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Londres sous le choc


Jamie

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Londres sous le choc


Vendredi 08 Juillet - 08:46

LONDRES/CANBERRA - Emboîtant le pas au ministre français de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, le Premier ministre australien déclare que d'après ses informations, les attentats de Londres ont fait 52 morts, mais la police britannique maintient son bilan de 37 morts pour ces actes qui, selon le chef de la diplomatie britannique Jack Straw, portent la signature d'Al Qaïda.



Jeudi soir, Nicolas Sarkozy a déclaré que son homologue britannique, Charles Clarke, lui avait fait part d'un "bilan provisoire de 50 morts et 300 blessés, dont 50 très graves".

La police londonienne, qui, outre les 37 morts, parle de 700 blessés, a invité les usagers à rester chez eux ce vendredi pour éviter le chaos des transports dans Londres, au lendemain des quatre attentats dans les transports publics.

"Si les gens pensent qu'il leur sera difficile d'atteindre leur lieu de travail, il vaut mieux qu'ils envisagent de ne pas venir", a recommandé Scotland Yard.

La commission islamique des droits de l'homme a conseillé aux musulmans de Londres de rester chez eux, par crainte de représailles. Le Conseil musulman de Grande-Bretagne, qui représente 1,6 million de fidèles, a appelé les fidèles à prier à la mémoire des victimes.

Jeudi soir, le réseau des transports londoniens était encore totalement paralysé, obligeant des milliers d'usagers à rentrer chez eux à pied. Des perturbations étaient encore à prévoir ce vendredi mais le gouvernement a déclaré que la société londonienne des transports publics espérait tout de même garantir un service normal dans les bus et le métro.

Pour la police, il est encore trop tôt pour dire, comme l'a laissé entendre le maire de Londres Ken Livingstone, que des kamikazes ont commis les attentats.

Trois explosions ont secoué le métro et une autre a déchiré le toit d'un autobus à l'impérial, le tout en près d'une heure, jeudi matin à l'heure de pointe. Un groupe jusque-là inconnu, l'Organisation secrète de la Djihad d'Al Qaïda en Europe", a revendiqué ces actes, mais pour Washington, on ne peut dire si cette revendication a quelque valeur d'authenticité. Le mode opératoire, en tout cas, rappelle les attentats du 11 mars 2004 dans des gares de Madrid, qui ont fait 191 morts.

La police de Londres a déclaré que sept personnes avaient été tuées dans une rame de métro près de la station de Moorgate, 21 près de King's Cross et sept à celle d'Edgware Road. Deux autres personnes sont mortes à bord d'un bus au toit déchiqueté.

"Nous savons que ces gens-là agissent au nom de l'islam", a déclaré le Premier ministre Tony Blair, se refusant cependant à dire qui, à son avis, était responsable des attentats.

Blair a quitté jeudi matin le sommet du G8 à Gleneagles en Ecosse, dont il venait d'ouvrir les travaux, pour se rendre précipitamment à Londres. Le G8 a continué en son absence à plancher sur des thèmes comme la dette de l'Afrique et le réchauffement climatique de la planète, et Blair a regagné Gleneagles dans la soirée.

RENFORCEMENT DE LA SéCURITé AUX USA ET EN EUROPE

Les attentats ont provoqué l'indignation et l'"horreur" des chefs d'Etat et de gouvernement du G8 réunis en Ecosse et les drapeaux des pays du G8 ont été mis en berne à Gleneagles.

"La guerre contre le terrorisme continue", a dit le président américain George Bush. "Nous ne céderons pas face à ces terroristes, nous les trouverons, nous les traduirons en justice."

"Ces actes sont inqualifiables", a pour sa part affirmé le président Jacques Chirac. "Ce mépris à l'égard de la vie humaine est quelque chose que nous devons combattre avec une fermeté sans cesse accrue."

Ces attentats ont provoqué dans la plupart des capitales européennes et aux Etats-Unis un renforcement des dispositifs de sécurité. Aux Etats-Unis, le département américain à la Sécurité intérieure a relevé jeudi au niveau "orange", soit le deuxième niveau le plus élevé, le degré d'alerte antiterroriste pour les autobus, les métros et les trains. La réaction américaine est d'un degré plus forte qu'après les attentats de Madrid, qui n'avaient pas entraîné un changement de couleur dans le niveau d'alerte américain.

En France, le Premier ministre Dominique de Villepin a annoncé que le plan Vigipirate était porté de l'orange au rouge.

En Espagne, le président du gouvernement José Luis Zapatero a ordonné l'activation de "tous les systèmes d'alerte et de prévention". En Allemagne, les chemins de fer fédéraux ont renforcé les mesures de sécurité. En Italie, tous les aéroports ont été placés en état d'alerte maximale.

Pour le ministre italien de l'Intérieur, Giuseppe Pisanu, "toute l'Europe est en état d'alerte".

Le Conseil permanent de l'Otan doit tenir ce vendredi matin une réunion extraordinaire et s'engager à apporter son soutien à la Grande-Bretagne. De la reine Elizabeth II, qui a parlé d'événements "tragiques" au pape Benoît XVI jusqu'au président syrien Bachar el Assad, les attentats ont suscité une condamnation unanime dans le monde. Le mouvement palestinien radical Hamas, l'Iran ont aussi condamné.

Un début de polémique a vu le jour en Grande-Bretagne où le journal The Guardian écrit, dans son édition de vendredi, qu'au mois de juin, le niveau de menace terroriste a été abaissé de "grave - général" à "important" par les services compétents. Selon Anthony Glees, spécialiste des services de renseignement, il faudra se demander pourquoi une telle décision a été prise alors que le Royaume-Uni s'apprêtait à accueillir le sommet du G8.


Source: Reuters
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