du bureau, le patron ou les patrons (chefs surchefs et ressurchefs) supporter la famille ha la famille, on est a peine né qu'on doit se coltiner ça pire que le mariage. (je dis pas qu'êre orphelin c'est mieux)

ET voila avancer comme un boeuf avec son joug,

pour moi la société c'est un joug, surtout quand on doit bosser et que la vie c'est pas donné (cout de la vie).

En définitive, qu'a t'on fait de sa vie, travailler toute sa vie, et quand tu arrives a la retraite, tu t'appercois que la vie est passé comme de l'eau, et que maintenant t'as plus tellement la santé et pas grand chose d'envies, donc enfin t'as du fric mais t'es usé par cette vie de "merde".

et la vie est-ce que c'est ça.

Elle est ou la liberté la dedans, dans les conventions dans les formules de politesses souvent creuses a souhaits, dans tes devoirs, envers le boulot , tes enfants la famille etc...

que des devoirs et combien de liberté ???

alors que la vie c'est tellement simple tellement grand, te reveiller le matin avec le chant du coq, aller ou tu veux, parce que tu n'as pas de point d'attaches, voir, visiter rencontrer des gens des animaux, se balader, libre comme l'air.

je sais que c'est impossible parce que tout est avec des barrieres, des enclots, pas possible de faire un metre, sans se trouver face a un barbelé, a une propriété privé.

cartes d'identité, carte de séjour, carte d'etudient carte de transport, carte de crédit, carte d'employé a vie, carte de bureaucrate de merde, carte de flic, carte de transporteurs de fond, carte de

... j'en ai pour des années si je continue,

mais vraiment la société c'est une prison géante avec ces surveillants, ces commentateurs, ces gros frustrés de la vie, qui veulent t'expliquer comment il faut vivre, ou qui veulent te l'imposer,

alors que la vie est simple et géante,

manger il suffit d'un arbre fruitier, alle de 2 kg de farine, par semaine admettons,

et dormir, d'un matelas gonflable et d'une tente, ou d'un truc de ce style, c'est pas si compliqué la vie.

Il faut se méfier des apparences. Le plus grand poivrot de ma commune; personnage ordurier avec les femmes et ingérant 10 litres de bière par jour, et d'une extrême intelligence et culture. Je m'en suis aperçu. Faut dire qu'il m'a appris l'autre jour qu'une de ces soeurs parle sept langues. C'est de famille !

Exact , il faut toujours se méfier des apparences.

Souvent l'intelligence extrême créé une sensibilité exacerbée.. et fragilise la personne, parce qu'elle suscite chez elle un sentiment de décalage, une impression de ne pas être à sa place dans la société.

Certains deviennent SDF par choix, une manière de refuser le système, de s'en extraire, c'est un acte de volonté.. Ils sont de loin pas tous alcooliques et il est très enrichissant parfois de discuter avec eux.

On découvre parfois de vrais épicuriens, qui cherchent à atteindre l'ataraxie .. la paix de l'âme. Ils recherchent le détachement, l'essentiel .. Les vrais sages se contentent de peu ou de beaucoup selon l'importance que l'on donne à la LIBERTE !

Et le domaine de la LIBERTE commence là où cesse le travail (Marx) et toutes les contraintes.

et je voulais etre SDF moi, c'etait mon projet de travail,

c'etait un fait j'en revais,

ensuite j'ai essayé un jour ou deux et j'ai déchanté grave.

Que voulez-vous dire par "projet de travail" ?

Parlez-vous de "travail sur soi" ou d'autre chose ?

:D Certains enfants à qui l'on demande ce qu'ils veulent faire plus tard, répondent "chômeur ou princesse" ..

Je trouve que c'est joliment dit "projet de travail" :D

mais c'etait ce que je voulais faire

serieusement

qu'est ce que vous voulez faire dans la vie ?

je pensais a ca, alors c'est sur ça rentre pas dans les cases.

mais le pire c'est que j'en reve toujours de cette vie libre en plein air, et j'en reve encore,

et j'en reverai encore longtemps.

c'est bizard

Que voulez-vous dire par "projet de travail" ?

