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Poètes d'Europe


Marc Galan

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Marc Galan Membre 421 messages
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A partir du 1er week-end de janvier 2011, et pendant 44 semaines (autant que l'Europe compte de pays), j'aurais le plaisir de vous présenter, dans leur langue d'origine, puis traduits en français par le poète Athanase Vantchev de Thracy (membre de l'académie de Bulgarie et de l'académie brésilienne des lettres, ambassadeur pour l'Europe de "Poetas des Mundo") et moi-même des poèmes venus des 44 pays d'Europe, ainsi qu'une biographie des auteurs.

J'espère que vous aimerez tous ces textes, qui représentent la vitalité et la force de la création poétique en Europe.

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  • 2 semaines après...
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Marc Galan Membre 421 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
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Puisque « Poètes d'Europe » est sous l'égide de l'association « Poetas del Mundo », nous souhaitons d'abord vous présenter quelques poèmes et une biographie de son fondateur, Luis Arias Manzo

Biographie :

Luis Arias Manzo (1956 ¿ Melipilla, Chili). Il avait 17 ans en 1973 lorsqu'est survenu le coup d'Etat du Général Pinochet. Il a dû s'exiler en mars 1975 et n'est rentré au Chili qu'en février 1991. Il a vécu ses dernières années d'exil en France. Il a fait ses études dans le domaine du bâtiment : il est projeteur, topographe et métreur. Il a étudié deux ans le français à la Faculté de Lyon.

Il est Président-Fondateur du mouvement Poètes du Monde (PPdM), organisation qui regroupe à cette date (Janvier 2011) plus de 7.000 poètes adhérents, originaires de plus de cent pays et des cinq continents. Il est aussi l'auteur du Manifeste Universel des Poètes du Monde (traduit en 28 langues). En quelques années, PPdM est, sans aucune doute, devenu l'institution de poètes la plus significative et représentative de la planète.

Il est l'auteur de trois livres : Agualuna (2002), Mille Ans d'Amour (2003) et Instants (2004), publiés aux Editions Apostrophes (Chili). Les deux premiers traitent de deux rencontres mystiques. Agualuna est une tireuse de cartes panaméenne qui parvient à réveiller son intuition, Mille Ans d'Amour est dédié á une doctoresse française qu'il a connu dans une vie antérieure. Dans ceux-ci, il livre également une partie de ses expériences au temps de la dictature de Pinochet et révèle, de façon passionnante, son propre éveil spirituel et sensible. Le troisième est le récit d'un voyage, par voie de terre, au Brésil. Le temps en bus se dilate et permet qu'en ses interstices fleurissent les souvenirs vécus 27 ans auparavant en Argentine durant son premier exil alors qu'on exécutait l' « Opération Condor* ».

*(Il s'agissait d'un plan répressif, aujourd'hui connu et dénoncé, conçu pour anéantir les opposants aux dictatures d'Amérique de Sud, dont ont été victimes, entre autres, 119 chiliens réfugiés en Argentine. C'est dans le cadre de la recherche internationale sur cette « opération » que le juge espagnol Baltasar Garzón a réussi à maintenir en détention à Londres le Général Auguste Pinochet pendant un an et demi, jusqu'au début 2000).

Luis Arias Manzo (Melipilla ¿ Chile, 1956) En 1973 tenía 17 años cuando ocurrió el golpe de Estado del general Pinochet. Debió salir al exterior en marzo de 1975 y sólo volvió al país en febrero de 1991. Sus últimos 12 años como exiliado los vivió en Francia. Sus estudios los dirigió hacia el ámbito de la construcción: es proyectista de arquitectura y topógrafo, también hizo estudios de economía de la construcción. En la Facultad Católica de Lyon (Francia) realizó dos años de estudios de la lengua francesa.

Es el Presidente-Fundador del Movimiento Poetas del Mundo (PPdM), instancia que agrupa a esta fecha (Enero 2011) más de 7.000 poetas adherentes y está presente en más de cien países de los cinco continentes.

Asimismo es autor del Manifiesto Universal del Movimiento Poetas del Mundo (traducido a 28 idiomas). En sólo algunos años, PPdM se ha convertido en el gremio de poetas más representativo y significativo del planeta.

Es autor de tres libros: Agualuna (2002), Mil años de Amor (2003) e Instantes (2004) Apostrophes Ediciones (Chile). Los primeros tratan de dos encuentros místicos: Agualuna es una tarotista panameña que llega a despertar su intuición, Mil años¿ está dedicado a una doctora francesa que lo ha conocido en una vida anterior.

En ellos, inclusivamente, va narrando parte de sus experiencias en tiempos de la dictadura de Pinochet y va revelando, de manera apasionante, su propio despertar espiritual y sensitivo. El tercer libro es el relato de un viaje, por tierra, a Brasil; el tiempo sobre el bus se dilata y permite que en sus intersticios afloren recuerdos vividos 27 años antes en Argentina durante su primer exilio mientras se ejecutaba la ¿Operación Cóndor*¿

*(Se trataba de un plan represivo, hoy conocido y denunciado, diseñado para aniquilar a los opositores de las dictaduras militares de América del Sur, entre cuyas víctimas se cuentan 119 chilenos refugiados en Argentina. Fue en el marco de la investigación internacional de esta ¿operación', que el Juez español Baltasar Garzón logró mantener detenido en Londres al General Augusto Pinochet durante un año y medio, hasta los primeros días de marzo de 2000).

AGUALUNA I

Ma nuit a été pleine d'élévation,

Elle a survolé d'anciennes montagnes

Elle a plané au-dessus d'antiques histoires.

Des yeux d'un bleu profond,

Couleur d'océans éclairés par la lune,

Me suivaient dans mon périple nocturne.

C'était toi, aucun doute,

Femme magique au regard pénétrant

Qui fouillait les sombres recoins de mon âme,

Et me laissais naviguer, sans savoir où j'allais,

Dans les espaces infinis du mystère divin.

Au cours de ces minutes, le temps devenait perles d'or.

Oh ! Déesse propice,

Tu es arrivée juste à l'heure

Où chaque maillon de ce conte s'insérait

Dans une chaîne de pures coïncidences

Où le système solaire devenait tout petit

Et la minute, immense comme l'heure ultime.

Je m'oubliais moi-même,

Je me perdais dans les labyrinthes de ma conscience,

Mais, opportune et toujours propice,

Tu es venue à la nuit tombante m'éclairer de ton charme.

Maintenant je m'en vais, joyeux,

Tes yeux incrustés dans mon silence.

Agualuna I

Anoche, mi noche voló,

anduvo por montes antañeros

como planeando sobre historias alejadas,

y unos ojos azules profundos,

color de océanos aclarados por la luna,

me seguían en mi expedición nocturna...

Eras tú, sin duda alguna,

mujer mágica de la mirada escrutadora

que penetras en los rincones sombríos de mi alma,

y me dejas navegando desconcertado

por dimensiones universales del misterio divino,

y por minutos de tiempos de perlas de oro.

Oh!, diosa oportuna,

llegaste justo a la hora precisa

cuando cada eslabón de este cuento solidariza

en una cadena de secuencias coincidentes,

donde el sistema solar se hace pequeño

y el minuto crece grande como la última hora.

Ya me estaba olvidando de mí mismo,

Ya me estaba perdiendo en el laberinto de mi conciencia,

Pero tu oportunidad siempre a la hora,

Llegaste en la noche alumbrando con tu encanto,

Ahora me voy y me quedo contento

Con tus ojos escrutados en mi silencio.

AGUALUNA II

Tu m'as déjà écrit des poèmes sensuels

Bien plus beaux que les mots qu'ils contiennent !

Tu ne le sais pas, sinon tu me l'aurais dit,

Sache qu'ils sont gravés en lettres de diamants

Et que mon âme sait les lire.

Fou d'impatience, je t'ai cherchée toute la nuit,

Et je t'ai vue. Tu étais vêtue de bleu,

Pure comme la mouette qui se perd au crépuscule.

J'étais en quête de mon autre moi, toi aussi, j'en suis sûr,

J'ai voulu voler de concert avec toi, pourquoi m'as-tu dit non ?

Parfois, je vole très haut, et le monde m'apparaît minuscule,

De là-haut tout est si différent,

Tous courent comme des fourmis derrière n'importe quoi,

Soudain je prends peur, le froid me saisit,

Je ne veux plus descendre, non, je ne veux plus descendre.

Où est donc cette épaule élégante ?

Pourquoi mon c¿ur devient-il tout à coup aveugle

Et fait voler en éclats toutes mes convictions ?

Si longtemps j'ai chanté cette chanson,

Aujourd'hui, je ne distingue même plus le chemin.

Ah, comme je cherche cette lumière,

Comme je l'ai cherchée partout et en tout temps,

Je suivrai les conseils que tu m'as donnés

Je continuerai à la chercher avec mon c¿ur obstiné

Jusqu'à mon dernier souffle, jusque sur le lit de l'ultime paix.

Agualuna II

Tú ya me escribiste poemas sensuales,

Son más hermosos que las palabras mismas,

Tu no lo sabes, si no me lo dirías,

Pero ahí están grabados con letras de diamantes

Que sólo mi alma sabe leer...

Te he buscado impaciente en las noches

Te he visto vestida de azul,

Pura como una gaviota que se pierde en el crepúsculo,

Yo iba detrás de mi otra parte, seguro tú también,

Quería unirme a tu vuelo, ¿por qué no me dejabas?

A veces vuelo muy alto y veo el mundo muy pequeño

Desde arriba se ven las cosas diferentes,

Todos corrían como hormigas detrás de algo...

Súbitamente tengo miedo y tengo frío

Ya no quiero bajar, ya no quiero bajar.

¿Dónde queda aquel hombro iluminado?

¿Por qué mi corazón de pronto se pone ciego

Haciendo trizas la filosofía que me sostuvo?

Durante tantos años canté aquel canto

Y hoy el camino se me diluye.

¡Ah!, como busco aquella luz,

Cómo la he buscado por el mundo y por el tiempo,

Pero seguiré los consejos que me diste en aquellos poemas:

Seguiré buscando con el corazón, testarudo y aguerrido,

Hasta agotar mi último suspiro y hallar el lecho de mi paz.

Traduit de l'espagnol et adapté par Marc Galan et Athanase Vantchev de Thracy

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  • 2 semaines après...
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Marc Galan Membre 421 messages
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Athanase Vantchev de Thracy est l'auteur de très nombreux ouvrages où il a illustré de très nombreux genres poétiques. Son sens du vers et du rythme, ainsi que son immense culture, se retrouvent dans son oeuvre qui lui a déjà valu une reconnaissance internationale.

Athanase Vantchev de Thracy, né le 3 janvier 1940 à Haskovo en Bulgarie, a fréquenté, pendant 17 ans, les plus grandes Universités européennes (Sofia, Moscou, Saint-Petersbourg, Paris, Rome, Urbino, Salamanca, Londres). Il vit en France depuis 1962. Athanase a écrit 35 recueils de poésies (en vers classiques et en vers libres) couvrant presque tous les spectres de la prosodie. Il est membre de l'Académie bulgare, Membre de l'Académie brésilienne de Lettres, Lauréat de l'Académie française.

Traducteur d'une pléiade de poètes, Athanase Vantchev de Thracy est distingué par de nombreux prix littéraires nationaux et internationaux dont le Grand Prix International de Poésie Solenzara, le Grand Prix International de Poésie Pouchkine, le Grand Prix International de traduction Odorico Mendes, etc. Il est membre de l'Académie européenne des Sciences, des Arts et des Lettres, Docteur honoris causa de l'Université de Veliko Tarnovo, Bulgarie, Docteur honoris causa de l'Académie brésilienne des Lettres, lauréat du Ministère des Affaires étrangères français, Médaille de vermeil de l'Académie Arts, Sciences, Lettres, membre du P.E.N Club français, membre de la Société des Gens de Lettres de France et de la Maison des écrivains et de la littérature. Ses poésies sont traduites en plusieurs langues (russe, bulgare, portugais, anglais, allemand et espagnol).

Il est ambassadeur pour l'Europe de Poetas del Mundo

PALMYRE

Je t'aime ! Les mots sont tristes comme un immense départ

Qui doublement sépare le c¿ur de l'infini !

Je t'aime avec la brise, avec le doux bruit

Des coccinelles qui marchent vers l'ombre du soir !

Je t'aime avec l'aurore qui tremble dans tes yeux,

Avec l'éternité parmi tes cils de lin !

Je t'aime avec les pleurs, avec le temps serein

Des âmes de lumière, de l'air vertigineux !

Je t'aime avec l'abîme dément de l'insomnie,

Avec les caravanes qui veillent sur mon délire,

Avec la force de l'eau et la fureur d'un cri !

Je t'aime ! é grande nuit, renverse sur ma Palmyre

Les océans de feu, les myriades de chants,

Les lacs de la tendresse dans l'ambre de son sang !

TROIS SOUPIRS

Que vous dire de plus clair que ces mots :

Le temps est doux dans l'ordre exquis des pruniers,

Reposons-nous, le dos appuyé contre leur écorce soyeuse.

*

La femme à l'éventail d'ivoire dénoue ses cheveux

Sous la pluie des pétales. Elle chante. Elle se tait.

Que veulent dire ses paroles ? Que signifie son silence luxueux ?

*

La sourde mélodie des faux-bourdons,

Au-dessus, le chant élégiaque des abeilles,

Ma maison, pleine d'amis qui rient et qui m'aiment.

NUIT MYSTIQUE

« Soutenez-moi avec des fleurs, environnez-moi

de pommes, car je languis d'amour »

Cantique des cantiques, II, 15

Je pense clairement

Et tout est obscur alentours, ô mon âme:

Cette nuit d'intelligence,

Cette vue de ce qui ne peut se voir,

L'étreinte spirituelle tant espérée,

Les noces pathétiques des amants.

Des hauts murs d'émeraude

S'élèvent à couper le souffle

Autour du c¿ur exalté

Et la pierre qui a reçu la lumière

Qui ne se couche jamais

Pèse sur ma mémoire amoureuse.

Elan, tension, impulsion,

Infusion heureuse de l'éternité

Dans les prunelles.

Nuit des sens, nuit de l'esprit,

Ténèbres éblouissantes,

Lumière de lumière,

Lumière !

é theia nux,

é nuit divine

Telle que l'a connue

Saint Narcisse de Jérusalem,

Nuit quand aimer et connaître

Ne sont plus qu'une seule

Et même choses,

Seule et même chose,

é mon Dieu !

é theia nux : expression grecque qui signifie « divine nuit ».

Retrouvez d'autres poèmes d'Athanase Vantchev de Thracy sur son site : http://www.athanase.org

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Marc Galan Membre 421 messages
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Duska Vrhovac, poète, auteur, journaliste et traductrice, est née en 1947 à Banja Luka, ex-Yougoslavie. Elle est diplômée de la faculté de philologie de l'université de Belgrade. Elle a travaillé dans divers médias et avec des journaux importants. Elle a été auteur et rédactrice pour des émissions de radio et de télévision. Journaliste de profession, au plus haut niveau de qualification professionnelle, elle a quitté son travail à la RTS (radio-télévision serbe) et travaille comme auteur et journaliste indépendante. Elle habite à Belgrade, Serbie.

