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L'avocat du légionnaire poursuivi pour "torture" s'explique


Yavin

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L'avocat du légionnaire poursuivi pour "torture" s'explique


Vendredi 12 Décembre - 17:10

ierre-Olivier Lambert, avocat, assure la défense du lieutenant Médéric B.



Le 4 mai 2008, le lieutenant Médéric B. commande à Djibouti un exercice de sa section du 2e régiment étranger de parachutistes. Dans des circonstances dont le détail reste à préciser, ce lieutenant et trois de ses subordonnés s'en prennent à un légionnaire slovaque, Jozef Svarusko, le frappent et l'empêchent de boire. L'homme meurt quelques minutes plus tard d'un "coup de chaleur", selon l'enquête de commandement. L'avocat Pierre-Olivier Lambert, qui assure la défense de l'officier avec son confrère Alexandre Varaut, a accepté de répondre au point.fr.

Lepoint.fr : Votre client, le lieutenant Médéric B., a été récemment mis en examen pour "actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort" d'un légionnaire slovaque, en mai dernier, à Djibouti ( lire notre article ). Pouvez-vous nous donner votre sentiment sur cette affaire ?

Pierre-Olivier Lambert : Ce jeune officier de 26 ans est un militaire brillant, saint-cyrien à la tête bien faite, très bien noté par ses chefs, suffisamment bien classé à la sortie de Saint-Cyr pour avoir pu choisir le 2e régiment étranger de parachutistes (REP), l'une des meilleures unités au monde, le régiment d'élite dont rêvent tous les officiers. Peu après son arrivée à Calvi, il est parti pour Djibouti avec sa compagnie. Chef de section, il n'a cependant pas eu réellement l'occasion de commander son unité durant ses deux premiers mois sur place, qui ont été essentiellement consacrés, à son niveau, à des tâches administratives.

Lepoint.fr : Quelle est sa version des événements du 4 mai 2008 ?

P.-O. L. : Dans le cadre d'un exercice, et alors qu'il n'a aucune expérience de la conduite concrète d'une unité composée de professionnels aussi solides, qui ne sont pas des tendres, il reçoit l'ordre de ses chefs de conduire une marche d'entraînement de plusieurs jours dans le désert, par une température frôlant les 50 degrés. De manière incompréhensible à mes yeux, son capitaine décide de l'envoyer sur le terrain sans son adjoint, un sous-officier expérimenté retenu par d'autres tâches. Le jeune officier ne connaît pas bien ces soldats, qui ont tous des parcours et des vécus singuliers. Celui qui les connaît, qui sait les diriger et leur parler, c'est son adjoint. Quand le lieutenant part pour cette marche qui s'annonce très pénible, c'est le tout premier exercice qu'il dirige.

Lepoint.fr : Sans doute. Mais ces éléments ne permettent pas d'expliquer pourquoi et comment le légionnaire Jozef Svarusko est mort !

P.-O. L. : Ce servant d'une arme collective de la section, dont je sais le nom de légionnaire, est aujourd'hui décédé, et je ne permettrai pas de porter un jugement sur sa conduite. Toutefois, je ne veux pas dissimuler le fait qu'il n'était pas considéré comme le meilleur élément du groupe. Je ne peux pas non plus épiloguer sur le fait que ces événements se déroulent trois jours après la fête de Camerone, dont tous les légionnaires sortent généralement assez fatigués. L'après-midi, ce soldat se plaint d'une douleur au genou. Je suis désolé, mais ce n'est pas une douleur au genou qui arrête un légionnaire. La marche doit se dérouler, sans ambiguïté, dans des conditions de combat réel. Ceci dit, quand cet homme se plaint, on vérifie son genou. Son genou n'a rien, et il ne se plaint de rien d'autre. On le prend alors pour un simulateur...


Par Jean Guisnel
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Source: lepoint.fr
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