Parlez-vous de "travail sur soi" ou d'autre chose ?

serieux je voulais rencontrer Dieu, dans cette aventure,

et j'etais sure que je l'aurai rencontré

vivre à l'air libre ainsi, j'etais sure de le rencontrer

parce qu'on dit que Dieu est partout

peut-être, je ne sais pas

pour moi la nature c'est l'harmonie, ou le plein air

il y a une harmonie, et ou il y a une harmonie il y a Dieu

je pensais qu'en vivant libre dans la nature entre guillemet je veux dire dehors

j'aurai vécu une vie authentique

et cette authentisme m'aurait fait rencontré Dieu

C'etait une sorte d'appel de la forêt

bizard

mais j'etais sure de moi

et c'etait rare à cette époque que je sois sure de moi

j'avais envie de vivre une vie authentique.

etrange.

serieux je voulais rencontrer Dieu, dans cette aventure,

et j'etais sure que je l'aurai rencontré

vivre à l'air libre ainsi, j'etais sure de le rencontrer

parce qu'on dit que Dieu est partout

En même temps, si Dieu est partout, vous pouvez tout aussi bien le rencontrer dans un placard de votre appartement, non ?

A moins que Dieu aime à être rencontré sur les terrains de souffrance.

Le plus long voyage, n'est-il pas celui qu'on poursuit en soi-même ?

Et alors, l'avez-vous rencontré ?

évidemment, je les choisis sur certains critères très personnels, comme par exemple : il faut qu'ils aient le goût de ces échanges et prennent plaisir à se confier parfois

Évidemment, c'est préférable sinon, tu ne pourrais en parler ici. Sinon, ouais, y'a des sdf remarquables, et pis y'a même des Hommes aussi remarquables, Benjamin (Rand).

non un placard, c'est de l'abus la ,

franchement,

je voulais une vie authentique

sans artifice comme ça simple, Dieu il nous a fait sur la terre

et il a fait la terre

c'est quand même pour en profiter non,

c'est simple

rester dans son apart aller au boulot voir toujours les mêmes tronches, entrer ou etre dans un parti religieux, pff les religions ...

DRoles de prisons, est ce qu'on rencontre Dieu avec les religions pff on cotise a un parti,

il y a une harmonie dehors,

tous les jours Dieu cree une harmonie,

tous les jours c'est une harmonie différente

je voulais tout simplement vivre dans cette harmonie

avoir une vie authentique

et pour moi c'etait pas même rencontrer dieu

le but, je pensais que je l'aurai rencontré

mais le but c'etait vivre une vie authentique

Dieu nous a fait sur la terre, et il a fait la terre

je voulais juste en profiter de cette authenticité.

de cette harmonie

et je suis sure que je l'aurai rencontré

mais je pensais pas a la souffrance,

a la providence oui, effectivement, ou il y a souffrance il y a providence, mais c'etait pas le but

je pensais pas qu'il y avait trop de souffrance

j'y allais (dans mon idée) parce que tout ça c'est fait pour

moi

Donc c'etait possible.

Yo!

Ma dernière entrevue :

Concentré d 'anars , de déclassés , de rebelles sans cause sauf UN (rires) ce matin dans cette cité bourgeoise.

Un brun ténébreux habillé comme un clodo sirotant une bière sur le rebord d'une fenêtre au beau milieu d'une rue commerçante les cheveux plus longs que la bienséance discutant avec un anar bobo mélange de mystère et d'interrogation quant à savoir de quoi il vit et qui court régulièreme...nt avec les cheveux encore plus longs(c'est à dire moi) , rires qui ont éveillés la curiosité alentour , puis l'arrivée d'un ami de l'ami , la jambe enfermée dans sa totalité dans une attelle , la faute à ses dix ans dans les PARAS à savoir les sauts effectués en parachute , séquelles irréversibles , discussion enflammée marrante ou la noblesse de la marginalité font des êtres d'exceptions loin des gens inintéressants de ceux qui ont une vie réglée , étriquée , et dictée par leurs employeurs , famille , état etc...