Duska Vrhovac est membre de l'association des auteurs de Serbie (membre du conseil pour les relations internationales), de la fédération internationale des journalistes et de l'association des traducteurs littéraires de la Serbie, et est ambassadeur des poètes en Serbie pour Poetas del Mundo, Santiago du Chili.

Elle a édité 16 livres de poésie dont beaucoup dont ont été traduits, en partie ou entièrement, en 17 langues (anglais, français, italien, espagnol, allemand, russe, chinois¿) et est considérée comme l'un des poètes contemporains les plus célèbres de Serbie. Elle est citée dans des anthologies consacrées aux meilleurs poètes du monde. Elle a reçu des récompenses importantes pour la poésie et l'insigne d'or « pour la générosité, le dévouement, la persévérance et les contributions créatives accompli dans son temps de travail pour faire connaître la culture des nationalités de la République de la Serbie. » Elle participe à de nombreuses réunions, festivals et événements littéraires, ainsi qu'à des conférences journalistiques et scientifiques en Serbie et à l'étranger.

Биографија

Душка Врховац, песник, писац, новинар и преводилац, рођенa је 1947. године у Бања Луци. Студирала је на Филолошком факултету Универзитета у Београду и дипломирала Општу књижевност и теорију књижевности. Радила је у разним медијима и сарађивала са најзначајним листовима у земљи. Била је аутор и уредник бројних телевизијских емисија и серија. Новинар по професији, на врхунцу професионалних квалификација напустила је посао у РТС (Радио телевизија Србије) и од тада ради као независни писац и новинар. Живи у Београду.

Душка Врховац је члан Удружења књижевника Србије, International Federation of Journalists, Удружења новинара Србије и Удружења књижевних преводилаца Србије. Амбасадор је Poetas del Mundo (Песници света) у Србији.

Објавила је 16 књига поезије, од којих су неке, делимично или у целини, преведене на 17 језика. (енглески, италијански, шпански, немачки, руски, француски, кинески...) и важи за једног од најзначајнијих савремених песника. Заступљена је у антологијама у земљи и у свету. Добитник је значајних награда за поезију и признања Златна значка, које додељује Културно-просветна заједница Србије, "за великодушност, посвећеност, истрајност и креативни допринос ширењу културе народа и народности Републике Србије". Учествовала је на бројним књижевним и новинарским скуповима и песничким фестивалима у земљи и иностранству.

3 poèmes traduits par Athanase Vantchev de Thracy

QUAND UN ENFANT MEURT

Pour Nikola

Quand un enfant meurt,

On a tort de pleurer !

Chaque sanglot,

Chaque larme

Sont bien trop lourds

Pour les entrailles

Où il s'est blotti.

Quand un enfant meurt,

Aucune étoile ne tombe,

Elle monte plus haut,

Monte toujours

Sur sa maudite

Voie étoilée.

КАД УМРЕ ДЕТЕ

Сину Николи

Кад умре дете

сузе су неумесне,

сваки вапај и грч

сувише су гласни

за утробу

у којој се гнездило.

Када умре дете

звезда не падне

већ узлети више,

узлети неповратно,

на свом уклетом

звезданом путу.

LE NéANT

Le néant rachète son temps,

Du même tissu sont faits les langes et les linceuls.

Du même bois sont faits le berceau et le cercueil,

De la même pelote sont tissés le bonheur et le malheur,

Du même feu sont issus la flamme et la cendre,

Sous la même peau, multipliés à l'infini,

Se terrent la soif de vie et le désir de mort.

НИШТАВИЛО

Ништавило откуцава своје време.

Од истог платна пелене и покров.

Од истог дрвета колевка и ковчег.

Од исте пређе срећа и несрећа.

Од исте ватре плам и пепео.

У истој кожи бескрајно размножена

жеђ за животом и жудња за срмћу.

ISIDORA

Voilà cinquante ans, voilà cinquante étés

Que vous dormez ici, mon Isidora,

Tricotant les rayons de lune au cimetière de Topčider,

Vos bras pleins de pluies,

Votre visage couvert de poignées de terre,

Entouré d'essaims de vers luisants,

Miroitant gardiens de la lumière crucifiée.

Vous gisez toujours, seule, rêvant

D'une chambre blanche et d'un lit

Trop large pour votre corps,

Trop étroit pour vos désirs ardents.

Je vous rends souvent visite en ce lieu

Afin de vous témoigner, de loin, mon respect,

Sans déranger les ailes de l'hirondelle

Perchée sur votre épaule.

C'est la fin de l'après-midi,

Le temps

Où nous chancelons d'épuisement

Et rendons l'âme.

Je vous vois passer

Sur le dallage en pierre

En bas du chemin sinueux

Du dernier rayon de lumière.

Un instant, comme par hasard,

Vous vous retournez et jetez un coup d'¿il en arrière :

Les Serbes n'aiment pas les femmes intelligentes.

Ils les respectent, mais ne les aiment pas.

Voilà cinquante ans, voilà cinquante étés,

Que vous reposez ici, mon Isidora,

Tricotant les rayons de lune au cimetière de Topčider,

Vos compagnons de voyage

Traversent la chambre où j'écris

Pour toucher mon front d'une main froide,

Et s'arrêtent pour gribouiller, sur la même ordonnance,

Leur remède pour la fièvre, leur poison pour l'âme.

ИСИДОРА

Педесет лета, моја Исидора,

плетеш месечину на Топчидерском гробљу.

Наручје пуно кише,

прегршт земље на лицу.

Јато свитаца около,

светлосни стражари разапети трепере.

Још сама,

сањаш белу собу и кревет

простран за тело

и тесан за чежњу.

Навраћам често,

из прикрајка да ти се јавим,

да не узнемирим ластино крило

на твом рамену.

Касно је поподне

и данас,

време када се посустаје

и престаје.

Видим те,

низ калдрму

кривудавом стазом

последњег зрачка силазиш.

Кратко, као узгред,

осврнеш се:

Срби не воле паметне жене.

Поштују, али не воле.

Педесет лета, моја Исидора,

плетеш месечину на Топчидерском гробљу,

а кроз моју собу твоји сапутници,*

хладном руком чело дотичу,

на истом рецепту

лек за врућицу и отров за душу остављају.

Pour en savoir plus :

http://www.duskavrhovac.com/

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Marc Galan Membre 421 messages
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Hrafn Andrés Harðarson est né en 1948 en Islande.

Poète et bibliothécaire à Kopavogur, Islande, il est membre de l'Institut des Bibliothécaires et Professionnels de l'information (Royaume-Uni) Il a publié 6 livres de poésie en islandais, 1 en anglais, et 2 livres avec traduction de poésie Lettonne. Les Compositeurs Gunnar Reynir Sveinsson (Hlér et TonePicturePoems) et Rosalind Page (Ravensongs) ont fait des adaptations musicales pour sa poésie. Il est ambassadeur pour l'Islande de Poetas del Mundo

Skáld og bókavörður í Kópavogi. Hann er Fellow of the Chartered Institute of Library and Information Professionals, UK. Hefur gefið út 6 bækur með ljóðum sínum á Íslensku, eina á ensku og tvær bækur með þýðingum á lettneskum ljóðum. Tónskáldin Gunnar Reynir Sveinsson og Rosalind Page hafa samið sönglagaflokka við ljóð hans. Hann er ambassador á Íslandi fyrir Poetas del Mundo.

POEMES de Hrafn Andrés Harðarson

Traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy et Marc Galan

AUTOMNE

Le gel érige des rochers de cristal sur le sol

Et les mains du froid remodèlent le paysage,

Les lacs, yeux de la Terre, rigides, regardent fixement

Les étoiles dans l'espace infini du ciel.

L'automne vient se poser léger comme une plume,

Il teint les feuilles et les herbes dans chaque pré

De nuances jaunes, rouges, vertes, bleues,

Recouvrant la terre du pic le plus haut au rivage.

La beauté de l'automne n'est qu'un masque éphémère,

Camouflage de mort - masque de vie.

é la fin, la neige étend son froid linceul

Sur toute vie, tout comme l'oubli.

Haust

Frostið reisir kristalskletta í mold

og kuldans hendur endurbyggja fold.

Augu jarðar, vötnin, stara stirð

til stjarnanna í himins óra firð.

Fer að haust með fjaðurmjúkum dúni

farðar lauf og strá í hverju túni

gulu, rauðu, grænu, bláu trafi

girðir land frá efsta tind að hafi.

Fegurð hausts er fallvaltleikans gríma

felulitir dauðans ¿ lífsins glíma.

Að lokum snjórinn línið breiðir svalt

á líf á jörðu, eins og gleymskan, allt.

De Profundis...

A Vizma Belsevica

Moi aussi, je suis descendu jusqu'aux racines des lis,

J'ai écouté,

Je voulais entendre

Leur volonté

Et leurs accusations.

D'abord il n'y eut rien, pas un mot,

Pas un soupir, juste la terre

Et une lourde odeur d'humus.

Je me suis étendu sur le sol,

J'ai appuyé ma tête contre les mottes,

Et j'ai attendu.

était-ce la transpiration de la Terre Mère

Ou ma propre sueur ?

La sève aigre-douce des arbres

S'est mise à se déverser

Dans mes veines

Jusqu'à ce qu'elles fussent à moitié remplies

De mon sang.

Ma tête était lourde de graines,

De beaucoup de graines - et toute ma pensée

Est devenue terre et savoir :

Des voix venant des bois

S'enfonçaient dans ma peau

De plus en plus profond :

« Vous avez vu, disaient-elles,

L'arc-en-ciel de lumière et d'eau

Dans l'immense sphère du ciel ? »

Elles résonnaient en moi,

Transparentes, semblables à des chuchotis

Jaillis des racines :

« Vous avez vu, ont-elles murmuré,

Comme si elles étaient endormies,

De vos yeux à moitié humides

L'esprit aérien du spectre

Pareil à l'ombre

D'une photographie jaunie ? »

« Si vous vous endormez, vivant, enfoui dans le sol

Vous vous désagrégerez parmi les lis,

Si vous fondez et devenez terre,

Si vous reniez l'esprit et la chair

Librement et de bonne volonté,

Alors, pour la première fois vos yeux s'ouvriront,

Alors, pour la première fois votre esprit verra

Que la vie au sein de la terre

N'est que pesante promiscuité et vanité :

Pure vapeur et pure fumée. »

« Votre arc-en-ciel est une illusion,

Arc fait de ciel strié d'éclairs et de larmes

Sous la lumière du soleil,

Mais ici, près de nous

Est le vrai accomplissement de la vie,

Ici où tout est :

Racines et terre. »

De Profundis...

Til Vizmu Belsevicu

ég fór líka að rótum lilja

og lagði við eyru

vildi heyra

vilja þeirra

og kærur.

Í fyrstu ekkert, ekki orð

ekki stuna, aðeins jörð

og höfug angan moldar

Lagðist allur á svörð

þrýsti höfði til foldar

og beið.

Var það sviti móður jarðar

eða sviti mín sjálfs?

inn í æðar mér rann

sætbeiskur safi trjánna

uns fyllti æðar til hálfs

við mitt blóð:

Höfuðið höfugt af fræflum

og frævum ¿ og hugsun mín öll

jarðnesk og fresk:

trénaðar raddirnar

ruddust um hörund

inn og innar:

¿éú hefur séð¿ sögðu þær

¿regnboga ljóssins og vatnsins

á himinsins víða hveli¿

hvíslkenndur raddblærinn

rótstæður ¿ glær:

¿þú hefur séð¿, umluðu þær

sem sofandi væru

¿með hálfrökum augum

litrófsins loftkennda anda

aðeins sem skugga

af gulnaðri mynd!

Sofnir þú lifandi í svörðinn

leysist þú upp meðal lilja

molnirðu og verðir að mold

hafnir þú anda ¿ og holdi

af fúsum og frjálsum vilja

þá fyrst mun auga þitt opnast

þá fyrst mun hugur þinn sjá

að lífið í lofthjúpi jarðar

er lausung og hismið eitt:

aðeins gufa og reykur.

Regnbogi ykkar er tálsýn

sem társtokkin himinninn býr

í skini sólar-

En hérna í neðra hjá okkur

er fyllingin:

Rætur og mold

LA VIE MéME ¿ LA DANSE D'HILDUR

Entre le ciel et l'océan,

Notre bonheur :

La terre que nos ancêtres ont vue

Avec ses oiseaux, ses montagnes

Et ses fleuves

Qui coulent comme le temps,

Des graines étranges

De tous les temps, de toutes les saisons,

Qui croissent et décroissent,

Résonance de la terre

Qui grandit sans jamais connaître la fin.

é perte de vue

L'¿il de Dieu.

Toutes les années,

Des larmes

Tombent et disparaissent,

Non, elles renaîtront

Pour toujours

Dans le souffle éternel

Entre la mer et le ciel.

Lífið sjálft ¿ dans Hildar

Milli himins og hafs

hamingja okkar:

landið sem áar eygðu

með fuglum og fjöllum

og ám sem líða

eins og tíminn

Undarleg rót

allra alda

hefst og hnígur

undiralda

hefst og endar

aldrei

svo langt sem eygir

auga guðs

öll árin,

tár,

týnast og hverfa,

nei, hverfast

um eilífð

í vindinum

milli hafs og himins.

Matin

Pris dans le filet

De la lumière éblouissante du matin

N'ayant jamais atteint le jour,

Les oiseaux de nuit

Frappent de leurs ailes

Le sang,

Le sang sur leurs poitrines

Jailli

Des coups de leurs propres serres.

MORGUNN

Festast í neti

morgunglýjunnar

ná ekki degi

kvöldfuglar

berjast um

á báðum vængjum

blæðir

blæðir úr brjósti

undan eigin klóm

site (en islandais) : http://hrafnandres.blog.is/blog/hrafnandres/

http://laupurhrafnsandresar.shutterfly.com/

Safnahúsi Kópavogs

Hamraborg 6a

200 Kópavogi

Sími 570-0450

Fax 570-0451

Beinn sími 570-0455

hrafnah@kopavogur.is

www.bokasafnkopavogs.is

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Marc Galan Membre 421 messages
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Jüri Talvet (né en 1945) est depuis 1992 titulaire d'une chaire du Professeur de Littérature Etrangère à l'Université de Tartu. En plus de nombreux textes universitaires, il a publié un certain nombre d'essais, dont certains ont été traduits en anglais, en espagnol et en catalan. En tant que poète, il a publié de 1981 jusqu'à ce jour huit recueils en estonien, tandis que deux anthologies de son oeuvre poétique ont été éditées en traduction en anglais (élégie estonienne. Poèmes Choisis. Traduit par H. L. Hix. Toronto : Guernica, 2008; De neige, d'âme. Poèmes. Traduit par H.L. Hix. Toronto : Guernica, 2010) et espagnol (Elégie estonienne et autres poèmes. Traduit par l'auteur et Albert Lázaro-Tinaut. Valence : Palmart Capitelum, 2002; Du rêve, de la neige. Traduit par Albert Lázaro-Tinaut. Zaragoza : Olifante, 2010).

