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Bonjour/soir Dans la nuit du 11 juin 1962, trois détenus de la prison d'Alcatraz : Frank L. Morris, et les deux frères John et Clarence Anglin, parviennent à s'évader selon un plan des plus ingénieux et audacieux. L'évènement a donné lieu à un film célèbre : L'évadé d'Alcatraz (1979) de Don Siegel, avec Clint Eastwood dans le rôle de Frank Morris. Qu'est-il advenu de ces trois hommes ? Nous n'en savons rien. Peut-être ont-ils péri dans les eaux glacées de la baie, peut-être... Une ultime évasion se produisit au mois de décembre de cette même année 1962, mais qui se solda par un échec. Alcatraz fut fermé l'année suivante, en 1963. Alcatraz Ancien bastion de défense, la forteresse d'Alcatraz, réputée imprenable, fut transformée en prison militaire avant de devenir une prison civile. C'est au temps de la prohibition et des gangsters qu'elle devint la résidence des pires criminels de la société américaine, tels ceux de la trempe du terrible Al Capone. Conçu sur une île au milieu des eaux glacées, agitées par des courants mortellement puissants pour déjouer toute tentative d'évasion, avec un périmètre de 200 mètres interdit à la navigation, des murs hérissés de barbelés, des miradors, des gardes doublement armés postés partout, l'établissement méritait bien son surnom de Rocher. Nul n'était donc sensé pouvoir s'en échapper vivant. Il y eut bien des tentatives d'évasion pourtant. En 1946, une mutinerie éclata. Les détenus, excédés par leurs conditions de détention, tentèrent une évasion collective, ce qui donna lieu à trois jours ininterrompus de mitraillage infernal entre eux et leurs gardiens. Ces derniers finirent par avoir raison des révoltés. Entre 1934 et 1963, 36 prisonniers en tout essaient de prendre la clef des champs. 7 sont impitoyablement tués par des gardes, 2 périssent noyés, 5 sont portés disparus, présumés noyés eux-aussi. Tous les autres ont été repris. Conditions de détention Ce sont des conditions d'une dureté hors du commun. Les gardiens sont nombreux : il y en a un pour trois incarcérés, et qui font des rondes incessantes. Chaque détenu occupe seul une cellule de 2 mètres sur 3, où il est enfermé en tout 14 h sur 24. Il existe également des cellules de mitard, glaciales et privées de lumière, où les prisonniers punis doivent demeurer nus et sont sous-alimentés. Bon nombre parmi les criminels les plus endurcis sortirent brisés, totalement détruits de ce pénitencier. Ce fut le cas d'Al Capone, qui n'était plus que le Rital-au-Balai à l'intérieur de ses murs. 1962 : quatre détenus relèvent le défi de l'évasion Dans les années soixante, Alan West, les frères Clarence et John Anglin, ainsi que Frank Morris, tous condamnés notamment pour des vols à main armée, sympathisent et se lancent un défi. Leur objectif : se faire la belle d'une prison dont nul n'est sensé pouvoir s'échapper. Ils relèvent un point faible fondamental de l'établissement : un vieux ventilo qui n'est pas scellé comme les autres sur le toit, et parviennent à mettre au point un plan des plus risqués, mais également des plus ingénieux, qui va leur demander des mois de préparation minutieuse et de patience. Ils bénéficient pour cela de la coopération des autres détenus, en particulier ceux travaillant aux cuisines, à la blanchisserie, à l'atelier et au salon de coiffure. À l'aide de cuillères volées à la cantine et aiguisées, il râclent quotidiennement le plâtre et la brique autour des trous de ventilation de leur cellule. Pour masquer leur travail, ils conçoivent de fausses grilles à l'aide de classeurs et de boîtes à cigares, pour remplacer celles déteriorées, de façon à ce que les gardiens ne s'aperçoivent de rien au cours de leurs fréquentes rondes. Et ils ne s'aperçoivent de rien ! Leur trou devenu assez large, ils peuvent atteindre le couloir passant derrière, s'y faufiler et s'aménager un véritable atelier au-dessus des étages occupés par les cellules. Là, ils se rejoignent en secret pour concevoir des gilets de sauvetage et un canot gonflable à l'aide d'imperméables récupérés (il leur en faudra une cinquantaine rien que pour le canot) ainsi que de fausses têtes, modelées sur une armature de fils de fer, avec une pâte à base de plâtre à mouler et de savon. Les cheveux sont de vrais cheveux récupérés chez le coiffeur du pénitencier. Une fois