Puis subitement ce même PARA qui rentre dans une épicerie en ressort avec deux sacs plastiques blancs contenant chacun 3 litres de vin blanc dans chaque bras avancant pếniblement avec ses béquilles , gros fou rire bien entendu avant que je lui propose mon aide pour monter ses bouteilles au 4 étage de l'immeuble ou il vit , situation cocasse un grand sportif connu et reconnu comme ayant pour seule activité et ligne de conduite le sport et la planche à billets qui fonctionne toute l'année (mdr) affublé de 6 bouteilles de vin blanc avec un éclopé devant ouvrant le chemin...

Arrivée dans l'appart en question , correct et bien "lumineux" j'avoue , présentation de sa femme sortant d'un état comateux de la chambre , j'ai posé ces mêmes bouteilles sur la table de la cuisine avant de redescendre dans la ville pour continuer la conversation avec l'autre ami , conversation qui semblait intéresser d'ailleurs certaines demoiselles BOBOS sous l'oeil également attentif du PARA qui avait ouvert sa fenêtre pour ne rien manquer en faisant des gestes de la main...

un de ces quat j'aurai rencontré

dieu,

je lui aurrait dit "t'as vu tout ce bordel ?"

il m'aurait dit "oui",

on aurait bu un café

on aurait parlé de la pluie et du beau temps.

Autre conversation avec le même SDF

― On oublie en permanence que ce que l'on voit, ce que l'on entend et ce que l'on comprend, que tout cela est lié à une espèce de recette chimique qui peut se trouver modifiée par un verre d'alcool, une émotion. L'effet sur le bain chimique d'une émotion particulière ou d'un événement particulier ou d'un joint, c'est la même chose. Le bain chimique au matin, au réveil, que le soir ou qu'après le repas, c'est fluctuant.

On oublie cela trop souvent, qu'en fait, chaque instant de relation est lié à une potion chimique et électrique qui sous l'effet d'un "petit rien" peut se voir modifiée, d'un instant à l'autre, je ne suis plus dans les mêmes conditions, pour comprendre quelque chose, d'un instant à l'autre, je ne suis plus le même.

Y-a-t-il de bonnes conditions ? Non, il n'y en a pas, mais si je considère qu'à un moment donné, je suis dans une bonne condition et que quelque chose survient qui perturbe cet instant-là je ne serais plus très vite dans les mêmes conditions pour appréhender le monde.

― Peut-être est-ce alors de meilleurs moyens ?

― Il n'y a pas non plus de meilleurs moyens...

― Mais si... Si par exemple, une émotion crée un bain chimique et une augmentation de l'adrénaline, de la réactivité, de l'attention, c'est une meilleure condition que l'état de repos ?

― C'est une "meilleure" condition dans le sens qu'elle est la plus adéquate avec ce qu'il se passe, ou avec ce que je crois qu'il se passe, mais il y a une échelle de valeur. Là, on touche à la limitation d'un outil de la raison qui est la "valorisation", la comparaison, la mise en relativité des choses. Le plus difficile pour la raison est d'accepter qu'elle soit une espèce d'appareil placé au fond d'un trou, d'une cave, qui ne voit pas la lumière du jour. Et malgré tout, cette machine fait beaucoup de bruit. C'est une image qui pour moi a du sens parce que nous sommes dans un non-sens permanent, c'est notre condition naturelle, une absence de sens oui, parce que nous sommes censés réfléchir, philosopher, analyser ce que nous comprenons du monde, alors que nous savons (et nous oublions, c'est la raison qui veut oublier) que finalement, nous ne pouvons pas. Nous ne le pouvons pas puisque que nous n'avons qu'une métaphore devant les yeux, le monde est une grande métaphore. Ce qui est devant nous, la lumière, les arbres, tout ce qui se passe et que je considère comme réel est une métaphore, c'est absurde cette absence de sens. Mais voila ce piège se présente à tout instant. L'homme est cet animal qui a essayé de relever un défi complètement fou, impossible, le défi de décrire ce qu'il se passe devant ses sens, alors qu'il n'est pas du tout équipé pour voir ce qu'il se passe.