POEMES DE JéRI TALVET (Estonie)

Traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy

LUULETUSED JéRI TALVET (Eesti)

EN SORTANT DU VERT

Peut-être avais-tu peur de dire que le sapin est vert

Ou que le châtaignier printanier est une cathédrale

Ornée de candélabres ?

Craignais-tu qu'on te confondît avec l'aiguille du sapin

Ou avec la châtaigne ?

N'aie pas peur : c'est ainsi, ce sera toujours ainsi.

(N'aie pas peur d'avoir peur : l'amour est impossible - les Celtes

Le savaient déjà - en tout cas, l'amour impossible est

L'unique amour possible.)

VéLJUMINE ROHELISEST

ah kartsid öelda et kuusk on roheline?

et kevadine kastan on kroonlühtrites

katedraal?

kartsid, et sind võidaks pidada kuuseokkaks?

hobukastanimunaks?

ära karda. niikuinii on. niikuinii oled.

(võimatu armastus, ära karda ¿ juba

keldid teadsid seda ¿ niikuinii

on ainus võimalik)

VILNIUS SOUS LES EAUX

C'est bien que l'herbe soit encore verte ici

Et les traits des visages ne soient pas

Tirés au point de cacher leur désarroi.

Un cafard sous sa carapace dure

Galope avec une bravoure soudaine vers

Le locuteur à travers le parquet qui devient

Un désert. Contre des phonèmes aussi anciens

Que Σ ou Ω taillés dans l'ambre épais

Provenant d'une obscure forêt native

Des Hespérides,

Toi, Lemuel, tu te sens embarrassé,

L'idiome de Laputa sur ta langue

Fait soudain comme des n¿uds

A ton insu. Tu devras lever la tête

Et regarder au-dessus du niveau de l'herbe

Pour voir comment un mont, pareil à l'ombre rapide de Gregor,

Se dresse devant toi dans cette cité engloutie.

VEE ALL OLI VILNIUS

Tore et roheline püsib siin roheline

ja jooned nägudel polegi nii

pinguli kistud et ei mahutaks

kohmetust Kõvakuubne putukas

sibab ootamatult vapralt konverentsi-

saali keskele siirdub otseteed

kõneleja poole parketil mis muundub

kõrbeks Olematu õhtumaakolka

raskest merevaigust häälikute vastas

mis on niisama vanad kui Σ või Ω

kohmetud sina lemuel la puta keel

sinu keelel viskab sõlme sisse sinu

teadmata Pead pea püsti ajama

alt rohujuure juurest et näha kuidas

mägi ¿ gregori kiire vari ¿ libiseb

su peale veealuses linnas

LETTRE A ÁLVARO DE CAMPOS

Qu'est-ce la réalité ? Un tas d'os. Est-ce pour cela

Que nous bâtissons, est-ce pour cela que nous devons imaginer

Le mariage de la cendre avec l'aube en élevant les murs

D'une maison où peut-être un jour vivra une petite fille.

LéHIKE KIRI ÁLVARO DE CAMPOSELE

Mis on tõelus? Hunnik luid. Sellepärast

ehitada, ainult sellepärast tuha ja koidu

segust kujutelmi ¿ kõnelevaid seinu majale,

kuhu elama ehk tuleb üks väike tüdruk.

VOL VERS LA RUCHE

Les hirondelles se hâtent vers toi

Du coin de la rue,

On dirait les éclats d'un c¿ur.

Toi, tu es une d'entre elles,

On t'a envoyée,

Pour la première fois,

Seule au magasin.

A présent, tu regagnes ta maison :

Et tu cours, tu cours,

Tu souris, oui, tu souris,

Joyeuse, toute joyeuse,

Avec tes tresses rayonnantes,

Et ton petit c¿ur bat, bat fort,

Dans le sac, tu portes un pain,

Un grand, un bon pain de seigle Pärnu.

TA LENDAB MESIPUU POOLE

Pääsud vihvatavad välja

nurga tagant,

kuldsed südamekillud.

éks neist oled sina,

esimest korda üksi

poodi saadetud,

nüüd teel koju:

jooksuga-jooksuga,

naerukil-naerukil,

õnnelik-õnnelik,

patside välkudes,

südame põksudes,

kotis raske päts

head Pärnu rukkileiba.

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Marc Galan Membre 421 messages
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Violeta Bóncheva, Bulgare, professeur d'espagnol, a déjà publié huit livres : cinq de poésie et trois en prose. Deux de ses livres sont bilingues - šLe chapeauš et šDans le nombril de la luneš, traduits par le traducteur mexicain Reynol Pérez Vázquez. Le dernier livre de Violette Boncheva, sous forme d'e-book, est une traduction de l'espagnol qu'elle a réalisée et qui porte le titre : Dramaturges contemporains mexicains š. Il comprends des pièces de théâtre de trois dramaturges mexicains : Hernán Galindo, Víctor Bande et Hernando Héron.

Violette Bóncheva continue à traduire et à publier la poésie contemporaine de Rolando Revagliati, Silvia Loustau, Gustavo Marcelo Galliano, Leticia Herera, Daufen Bach, Víctor Manuel Gusman, etc.

Son ¿uvre a été primée plusieurs fois en Bulgarie, enEspagne et aux Etats-Unis. Elle a écrit quatre pièces de théâtre, dont une pour les enfants.

Deux poèmes de Violeta BONCHEVA

Traduits par Athanase Vantchev de Thracy

Quand je suis troublée

Je reste seule avec l'eau,

Des mondes s'écoulent à côté de moi.

La présence taciturne des poissons

Est une musique pour mes sens.

Les eaux m'apportent des salutations de mes amis,

M'arrachent au désert de la solitude

Et au triste croassement des corbeaux débiles.

КОГАТО съм объркана

Заставам насаме с водата.

Изтичат светове край мен,

а мълчаливото присъствие на рибите

е музика за сетивата ми.

Водите ми донасят поздрав от приятели,

изтръгват ме от пустоша на самотата

и крясъка на глупавите гарги.

LE GITAN ET LE CHEVAL

Le gitan et le cheval

Tirent, sur la pente rude, la vie vers le haut.

Les sabots frappent dur les pavés abrupts,

Le gitan se perd dans un tourbillon de jurons ¿

Tout y passe, tout ce qui bouge au monde y passe

Et le fouet continue à claquer.

Les jurons ? Ils n'épargnent même pas sa mère¿

Celle-ci sourit et exhibe les deux dents qui lui restent :

- Son père savait mille fois mieux jurer - dit-elle ¿

Rien d'étonnant que chaque année je mettais au monde un enfant.

Le rire soulève sa poitrine flétrie,

Desséchée, inutile

Et pleine de fumée ;

Elle fait tourner longtemps

Un morceau de pain dur dans sa bouche

Se confondant avec le feu paresseux devant son taudis.

Des chevaux et des femmes mariées,

Des tambours, des ours,

Passent et repassent devant elle,

Des bandes d'enfants dévalent la colline

Et disparaissent quelque part parmi les étoiles.

Enfin, la nuit est là,

Exténué, mais fermement décidé

De continuer à faire tourner la roue de l'existence,

Son fils cache de sa tête en sueur

Le visage de sa femme,

Continue à jurer

Et à s'enfoncer,

Au nom de la vie,

Entre ses jupes déchirées.

Циганинът и конят

Циганинът и конят

дърпат живота по нагорнището.

Блъскат копитата стръмните камъни,

а циганинът псува каквото му падне ¿

всичко що пърха по белия свят

и плющи камшика.

Не забравя и майка си...

А тя обелва двата си зъба оцелели.

-Баща му псуваше по-здраво ¿ казва ¿

затова раждах всяка година.

Смехът раздрусва набръчканата й пазва

пълна с дим,

пресъхнала и ненужна.

Дълго върти из устата си сух залък,

слята с мързеливия огън пред колибата.

Край нея пак преминават

коне и булки,

тъпани, мечки,

цели кервани с деца,

които изчезват надолу по хълма

или към звездите...

И слиза нощта.

Уморен, но решен да продължи

Всемирния кръговрат

синът й прикрива с главата си потна

лицето на жена си

и продължава да псува и блъска

полите й скъсани

в името на живота.

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Marc Galan Membre 421 messages
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Fahredin SHEHU (Kosovo)

Né à Rahovec, Sud-est du Kosovo, en 1972. A obtenu un diplôme à Université de Prishtina, en études Orientales. M.A. en littérature.

Il travaille sur la Calligraphie découvrant nouveaux moyens et techniques pour cet art plastique spécifique..

Livres Publiés :

· LA NONNE - recueil de poésies mystiques, 1996

· PLURALITé INVISIBLE - prose poétique, 2000

· NECTARINE- Roman, épopée transcendentale, 2004, maison d'édition, Rozafa Prishtinë - projet du Ministère des Sports, de la Culture et de la Jeunesse du Kosovo

· éLéMENTAIRES 99 ¿ Courtes histoires mystiques poétiques, 2006, Centre pour la pensée positive, Prishinë

· KUN-recueil lyrique transcendantal, 2007, Editions LOGOS-A, Skopje, Macédoine

Il figure dans les anthologies suivantes :

Poésie dans le Magazine POETA - Belgrade, Serbie

L'ANNUAIRE MONDIAL DES POéTES 2009, Chine

Poésie sur www.balkanwriters.com

L'E-livre de Poésie sur www.ronopress.org, Londres

Le livre de Poésie, Nadwah Press, Hong-Kong

Poésie en anglais sur The Sound of Poetry Review

2 poèmes de Fahredin SHEHU traduits et adaptés de l'Albanais

par Marc GALAN et Athanase VANTCHEV de THRACY

I.

ETREINDRE

L'espoir est venu au printemps,

Avec l'odeur des bourgeons éclos

De l'acacia,

Le vendredi, après la prière de midi.

La mort cherchait désespérément

A m'embrasser entre les deux yeux,

Où dorment encore aujourd'hui les baisers

Des roses blanches pleines de mystère.

L'âme se distille goutte à goutte,

De chaque goutte naît un livre,

La vie, maternelle,

Nous étreint.

Në përqafim

Shpresa erdhi në pranverë,

me aromën e rrushkut të bagremit,

të çelur

të premten pas lutjes së drekës

Vdekja dëshpërueshëm më kërkonte,

të më puth mes dy syve,

ku edhe sot flenë puthjet

e trëndafilave të bardh përplot mistere që

Shpirtin kullojnë pikë pas pike,

në secilën pikë nga një libër,

merr jetën në përqafim,

amnorçe

II.

LE PAON BLANC

Je me suis lavé dans la rivière du ciel,

Et son eau a emporté toutes mes couleurs,

Ainsi la lumière peut me voir resplendissant,

Unique parmi les oiseaux.

Queue ouverte,

Eventail blanc,

é chaque plume son voeu.

Prompte tombe et se répand la nuit,

Les gouttes sombres roulent

Dans l'écluse près de la route.

Le couple s'embrasse sous le châtaignier sauvage,

Je suis perdu entre le jour et la nuit,

Fier, avec la honte

Scellée à mes jambes.

Ni chant ni mélodie,

Juste des sanglots.

Palloi i bardhë

U lava në lumin parajsor e,

ai largoi të gjitha ngjyrat që,

drita të më shikoj elegant dhe

unik në mesin e zogjve.

Bishti i hapur.

Erashka e bardhë.

Në secilën pupël nga një dëshirë.

Për një çast nata bie dhe shtrydh,

pikat e tushit të zi rrokullisen,

në kapanxhë përbri rrugës.

Një çift puthet nën hijen e gështenjës së egër e,

Unë i hutuar mes ditës dhe natës,

Krenar me turpin,

E vulosur në këmbë.

As këngë e as këndim,

Vetëm dënesje

Site de Farhedin SHEHU :

http://www.fahredin-sh.blogspot.com/

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Marc Galan Membre 421 messages
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http://www.poetasdelmundo.com/news/photos/...0Wolf%20120.jpg

ALEXA WOLF :

Alexa Wolf est le pseudonyme de l'écrivaine Alexandra Margarida Lobo Cardoso Rodrigues Amaro, née en décembre 1966, originaire de Lisbonne. Elle est membre de l'Association portugaise des Ecrivains, de la Société portugaise des Ecrivains et de l'Ordre national des Ecrivains (Brésil).

Elle est le mentor, la fondatrice et la présidente exécutive de l'Union Lusophone des Lettres et des Arts (association sans but lucratif pour tous les arts)

Depuis son jeune âge liée aux arts, elle a commencé par 2 années dans le Ballet Espagnol, plus tard, elle a exposé ses peintures en vitrail et étain, entre autres matériaux.

Le fait d'avoir participé en tant qu'actrice dans deux pièces, ainsi que comme assistante technique de mises en scène, l'a amenée à avancer toujours plus dans sa veine poétique et de chroniqueuse et lui a donné une plus grande créativité pour ses textes.

Elle est auteur de plusieurs livres très marquées par l'humour et le sarcasme et basés sur les scènes du quotidien, d'articles de presse et de publicités radiophoniques.

Alexa Wolf é o pseudónimo da escritora Alexandra Margarida Lobo Cardoso Rodrigues Amaro, nascida em Dezembro de 1966, natural de Lisboa.

é sócia da Associação Portuguesa de Escritores, Sociedade Portuguesa de Autores, Ordem Nacional dos Escritores (Brasil).

é mentora, fundadora e actual presidente da União Lusófona das Letras e das Artes (associação sem fins lucrativos para todas as artes)

Desde muito nova ligada às artes, iniciou-se com apenas 2 anos no Ballet Espanhol, posteriormente teve os seus trabalhos de Pintura em Vitral e Estanho entre outros materiais, em exposições várias.

O facto de ter participado como actriz em duas peças de teatro e como assistente técnica de encenação, veio criar ainda mais na sua veia poética e de cronista, uma maior criatividade nos seus textos.

é autora de vários livros onde perdura o humor e o sarcasmo baseados em cenas do quotidiano, de alguns artigos no Jornal e Slogans para rádio.

4 de ses poèmes

Traduits et adaptés par Marc Galan et Athanase Vantchev de Thracy

DéSILLUSION

Triste, très triste je suis...

Les mots n'arrivent pas à sortir,

L'inspiration m'a fui

Vers un lieu incertain.

Seule, je ne sais pas où je vais,

Tes poésies, je ne sais où tu les élabores.

Je les cherche dans mon imagination

Dans mon esprit désert,

Je voudrais écrire un poème

Qui soit un beau tableau,

Une douce mélodie,

Une prière, une oraison,

Mais perdue dans le carcan

D'une métrique contraignante

Et de rimes harmonieuses,

Rien ne jaillit, que désillusion.

DESILUSéO

Triste, mais triste estou...

não me saem as palavras

Fugiu a inspiração

Para parte incerta.

Sozinha não sei onde vou

Tuas rimas não sei onde as lavras

Busco-as na imaginação

Em minha mente deserta

Queria fazer um poema

Uma pintura bonita

Uma suave melodia

Uma prece, uma oração

Porem perdida nesse esquema

De métrica catita

De rima na poesia

Nada sai, só desilusão

VIVRE POUR TOI

Tu es passé de la tempête au calme,

De l'ouragan féroce à un rayon de soleil.

