Coup de coeur, coup de poing musical...

Chaque semaine, un nouveau groupe, un coup de coeur :

Supergrass

Le duo d'Oxford sort son nouvel album, "Diamond Hoo Ha Man". C'est l'occasion de les découvrir ou de les ré-entendre...

Supergrass est à la musique british ce qu'est Tigre et Dragons au cinéma chinois et hongkongais c'est à dire une synthèse tout en étant une initiation intelligente à des productions indépendantes.

Dans le cas de Tigres et Dragons, le réalisateur Ang Lee nous invitait à découvrir ou redécouvrir les séries Z et le cinéma de sabre. En ce qui concerne Supergrass, jeune groupe qui a sorti son premier album en 1995, il nous invite à réécouter un peu d'histoire de la musique anglaise, prise entre 1960 et 1980. Il y a de la place.

Ainsi, à l'écoute de certain de ses morceaux, on pense à des vieux titres de Bowie, aux Small Faces, à U2 (mais si !), aux Beatles, aux Buzzcocks et au punk, on pense à ces jeunes gens qui s'ennuyaient ferme à Londres, en pantalons serrés, avec des coupes en bol à la place des cheveux que n'aurait pas dénigré un Playmobile. On pense aussi à Police, aux Yardbirds, à Oasis, bref, on pense à tout le monde.

Pour certains, voilà une signature digne d'un grand groupe, pour d'autres celle d'une formation qui a peine à innover.

C'est Mick, le bassiste, qui résume le mieux la chose quand il déclare « nous sommes des grands fans de musique en général, on écoute beaucoup de musique, ça se ressent dans notre son et les gens qui font des papiers sur nos albums écoutent les mêmes disques que nous et nous aiment pour cette raison. Un de nos principaux " problèmes " est que nous ne sommes pas un groupe qui se fait remarquer ». Quoiqu'il en soit, il est clair qu'ils se sont fait remarquer par leur humour.

« Ils » c'est donc Gaz le chanteur aux rouflaquettes qui a laissé tomber son travail d'ouvrier pour se consacrer à la musique, Danny le batteur qui fut un temps cuisto, Mick le bassiste (qui était à la plonge dans un restau) et Rob aux claviers qui a laissé un peu tomber ses études d'astrophysique. Après I Should Coco, premier album qui leur a valut trois disques de platine, les « super herbe » ont enchaîné avec « In It for The Money » en 1997, le X-Ray Album en 1999, Life on Other Planets en 2002 et enfin Road to Rouen en 2005.

Ils ont un peu cette manière de se moquer d'eux-mêmes et de la « pose » pop-rock qu'affectionnent les grands groupes mythiques. A bien y réfléchir, on se demande si Supergrass ne se résume pas à cet humour-là. En cela, ils sont vitaux dans un univers où on se la pète beaucoup

Pour découvrir leurs nouveaux morceaux, rendez-vous sur leur Page MySpace...

Source: Ados.fr

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