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Picasso, maîtres et maîtresses


Yavin

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Picasso, maîtres et maîtresses


Samedi 04 octobre - 15:07

Grand Palais, Orsay, Le Louvre. Trois lieux magiques pour un seul homme : Picasso. Véritable star de l'automne, il envahit Paris accompagné de ses grands maîtres... et d'une ribambelle de femmes. Dès le 8 octobre.




Plus contemporain que jamais, Picasso ! Le XXe siècle a beau s'éloigner, sa figure se fait de jour en jour plus présente. Chaque mois, chaque semaine, une exposition lui est consacrée quelque part dans le monde. Alors que le train fou des avant-gardes prend de plus en plus souvent le chemin de la Bourse, Picasso reste la référence la plus sûre. En dépit de quelques baisses d'inspiration, surtout après la Seconde Guerre mondiale, il n'en a pas moins toujours su rebondir, ne se contentant pas d'utiliser, selon ses propres termes, « le même moule à gâteau »...

Trente-cinq ans après sa disparition dans sa bastide de Mougins-une pneumonie avait fini par vaincre les dernières résistances du nonagénaire-, son ombre immense n'en finit plus de grandir. A qui le comparer, sinon aux plus grands maîtres du passé, à Raphaël, à Titien, à Zurbaran, à Vélasquez, à Goya, à Delacroix ou à Manet, comme s'apprête à le faire dans quelques jours une spectaculaire exposition en trois volets, au Grand Palais, au Louvre et à Orsay ? Comme eux, Picasso a fait accourir les puissants. Une milliardaire américaine fit le siège de sa demeure des journées durant pour tenter d'obtenir un portrait. En vain ; les longues séances de pose exigées, un demi-siècle plus tôt, pour finalement donner à Gertrude Stein ce visage en forme de masque africain avaient laissé à Picasso un trop mauvais souvenir.

Le Grand Palais ressemblera-t-il à une maison de rendez-vous ? On l'espère. En tout cas, « La maja desnuda » de Goya sera accrochée à côté d'un nu picassien des années 50, enlevé dans ce style presque gothique tant le système d'angulation, quelquefois artificiel, soutient le corps à la façon des arcs-boutants d'une cathédrale. La vénusté d'une de ces « poésies » de Titien qui tournèrent les sangs de Philippe II affrontera celle, beaucoup plus géométrique, de l'auteur des « Demoiselles d'Avignon ». Pas mal ! Et en même temps risqué, quand on sait que Picasso n'a pas peint que des chefs-d'oeuvre dans les années 50. Au Louvre-jeune artiste fauché, il y a beaucoup traîné-, le retour de Picasso sera beaucoup plus cinglant encore, puisqu'il déshabille les « Femmes d'Alger » du pudique Delacroix, les jetant les quatre fers en l'air sur leur tapis oriental.




Jean Pierrard
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Source: lepoint.fr
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