Tu as apporté l'espoir comme une marée

Dans ma vie désordonnée et sans illusions.

Je voulais être une fleur délicate et candide,

J'étais une simple pâquerette

é la recherche incessante de ton amour,

Je me réveillais amoureuse et pleine de rêves.

Et si ce rêve de lis pur

N'est jamais devenu réalité,

Je n'en garde nulle amertume, car cela en valait la peine

De vivre pour toi, même en songe.

POR TE VIVER

Foste da tempestade a bonança,

Do feroz ciclone, um raio de sol¿

Criaste na minha maré, a esperança

Nesta vida desiludida e sem controle.

Quis ser mimosa, mera flor

Fui simplesmente margarida

Em busca incessante do teu amor

Acordando apaixonada e iludida.

E se este sonho de pura açucena

A realidade nunca alcançar,

Não guardo mágoa, valeu a pena

Por te viver, mesmo a sonhar!

DANS LE RéVE

Quand je regarde le ciel bleu fleuri,

Tel un tapis, de petits nuages blancs

Je sens la chaleur du soleil sur ma peau

Comme je sens le doux contact

De ta main sur mon visage.

Quand je regarde la mer qui se jette en écumant

Sur les roches,

Les baignant de ses eaux

En libérant leurs odeurs iodées

Fraîche et volatile,

Je me mets à soupirer

Après les extases d'amour

Qu'e nous n'avons pas encore vécues.

Quand j'entends le vent tournoyer

En sifflant

Et danser avec les feuilles d'automne,

J'imagine des valses qu'i m'emportent

Dans le rêve que je pourrai un jour

M'endormir dans tes bras.

NO SONHO

Olhando o céu azul manchado

Num tapete branco de nuvens,

Sinto o calor do sol na minha pele

Tal como o toque suave

Da tua mão no meu rosto.

Olhando o mar espumando

Violentamente nas rochas,

Molhando-as

Soltando seus odores de maresia

Fresca e solta,

Faz-me suspirar

Pelos êxtases d' amor

Que ainda não fizemos.

Sentindo o vento rodopiando,

Assobiando,

Dançando com as folhas de Outono,

São valsas que me embalam

No sonho de um dia

Poder adormecer em teus braços.

TU ES LE SEUL FAUTIF

J'ai tu ce sentiment profond

De peur de te perdre,

De trop me dévoiler,

De me condamner.

J'ai étouffé ma souffrance

De ne pouvoir arriver jusqu'à toi

Libre et affranchie comme la nature nous le crie.

J'ai enfermé sous sept clés mon espoir,

Mon désir ardent de me réveiller, de vivre et d'aimer

Sous ton toit,

Dans l'attente que le reste de mon existence si renfermée

Réussira un jour à éclore.

Et si¿ je me cache en silence,

Sans témoigner ma tendresse

Avec la lune pour seul témoin,

Excuse-moi, mon amour¿

Mais tu es le seul fautif !

A CULPA é Sé TUA

Calei este sentimento profundo

Com medo de te perder,

De me dar a conhecer,

De me condenarem.

Abafei o meu sofrimento

Por não poder até a ti chegar,

Livre e solta como a natureza nos faz gritar.

Fechei a sete chaves a esperança,

A ânsia de um dia em teu tecto amar,

Viver e acordar,

No resto da minha existência tão fechada

é espera de desabrochar.

E se¿ me escondo calada,

Sem ternura demonstrar,

Vivendo apenas na lua¿

Desculpa amor¿

Mas a culpa é só tua!

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Marc Galan Membre 421 messages
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Vinko Kalinić, poète, journaliste et militant pour les droits de l'homme. Né en 1974 à Split, Croatie.

Il vit dans l'île de Vis, Croatie. Il édite le portail Internet de Moj otok Vis (www.mojotokvis.com).

Il met quotidiennement à jour son journal poétique sur Facebook

http://www.facebook.com/?ref=home#!/pa...ic/110184921886

Il est l'auteur de cinq livres de poésie.

Il est vivant, en bonne santé, et il écrit!

Deux poèmes traduits du croate en français par Athanase Vantchev de Thracy, révision par Marc Galan.

ALLONS-Y

Donne-moi ta main, allons-y, sortons de ce quotidien banal,

- C'est vrai, nous ne pourrons jamais à nouveau être des enfants

Dont les visages luisent d'une insouciance innocente,

Mais nous pouvons toujours être des personnes

Totalement extraordinaires et sortant totalement du lot,

Nous pouvons toujours quitter les rails et nous évader des routes bien tracées.

Nous pouvons toujours faire, oui, nous pouvons toujours faire

Tout ce qu'un enfant ne pourrait jamais réaliser.

Donne-moi ta main, allons-y, c'est folie de vivre sans imagination,

Nous marcherons en silence, nos visages tournés vers le Soleil

Nous ne suivrons que sa trace et continuerons de nous effacer

Jusqu'à ce que nous disparaissions totalement en lui

Jusqu'à ce que nous devenions comme le vent, le nuage et la tempête,

Jusqu'à ce que nous arrivions de l'autre côté du monde

Là où le temps n'est pas mesuré par le tic-tac des horloges,

Où tout est dépourvu de sens, là où tout est tissé

Des fibres du pur altruisme, de la plus candide appréhension

Et des croyances humaines les plus intimes.

Viens, donne-moi ta main, allons-y,

Nous ferons tomber les masques et resterons dignes de nous-mêmes

Nous nous coucherons l'un contre l'autre sur le sol nu et muet,

Nous écouterons les silences se multiplier,

Nous saurons comment l'impossible devient possible,

Nous créerons une nouvelle religion, une nouvelle nation, rien qu'à nous,

Son drapeau sera le ciel, son hymne, tes yeux qui ignorent la fatigue,

Je le chanterai sans trêve, chaque jour,

A mi-voix, comme on chante les prières les plus sacrées,

Et nous pleurerons ensemble.

Donne-moi ta main, allons-y, quittons le langage ordinaire,

Laissons vivre libres les mots, laissons-les grandir par eux-mêmes, sans nous,A leur place nos doigts croisés parleront

Par la chaleur de nos paumes, et nous connaîtrons

Avec plus d'intensité et mieux qu'en suivant les leçons de la mousse

Comment le jour se fait nuit et la nuit se fait jour

Tout ce que nous devons savoir, nous le découvrirons

Dans les pulsations de notre sang.

IDEMO

Daj mi svoju ruku, idemo, izađimo iz ove banalnosti

- istina, mo¿da nikada vi¿e nećemo biti djeca

čija se lica iskre od nevine bezbri¿nosti

ali jo¿ uvijek mo¿emo biti ljudi

posve neobični, i posve drukčiji

jo¿ uvijek mo¿emo zaobći pruge i mimoići ceste

jo¿ uvijek mo¿emo... jo¿ uvijek mo¿emo...

sve ¿to nikada nije moglo niti jedno dijete

daj mi svoju ruku, idemo, ludost je ¿ivjeti bez ma¿te

- hodit ćemo u ti¿ini, lica okrenuta prema suncu

slijedit ćemo samo njegov trag, i nestajati

sve dok ne nestanemo u potpunosti

sve dok ne postanemo isto ¿to i vjetar, oblak i oluja

sve dok ne stignemo s onu stranu svijeta

gdje se vrijeme ne mjeri po otkucaju sata

gdje sve biva besmisleno, ¿to nije satkano

od čiste nesebičnosti, strepnje

i najintimnijih ljudskih vjerovanja

dođi, daj mi svoju ruku, idemo

skinut ćemo ove maske i ostati dostojni sebe

leći ćemo oboje na gluhu i golu zemlju

slu¿at ćemo kako se razmno¿avaju ti¿ine

kako nemoguće stvari postaju moguće

stvorit ćemo neku, sasvim svoju, naciju i vjeru

zastava bit će joj nebo, a himna tvoje nemirne oči

ja ću je pjevati, od jutra do sutra, bez prestanka

nijemo, kao ¿to se pjevaju najsvetije molitve

a plakat ćemo zajedno

daj mi svoju ruku, idemo, izađimo iz ovog jezika

ostavimo riječi, neka rastu same, mimo nas

umjesto njih progovoit će na¿i isprepleteni prsti

po toplini dlanova prepoznat ćemo

intenzivnije, i bolje nego li po mahovini

kako se dan pretvara u noć, i noć u dan

sve ¿to trebmo znati saznat ćemo

u pulsiranju vlastite nam krvi

REQUIEM POUR DEUX

Je ne peux rien écrire ce soir.

La lune, les étoiles et le ciel tout entier

Cette nuit ne sont rien d'autre

Que des pantomimes cosmiques,

Des tours ratés d'un magicien,

Des graphèmes sarcastiques de notre civilisation,

Des sons inarticulés,

Qui ne nous laissent rien savoir

Des projets de l'univers silencieux.

Et la Terre,

Sèche comme de la poudre à canon,

Cette nuit

Est immobile

Comme un point.

Comme un grand trou noir

Dans lequel je gis dans les liens,

Superflu et fini !

Comme auparavant, rempli d'une sensation irrépressible,

Etendu

Sur la clairière

De ton nombril.

Je ne grimperai jamais sur le bout de ton nez,

Pas plus que je ne sauterai d'un de tes cils à l'autre.

Je ne serai plus jamais baigné par ton regard

Qui éveillait en moi une multitude de contes de fées.

Plus jamais aucun matin ne sera innocent

Ni sans un souvenir trouble.

Le vent a emporté jusqu'à la dernière part de toi

Et rien de moi non plus n'est resté.

Je ne renaîtrai jamais

Sous l'effet d'un simple toucher

Et ne me bercerai point dans le berceau de tes lèvres.

Le c¿ur suit sans espoir l'horloge.

Nous n'existons pas.

Je ne peux entendre ta voix

Ni les pulsations de ton sang.

Pas même là, où les choses gisent mortes,

Nous n'avons laissé nos tombes

Ni nos os.

Ce qui est resté n'était qu'éternité vide :

Existence muette et longue comme l'ennui.

Rien que des lettres mortes,

Rien que des mots vides.

Des pensées éparses flottent, un brouillard humide se répand

Sur les abruptes falaises des rêves.

Les amas des coquillages pétrifiés et encore sensibles

Leur font écho et restent béants comme des murs de cités en ruine.

Cette nuit est aveugle.

Cette nuit est muette.

Cette nuit la poésie est morte.

Ce soir tout ce qui vit

Est creux comme un abîme.

REQUIEM ZA DVOJE

Ove noći ne mogu napisati ni¿ta.

I mjesec i zvijezde i čitavo nebo,

ove noći nisu ni¿ta drugo

nego kozmičke pantomime

iz neuspjelog mađioničarskoga trika,

podrugljivi grafički znaci na¿e civilizacije,

neartikulirani zvukovi

iz kojih se ne mo¿e i¿čitati ni¿ta

o perspektivama gluhonijema svemira.

I zemlja,

suha kao barut,

ove noći

stoji nepomična.

Kao točka.

Kao velika crna rupa

u kojoj le¿im

svezan -

suvi¿an i konačan!

- kao nekoć, pun

neukrotivog smisla,

¿to le¿ah

na proplanku

tvoga pupka.

Nikada se vi¿e neću popeti na vrh tvoga nosa,

niti skakati od trepavice do trepavice.

Nikada vi¿e neću biti okupan pogledom

koji je budio sve moje bajke.

Ni jedno jutro vi¿e neće svanuti posve nevino,

bez mutnog sjećanja.

Odnio je neki vjetar i posljednji komadić tebe,

i od mene nije ostalo ni¿ta.

Nikada vi¿e neću biti

u jednom dodiru ponovno rođen,

i odnjihan u koljevci tvojih usana.

Uzalud srce prati otkucaje sata.

Nema nas.

Ne čujem ti glas,

ni pulsiranje krvi.

Ni onamo gdje le¿e mrtve stvari,

ne ostavismo niti svoga groba.

Niti svoje kosti.

Ostala je samo isprazna neka vječnost:

nijemo i podmuklo trajanje.

Samo mrtva slova,

samo prazne riječi.

Razbacane misli lebde, suklja vla¿na para

nad provalijama strovaljenih snova.

Gomile okamenjenih osjetilnih lju¿tura

odjekuju i zjape kao zidine razru¿enog grada.

Ova noć je slijepa.

Ova noć je gluhonijema.

Ove noći poezija je mrtva.

Sve ¿to je ¿ivo u ovoj noći

- prazno je kao bezdan.

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Giuseppe Napolitano, né à Minturno,1949, poète et essayiste, vit à Formia. Maîtrise de Lettres de l'Université de Rome avec une thèse sur le Théâtre surréaliste français, il a enseigné 33 ans dans les écoles supérieures. Il a de nombreuses publications à son actif : Moments (1970, Dans la trace (1978) anthologie de la décennie 1967 -77, Masque (1978) prix Maison Hirta, Le jardin d'Aphrodite (1984) traduction de poètes lyriques grecs, Livre d'amour de Catulle (1986, si tu projette un peu d'hier dans l'avenir (1989) anthologie de la décennie 1978-87, qui a obtenu les prix: "Anthos" Isernia et "Saint Valentino" Terni, Haiku (1990, E poi... / Et puis (1991) bilingue Italo-français, Le conte du bon viellard et de la belle fille (1991) essai sur les contes de Svevo, Avec une fille qui demeure ici (1993), créature (1993, prix "A. Gatto"), Horace. Mesure de vie (1993, tr.), Poésie / non poésie (1993) prix "Portico di Onofrio", Cendre. Nicola Napolitano soumis au jugement des lecteurs (1994) essais, Gaeta. 17 cartes (1996, avec des dessins de M. Magliozzi), Paole de paroles (1998) prix "Circe" Sabaudia, Refrain des apparences / Refren d'aparente (1998) bilingue italo-roumain, Coeur de sable (1998, prix "Fiera vesuviana" Saint Gennaro Vesuviano), Gaeta, hier et aujourd'hui (1998), Sans remède / Sin remedio (2000, bilingue italo-espagnol), Nos années s'en vont dans un soupir / Our Years Vanish as au Sigh (2000, trente poésies de John Deane), équilibre variable / équilibrio variable (2000, bilingue italo-espagnol), Pas, pensées de poésie (2001), Passages, cinq petits livres (2002, prix "Laurentum", Rome), Sextines de Campodimele / Sestine de Campodimele (2002) tr. de l'original de Nicole Drano Stamberg, Avec toi je suis encore né (2003, 25 variations pour ma fille Gabrielle), Au bord du temps (2005), Vita scoperta nel dire / Vie à travers la parole (2005, bilingue italo français), Temps littéraire (2006). Il a fondé sa maison d'édition "la pièce du poète" où il a publié ses textes (La pitié de la parole, Le train des poètes, Le temps retrouvé. Poésies de l'adolescence), et d'autres auteurs: G. Drano, S. Cervone, N. Napolitano, C. Vitale, E Burgos, I. Di Ianni. Il a été traduit en espagnol, français, roumain, allemand, anglais, grec, espéranto.

