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procès AZF


vesto

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vesto Membre 1 578 messages
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Un commandant de police judiciaire affirme qu'on lui a interdit » de suivre la piste intentionnelle de l'explosion.

Compte rendu d'audience Marcel GAY

Coup de théâtre, hier, au procès sur l'explosion de l'usine AZF de Toulouse où plusieurs policiers de la PJ sont venus dire à la barre qu'on leur avait ordonné de ne pas suivre la piste de l'acte volontaire.

Alain Cohen, 62 ans, commandant de police judiciaire (en retraite) rapporte les propos de son supérieur hiérarchique, Marcel Dumas, chef d'état-major de la PJ toulousaine qui, dès le 21 septembre 2001 déclare : « A Paris, ils veulent que ce soit un accident, ils auront un accident. » Alain Cohen ajoute ces paroles de son chef de la division criminelle, Frédéric Malon : « Il y en a assez de cette affaire Jandoubi qui pollue l'enquête. »

Un rapport non transmis

Alain Cohen, 27 ans de carrière au SRPJ de Toulouse, s'intéresse déjà à un suspect, Hassan Jandoubi, 35 ans, mort dans la catastrophe. Le médecin légiste a retrouvé sur cet individu d'origine tunisienne plusieurs épaisseurs de sous-vêtements laissant penser qu'il aurait pu agir « à la manière des kamikazes. » Pourtant, son supérieur hiérarchique « s'oppose » à ce qu'il procède à la perquisition du domicile de Hassan Jandoubi ainsi qu'à l'audition du médecin légiste, Anne-Marie Duguet. « J'ai été écarté de cette enquête » explique Alain Cohen d'une voix posée. « Mes investigations ont été arrêtées. Je n'ai pas pu travailler sereinement dans le cadre de la piste intentionnelle. Par contre on a donné à 70 fonctionnaires de la PJ un canevas d'auditions concernant uniquement la piste accidentelle. » Ce témoignage gêne le président Le Monnyer ainsi que les avocats des parties civiles qui veulent savoir pourquoi le policier n'a pas transgressé les ordres ? Alain Cohen souligne qu'il a rédigé un rapport à l'attention du procureur de Toulouse et du Directeur central de la police judiciaire (DCJP) à Paris. « Il ne leur a pas été transmis, que vouliez-vous que je fasse ? » répond le policier au président.

Le chef de la brigade d'en

quête au SRPJ, Jean-Louis Burle confirme que l'enquête sur la piste terroriste a été sciemment entravée par la hiérarchie policière. Lors de la perquisition du domicile de Jandoubi, effectuée 7 jours après, tout l'appartement « avait été nettoyé. » Le policier a entendu les propos de la sueur de Jandoubi qui se déclare « surprise » du changement de comportement de son frère, subitement engagé dans la voie de l'islamisation. Pourtant, celle-ci ne sera jamais entendue sur PV.

J'ai été évincé

Troisième policier à la barre, Jacky Elbeze, 56 ans, la voix chargée d'émotion, est surpris lui aussi par la tenue vestimentaire de Jandoubi. Il souhaite travailler sur « la piste terroriste. » Frédéric Malon, son supérieur, lui« interdit » de travailler sur la piste criminelle. « Je n'ai pas compris, dit-il. J'ai été évincé, dès le 24 septembre. » Me Soulez-Larivière demande au témoin s'il pouvait aller contre sa hiérarchie comme l'a suggéré le procureur ? « Non, il était impossible d'aller contre la ligne de conduite fixée dès le début de l'enquête. »

sources journal Est Républicain

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