Que veut dire "Être-le-Là" ?

Est-ce l'homme qui séjourne sur un sol conquit,

ou bien,

Est-ce l'homme qui fait naître, qui fait jaillir le sol grâce à sa présence ?

C'est plutôt l'opposé d'une conquête ou d'un miracle : c'est être dépendant de la présence au monde, être jeté dans le temps et la matière, en n'étant pas seulement un être indépendant et non soumis aux contingences (ce qui serait une forme de spectre philosophique) mais en étant au contraire incarné, dépendant d'un évènement qu'il n'a pas choisi (la naissance) et d'un autre qu'il ne choisira pas (la mort) donc au temps en général, ainsi que d'une forme d'étrangeté du fait de vivre, venant du fait que nous avons conscience de vivre.

De plus, il y a un effet transitoire inclut dans "le-là" qui indique que nous sommes dépendants du lieu et de l'époque où nous vivons, que cet espace-temps nous façonne, que là encore il n'y a pas un être débarrassé de sa gangue de chair (nous ne sommes ni âme ni pur esprit) mais que nous sommes différents d'un lieu à l'autre, d'une époque à l'autre, tout en étant identiques.

Enfin, l'autre effet inclus dans "le-là", et encore plus "être-le-là", c'est être une possibilité en attente d'action : ne pas seulement être jeté sans défense ici et maintenant, mais avoir la possibilité d'y agir, avoir la possibilité de faire quelque chose du temps qui nous est imparti, avoir la possibilité de façonner le lieu où nous nous trouvons, dans des limites réalistes (ici ça rejoint l'existentialisme).

PS : sinon, le wikipedia français consacré à Heidegger est plutôt bon.

"Être-le-là"

ou bien,

"Être-le-Là" ?

...

Il y a 6 heures, system3 a dit :

Est-ce l'homme qui séjourne sur un sol conquit,

ou bien,

Est-ce l'homme qui fait naître, qui fait jaillir le sol grâce à sa présence ?

Bonjour system3,

En musique donner le " la " est de s'accorder 

Être le " là " c'est la référence 

Donc la vie est musique.

Bonne année Monsieur.

Rien: je n'ai jamais rencontré cette expression dans mes lectures. Mais  en revanche,comme Ohissa j'ai rencontré l'expression "donner le la"  qui signifie donner le ton (d'une musique, d'une conversation, d'une mode ...)

Il faut bien distinguer la cause et l'effet.

La Terre a débuté sans l'homme et finira sans lui.

C'est celui qui donne le rythme ou la tonalité a quelque chose.

Il y a 13 heures, system3 a dit :

Est-ce l'homme qui séjourne sur un sol conquit,

ou bien,

Est-ce l'homme qui fait naître, qui fait jaillir le sol grâce à sa présence ?

Vouloir donner une signification à « Etre-le-là » tel quel, est un piège dans l’intention d’une discipline. Il parait paradoxal quand la plupart des philos décrit particulièrement l’ambiguïté des énoncés, des mots, de vouloir se pencher sur une problématique qui n’a pas de sens en elle-même, sauf pour une thématique de ‘Signification’  de ‘représentation’ de ‘clarté’, sa signification étant ici nulle en soi,  l’article ‘Le’ conceptuellement vide et  sa présence d’Etre localisée.

Sa représentions est celle culturelle ou imaginaire, au mieux contextuelle. Je n’ai pas pris de notes sur Brentano, mais il définit particulièrement et précisément ce genre de chose, fictions de la pensée par rapport à une proposition linguistique, un énoncé, un jugement… ‘in modo recto’, ‘in modo oblico’.. de la signification vide de la particule…cosignifiante à Etre, cela ne signifie rien mais peut représenter quelque chose ‘in individuo’. (Les termes latins sont ici suffisamment proches pour être compris sans difficulté et ne pas être une ‘culture’)

La culture qui tombe dans le significatif  de pensée psychique du ’mot’ présent  est une prétention que la philo n’a pas elle-même, mais est une forme « d’orientation culturelle » ou de groupe d’évidence télépathique, d’intention, d’épate, particulière.

« Mais il existe aussi des instruments déictiques qui ne sont eux-mêmes l’expression d’aucun phénomène psychique, ce sont seulement des lettres, des syllabes, mais aussi des mots, voire des syntagmes, tels les articles…en effet nous ne pouvons pas dire (en général) que celui qui prononce le mot cheval veut aussi signifier à autrui qu’il représente un cheval. »

Encore moins en l’absence de signification ou cosignification.

Les grands noms du domaine, fin 19^ième début 20^ième, ont une concrétude significative abstraite détaillée, sans doute comme le dit Heidegger « nécessairement lourde ».  

La possibilité du ‘piège-à-c’ que j’ai émise  pour « Etre-le-là » n’est pas valable dans le contexte que je viens de trouver, par le hasard d’une coïncidence de sujet, qui devance astucieusement la lecture par une question.

Ma première réponse est toutefois initialement bonne, mais la définition contextuelle, n’est pas sans signification.   

Heidegger fait avec brio son cheval de bataille du mot « Etre », et « Etre-le-là » se situe par rapport à « l’être-là » existentiel et à sa condition d’être présent, par rapport à un temps qui vient avec lui pour son « étant » et d’être conceptualisé par cette possibilité du temps, et d’être pour soi ce qui est nécessairement compris de l’être.  

La philo "est Beau".

Décidément la philosophie de Heidegger n’est pas accessible à tous et c’est tant mieux... circulez.

C'est de la propagande d'état, .... ce site est véritable un nid de taupes, RG, de fonc., de flics… oh les enc. ! Quelle poisse !  By les trous duc, v's'avez gagné ma reddition    

Oui tu as raison, moi aussi j’en ai marre... je vais zapper sur Gulli parce qu’il ne reste rien d’autre à faire. Sincèrement.