(Minturno 1949), poeta e saggista, vive a Formia. Laureato in Lettere a Roma con una tesi sul Teatro surrealista francese, ha insegnato per 33 anni nelle scuole superiori. Ha diverse pubblicazioni al suo attivo: Momenti (1970), Dentro l'orma (1978, antologia del decennio 1967-77), Maschera (1978, premio Casa Hirta), Il giardino di Afrodite (1984, tr. di lirici greci), Libro d'amore di Catullo (1986), Se rincorri un po' di ieri nel domani (1989, antologia del decennio 1978-87, che ha ottenuto i premi: "Anthos" Isernia e "San Valentino" Terni), Haiku (1990), E poi... / Et puis (1991, con tr. in francese), La novella del buon vecchio e della bella fanciulla (1991, saggio sulle novelle di Svevo), Insieme a una ragazza che ci stia (1993), Creatura (1993, premio "A. Gatto"), Orazio. Misura di vita (1993, tr.), Poesia / non poesia (1993, premio "Portico di Onofrio"), Cenere. Nicola Napolitano nel giudizio dei lettori (1994, saggi), Gaeta. 17 cartoline (1996, con disegni di M. Magliozzi), Parola di parole (1998, premio "Circe" Sabaudia), Ritornello di apparenze / Refren de aparente (1998, con tr. in rumeno), Cuore di sabbia (1998, premio "Fiera vesuviana" San Gennaro Vesuviano), Gaeta, ieri e oggi (1998), Partita (1999), Senza rimedio / Sin remedio (2000, con tr. in spagnolo), I nostri anni via in un sospiro / Our Years Vanish as a Sigh (2000, trenta poesie di John Deane), Equilibrio variabile / Equilibrio variable (2000, con tr. in spagnolo), Passi, pensieri di poesia (2001), Passaggi, cinque piccoli libri (2002, premio "Laurentum", Roma), Sextines de Campodimele / Sestine di Campodimele (2002, tr. dall'originale di Nicole Drano Stamberg), Insieme a te io sono nato ancora (2003, 25 variazioni per la figlia Gabriella), Alla riva del tempo (2005), Vita scoperta nel dire / Vie à travers la parole (2005, tr. in francese), Tempo letterario (2006). Ha fondato una propria etichetta editoriale ¿la stanza del poeta¿ nella quale pubblica testi suoi (La pietà del dire, Il treno dei poeti, Il tempo ritrovato. Poesie dell'adolescenza) e di altri autori: G. Drano, S. Cervone, N. Napolitano, C. Vitale, E Burgos, I. Di Ianni. é stato tradotto in spagnolo, francese, rumeno, tedesco, inglese, greco, esperanto.

Traduction de l'Italien par Athanase Vantchev de Thracy et Véronique Lengrand

Par hasard

j'ai peur d'ouvrir la porte :

tant et tant de mots m'attendent là, dehors,

et comme par hasard, ils m'ont retrouvé

le sort et Pirandello avaient décidé pour moi

il est donc bien inutile de me cacher

et Valéry continue à être fidèle à sa foi.

Traduction : Véronique Lengrand

Per caso

Ho paura di aprire la porta:

quante parole mi aspettano lì fuori

e per caso mi hanno trovato

la sorte e Pirandello hanno deciso

che inutile è nascondersi

e Valéry sostiene la sua fede

PARCE QUE DEMAIN NE SAIT RIEN DU LENDEMAIN

é mon frère in memoriam

how many years - combien de temps encore

Continuerai-je à me reprocher d'avoir grandi moins vite

que j'aurai dû pour être appelé

un homme : si c'est cela être un homme.

combien de façons il y a pour l'être

et pour se l'entendre dire - mais n'est-il pas plus important encore

de rester parmi les hommes

confiant dans la voie que tu as choisie - peut-être

en marchant à reculons

jusqu'à rejoindre (hic optime manebimus),

le lieu où le jardin de cerisiers est toujours en fleur.

l'eden immérité, retrouvé,

finalement, l'important est au moins de reconnaître,

un instant avant de te tromper,

que c'est une faute incroyable de croire

pouvoir impunément se mesurer

avec la genèse d'un nouvel idéal ¿

mais tu adaptes au rythme du vent

tes pas et tu n'es qu'une voix des nuages en larmes.

Perché domani non sappia di domani

A mio fratello in memoriam

how many years ¿ quanto ancora

starò a rimproverarmi per essere cresciuto

meno di come avrei dovuto per essere

detto un uomo: se questo è un uomo ¿

quanti modi ci sono per esserlo e per

sentirselo dire ¿ ma importante ancora

di più è rimanere tra gli uomini

confidando in una traccia ¿ magari

camminando a ritroso dentro l'orma

fino a giungere (hic optime manebimus)

dove il giardino dei ciliegi è sempre in fiore

immeritato eden ritrovato

del quale infine riconoscere almeno

un momento prima di sbagliare

quale errore incredibile sia credere

di potersi impunemente misurare

con la genesi di un nuovo ideale ¿

ma tu calchi nel vento i tuoi passi

e sei voce di nuvole in pianto

(2009)

A la santé de soi-même

Je voudrais parler de la relation du poète à la poésie et à la forme dans laquelle il enferme et propose son expérience de la vie, expérience qui devient, grâce à lui, une parole à communiquer. Je voudrais soutenir la thèse selon laquelle pour le poète, le masque est un miroir, mais pas celui vers lequel chaque matin tout le monde se précipite pour se regarder avant de se laver la figure : le miroir du poète est sa poésie, dans laquelle il projette son propre masque. Les autres peuvent y lire les particularités de leurs masques, des divers masques que la vie impose à tous. Mais il arrive des choses ces derniers temps, même très récemment, qui nous enlèvent tout désire de plaisanter : il y a des gens qui jouent au carnaval tout le long de l'année, prenant à leur gré des masques de tous genres qui ne font ni rire ni avoir honte et qui ne permettent pas non plus de se regarder honnêtement dans sa glace. Désormais, on fait un usage inconsidéré de la parole. On peut dire aujourd'hui une chose et demain son contraire, sans avoir de compte à rendre. Ici, on n'est plus derrière le masque ! Ici, nous ne contrôlons pas notre visage : chacun improvise son histoire et espère être applaudi, même si personne ne paie pour le spectacle. Le public a tout compris. Quelle belle farce que la vie !

Et le poète, qui a toujours porté un masque en se regardant dans sa poésie, afin que d'autres à leur tour puissent s'y regarder et y trouver les clés qui ouvrent les portes sur des expériences existentielles différentes que la sienne, quel rôle peut-il jouer aujourd'hui, si ce n'est de rendre la parole responsable, même si cela devait le priver lui-même, en premier, du pouvoir de jouer à se cacher derrières ses mots, même si cela le menait à écrire une poésie trop claire, limitée au strict sens premier ? Il en résulte que les choses que l'on dit, plus encore que la façon dont on les dit, doivent être honnêtes. Alors seulement le poète peut témoigner à sa manière de ses rapports avec la vie. Il peut ainsi montrer comment il se parle en se regardant en toute conscience dans la glace, et donner des indications sur la façon dont nous pouvons nous interroger et chercher ce « soi » qui nous habite et nous anime. Enfin, c'est de la sorte qu'on pourrait trinquer avec son « soi » saisi dans le miroir à la santé d'une commune passion pour la vie.

UN BRINDISI CON SE STESSO

Vorrei parlare del rapporto del poeta con la poesia, con la forma in cui egli conserva (e attingendo dalla quale poi propone) l'esperienza della vita che diventa per lui parola da comunicare. E vorrei partire dall'assunto che per il poeta la maschera è lo specchio, ma non lo specchio in cui tutti la mattina andiamo a guardarci per lavarci la faccia: lo specchio del poeta è la sua poesia, in cui egli proietta la propria perché altri vi leggano la loro maschera, le varie maschere che la vita ci impone. Ma stanno succedendo cose, in questi ultimi tempi, e ne sono successe in tempi recenti, che fanno davvero passare la voglia di scherzare: c'è gente che finge carnevale tutto l'anno, indossando a suo piacere maschere di ogni genere, delle quali riesce a non ridere, e a non vergognarsi nemmeno, nemmeno guardandosi onestamente allo specchio. Si fa ormai ¿ a vari livelli ¿ un uso irresponsabile della parola, nel senso che si può dire oggi quel che si vuole e domani si può negarlo, senza doverne rendere conto¿ Altro che maschera! non c'è controllo sulla nostra faccia: ciascuno recita a soggetto, improvvisa e spera nell'applauso, anche se nessuno più paga il biglietto poiché dal pubblico hanno capito tutto: che bella carnevalata, la vita! E il poeta, che si è sempre mascherato specchiandosi nella sua poesia, perché altri a sua volta vi si potesse specchiare, e leggervi le chiavi di apertura per una diversa esperienza esistenziale, che ruolo può avere oggi se non quello di responsabilizzare l'uso della parola? anche se questo dovesse costare prima di tutti a lui stesso il potere di giocare a nascondersi dietro le sue parole¿ anche se dovesse significare una poesia troppo chiara, scontata nei significati¿ Occorre però che siano oneste le cose da dire, più ancora che il modo in cui le si dice. Infine il poeta può testimoniare un suo modo di relazionarsi con l'esistenza, può esprimere con le sue parole una maniera di parlarsi allo specchio, in coscienza, può dare indicazioni su come ci si può interrogare in cerca del sé che ci abita e ci anima dentro¿ infine si potrebbe brindare con il se stesso scoperto nello specchio, in nome della comune passione per la vita!

PAR HASARD

é Renzo et à tous ceux qui ont la foi

Je me suis mis déjà plusieurs fois en croix

Pour avoir voulu croire encore à la vie

A celle, dis-je, que j'ai eue par hasard

et qu'en vérité, je n'ai su en rien mériter

cependant, je me prépare à choisir les mots

de circonstance là où le besoin le requiert

je ne sais pas lesquels de ces mots je saurais prononcer

où auxquels je dois encore faire confiance

tu m'as arraché à la croix,

en m'accompagnant un petit bout de chemin.

Au cas où, à l'avenir, pareil à un navire qui a perdu sa coque en bois,

je sois contraint à naviguer à vue.

IN AVVENTURA

A Renzo e a tutti quelli che hanno fede

Mi sono già più volte messo in croce

per voler credere ancora nella vita

quella dico avuta in avventura

e poco in verità saputa meritare

pertanto mi preparo a scegliere parole

di circostanza ove il bisogno lo richieda

non so quali saprei di poter dire

a chi ancora da me voglia fiducia

e dalla croce mi tirasse ancora giù

accompagnandomi un pezzetto di strada

se nel futuro ormai disalberato

fossi costretto a navigare a vista

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Marc Galan Membre 421 messages
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Daniel Martini est né en 1984. Il a grandi à Copenhague. Martini a étudié la philosophie à University College London. Il écrit de la poésie et des nouvelles en anglais et en danois. Ses poèmes ont été traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy.

Actuellement, Daniel Martini travaille sur son premier recueil de nouvelles et sur une anthologie.

Il vit à Londres.

Daniel Martini [b. 1984], raised in Copenhagen, studied philosophy at University College London, and is a writer of English and Danish poetry and short stories. His work has also been translated to French by Athanase Vantchev de Thracy.

Daniel is currently completing his first collections of short stories and poetry.

He resides in London.

Traduction du danois en français par Athanase Vantchev de Thracy, révision par Marc Galan

Promenade nocturne

Cette nuit je pense à toi,

Cette nuit je sens la finesse de l'herbe moite

En traversant avec une détermination ferme

Les ombres bleues que répand l'obscurité du minuit.

Ma respiration avale le brouillard,

Avec chaque pas, chaque souffle, mon corps décroît

Jusqu'à ce qu'il fonde dans l'air vif de la nuit.

Je foule la terre de cette forêt verte

A la recherche de ton cercueil.

Je désire demeurer en repos là, toute cette nuit,

Toute cette nuit avec toi,

Toute cette nuit avec la mort.

Natvandring

I nat tænker jeg på dig

I nat mærker jeg det skarpe kolde græs

mens jeg tungt og målrettet vandrer alene

gennem midnatsblå skygger

Min ånde fyldes af tågen

og ¿ skridt for skridt ¿ udtyndes min krop og forvandles til luft

som kan gennemtrænge jorden

den klamme muld

finde din kiste og hvile der i nat

i nat med dig

i nat med døden

Septembre 2009

CREUX

Pour discerner tes besoins et les miens,

J'ai dû me débarrasser des insectes qui avaient envahi nos émotions,

Ces petits monstres de l'insécurité, capables

De vivre aux frais des morts tombés sur le champ de bataille de l'amour,

Ils ne disent jamais mot

Aux vallées de la mer où j'ai nagé avec toi jusqu'à me noyer,

Le crâne attaché au pied,

Nous savons qu'ils avaient tout entendu

Et qu'ils avaient ri de ma confusion et de ta prière

Sans parler,

Et aucune de mes larmes ne m'avait indiqué la route où

Ma vie devait s'engager

Parce que je suis tombé amoureux comme si je ne savais pas que

Cupidon est un menteur

Qui t'a donnée à moi sans évaluer ma force,

Trop fier pour aimer, telle pourrait être ma devise,

En fait, c'est ce que je sais, c'est ce que je vois

écrit dans mon esprit, ce qui se balance

Dans le vent creux qui souffle.

Dybet

For at skelne mellem dig og mig

var jeg nød til at pille følelsernes insekter,

de dyr af usikkerhed og magt

som kravler i kærlighedens grav

Men aldrig taler til dykkeren på havets bund

der druknes af kraniet som griner af hans modløse kald.

Og ingen af mine tårer gav ekko om livet vej

for jeg faldt jo på den

som han vidste jeg ville

Amor, løgneren,

der mødte os uden at se

at jeg nok var for stolt til at elske

For det mærkes nu

i blæsten fra mit hjertes hule slag

Janvier 2011

Londres

J'ai oublié de quelle façon je peux exprimer ma joie,

L'unique inspiration,

Qui bouillonne en moi, me vient de l'autre rive du fleuve

Où se dresse, brillantes,

Les grandes et puissantes tours toutes rouges.

Peut-être les grandes ambitions de cette ville

Empêchent-elles les gens comme nous de se rencontrer en silence

Loin de l'influence des décisions que prenaient les anciens

Pour accomplir à tout prix un immense ouvrage.

Peu de mes amis d'hier me remarquent quand je passe dans la rue

Après la mélodie que nous avons chantée à l'unisson

A la sortie de notre

Dernier concert.

Mais le fleuve se hâte toujours

Tout agité par la tempête de mouettes et de pigeons

Qui survivent

Grâce à leur instinct hérité,

Comme nous survivons sur le chemin de toutes les directions

Que nous prenons.

M'entends-tu t'appeler de ma chambre silencieuse,

Seul avec toutes ces nombreuses voies si difficiles à suivre,

Tu ne pouvais jamais rester derrière moi

Ni quand je descendais,

Ni quand je montais.

Je me demande où ma route me mènera à présent

Si la faim et les dieux pour lesquels je me suis battu

Consentent à me procurer ce qu'ils m'ont promis

Le jour où nous nous sommes dit adieu.