peintes à l'aide de peinture couleur chair et de maquillage, ces têtes peuvent être prises pour de réelles une fois glissées sous une couverture. Telle est donc le principal subterfuge de ces larrons pour donner le change, au départ pendant les rondes des gardiens, au final quand ils s'évadent pour de bon. Le 11 juin 1962, c'est le jour J. Les frères Anglin et Frank Morris quittent leur cellule. Ils sont contraints d'abandonner Alan West sur place, celui-ci ne parvenant pas à passer par son trou. Discrètement, les trois hommes gagnent le conduit d'aération derrière le mur de leur cellule, se hissent à travers une lucarne sur le toit, qu'ils longent à pas de loup, sautent en bas d'un mur non surveillé, passent devant le local électrique de la prison, et enfin courent jusqu'au bord de la mer. Là, ils gonflent leur radeau de fortune rapidement grâce à un concertina transformé en soufflet. Puis ils s'embarquent dedans. Au petit matin du 12 juin, pas moyen de tirer du lit les trois détenus. Panique devant la cellule de Frank Morris : sa tête roule par terre à l'instant où le gardien tente de le réveiller. Il s'affole : "Bon sang, on lui a coupé la tête !". Il faut se rendre à l'évidence : trois détenus se sont enfuis d'Alcatraz, et de quelle façon ! L'alerte retentit. Les autres prisonniers sont contents pour leurs compagnons évadés. Pour eux, cela signifie qu'on vient de porter un grand coup à leur enfer. Les recherches commencent. Elles seront interminables, et ne mèneront à rien. Tout ce qu'il reste des trois recherchés sont une pagaie, deux gilets de sauvetage, et une pochette en caoutchouc contenant des photos et des notes sur une plage d'Angel Island, située à environ trois kilomètres du Rocher. Officiellement du moins. Ce qui laisse à penser qu'ils se sont noyés. Plus tard, un cargo signalera d'ailleurs avoir repéré un corps flottant dans la baie. L'habillement du cadavre pourrait correspondre à celui d'un détenu d'Alcatraz, bien que dans un état très dégradé. Plus de cinquante ans ont passé depuis, mais le mystère de cette disparition est toujours d'actualité. Les trois évadés d'Alcatraz sont toujours recherchés. Non plus par le FBI, qui s'est dessaisi de cette enquête non résolue près de vingt ans après, en 1979, mais par les US Marshals, une agence fédérale à qui l'on confie les fugitifs, et qui s'avère en général très efficace pour ce faire. Concernant les évadés d'Alcatraz, les enquêteurs ne croient pas qu'ils auraient pu survivre et rentrer dans le droit chemin, ne voyant en eux que d'impénitents criminels. Et vu qu'officiellement, aucune effraction n'aurait été relevée après leur évasion... Il est vrai qu'un squelette a été découvert huit mois après l'évènement, en 1963, sur une rive externe à la baie. Inhumé dans un cimetière local sous le nom de John Bones Doe. Une partie de ses restes a été récemment exhumée afin de procéder à une analyse ADN. On pensait en effet qu'il pouvait s'agir des ossements de Frank Morris. L'analyse en question a démontré le contraire. En outre, dans les archives du FBI, on a retrouvé un document faisant mention de la découverte d'un radeau sur Angel Island. D'autres documents, des mémorandum gouvernementaux, mentionnent la même chose, avec en plus des traces de pas relevés à côté, et le vol par trois hommes d'une Chevrolet bleue sur une route non loin de là, sur le continent, à l'aube du 12 juin. Suite à leur évasion, les frères Anglin auraient été aperçus à l'enterrement d'un membre de leur famille, grimés en femme, et aussi travaillant sur le terrain d'un parent. Quant à Frank Morris, plusieurs sources nous apprennent qu'il est bien vivant, âgé actuellement de 87 ans ! (voir) Il vivrait en Irlande, aurait changé de nom : il s'appelerait désormais Padraic Welsh. Frank Morris is alive, yeah ! Il semblerait que certains éléments aient été volontairement passés sous silence par la police, peut-être parce que l'invincibilité du Rocher venait d'être mise à mal à tout jamais par le génie des trois évadés. Leur affaire n'est toujours pas classée à ce jour, et ils resteront tous trois en état d'arrestation tant qu'ils n'auront pas atteint l'âge de cent ans. http://youtu.be/-kXR2hlyn60 Ci-dessous : le beau Frank Morris. Condamné lourdement pour braquages et autres vols à main armée (bien que n'ayant jamais tué personne), il était surnommé le Roi de l'Evasion à son arrivée à Alcatraz, pour ses incarcérations suivies d'évasions très audacieuses. Doté d'un quotient intellectuel de 133 (comme seulement 3% de la population), il eut une enfance difficile. Orphelin, balloté de famille d'accueil en famille d'accueil, il se retrouva très jeune en maison de redressement, et devint un délinquant chronique.
