Les gargouilles
LES GARGOUILLES
Dans le domaine de l'architecture, les gargouilles sont des ouvrages sculptés de partie saillante de gouttière ou de tuyau, destinée à faire écouler les eaux de pluie à une certaine distance des murs, propres à l’art roman puis surtout gothique, et qui est souvent ornée d'une figure animale ou humaine généralement monstrueuse.
De terre cuite, en bois puis au final en pierre, c'est à l'époque romaine que ces bêtes parfois tapies dans l'ombre ou bien visibles hauts perchées surle bord des toits apparaissent. Souvenir des coutumes païennes, elles voisinent déjà avec des figures sculptées représentant le plus souvent un animal monstrueux, ex croissance naissante de feuillages et autres enroulements enchevêtrés donnant une silhouette plus ou moins inquiétante dont le but secondaire devient la protection des forces du mal qui les entoures.
Elles sont généralement des figures grotesques
Sur un plan architectural, la gargouille a surtout fait son apparition avec l’art gothique.
Histoires des Gargouilles
C’est uniquement vers le commencement du XIIIè siècle qu'il y avait unavantage considérable à diviser les chutes d'eau et que l'on plaça des chéneaux, réduisant chacune des chutes à un très mince filet d’eau ne pouvant nuire aux constructions inférieures. Et, par suite, des gargouilles ou gargolles, guivres, canons, lanceurs, à la chute des combles. Jusqu'alors, dans les premiers siècles du Moyen Âge, l'eau des toits ou des terrasses s'égouttait directement sur la voie publique au moyen de la saillie donnée aux corniches.
Nous voyons apparaître les gargouilles, vers 1220, sur certaines parties de la cathédrale de Laon. Ces gargouilles sont larges, peu nombreuses, composées de deux assises, l'une formant rigole, l'autre recouvrement.
Certains exemples
À la Sainte-Chapelle du Palais à Paris, les gargouilles sont plus élancées, plus développées : ce ne sont plus seulement des bustes d'animaux, mais desanimaux entiers attachés par leurs pattes aux larmiers supérieurs ; leurs têtesse détournent pour jeter les eaux le plus loin possible des angles des contres-forts.
Pendant le XIVè siècle, les gargouilles sont généralement longues, déjà grêles et chargées de détails ; au XVè siècle, elles s'amaigrissent encore et prennent un caractère d'étrange férocité. Bien que les détails en soient finset souvent trop nombreux, cependant leur masse conserve une allure franche, d'une silhouette énergique ; les pattes, les ailes des animaux sont bien attachées, les têtes étudiées avec soin.
Elle se voit à l’angle d’une maison de Vitré ; elle date du XVe siècle, et est faite en plomb repoussé.
La légende
La Gargouille est un dragon qui vivait dans les marécages de la Seine près de Rouen. Saint Romain vainquit la gargouille. Un défilé dans la ville consacra cet événement où, à son issue, un prisonnier était gracié ; cela avait traditionnellement lieu durant les fêtes de l'Ascension. La mention du miracle de la Gargouille est connue par des écrits sur la vie de saint Romain du VIIIe siècle. La délivrance des prisonniers est mentionnée, pour la première fois, dans une enquête ordonnée en 1210 par le roi Philippe-Auguste. L'histoire de la gargouille, prise et tuée par l'archevêque de Rouen figure pour la première fois dans un acte de 1394.
Symbole mythique des Gargouilles
"Le Mal représentantle « pire ennemi » dans la religion chrétienne, il fallait un moyen d'éloigner celui-ci des églises, Maisons de Dieu. Les gargouilles ont ce but appréciable de faire fuir tout esprit malin ou être démoniaque, selon l'époque. Les gargouilles étaient donc les gardiens du Bien, et par extension des églises. Leur aspect terrifiant n'était visible en fait que pour rappeler à l'hérétique, au non-chrétien, aux ennemis de Dieu dans leur ensemble que la protection divine était déjà sur le bâtiment. La légende raconte que les gargouilles hurlaient à l'approche du Mal, qu'il soit visible "sorciers, magiciens, démons incarné" ou invisible".
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Gargouilles de l'ancinne église des Cordeliers, cloître dumusée des Augustins à Toulouse
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Le territoire de Plougastel-Daoulas est caractérisé par la présence de 26 croix, placées le long des parcours qui depuis plusieurs zones du littoral ou des principaux axes routiers de la région convergent vers le bourg.
Du schéma iconographique le plus simple au plus complexe, les croix, à l'instar des chapelles, animent le paysage dévotionnel communautaire en racontant la mort du Christ, la douleur de Marie et le réconfort des saints protecteurs locaux.
Le grand Calvaire de Plougastel a été bâti entre 1602 et 1604 en tant qu'ex-voto marquant en 1598, la fin de la ravageuse épidémie de peste qui venait de décimer une bonne partie de la population (deux villages avaient disparu).
Trois étapes attestée sont marqué sa construction :
1602 : achèvement du socle
1603 : achèvement et pose des trois croix
1604 : achèvement total du monument avec l’ensemble de sa statuaire.
Il est aujourd’hui un monument mondialement connu, une œuvre d’art unique et irremplaçable, représentative de son époque et de sa région, conçue et réalisée par un artiste anonyme et qui traduit l’histoire sainte dans la pierre et dans l’esprit du pays utilisant granit de Kersanton et pierre de Logonna.
Il s’agit surtout d’un monument hautement symbolique, d’un patrimoine toujours vivant, fortement lié à la vie quotidienne comme aux événements majeurs qui ont marqué l’histoire de la paroisse et de la commune de Plougastel-Daoulas, un lien privilégié entre lesgénérations.
Il a été classé monument historique en 1889.
Le 23 août 1944, il fut endommagé par un bombardement américain, à la suite de quoi des travaux de restauration furent réalisés grâce à une souscription.
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