London

Jeg kan ikke længere ånde din glæde

min inspiration

som nu kaster magtens røde lys over floden

Byens ambition er for stærk til et liv i skyggerne

uden grådige sagn om success skiller

Jeg går skjult fra de venner der aldrig måtte se mig

lydigt følge lyden fra den melodi du hviskede

den aften vi var et

Indtil flodens strøm igen blæste os

i hver sin retning som måger og duer

overlever ved nedarvet instinkt

Hører du mit kvalte håb

i latteren fra dem som har for travlt med at få til at tro

jeg kunne have valgt intetheden

eller ihvertfald mindre end dig

Og vil min fremtid opveje den ofrelse sulten alligevel tvang mig til

da vi sagde farvel

Février 2011

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Marc Galan Membre 421 messages
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Sabahudin Hadzialic est poète, écrivain et journaliste indépendant

Il est membre de l'Association des écrivains de Bosnie et Herzégovine et de l'Association des journalistes de Bosnie et Herzégovine

Vous trouverez une biographie et une bibliographie complète sur son site :

http://sabihadzi.weebly.com

Sabahudin Hadzialic is a poet, a writer and a freelance journalist

He is a member of the Association of writers of BiH, and Journalist association of BiH

More details about his biography and bibliography at :

http://sabihadzi.weebly.com

3 poèmes traduits par Athanase Vantchev de Thracy

I

N'ESSAYEZ MéME PAS ¿

Ma poésie

N'est rien d'autre

Que

L'intention démente

D'être un personnage

Du genre

Picasso incarné en Molière.

¿

Ayez pitié de lui,

Hélas!

Il ne sait pas

Que Guernica est une ¿uvre unique.

Nous sommes eux,

Nous sommes vraiment eux,

¿

Eux

Qui ne cessent de se répéter !

NI NE POKU¿AVAJ...

Nije moja

pjesma ni¿ta

drugo

do

suluda nakana

ovoga

lika

da

izlije

Pikasa u Molijera.

...

Jadnik,

avaj,

ovaj,

jadnik ni ne zna

da Gernika

bje¿e jedna.

Mi

smo oni,

anamo oni,

zaista,

...

oni,

koji se

ponavljaju!

II

LE FLEUVE DES RéVES

Ses paroles

Ont sombré

Dans le fleuve de mes rêves ¿

Il ne s'agit ni du Nil,

Ni du Mississippi,

Pas même du Danube

Encore moins de la Volga ¿

Ses paroles

Sont des carrousels

D'espoirs inaboutis ¿

Les miens ¿

Et

Les siens ¿

RIJEKA U SNOVIMA

Njene riječi

su rijeka

unutar

mojih

snova..

Ne Nil,

ni Mississipi,

pa čak ni Dunav

a kamoli Volga...

Njene riječi

su tkanje

suvislih nadanja...

Mojih...

i

njenih...

III

RéVES éTERNELS

Je crie son nom

La nuit

Pendant qu'elle dort.

La réflexion sur la probabilité

Est hors de la portée

De mon âme mortelle,

Car

Ariane

Dévide le fil

De mon c¿ur attendri.

Mon c¿ur!

Je crie son nom

é l'aube

Pendant qu'elle dort.

Elle est forte dans l'art

De tergiverser

Aux heures où elle se prélasse

Sur la pierre tombale

Dans le cimetière

De

Mon

Destin.

BESMRTNI SNOVI

Zovem

ju

noću

dok spava.

...

Refleksija mogućeg

nije pojmljiva

meni smrtniku

jer

Arijadna

plete svoju

nit

iz sr¿i

istopljene.

...

Moje!

...

Zovem je

danju

dok spava.

...

Sna¿na je

u svom nebuđenju

dok

izle¿ava se

na

mezarju

grobova

moje...

...

Sudbine.

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Xuanxo Barrdibia Garçelya (Espagne)

- Né à Algeciras/Aexirâ, province de Cádiz/Qai (Andalousie) le 4-09-68

- Poète andalou, écrivain, conférencier sur la langue andalouse, chroniqueur et journaliste de recherche historique, de révision linguistique et d'analyse politique. Organisateur d'évènements culturels.

- Parle couramment l'espagnol, l'andalou, l'asturien, l'anglais, l'italien et le portugais, et a des notions de français, catalan et arabe.

- A étudié le Marketing et la Publicité à Tunbridge Wells, Comté du Kent, Royaume-Uni (1989-91)

- 4 ans (2003-2007) Vice-président de NAROKA (Meza pa la normalizazión de l'andalú / Mesa para la normalización del andaluz)

- Actuellement, membre du Conseil de ZEA (Sociedad para el Estudio del 'Andalú ') depuis trois ans.

- Consul Général de Poetas del Mundo en Andalousie durant 4 ans, puis Secrétaire National de Poetas del Mundo en Espagne depuis un an. Dans le cadre de ce mouvement littéraire, a organisé et participé à plusieurs rencontres poétiques. - Créateur du premier concours poétique en andalou (concours bisannuel).- A édité et co-édité divers magazines et blogs poétiques : Oruke, Faya Faguana, Arxibe, Buardiya de Xerión, etc

- Nacido en Algeciras/Aexirâ, provincia de Cádiz/Qai en Andalucía el 4-09-68

- Poeta andaluz, escritor, conferenciante sobre lengua andaluza, columnista y articulista de investigación histórica, revisión lingüística y análisis político, y organizador de eventos culturales.

- habla castellano, andaluz, asturian, ingles, italiano y portugues, todo en un modo fluido, y francés, catalán y árabe en uno familiar.

- He estudiado el Márketing y la Publicidad en Tunbridge Wells, Condado de Kent, en el Reino Unido (1989-91)

- Durante 4 años (2003-2007) Vice-presidente de NAROKA (Meza pa la normalizazión de l'andalú / Mesa para la normalización del andaluz)

- Actualmente, es miembro del consejo de ZEA (Sociedad para el Estudio del 'Andalú') desde hace tres años.

- General Cónsul de 4 años de Poetas del Mundo en Andalucía, por ahora es el Secretario Nacional de Poetas del Mundo en España desde un año. En este movimiento literario ha organizado y participo en varias reuniones poéticas.

- Creador de la primera competición poética en andaluz, cada dos años.

- Ha corregido y co-corregido diferentes revistas poéticas y blogs poéticos : Oruke, Faya Faguana, Arxibe, La Buardiya de Xerión, etc.

3 poèmes traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy

MISMA SANGRE DE OTROS TIEMPOS

Fosas comunes de cuerpos

abono para nuestra tierra

alimentan nuestros recuerdos

antes compós de izquierda

ahora flores del Estrecho

reposan en nuestras costas

antes en nuestros huertos

misma sangre de otros tiempos

mismo dolor y sufrimiento

que se desvaneze en el viento

luchan contra el olvido

luchan contra el destierro

sopla fuerte poniente

y advierte a los hambrientos

MéME SANG, AUTRES TEMPS

Fosses communes, amas de corps,

Engrais pour notre terre

Nourrissent nos souvenirs,

Jadis, compost dans l'arrière-cour gauche,

Maintenant, fleurs du Détroit,

Elles s'épanouissent sur nos côtes

Comme avant dans nos vergers.

Même sang, autres temps,

Même douleur, même souffrance

Qui s'évanouissent dans le vent,

Qui luttent contre l'oubli,

Luttent contre l'exil,

Un vent fort souffle du Ponant,

Et alerte les affamés.

ARBONAIDA

[La bandera andaluza]

Hoy te escribo como te hablo

para que mañana te hablen como te escribo,

hoy te miro como te siento

para que mañana me sientas cuando duerma,

y te beso con mis poemas

para que me vistas de verde cuando muera,

hoy te quiero verde y blanca

como la libertad te espera

ARBONAIDA

(Le drapeau andalou)

Aujourd'hui, je t'écris comme je te parle

Pour que demain les gens te parlent comme je t'écris,

Aujourd'hui je te regarde comme je te sens

Pour que demain, en dormant, tu ressentes ma présence,

Je t'embrasse avec mes poèmes

Pour que tu puisses me voir vert quand je mourrai,

Aujourd'hui je t'aime verte et blanche,

Telle que la liberté espère te voir.

¿DONDE VAN?

¿Dónde van las palabras que se lleva el viento

y levitan mis pensamientos cuando no pienso,

dónde van a dormir las sombras por la noche

y a encontrarse los sueños de los despiertos,

dónde van los besos que se pierden en el tiempo

y el amor cuando se separan los amantes?,

a los lagos donde bailan los angeles

donde no hay camino sin caminante

Oé VONT-ILS ?

Où vont-ils les mots que le vent emporte,

Où s'envolent mes pensées quand je ne pense plus ?

Là, où vont dormir les ombres durant la nuit,

Là, où se rencontrent les songes des éveillés.

Où vont-ils les baisers qui se perdent dans le temps

Et l'amour, quand les amants se séparent ?

Dans les lacs où dansent les anges,

Là, où il n'y a pas de chemin sans voyageurs.

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Marc Galan Membre 421 messages
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1. POéME NON éCRIT

Poème non écrit

Sur l'Univers infini,

Sur les trésors dilapidés de la poésie,

Dans les esprits des fils de la terre

J'ai laissé un poème qui n'a jamais changé..

Poème non écrit,

Je laisse

Ceux

Qui changent

Les coordonnées de la solitude

D'établir

Les angles des étoiles

Comme fondement de ce poème

Sur la poésie non écrite.

Ненапишана песна

Ненапишана песна

за вселенскиот бескрај,

за песната расеана

во умовите на земните синови

песна неизменлива и оставам.

Песна ненанпишана

им оставам

на тие

кои што ги менуваат

координатите на самотијата,

за да ги постават

аглите на звездите

како темели на песната

на песната ненапишана.

2. JEU

Au jeu de la guerre,

La mort sur les lèvres souriantes

Des Israéliens et des enfants de Palestine

A écrit l'histoire

De la stupidité humaine

Qui ignore tout de l'écriture.

Au jeu de la guerre,

La mort dans les yeux souriants

Des Israéliens et des enfants de Palestine

A écrit l'histoire

De la stupidité humaine

Qui ignore tout de la force d'une étincelle d'amour.

Au jeu de la guerre,

La mort dans les c¿urs souriants

Des Israéliens et des enfants de Palestine

A écrit l'histoire

De la stupidité humaine

Qui ignore tout de l'art de faire régner l'amitié.

Игра

Во играта од војната

смртно насмеаните усни на Еврејските и Палестинските деца

ја пишуваа историјата

на човечката глупост

незнаејќи ниедна буква.

Во играта од војната

смртно насмеаните очи на Еврејските и Палестинските деца

ја пишуваа историјата

на човечката глупост

незнаејќи за искричењето на љубовта.

Во играта од војната

смртно насмеаните срца на Еврејските и Палестинските деца

ја пишуваа историјата

на човечката глупост

незнаејќи за ширењето на пријателството.

3. ASSASSINAT

A la mémoire de James Osco Anamaria

Le sang béni des poètes

Sur le rocher de l'Harmonie,

C'est le même tableau des temps antiques à ces jours.

Poèmes qui s'inscrivent dans l'aura du matin

Et agitent l'âme du poète

Qui se fait interprète du monde.

Poèmes

Qui purifient l'esprit prisonnier

Du peuple,

Tandis que

La lune aux yeux brillants,

Se drapant d'un linceul soyeux,

Franchit les chutes d'eau et,

Secrètement,

Tombe dans les yeux des poètes morts.

Les idéaux des poètes

Au rire emprunt de sagesse

Flottent dans les nuages d'argent filigrané

Au-dessus de la stupidité humaine.

Plénitude de paix,

Le message du poète mort

Affiche les principes des hommes de courage.

Au moment

Où les reflets des étoiles

Touchent le c¿ur humain,

Les pensées des poètes s'envolent

Vers le royaume de la Poésie

Comme une voix d'ange.

Убивање

на Џејмс Оско Анамарија

Блажената поетова крв

врз хармонични камења,

слика од антички времиња до денес.

Песните врамени во утринската аура

ја вткајуваат душата на поетот

во доживеаното искуство.

Песните

ги прочистуваат заробените умови

на обичните луѓе,

додека

темнооката месечина

обвиена во сребрена наметка

низ искрчените водопади

се спушта врз мртвите поетови очи.

Идеалите на поетот

со црвена насмевка

пловат во облаци од испредено сребро

над човековата глупост.

Исполнета со мир

пораката на мртвиот поет

го покажува важниот човеков принцип,

во моментот

кога ѕвездената рефлексија

го допира човековото срце,

поетовите мисли полетуваат

во домот на поезијата

како ангелов глас.

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Marc Galan Membre 421 messages
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Anni SUMARI (Finlande)

Anni Sumari, écrivaine et traductrice, vit à Helsinki où elle est née en 1965. Elle a obtenu un diplôme universitaire (Maîtrise à l'Université de Helsinki, 1991) en littérature générale et sciences de l'information, et a travaillé comme chargée de relations publiques et consultant pendant environ 7 ans avant de devenir écrivain et traductrice freelance en 1998.

Elle est l'éditrice de l'anthologie finlandaise bilingue de poésie How to Address the Fog - XXV poèmes finlandais 1978-2002 (Scottish Poetry Library / Carcanet, Royaume-Uni, 2005), une anthologie pour la jeunesse en langue anglaise de la poésie nordique en collaboration avec le poète Nicolaj Stochholm (Danemark) ("l'Autre côté du paysage », Slope Editions, USA 2006), et une sélection de la poésie contemporaine finlandaise dans le magazine balkanique Carnet de notes de Sarajevo (n ° 8-9/2005).

Anni Sumari a écrit 11 livres, ainsi que des poèmes en prose lyrique. Elle s'est faite remarquer par son ouvrage « Nombre et mesure », qui a reçu le prix radiophonique Dancing Bear du meilleur livre de poésie en 1998, et qui a depuis été traduit en suédois (Matt och mängd, Ellerströms, Suède, 2000). Les textes de Sumari ont été traduits et publiés dans des anthologies et des magazines écrits en 20 langues environ. Un recueil de ses poèmes a été publié en Slovaquie en 2007.

Sumari a reçu une bourse de l'état finlandais pour la période 2007-2011. Son dernier recueil de poèmes sera publié en finnois en août 2011

Anni Sumari on helsinkiläinen kirjailija ja kääntäjä (s. 1965 Helsingissä). Hän suoritti yliopistotutkinnon (fil. maist., Helsingin yliopisto 1991) yleisessä kirjallisuustieteessä ja tiedotusopissa ja työskenteli noin 7 vuotta tiedottajana ennen ryhtymistään vapaaksi kirjailijaksi ja kääntäjäksi v. 1998.

Hän on toimittanut suomalaisen runon kaksikielisen antologian How to Address the Fog - XXV Finnish Poems 1978-2002 (Scottish Poetry Library/ Carcanet, Iso-Britannia 2005), nuoremman pohjoismaisen runouden englanninkielisen antologian yhteistyössä runoilija Nicolaj Stochholmin (Tanska) kanssa (¿The Other Side of Landscape¿, Slope Editions, USA 2006), sekä suomalaisen nykyrunon valikoiman Balkanin maissa ilmestyvälle Sarajevo Notebook -aikakauskirjalle (nro 8-9/2005).