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The Doors Vendredi 01 Février - 22:45 Encore histoire qui a mal fini... La musique sous acide des Doors a marqué pour toujours l'histoire du rock, avec des textes à la fois sombres et controversés ainsi que des mélodies intenses, profondes et souvent proches d'une transe infinie. Mais c'est surtout la personnalité borderline du chanteur Jim Morrison, qui a donné au groupe cette dimension à la fois poétique, expérimentale, violente, et désespérément torturée. De nombreux groupes au cours des décennies qui ont suivi la courte mais brûlante histoire des Doors doivent beaucoup au jeu de scène à la fois provocant et spectaculaire du Roi Lézard. Jim Morrison est né le 8 décembre 1943 à Melbourne, en Floride. Avec un père militaire, Jimmy déménage souvent et séjourne notamment à San Francisco où il baigne dans le milieu beatnik, (contre-culture américaine qui a influencé le mouvement hyppie voire le punk) et découvre les grands poètes de la Beat Generation : Jack Kerouac (notamment son ouvrage phare, « Sur La Route »), William Burroughs ou encore Alan Ginsberg. Morrison est par ailleurs un féru de littérature comme de poésie et connaît par c¿ur « Une Saison en Enfer » de Rimbaud. Mais Jimmy n'est pas seulement un grand lecteur de poèmes, il en écrit aussi beaucoup lui-même, jetant dans ses carnets une multitude de textes exprimant les contradictions très fortes qui forment sa personnalité. Dès l'enfance, Jimmy est un garçon provocateur, en opposition systématique avec l'autorité, ce qui ne s'arrange pas à l'adolescence où il peut faire preuve d'une élégance rare pour ensuite devenir l'instant d'après vulgaire, pervers et agressif. Cette dichotomie profonde (proche de la schizophrénie et doublement accentué pour les drogues et l'alcool) entre un Morrison cultivé et raffiné et un Morrison salace, obsédé sexuel et crade poursuivra le chanteur jusqu'à sa mort et sera en partie responsable de la chute des Doors en 1969, voire de la fin sordide de Jim tout en étant à l'origine du génie que l'on peut retrouver dans plusieurs chansons du groupe. Jim Morrison au sommet de sa gloire... Après avoir débuté ses études universitaires en Floride, Jim s'en va sur la Côté Ouest qu'il affectionne particulièrement pour continuer des études de cinéma. Il s'inscrit à l'UCLA (Université de Los Angeles) et se fait remarquer avec un projet filmé de fin d'études choquant pour l'époque où Jim aborde ses thèmes chéris, la mort, le sexe, la violence, poussant toujours plus loin les limites de l'insupportable. A cette époque, Jim se la joue poète beatnik pour faire comme ses idoles, se promenant pieds nus dans les rues de Los Angeles drapés d'habits sales, vivant dans des conditions précaires et complètement drogué toute la sainte journée. C'est à cette époque en 1965, sur une plage de Venice, Californie, que se décide le destin des Doors. Ray Manzarek, le futur clavier du groupe, qui est lui-aussi à l'UCLA connaît déjà Jim, et le trouve assis en plein trip sur cette plage, un de ses carnets à la main. Manzarek lui demande alors de lui lire certains de ses textes, et Jim se met à réciter « Moonlight Drive », un texte que l'on retrouvera dans l'un des albums des Doors, « Strange Days ». Manzarek est conquis, et propose au jeune-homme de fonder un groupe de rock avec lui. Morrison n'est ni mélomane (même s'il s'est entiché quelques temps pour Elvis), ni musicien, mais Manzarek maîtrise parfaitement le piano et joue déjà dans un groupe. Il convie deux autres musiciens avec qui il fait des séances de méditation avec le Maharishi Mahesh Yogi, très en vogue à l'époque : le batteur John Densmore et le guitariste Robby Krieger. Dépourvus de bassiste, les Doors, dont le nom est tiré des « Portes de la Perception », un ouvrage d'Aldous Huxley sur la découverte spirituelle des drogues, sont alors au complet Le groupe débute sur scène dans un pub un peu minable, le London Fog où, après avoir réussi à dominer sa