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L'aide au Sri-Lanka


marielle

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marielle Membre 1 921 messages
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Les Sri-Lankais attendent encore l'aide


24 Janvier 2005 - 08h55

Les morts sont enterrés, les survivants subissent l'indécision du gouvernement. Les priorités de la reconstruction n'ont pas encore été définies.


Rien à voir avec la misère qui sévit habituellement dans les pays en voie de développement. Ici à Galle, petite perle touristique au bord de l'océan Indien, c'est bien le tsunami du 26 décembre dernier qui a balayé, broyé, détruit, emporté des centaines d'habitations qui se situaient sur la côte, voire carrément sur la plage. Quand la vague monstrueuse s'est retirée, les survivants se sont retrouvés devant un paysage d'apocalypse. Un enchevêtrement sans nom de tout ce qui il y a quelques minutes ressemblait encore à une région balnéaire tropicale au Sud-Est de Sri Lanka, très appréciée des touristes pour ses plages de sable blanc, ses cocotiers et les nuances de bleu de l'océan. Et puis les morts, ceux qui n'ont pas réussi à fuir le tsunami.

Ils sont 3025 identifiés et 1190 non-identifiés pour le seul district, selon Gunasena Hewavitharana, le gouverneur local, qui recense également 118315 déplacés. Un gouvernement local manifestement dépassé par l'ampleur du désastre et qui n'en finit pas de faire les comptes de la catastrophe économique provoquée par le tsunami: moyens de transport, routes, télécommunications, tout a été sérieusement endommagé. Sans compter la pêche, une des activités économiques majeures dans cette région, encore paralysée par la destruction massive des bateaux et des filets.

Il s'est écoulé près d'un mois depuis le tsunami meurtrier auquel Sri Lanka a payé un très lourd tribut humain. Avec 30718 morts, c'est le deuxième après celui de l'Indonésie. Et en particulier dans la région de Galle. En quatre semaines, le vent a fini par disperser l'odeur écoeurante des cadavres, mais les vivants sont loin d'être au bout de leurs peines. «J'ai tout perdu, je n'ai plus rien», explique Paddam, un pêcheur, en tenant son plus jeune fils dans les bras. Sous la bâche, dressée en hâte par une organisation internationale, s'entasse sa famille. Ils sont cinq à dormir à même le sol dans le plus total dénuement et alors que la mousson se rapproche dangereusement. La situation de Paddam n'est pas un cas à part, ils sont des milliers à contempler hébétés les décombres de leur maison, ne survivant que grâce à la solidarité des villageois et des repas donnés par des organisations d'aide internationale.

La plupart d'entre eux ont bien reçu la visite des fonctionnaires de Colombo, mais depuis pratiquement rien. Les sinistrés n'ont aucune idée quand les travaux de reconstruction vont réellement commencer. Tous savent pourtant qu'ils ont fait l'objet d'une solidarité internationale sans précédent et attendent impatiemment de voir sa concrétisation sur le terrain. «En réalité, il faudrait nous donner directement cet argent, sans que cela transite par Colombo. En quatre semaines, le gouvernement n'a rien fait pour nous. Nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes», peste Ghamina. Gérant d'une «guest-house» plus ou moins épargnée par le raz-de-marée, il n'attend qu'une seule chose: le retour des touristes. Passé le premier choc, les habitants ont pour la plupart retroussé leurs manches. Avec des outils -certes dérisoires devant les montagnes de décombres- et sous un soleil de plomb, ils fouillent les entrailles de leur vie d'avant, récupérant ce qui peut l'être, et déblayant le terrain sur lequel ils escomptent bien pouvoir reconstruire leur maison. Un bras de fer implicite avec le gouvernement sri-lankais qui voudrait que les nouvelles habitations soient construites à une distance de sécurité d'au moins 100 mètres de la plage.

Une disposition qui fait sourire les habitants Galles qui disent avoir toujours vécu près de la mer et que le tsunami ne reviendra pas une deuxième fois. Reste que beaucoup de maisons ont été soufflées comme des châteaux de cartes alors que d'autres ont miraculeusement tenu. «Cela n'a rien d'un miracle, rigole Ghamina. Cela dépend simplement de la qualité du béton armé qui a été utilisé. Les plus pauvres se contentent généralement d'un plâtre rudimentaire. J'espère que le gouvernement s'en souviendra quand il se décidera sur l'allocation de l'aide internationale.»



Source: La Libre Belgique
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