Anni Sumari on kirjoittanut 11 kirjaa, sekä runoa että lyyristä proosaa. Läpimurtoteoksena voinee pitää runokirjaa Mitta ja määrä, joka palkittiin Yleisradion Tanssiva karhu -palkinnolla vuoden parhaasta runoteoksesta v. 1998, ja joka on sittemmin käännetty ruotsiksi (Mått och mängd, Ellerströms, Ruotsi 2000). Sumarin tekstejä on käännetty ja julkaistu antologioissa ja kirjallisissa lehdissä noin 20 kielellä. Hänen valitut runonsa ilmestyivät slovakiksi vuonna 2007.

Sumari nauttii Suomen valtion taiteilija-apurahaa ajanjaksolla 2007-2011. Hänen valitut runonsa ilmestyvät suomeksi elokuussa 2011

Poème traduit en français par Athanase Vantchev de Thracy

Ordures, paille, glace de printemps.

Les champs grincent sur leurs charnières

Et le sillon s'ouvre comme une écoutille, pour un instant

Je peux voir directement les profondeurs de l'enfer. Il n'y a rien

Là-bas. Exactement comme je l'avais pensé. Rien que des corps,

Propres et lisses comme de la porcelaine, leur peau toute tatouée

De ces petites fleurs bleues que l'on nous demande

D'exécuter pendant les cours de dessin. Le mensonge proféré aux autres

A toujours raison, mais le mensonge que je me fais à moi-même

Me rend honteuse. Mais pas du tout. Dans le village voisin

Les toits ont la chair de poule à cause de la pluie et des fleurs géantes y

Prolifèrent. Les cheminées, dans leur espace étroit, font circuler l'air

De haut en bas, de bas en haut. Les gens restent assis coincés dans leurs manteaux humides,

Sans bouger, comme si le chemin où ils se trouve est

Moins humide que les bancs et les chaises des parcs.

Si maintenant

Vous ouvrez l'écoutille, si vous vous couchez sur la terre

Et laissez les champs se refermer en claquant sur vous,

Vous ne pourrez plus jamais en ressortir. Ordures. Des restes

Du dernier automne. Des contes pour enfants.

Trois Destins faits pour rigoler, des Destins écaillés verts,

Des bardeaux bombés sur le toit de la vieille église,

Rire, jeu. Il n'est plus question de pitié

Pendant un bon moment. En face, sur le dôme en forme de bulbe,

Trois archers d'or s'épanouissent silencieusement,

Sans humour, comme s'ils partagent le sort du métal. Prêts

A se mettre debout avec des flèches à leur arc pour le reste de leurs vies.

Un massacre ? Une fois de plus, à nouveau, un autre encore plus tard,

Comment se fait-il que cela ne me soit jamais arrivé ?

Mais je m'y attends, cela peut arriver, entre autres, à plusieurs personnes :

Des gens profondément coupables, malheureux,

Des suicidés ou des tueurs en série potentiels. Tout cela semble rationnel

Et identique à un certain paradigme, tout cela suit

L'idéal du Contrôle céleste. Ne nous a-t-on pas dit :

Subissez les conséquences de vos actes, acceptez

La malédiction lancée sur vous. Pas de massacre. On se soumettra à la loi de la jungle

Uniquement à cause des illusions, des gloses étranges

Et des visions de chercheurs de transcendance.

Des Messes de rossignols, des rossignols à l'âme distante,

Des rossignols qui par centaines s'épanchent en chants et en chiffres d'or et de vert.

Les dimensions sont telles que celles

Imaginées par l'un ne veulent rien dire

Comparées aux celles imaginées par l'autre.

Rien. A ce degré de douleur où on ne peut plus prier

On peut toujours compter, non en avant, mais à rebours,

10, 9, 8, 7 ... 0 et répéter cela encore et encore, 10, 9, 8, 7 et ainsi de suite.

Le pied du grand arc-en-ciel se trouvent dans un vaste

Champ. "Là sont venus deux anges bleus, minces

Comme les dos des livres " - cela aussi est la vision de quelqu'un. Le bruit

Des pas dans la tendre récolte. Le poisson mort du torse.

Au sommet de la tête la fin du monde. Vous, dieux,

Vous qui vous savez cela, vous pouvez nous dire que tout ce que nous avons laissé derrière nous

N'est que rumeur et pâle image du passé.

Je me couche sur la terre et laisse

Les champs se refermer en claquant sur moi. J'entends

Le faible cri d'un oiseau, mais il est

Dehors. Dehors comme toujours,

Maintenant, il rentre. Je n'ai jamais été

Bonne observatrice, mais j'ai une excellente ouïe,

Oh oui, même en ce moment quand je me dis la vérité

Sur ce qui est. Ces petites s¿urs toutes calmes

Qui ont Dieu injecté comme un poison

Dans leurs paupières. Les perles du collier s'éparpillent

En faisant un léger craquement, comme celui des os qui se brisent.

Dans les serres, les palais de rêves

Inclinent silencieusement leur tête

Sur l'eau... Dans le lit, un autre cafard est

Ecrasé. Les gens, anxieux, déchirent des liasses de

Billets d'entrée, essayant de trouver une sortie

A la situation présente... Le résultat produit par

L'indécence du temps, des saisons, de l'individu piétiné

Par les mauvais sentiments est charmant - une véritable fresque moderne -

Je me demande qui l'a peinte cette fresque ? Mort peinte sans l'action des mains.

Je suis couché pleine d'indignation sous la terre, j'écoute

Le vrombissement printanier des camions-bennes.

Roskaa, olkia, kevätjäätä.

Pellot narisevat saranoillaan

ja kääntyvät kuin lastiluukku, hetken

näen suoraan helvettiin. Siellä ei ole yhtään

mitään. Aivan kuten arvelinkin. Paitsi ruumiita,

sileitä ja puhtaita kuin posliini, pinta tatuoitu täyteen

sellaisia pieniä sinisiä kukkia, joita posliininmaalaus

kursseilla kannustetaan maalaamaan. Muille kerrottuihin

valeihin on aina syynsä, mutta itselle kerrotut valeet

kyllä hävettävät. Ei mitään. Lähikylässä katot nousevat

kananlihalle sateen kosketuksesta ja jättiläiskukat

moninkertaistuvat. Savupiiput vaeltavat edestakaisin

ahtaalla tontillaan. Ihmiset istuvat märissä takeissaan

liikkumatta, kuin kastuisivat siten vähemmän

kuin puistonpenkit tai tuolit.

Jos nyt

nostat kannen, käyt pitkäksesi multaan

ja annat pellon pamahtaa kiinni päällesi,

et enää ikinä pääse takaisin. Roskaa. Viime

syksyn jäänteitä. Lapsille kerrottuja satuja.

Kolme vitsailevaa kohtalotarta, vihreäsuomuista,

pullistuu ulos vanhan tuomiokirkon kattopaanuista

nauraen, leikkien. Armo ei ole enää aikoihin

tullut kysymykseenkään. Vastapäisestä sipulikupolista

puhkeaa ääneti esiin kolme kultaista jousimiestä,

huumorintajutonta, kuin valettuina. Valmiina

seisomaan nuoli jänteellä loppuikänsä.

Verilöyly? Taas kerran, jälkikädenkin

jälkeen, miksei se ole vielä sattunut kohdalleni?

mutta arvaan, että se kohtaa muun lisäksi myös

monta syvästi syyllistä, onnetonta, latenttia

itse- tai joukkomurhaajaa. Tämä kaikki on

järjellistä ja identtistä tietylle ihanteelle, sopii

Taivaan hallinnan ideaaliin. Meille on sanottu:

kestä virheidesi seuraukset, ota vastaan

sinulle kohdistettu kirous. Ei verilöylyä. Viidakkoon

tulee laki vain harhoista, oudoista tulkinnoista

ja transsendenssin tavoittelijoiden näyistä.

Kasapäin satakieliä, kaukaisissa sieluissa

livertää satapäin satakieliä, kultaisin, vihrein

salakielin. Mittasuhteet ovat sellaiset että

yhden kuvittelemat mittasuhteet ovat järjettömät

verrattuina toisen kuvittelemiin mittasuhteisiin.

Ei mitään. Siinä kiputilassa, jossa ei pysty enää

rukoilemaan, pystyy vielä laskemaan, tosin ei

eteenpäin mutta taaksepäin, 10, 9, 8, 7,.. ja

uudelleen alusta, 10, 9, 8, 7 ja niin edelleen.

Suuren sateenkaaren loppupää on suurella

pellolla. ¿Tuli kaksi sinistä enkeliä, kapeita

kuin kirjanselät¿ ¿ jonkun näky sekin. Jalkojen

ulvonta, oraalla. Keskivartalon kuollut kala.

Päälaella maailmanloppu. Te jumalat, sen

muistatte, ja voitte kertoa, meille on säilynyt

vain huhu, menneen vaimea kuva

Käyn pitkäkseni multaan ja annan

pellon pamahtaa kiinni päälläni. Kuulen

jonkin linnun huutavan vaikeasti, mutta se on

ulkopuolella. Ulkopuolella niin kuin aina,

nyt se tulee sisään. Minulla ei koskaan ole

oikein ollut tilannesilmää, mutta korvaa on,

kyllä, nytkin kun kerron itselleni valehtelematta

mitä mikäkin oli. Nuo pienet hiljaiset sisaret

joilla on Jumala, kuin silmäluomiin siveltyä

myrkkyä. Nauhan helmet rapautuvat kaikkialla

hiljaa ritisten, katkeilevat värttinäluut. Unelmien

kasvihuonemaisissa palatseissa veden päällä

hiljaa torkkuen... Vuoteessa litistyy jälleen

torakka. Ihmiset repivät hädissään paksuja

pääsylipputukkujaan löytääkseen ulospääsyn

vallitsevasta tilanteesta... Ajan säädyttömyyden,

säiden, yksilön pahan mielen murskaama

lopputulos on viehättävä ¿ kuin moderni fresko ¿

kuka senkin on tehnyt? Käsittätehty kuolema,.

Makaan kannen alla tuohtuneena, kuulen

maansiirtokoneiden keväisen jyskeen.

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Marc Galan Membre 421 messages
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Lupce Zahariev, poème et chanteur-compositeur, est né en mai 1987 à Sveti Nikole, Macédoine

Fonde en 2002 l’Orchestre Rap Haute Tension (en Macédoine)

en 2007, il intègre Vision, Centre de Science-fiction de Macédoine-Macédoine

2009 – Membre d’Esprits en union pour la paix - Inde et de Poetas del Mundo - Chili Poésies/chansons : Encore une fois, Bon événement, Avenir macédonien, Fanki-fanki, Décadence, Cauchemar, Tic-tac, Différentiel

2009 – poésies sur des thèmes de science-fiction : Illusions Invisibles

En 2008, il dirige la section de musique de Vision - centre de science-fiction de Macédoine

2009, il devient Secrétaire du Comité d'Esprits en union pour la Paix, section Macédoine, ainsi que Secrétaire de l’Ambassade de Poetas del Mundo en Macédoine

Principaux prix :

2008 : Certificat de reconnaissance pour la représentation de la science-fiction macédonienne

2009 : L’association Vision pour la science-fiction macédonienne lui accorde son prix annuel pour le poème « Illusions Invisibles »

Poésies traduites et adaptées par Athanase Vantchev de Thracy, révision par Marc Galan

I

DRAPÉE DANS UNE TUNIQUE D’ANGE

Drapée dans une tunique d'ange,

Tu m’as parlé

De beauté cachée,

De ton amour

Qui ne peut être exprimé

Dans les limites du langage.

Couchée dans mon cœur,

Tu me regardes

Et fais sortir,

Une à une,

Les étoiles qui brillent dans mes yeux,

Tandis que tes yeux

Epousent

Ton si beau sourire

Et laissent loin tes larmes maintenant oubliées.

...Обвиени во ангелска наметка

ти ми кажуваш

за невидливиот свет,

за скриените убавини,

за твојата љубов

што

не ја собира

ни бескрајот на јазикот.

Легнувајќи

во моето срце

се загледуваш во мене

и

ги згаснуваш

една по една

звездите во моите очи

додека твоите очи

заробени

во твојата прекрасна насмевка

ги испуштаат заборавените солзи.

II

CHANSON

J’attends ton SMS sur mon mobile,

Tu m’as dit que les choses iraient mieux,

Que tout serait plus agréable la prochaine fois.

Mais ton absence de message

Prouve

Combien peu tu penses à moi

Pendant que tu reposes tes pieds

Et souris à quelqu’un

Couché à ton côté.

Ја чекам твојата СМС порака на мобилен.

Ти ми кажа

дека ќе биде подобро

и многу поубаво следниот пат.

Но недобиената порака

е симбол

на тоа колку мислисш на мене

додека ги одмараш нозете

и се смешкаш на некој

што лежи до тебе.

III.

DERRIÈRE LE CHAMP DE L’IMPOSSIBLE

Tu enracineras la corne

Au cœur de l'incertitude

Pour entendre le futur

Derrière le champ de l’impossible,

Puis tu t’élèveras dans l'Univers

Et

Avec des prières passionnées,

Tu mettras à nu mon âme

Et, entre deux feux,

Tu commenceras ton jeu amoureux.

Trois nuits de suite,

Enterrés sous un tertre d’émotions,

Nous nous étreindrons

Et ne nous quitterons plus.

L'avenir est loin,

L’un l’autre, nous nous reconnaîtrons

Dans le miroir de la vie,

Et nous nous embrasserons

Avec amour

Suspendus entre deux ciels.

...Ќе го забуцаш рогот

во срцето на неизвесноста,

за да ја слушнеш иднината

позади

полето на невозможноста,

потоа

ќе зачекориш по Вселената

за да со молитви на похота

ја соблечеш мојата душа

и

меѓу два огна

ќе ја почнеш твојата љубовна игра.

Три ноќи по ред

затрупани со емоции

се прегрнуваме

а уште потешко се разделуваме.

Иднината е далеку,

ќе се препознаене себе си

во огледалото на животот

и ќе се исколвеме од љубов

помеѓу две неба...

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Marc Galan Membre 421 messages
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Stefan Dobre est médecin et poète Il a publié son premier volume de poésies Scrisoare pentru Gemeni (Lettre aux Gémeaux) en 2005. Celui-ci a été suivi, en 2006, de Ultraj impotriva proastelor moravuri (Outrage aux mauvaises manières) et en 2008 de La spartul norilor (Quand crèvent les nuages)

Ses œuvres ont également été publiés dans diverses revues roumaines ( Poezia, Climate Literare, Oglinda Literara, Revista Noua, Esteu) et en Pologne (Gadki z Chatki)

Poèmes traduits par Athanase Vantchev de Thracy

JE CROIS

Je crois

Que la mer

Est une immense larme

Grosse de poissons et de larmes,

Que la forêt est

Un dense mélange

D’arbres, d’ombres

Et de chuchotements d’amants.

Que le feu couve sur les rochers

Sans qu’apparaissent ses étincelles.

Que le ciel est vaste,

Larme d'enfant

Reflétée dans l’eau,

Que l’amour jaillit

Soudainement!