― Il est équipé, mais il ne peut le faire, parce qu'il le fait avec le seul outil qui ne lui permette pas de le faire, la raison.

― S'il est équipé, il est sur un autre plan... Non pas par la liste des outils admis habituellement. Si je dresse la liste des outils qui me semblent évidents pour l'aider à comprendre son monde ou pour le percevoir, là je me rends compte qu'il n'est pas équipé. Aucun des objets de cette liste ne démontrera sa compétence pour comprendre le monde qui m'entoure.

― Quels objets ?

― Les yeux, le nez, les oreilles et puis au-delà de ces sens, la raison. Sur quoi la raison peut-elle s'appuyer pour procéder ? Sur ce que mes yeux et autres sens lui ont transmis, mais mes yeux ne voient rien, donc ma raison va remplir des pages entières de noms, de qualificatifs, d définitions, de comparaisons, à propos de quelque chose qui ne se produit pas. La raison est un outil magnifique, le problème, c'est : à partir de quoi elle se nourrit. Entre mes sens et elle, ma déraison. Avant que mon cerveau soit capable d'appliquer un raisonnement pur, toutes les informations vont passer au travers de mes filtres, comme mes croyances, mon conditionnement, mes besoins et mes peurs.

― C'est ça le problème ! Ce n'est pas que les yeux ne voient pas ou que mes oreilles n'entendent pas !

― Je pense que les yeux et les oreilles ne perçoivent rien ou presque, physiquement et par rapport à la plupart des espèces, on peut dire que les organes humains sont les plus pauvres en ce qui concerne la perception de la lumière et des sons, non ?

― Oui, mais en même temps, entre ce qu'ils perçoivent et ce qu'il en reste pour la raison, le champ est énorme. On a mille fois plus d'informations !

― Mais c'est peine perdue de donner ce travail à la raison, que va t-elle pouvoir penser de l'arbre ? Pourrait-elle en saisir plus d'une partie sur mille de ce qu'est l'arbre ou de ce qu'il fait ? La raison ne s'intéresse pas à ce que fait l'arbre, ou alors à un niveau si grossier qu'il (le niveau) ne représente que cette parcelle appréhendée et qui est en rapport avec cet arbre.

― Ok, nos sens ne perçoivent rien, mais ce que l'on va en faire avec la peur, et tout ce que tu viens de dire, c'est bien pire...

― Ecoute, ça ressemblerait à ça, nous irions voir un spectacle dont on nous a dit beaucoup de bien, qu'il a demandé un travail énorme pour le mettre au point, avec des acteurs, des chanteurs, des musiciens formidables, nous serions tous assis sur les sièges réservés aux spectateurs, mais il y aurait tellement de rideaux entre nous et les acteurs que nous serions tous là, à se regarder, on entendrait des bruits bizarres mais on ne verrait rien, rien que des trucs vagues et cela pendant des heures. Et tout ce temps là, on nous entendrait les clameurs : "ah comme c'est beau, c'est magnifique ! ". Après quoi, on en parlerait pendant des semaines, des mois, des siècles, C'est ainsi que cela se passe ! Et puis on utiliserait la raison, dans ce sa par exemple : "oui, mais quand il y a eu ce courant d'air entre le soixantième rideau et le soixante et unième, vous ne pensez pas que l'auteur a voulu signifier ceci, ou bien cela ?".

Ce qui s'est joué devant nous, on ne l'aura pas compris, on ne l'aura pas vu non-plus. On n'en sait rien du tout.

Bon, d'accord, la raison n'est pas complètement inutile, elle peut nous permettre de résoudre un certain nombre de petits problèmes quotidiens. Mais que l'on me dise que nous les humains, on est "équipé", cela est peut-être vrai, mais ça ne sert pas à grand chose pour le moment, parce qu'on ne sait pas faire fonctionner cet équipement, on ne sait même pas qu'il est là ou en quoi il consiste. Il y a mille obstacles entre cet équipement et nous.