timidité, Morrison enflamme déjà les foules (les filles surtout) avec un jeu de scène complètement débridé. Après s'être rôdé quelques temps, les Doors réussissent à obtenir trois mois de concert dans le prestigieux Whisky A Go-Go sur le Sunset Boulevard où ils se produisent dans l'indifférence totale, le public branché de LA étant surtout venu pour les Animals ou Captain Beefheart. Mais Arthur Lee, le chanteur du groupe Love est subjugué par les Doors et par les frasques d'un Jim complètement barré. Il convainc Jac Holzman, président d'Elektra de venir les voir jouer. Jac Holzman n'est pas tout de suite convaincu, mais les signe finalement sur son label. C'est à cette époque que Morrison fait la connaissance de celle qui deviendra sa muse pour l'éternité, Pamela Courson. Pour la composition de leur premier album, les Doors travaille avec le producteur Paul Rothchild, qui, avec l'ingénieur du son Bruce Botnick, sera le seul à même de canaliser les délires et coups de folie de Jim qui transformera souvent les séances de studio en véritable enfer. En 1967 paraît le premier album des Doors, qui par le bouche à oreille, finit par faire un triomphe. Pendant ce temps, Jim Morrison devient un véritable sex-symbol. Courtisé par le célèbre Andy Warhol et sa Factory (Morrison deviendra l'amant de Nico), le chanteur tout en cuir construit son personnage de « Roi Lézard » sexy et brûlant et devient très rapidement une véritable icône. En 1968, les Doors sortent un nouvel opus, « Strange Days » qui atteint les sommets de la créativité et du génie à la fois musical et poétique du groupe. Mais à force d'enchaîner drogues et surtout l'alcool qui le rend à moitié dingue et le dote d'une perversité sans bornes, Jim se contrôle de moins en moins, et la qualité artistique s'en ressent, « Waiting for the Sun » et « Soft Parade » n'atteignant pas la beauté sombre et vénéneuse des deux albums précédents. Jim n'assure plus correctement sur scène, arrivant complètement saoul, et incapable de chanter un seul morceau jusqu'au bout. La catastrophe survient lors d'un concert à Miami en 1969 où Morrison est accusé de dévoiler ses parties intimes. Le groupe est alors porté au pilori, traîné dans la boue, et Morrison se retrouve en procès. Les deux survivants des Doors... Bouffi par l'alcool, désabusé par un univers rock dans lequel il ne se reconnaît pas, lui dont le rêve suprême est d'être avant tout poète (il publiera d'ailleurs ses poèmes dans un recueil, « Seigneurs et nouvelles créatures » qui n'obtiendra pas un grand succès à l'époque), Morrison change de peau et troque le Roi Lézard contre un nouveau personnage de « biker » (motard) gras et barbu. Tout Los Angeles le voit alors comme un looser et même si Morrison est toujours avide de femmes, celles-ci se précipitent beaucoup moins qu'autrefois pour passer la nuit avec lui. Seule Pamela Courson, avec qui il vit depuis le début une relation tumultueuse faite de ruptures, de drames et de passion reste finalement à ses côtés. Malgré le déclin de leur succès comme de leur chanteur, les Doors reviennent avec brio sur le devant de la scène en 1970 avec « Morrison Hotel », un album très blues qui ravit les « bikers », notamment la chanson culte « Roadhouse blues ». Les Doors enregistrent ensuite « La Woman » où Jim apparaît vieilli, épuisé par ces quatre années de folie furieuse entre rock, sexe et défonce. Avant même que paraisse l'album en 1971, Jim s'envole pour la France en 1971 avec Pamela. A Paris, il se lie d'amitié avec Jacques Demy et Agnès Varda, et essaye de vivre plus paisiblement dans l'anonymat. Mais Morrison ne peut plus arrêter la machine auto-destructrice dans laquelle il s'est jeté et on le retrouve mort à 27 ans dans sa baignoire, le 3 juillet 1971. Avait-il fini par devenir junkie comme Pamela, lui qui détestait pourtant l'héroïne ? Est-il mort de tous ses excès d'alcool et de drogues ? A-t-il fait une overdose ou bien est-ce une crise cardiaque qui l'a emporté comme on le prétend officiellement ? On ne sait toujours pas de quoi est mort le chanteur (enterré au cimetière du Père Lachaise à Paris), devenu depuis un véritable mythe, une légende vivante de rockeur et poète maudit qui a laissé un héritage inestimable au rock'n'roll. Break On Through (To The Other Side) Alabama Song Gloria Light My Fire Suite de l'article... Source: Ados.fr