Eu cred

Eu cred

că marea,

e o mai mare lacrimă

gravidă cu peşti şi lacrimi,

că pădurea s-a-ndesit din amestecul

arborilor cu umbrele lor,

cu şoaptele îndrăgostiţilor,

că focul mocneşte pe pietre

în scântei neaprinse,

că cerul s-a lăţit

de la o lacrimă de copil,

răsfrântă în apă,

că dragostea s-a răspândit,

deodată!

LE MEUNIER

Mon cœur est resté ancré

Entre mes artères et mes veines,

Mon âme tourne

Comme un moulin à vent,

Mélangeant émotions, chimères et

Sentiments.

Morar

inima mi-a rămas ancorată

între vene şi artere,

sufletul meu se-nvârte ca o morişcă în vânt

triturând emoţii, sentimente şi himere

BOUQUET

Si je vous faisais un bouquet

Composé de cinq saisons :

Mon amour

Et les quatre autres temps de l’année,

Seul mon amour

Vous serait utile !

Buchet

dacă ţi-aş face un buchet

cu cinci anotimpuri:

dragostea mea

şi celelalte patru,

numai dragostea mea

n-ar fi de prisos

La boussole

Partout où tu seras,

Avec mon seul cœur sur ma paume,

Je te trouverai !

Busola

oriunde ai fi,

doar cu inima-n palmă

te-aş găsi !

UniVers

Pour toi, je retenais l'automne en attrapant ses feuilles.

UniVers

Pentru tine, ţineam toamna-n loc prinzându-i frunzele

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  • 2 semaines après...
Membre, 63ans Posté(e)
Marc Galan Membre 421 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
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Bećir Vuković est né le 3 avril 1954 à Kolasin. Il a étudié la littérature yougoslave et internationale à la faculté de philologie de Belgrade. De 1980 à ce jour, il a publié une quinzaine d’ouvrages de poésie, dont plusieurs ont été récompensés par des prix nationaux et internationaux: Il est le rédacteur-en-chef de la revue « Srpski jug ».

Il est président de’'associationdes auteurs serbes du Montenegro et d’Herzégovine, et un membre régulier de MaticaSrpska. Ses poèmes ont été traduits en français, russe, italien, polonais, bulgare, turc et macédonien.

Il habite à Podgorica.

Poèmes traduits en français par Athanase Vantchev de Thracy

I.

CE N'EST PAS DRÔLE

Alors Dieu

Entassa

Les nuages

Dans sa barbe et, en guise

D’oreiller, il plaça

Un nuage blanc sous sa tête, et partit

Se reposer.

Bon.

Ainsi fit Dieu.

Tes œuvres sont superbes,

Mais, mon Dieu,

Va, dis-moi donc,

Ce que tu faisais

Avant de créer le monde,

Tournant autour

Du trône, demanda un

Fou sagace.

Pas drôles, tes questions !

J'ai érigé les remparts de l'Enfer,

J’ai forgé des chaudrons et des cuves

Pour ceux qui viendraient poser

Ce genre de questions,

Et il frappa le petit imbécile

Sur la tête.

Caracolant sur les cartes représentant la Terre,

Bondissant

D’un monde à l’autre,

Le bouffon répondit :

Va, vieillard, arrête de maquiller

L’univers.

NIJE SMEŠNO

Ondа Bog,

ušuškаo

oblаkove

po brаdi, umesto

jаstukа nаmestio

beli oblаk, krenuo

dа odmori

Dobro.

Bogаmi imа togа.

Velikа su delа tvojа,

аli, Bože,

de, kаži mi,

štа si rаdio

pre stvаrаnjа svetа,

motаjući se oko stubovа

prestolа, pitаlа prepredenа

ludа.

Nije smešno,

zidаo sаm bedeme pаklа

i kovаo kаzаne i kotlove

zа one koji će postаvljаti

tаkvа pitаnjа,

i pomilovаo ludicu

po čuturici.

Igrаjući po mаpаmа,

skаkućući iz

svetа u svet

ludа odgovorilа:

hаjde, čičа, ne izmišljаj.

II

SAXON

Brskovo,

A été mentionné

Pour la première fois

Dans la Chartes du roi Ouros Ier

En la cité de Ston.

Les terrassiers,

Les mineurs, étaient des Saxons.

Ils jugeaient comestibles les jambes du cheval

Tant qu’il se tient debout. Ils pourraient, en effet,

Les dévorer tous les quatre.

Mais, une fois pour toutes,

Le philosophe allemand,

Wolfgang Overath,

Le chef de fil des pessimistes,

A mis fin

A ce cas de figure.

Y a-t-il des Saxons à présent

Dans les gorges de Tara ?

Oui, bien sûr !

Sont Saxons tous ceux

Dont

Les cheveux roux

Poussent drus sur la tête.

Ceux qui n’ont pas de sourcils,

Qui ont pleins de taches de rousseur

A leurs poignets

Et sur leurs paupières.

Les taches de rousseur sur la peau, sont la marque

Des Saxons.

Quand la neige commence à tomber,

Les Saxons se cachent dans leurs tanières,

Ils ne se fréquentent pas. En Hiver, oh, en hiver

On ne trouve nulle part leurs traces dans la région de Tara.

Les Saxons portent de longs manteaux,

Comme s’ils dissimulaient leurs queues.

Il n’existe rien de moins esthétique

Que les Saxons.

Glose :

La ville de Brskovo qui a prospéré entre 1270 et 1351 et a compté jusqu’à 40 000 habitants, est mentionnée pour la première fois à Ston dans une Charte du roi Uros Ier à Ston. Ston était la troisième ville par son importance, juste après Dubrovnik et Kotor. La ville de Biskovo a été fondée par le roi Uros qui avait épousé Hélène d’Anjou. Cette dernière a été la première femme canonisée par l’Eglise serbe.

SAS

Brskovo,

nа Stonu,

prvi put pominje,

Poveljа Urošа Prvog,

Kopаči,

rudаri, bili Sаsi.

Smаtrаli jestivim noge konjа -

dok 'аt stoji, oglođu sve četir'.

Ali, jednom i zаuvek,

nemаčki filozof,

Volfgаng Overаt,

vođа pesimistа,

stаvio tаčku,

nа tаj slučаj.

Imа li dаnаs iko od Sаsа

dolinom Potаrjа.

Bezbeli, još kаko.

Svаko j Sаs

kome divljа

crvenа kosа

rаste uz glаvu,

koje neimа zenice,

ko j pegаvo.

po zglobovimа

i kаpcimа, kome,

pege, kožu, ispisаle,

Sаs.

Otkаko pаdne sneg,

Sаsi ne izlаze iz rupа,

ne trаgаju se. Zimi o ne

nigde trаgovа Potаrjem.

Sаsi nose dugаčke kаpute,

Kаo dа skrivаju repove.

Nemа niče mаnje estetskog, od

Sаsа.

En savoir plus : http://www.poetasdelmundo.com/verInfo_europa.asp?ID=7170 (en anglais)

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Marc Galan Membre 421 messages
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Tolegen Muhamejanovich Muhamejanov est né le 27 juillet 1948 à Begen, Beskaragai, Semipalatinskaya Oblast. Il est diplômé de l'établissement pédagogique Krupskaya de Semipalatinsk, du conservatoire d'état Kurmangazy d'Almaty et du conservatoire Tchaikovsky de Moscou (classe de composition). Il est l’auteur de symphonies, d’opéras et de compositions de chambre, ainsi que de musique pour films et productions théâtrales, de chansons, de romances, et de musique instrumentale populaire. Il est poète et auteur de recueils de poésie.

En 1987 il a été nommé directeur du théâtre scolaire d'état Abai d'opéra et de ballet.

Tolegen Mukhamejanov participe activement au mouvement social « Nevada-Semey » de son ami et associé le chef du mouvement Olzhas Suleimenov. Il est l'auteur de la chanson bien connue « Zaman-AI » qui est devenue un hymne de protestation.

Depuis 1990 T. Mukhamejanov a organisé et tenu des actions culturelles, sociales et politiques importantes : le concours international « voix de l'Asie », le congrès du monde de l'accord spirituel, et autres activités caritatives.

De 1998 à 2004 il était l'akim de député de la ville d'Astana, de 2004 à 2007, membre du Mazhilis au Parlementde RK, depuis 2007, membre du sénat au Parlement de RK.

Il est président du Fonds social international du « congrès de l'accord spirituel ».

Son travail sur l'entretien et le renforcement de l'originalité sociale et culturelle du jeune état kazakh et pour la diffusion des accomplissements du pays au niveau international a été fortement apprécié par le président de Kazakhstan Noursoultan Nazarbaïev.

Tolegen Muhamejanov est lauréat du prix d'état de RK et membre de l'ordre de « Parasat ».

Толеген Мухамеджанович Мухамеджанов родился 27 июля 1948 г. в селе Бегень Бескарагайского района Семипалатинской области.

Окончил Семипалатинский педагогический институт им. Крупской, Алматинскую Государственную консерваторию им. Курмангазы и Московскую консерваторию им. Чайковского [аспирантуру] по классу композиции.

Автор симфоний, опер, камерных сочинений. Является автором музыки к кинофильмам, театральным постановкам, песен, романсов, популярной инструментальной музыки. Поэт, автор поэтических сборников.

В 1987 г. директор Государственного академического театра оперы и балета им. Абая.

Толеген Мухамеджанов - активный участник общественного движения 'Невада-Семипалатинск', друг и соратник лидера движения О.Сулейменова. Автор знаменитой песни 'Заман-ай', которая стала гимном народного протеста.

С 1990 г. Т. Мухамеджанов организовывает и проводит крупнейшие культурные и общественно-политические акции: международный конкурс 'Азия дауысы', Всемирный Конгресс духовного согласия, благотворительные акции в Дни духовного согласия и многие др.

С 1998 года по 2004 год заместитель акима г. Астаны, с 2004 по 2007 депутат Мажилиса Парламента РК, с 2007 года депутат Сената Парламента РК. Президент Международного Общественного Фонда «Конгресс Духовного Согласия».

Его работа по сохранению и укреплению социально-культурной самобытности молодого казахского государства, популяризация достижений страны на международном уровне получили высокую оценку Президента Казахстана Нурсултана Назарбаева.

Толеген Мухамеджанов - лауреат Госпремии РК, кавалер ордена 'Парасат'

Poèmes traduits du russe en français par Athanase Vantchev de Thracy

I

Il se tait, depuis combien de temps se tait-il,

Mon bon vieux téléphone,

Oublié de tous, il se dresse

Devant le mur, comme une ombre.

Jeune, il sonnait, il chantait,

Sur plusieurs tonalités, avec moult voix,

Et moi, j’étais semblable à Aladin,

Sa lampe merveilleuse à la main.

Il ne me faisait que du bien,

M’offrait tendresse et amour,

Faisait des miracles quotidiens

Donnait aux sentiments chair et sang.

A présent, se sentant délaissé, il tremble

Quand il entend retentir des sons froids,

Non, ce n’est pas sa voix, mais celle du mobile

Qui a envahi pour toujours l’avenir.

Молчит, который год молчит,

Мой добрый старый телефон,

Забытый всеми он торчит,

Как на стене ненужный фон.

Звенел и пел он молодым,

На разных нотах, голосах,

И был я словно Алладин,

С волшебной лампою в руках.

Вершил он добрые дела,

Дарил мне нежность и любовь,

Творил простые чудеса,

Давая чувствам плоть и кровь.

Теперь обиженно дрожит,

В холодном отзвуке звонка,

Нет, это сотовый звенит,

Пришедший в завтра, навсегда.

II

Comme des feuilles jaunissantes

Dans la cour tombe l’automne,

Et très lentement s’effacent

Les traces de tes pieds sur l’herbe.

Je me mets à genoux, je cherche,

Impossible de trouver tes empreintes,

Ne serait-ce qu’à l’état d’ombre,

Viens survoler mon âme.

Peut-être, si je scrute avec mon cœur,

Découvrirai-je la lumière laissée par tes traces

Qu’avec grand soin je protégerai

Du piétinement des inconnus qui passent.

Желтым цветом опадает

Осень во дворе,

Незаметно пропадает

След твой на траве.

Опускаюсь на колени,

След не отыскать.

Пролети хотя бы тенью

Надо мной опять.

Может, сердцем я открою

Свет твоих следов,

Их я бережно укрою

От чужих шагов.

III

Tout meurt, tout périt en ce monde fragile,

Le temps taciturne tient tout en son pouvoir.

Seule vit à jamais, dans un cœur fidèle,

Semblable à un rêve, l’amour qui l’a ravi.

Pur, béni, doux est l’amour,

Magnifique dans ses intentions,

Quand deux êtres avec joie le partagent,

Tout, soudain, se met à fleurir.

Telle la Muse, j’exalterai,

Oui, je glorifierai l’amour du poète

Qui ouvre aux hommes les merveilles du monde

Et orne la vie de songes splendides.

Все смертно, тленно в мире бренном,

Во власти времени без слов.

Живет лишь вечно в сердце верном

Мечтой пришедшая любовь.

Она чиста, благословенна,

Прекрасна в помыслах своих,

И расцветает все мгновенно,

Когда взаимна для двоих.

Восславлю музою поэта

Любовь, я вечною весной,

Что дарит людям чудо света

И жизнь великою мечтой

IV

Poème dédié à Mahabet Utemisov

Je veux m’éteindre comme une bougie,

Sans crainte ni douleur,

Résoudre les problèmes sans trop réfléchir,

Sans fatiguer ma chair ni verser de sang.

Sans ramper, sans faire de ronds de jambe

Devant les goujats et les perfides,

Sans m’humilier ni geindre

Devant les hypocrites et les frimeurs.

Vivre comme un vrai homme,

Ne jamais être un vil poltron

Ou vivre indifférent à tout

Comme un cadavre privé de cerveau.

Il est trop facile de racheter avec de l’or

Une faute terrible,

C’est uniquement par la mort

Qu’on peut racheter

Un crime abominable.

Ceux qui, par le mensonge et la délation

Tiennent leur peuple esclave,

Bercent un seul et unique rêve :

Être les maîtres éternels de leur royaume.

Je ne veux pas m’éteindre comme une bougie,

Mais servir les générations futures

Et lancer mes mots comme des balles

Contre les tyrans et la pègre.

Посвящается Махамбету Утемисову

Хочу погаснуть, как свеча,

Без страха и без боли,

Решить проблемы все сплеча,

Без плоти и без крови.

Не пресмыкаться, не юлить

Пред хамством и коварством,

Не унижаться, не скулить

Пред ханжеством и барством.

Не в силах мужеству служить,

Не быть нелепым трусом,

И равнодушным просто жить,

Чтоб быть безмозглым трупом.

Не трудно золотом купить

За праздность искупление,

Лишь смертью можно искупить

Гнилое преступление.

Тех, кто обманом, клеветой

Народ свой держит в рабстве.

Живя единственной мечтой,

Быть вечным в этом царстве.

Хочу не гаснуть, как свеча,

Служить своим потомкам,

Оставив пулями слова

Тиранам и подонкам.

EN SAVOIR PLUS :

http://www.poetasdelmundo.com/verInfo_asia.asp?ID=7177

mukhamedzhanov@parlam.kz

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