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Donc le pessimisme à lui seul ne suffit pas, il faut adopter une attitude qui permet d'agir, de changer les choses : pour ça on a besoin d'un pessimisme responsable.

> C'est la même chose avec l'optimisme. Trop souvent, celui-ci se contente d'être une croyance béate en un mieux pour demain, un mieux qui ne repose sur rien, hormis le vague espoir que des solutions seront trouvées. Or les solutions ne se trouvent que lorsqu'on se met à les chercher. Activement.

Il n'y a pas de réelle différence entre l'optimisme et le pessimisme par rapport à la nécessité de l'action : les 2 attitudes sont des rêveries éveillées, des points de vue confortables que l'on adopte lorsqu'on ressent le besoin de s'extraire du monde, de le penser comme s'il était un objet réductible à la taille de notre intellect.  

Or c'est le contraire : le monde nous dépasse et dépasse nos capacités de le penser, tout du moins a priori. La seule attitude raisonnable et humble est d'y agir, et de voir ensuite le résultat de nos actions.